AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Arthur Upfield (204)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La mort d'un lac

Australie années 1950.

Domaine de Porchester, 320.000 hectares et soixante mille moutons, une vingtaine d'hommes.

Le lac Otway est en train de mourir par évaporation. il se remplit chaque vingtaine d'années selon les pluies et, en cas de sécheresse, il disparaît, pour, éventuellement, renaître.

Ray Gillen, employé de l'exploitation, est allé nager dans le lac à la fraicheur de la nuit, il n'est jamais revenu. Noyade? Il savait nager et bien. Disparition volontaire? Meurtre?

Bony, de son vrai nom Napoléon Bonaparte, mi-"Abo", mi-blanc, inspecteur de police, est chargé d'enquêter. Discrètement. Il se fait passer pour un dresseur de chevaux. Il s'intègre à l'exploitation et allie son boulot de dresseur avec ses recherches sur la disparition de Gillen.

Il fait 49° C à Sidney et 51° C sur l'exploitation à l'ombre des poivriers.

Même la nuit il fait chaud, très chaud, trop chaud.



Trouver un bouquin, qui plus est, un thriller australien n'est pas chose facile. Upfield est un maître reconnu pour ses ehtno-polars où il fait la partie belle à ses connaissances du monde aborigène, ses coutumes et ses nations. Comme Hillerman pour les Etats-Unis, lequel vante d'ailleurs, la qualité des récits de Upfield.

Ce qui importe, ici, ce n'est pas tant l'intrigue, un homme est mort, il avait de l'argent, il louchait trop sur les deux femmes de l'exploitation, Bony se charge de trouver la solution et réussira, mais l'Australie qui, comme le dit l'auteur, n'est, finalement pas un pays pour l'homme blanc bien impuissant devant le climat et ce que cela entraîne.

La chaleur, la moiteur, la lenteur, le lac mourant, le lac où viennent boire les cormorans, les lapins (peste soit des lapins), les renards, les cacatoès et même les kangourous. Alors quand le lac est complètement asséché il ne reste plus que le chenal, le puits, lui aussi, inutilisable car plein d'oiseaux morts.

Il faut imaginer un seul point d'eau et des millions de lapins qui attendent, comme les autres animaux, le soir pour pouvoir boire, se précipiter vers l'eau piétinés par les renard, eux-mêmes piétinés par les kangourous. Les oiseau s'envolent vers d'autres oasis, cacatoès, mouettes, cormorans et il n'est pas rare de voir tomber un oiseau raide mort d'une branche comme une poire trop mûre.

Comme on pourra le comprendre ce fût un immense coup de coeur, une lecture dont je me souviendrai longtemps.

Merci à Sharon, babelionaute, qui m'a conseillé ce roman.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          435
Un écrivain mord la poussière

Upfield nous plonge dans l'Australie des années 40, plus exactement dans l'état du Victoria, non loin de Melbourne. Il nous emmène dans le milieu littéraire de l'après-guerre. Le meurtre d'un écrivain connu sur fond de bataille culturelle entre « grande » littérature  et  littérature commerciale . L'enquête est bien menée, la personnalité du détective mi Blanc, mi Aborigène, originale et le milieu littéraire décrit absolument ignoble. Parfois, à force de préparer et prendre le thé, on a l'impression de se retrouver dan un polar britannique. Ça se comprend lorsque l'on sait que l'auteur est d'origine anglaise. Ceci dit, l'ambiance est souvent très australienne et le bush n'est pas loin. A découvrir.
Commenter  J’apprécie          380
La Maison maléfique

Sur une piste ondulant comme un serpent, l’inspecteur Napoléon Bonaparte, ou Bony pour faire moins pompeux, se fait mener vers le petit bourg côtier d’Edison, au-dessous de Brisbane. Il vient enquêter sur la mort d’une vieille femme, Mme Answerth, retrouvée étranglée et immergée dans une espèce de lac marécageux qui cerne une demeure que tout le monde nomme la Maison maléfique. Peu avant, un autre corps y avait été découvert, noyé, un certain Ed Carlow, boucher prospère plutôt bien bâti et bon nageur pour se noyer dans un fond d’eau.



Je n’ai pas choisi le premier volume qui met en scène Bony, le personnage récurrent d’Arthur Upfield, parce que dès qu’il est fait mention d’une maison dans un titre, je ne peux résister et le choix ne se pose plus. J’aime l’idée qu’une maison ait une personnalité, voire une âme qui s’est forgée au fil du temps par ses différents occupants. Le fait qu’une habitation soit un personnage à part entière est souvent palpitant et j’espérais bien que ladite Maison maléfique allait jouer un rôle dans ce roman policier, au moins par une atmosphère particulière. Et l’auteur a eu la bonne idée de partager équitablement les pages de son histoire entre enquête, personnages et cette fameuse maison qui nous accueille dans son vaste hall. Le regard est immédiatement aimanté par un magnifique escalier qui dessert un couloir sombre, lugubre, glacé, qui mène à des pièces poussiéreuses fermées depuis des décennies.

La maison est cernée par des eaux plus ou moins profondes d’où pointent des arbres morts, témoins d’un passé où l’eau n’occupait pas cette terre. Ce passé était celui des aborigènes, avant la cruauté et l’annexion des Anglais. Mais avant de périr, « les aborigènes avaient pointé l’os sur les Answerth et les leurs. »

Y demeurent les deux belles-filles de la défunte, Mary et Janet, son fils Morris, jeune homme attardé et séquestré par ses demi-sœurs sous prétexte qu’il peut être imprévisible. Une cuisinière, ancienne infirmière, venue s’enterrer là pour économiser afin d’ouvrir un hôpital psychiatrique nous dit que les deux vieilles filles font preuve de particularités peu ordinaires, se déplaçant dans l’obscurité de cette maison sans s’éclairer et restant silencieuses pendant de longues semaines.

« Trois femmes sous un toit ! L’une capable de tuer en appuyant sur un nerf du cou ; l’autre de faire claquer un fouet sur le museau d’un taureau furieux ; la troisième consciente de son pouvoir sur les hommes et assez folle pour se croire infaillible avec tous. Et, avec ces trois femmes, un homme arriéré de vingt-sept ans qui prétendait avec un air de triomphe malicieux savoir qui avait étranglé sa mère. »

Mary, « sa pose rappelait à la fois la nature explosive du rhinocéros et la pondération de l’éléphant. »

C’est l’aînée, elle dirige l’exploitation avec poigne. Elle est dure, masculine, aux proportions cubiques, autoritaire, si nécessaire violente, choque par ses propos pas très raffinés pour ne pas dire grossiers.

Et qu’en est-il de Janet, jugée menteuse par sa sœur, très généreuse par les gens du village ?

Qui prend les décisions ? Celle d’enfermer Morris, celle d’interdire à sa mère, avant son décès, de lui parler ? Qui manipule qui dans cette maison maudite selon les croyances aborigènes ?



Pas de précipitations dans l’affaire, Bony suit le schéma classique d’interrogations pour cerner les circonstances de la mort en revenant sur les victimes. Puis il compte les kilos de laine de la dernière tonte des moutons. Ses questions se font toutefois de plus en plus insistantes jusqu’à une partie de cache-cache angoissante qui clôt avec brio ce petit polar fort sympathique.

Un peu fier, l’inspecteur Bony, toujours bien sûr de son succès. Ses dernières paroles en sont la preuve « - Mais je n’en éprouve aucun plaisir, mademoiselle Answerth, dit Bony. J’ai gagné tellement souvent que je ne me sens pas flatté par ce qui est devenu pour moi une habitude. » Une telle réplique me fait curieusement penser à une autre pointure, un certain Hercule Poirot qui n’a jamais élucidé de crime dans le bush australien.

Commenter  J’apprécie          357
Bony et le sauvage blanc

Jeu de piste sur la côte sud australienne. L'enquête de mon enquêteur aborigène préféré ne brille pas forcément par son suspense. Mais ce qui m'a emporté ce sont les karris, arbres immenses et majestueux, et le bouillonnement des éléments autour d'un rocher que l'on appelle la Porte de l'Australie.

L'inspecteur Napoléon Bonaparte se fait passer pour un touriste pour tromper les autochtones blancs et enquêter sur Marvin Rhuder, un assassin en fuite revenu dans cette région auprès de sa famille. Mais le tueur, le sauvage blanc, se cache, sans doute dans l'une des nombreuses grottes de la côte.

Le célèbre détective australien qu'on appelle Bony va avoir besoin de broussards aborigènes pour traquer l'assassin.

Un polar ethnographique comme je les aime, s'imprégnant de la géographie et de la culture des lieux. Arthur Upfield est un écrivain de terrain. Sa passion pour l'Australie se ressent à chaque page. Le déchainement final des éléments vous emporte et c'est sublime. Dépaysement garanti.







Commenter  J’apprécie          340
Mort d'un Trimardeur

Qu'il est plaisant de lire un polar tel que ceux d'Upfield! Une simple narration, une bonne intrigue, que va résoudre le fameux inspecteur Napoléon Bonaparte et surtout, à chaque fois, le temps de la découverte d'une région d'Australie et des gens qui la peuple.



Et cette recette prend à chaque fois. On est littéralement emporté au sein de la société multiculturelle australienne des années 1940-1950.



Ici, l'aventure se déroule dans une région désertique de la Nouvelle Galles du Sud (au Sud Est de l'Australie) particulièrement étonnante puisqu'une bande de sable peu large mais très haute et très longue sépare le territoire. Mérino est un village adossé à cette fascinante vague de sable. 150 âmes dont l'une est coupable.



Devant l'impuissance des autorités de Sydney pour élucider un meurtre dans ces contrées perdues, on fait appel à Bony, l'inspecteur métis. Et, c'est incognito pour les besoins de l'enquête, qu'il débarque dans le village et il ne lui faut pas plus de 24 heures pour se faire embarquer pour vagabondage et manque de respect à agent.

A cette période, cela ne choque pas grand monde qu'un policier blanc provoque et embarque un Aborigène pour des broutilles.



Mais, même condamné à une peine de travail d'intérêt général, il va questionner les habitants en feignant la nonchalance habituelle que l'on attribue à son peuple.



Ce fin stratagème et ses talents de traqueurs seront fort utiles dans le bush. Et comme Bony est un fameux broussard, il saura interpréter quelques empreintes sans erreur pour trouver la piste de l'assassin!





Commenter  J’apprécie          342
La mort d'un lac

Honnêtement, j’ai choisi de lire ce roman car le nom de l’auteur commence par un « U » et cela m’arrangeait bien pour finir mon ABC sur le forum des Trolls… toutefois cette lecture s’est avérée fort instructive et non déplaisante !



Premier roman lu de cet auteur défini comme le précurseur du polar ethnologique, voilà un genre que je découvre, pourquoi pas ?

Paru en 1954 (mais la publication française date de 1991), ce roman est le 18e sur une liste de 29 titres avec le même inspecteur, Napoléon Bonaparte, qui enquête dans le bush australien. Après Wallander, Sherlock Holmes, Maigret, Erica Falck, Erlendur, ... et bientôt Maud Silver (qui m’attend sagement dans ma PAL) voilà un inspecteur connu que je ne connaissais pas encore, il n’est pas déplaisant, je veux bien le rencontrer dans de nouvelles aventures.



Ici nous sommes au bord d’un lac qui s’apprête à disparaitre, évaporé, pour ne revenir que dans des décennies. Une tension psychologique augmente peu à peu car le lac renferme le secret d’une disparition ou d’une mort, et de l’argent est en jeu.



J’ai beaucoup aimé les descriptions de cette attente mêlées aux descriptions de la nature, faune et flore, air et eau, qui se modifie alors que tout n’est plus qu’une question de survie. Des scènes tout aussi époustouflantes que terrifiantes naissent à travers les lignes de l’auteur et nous emportent dans un ailleurs pourtant bien réel. On sent la passion de l’auteur pour ce lieu de la planète qu’il semble bien connaître !

L’enquête passe un peu au second plan même si elle en est toute l’intrigue et si elle décide des actions principales. Ce tableau de cette attente de mort inéluctable d’un lac est de toute beauté et suffit amplement à soi-même. Le reste n’est qu’une cerise sur le gâteau à mon sens. Une délicieuse cerise à dire vrai car les révélations m’ont étonnées dans un dénouement inattendu.



Un bon polar qui va me laisser des tas d’images et sensations en tête !!!

Commenter  J’apprécie          280
La mort d'un lac

Ce roman se passe en 1950 en Australie mais il n'a guère vieilli.

Un homme a disparu au fin fond de ce pays, probablement noyé dans un lac surgit provisoirement et vite asséché par la canicule qui sévissait déjà en cet endroit et à cette époque.

Le policier Bony (dont le vrai nom est ... Napoléon Bonaparte) est chargé de l'enquête, en se faisant passer pour un ouvrier agricole. D'autres morts viennent s'ajouter au premier décès.

L'intrigue est bien ficelée, la description du bush et de ses habitants à quatre ou à deux pattes est sans fausses notes, de même que la psychologie des divers personnages.

Ce bon petit roman policier sans prétentions me donne envie de connaître d'autres aventures du flic Bony.

Commenter  J’apprécie          270
Chausse-trappe

Les romans d'Upfield s'intéressent surtout à ceux qui travaillent de leurs mains dans des conditions difficiles dans une nature hostile voire haineuse.

"Chausse trappe" se passe autour du phare de Split Point et, entre deux coups de vents, un cadavre nu et inconnu est découvert dans un placard au sommet de l'édifice.

La région est habitée par des pionniers maintenant âgés qui n'aiment pas trop les étrangers et la difficulté du policier appelé Bony est de se faire passer comme touriste pour mieux appréhender le contexte du crime.



Dès les années 1930 jusqu'au début des années 60, le pari osé d'Upfield est de placer un métis au premier plan de ses romans policiers. En effet, le commissaire Bonaparte a des origines aborigènes par sa mère et il donne des ordres à des Blancs. Cela peut sembler inconvenant de le souligner mais cela n'allait pas de soi à l'époque. Les droits des Aborigènes en Australie n'étaient pas au niveau du citoyen lambda.



Avec cette audace, Upfield a ainsi ouvert le champ immense du roman ethnologique, transposable sur tous les continents.



Ce roman, comme les autres, a de la bienveillance, cette fausse lenteur du récit avec des conversations autour d'une bière, des escapades sur les sentiers dangereux empruntés par les bûcherons qui ne servent pas forcément l'intrigue.

Mais des scènes fortes réveillent le lecteur qui, par un effet boomerang à moins que cela ne soit le brandy, se retrouve dans un cercueil pour un essayage.

Ils ont de drôles de pratiques en Nouvelle-Galles du Sud.













Commenter  J’apprécie          250
La Maison maléfique

« Home, sweet home, the end’s in sight,

Home, sweet home, so deep inside ».

Lindemann



( Douce maison, la fin est en vue, si profondément à l’intérieur.

A l’intérieur de toi, rongeant tes os, maison, douce maison, les yeux en feu, les lèvres couvertes d’écume.

On appelle ça le froid, il est prisonnier en toi, il ronge, il ronge et il grandit, à l’intérieur de toi, et il ne disparaît jamais. )



Je trouve les paroles de la chanson de ce groupe de Metal appropriées à l’atmosphère qui se dégage de cette maison maléfique.



En Australie, l’os trahit, car il est pointé, par les Aborigènes, sur ceux qui les ont exterminés. L’os est pointé, c’est d’ailleurs le titre d’un autre roman d’Arthur Upfield, considéré comme le père du polar ethnologique.

De lui, j’avais déjà lu « La mort d’un lac », une autre histoire d’eau et d’os.

Ah décidément, je n’en sors pas ! (voir « Le convoi de l’eau »)

Ici, la maison est entourée d’eau, sur une sorte d’île, on y va en suivant une digue, défoncée, comme les âmes des gens qui vivent là, gangrenées par l’humidité ambiante.

Des moutons partout, dans le bush, mais aussi dans la demeure, brebis égarées qui peuvent vite devenir galeuses.

Des bactéries partout, dans la bouche, années cinquante hygiène vacante, alors comment garder la laine fraîche ?

Car il n’y aura pas le compte, après la tonte il manque des balles, et l’alêne risque de percer le mystère. La mort rôde, les corps se putréfient, dans l’eau de là.

Et pourtant, au premier abord, elle a du charme, cette maison.



« Sans autre forme de procès, elle les entraîna vers la maison. Une cinquantaine de mètres la séparait de la digue. Un tapis vert y menait et s'enroulait autour des flancs du bâtiment. Six brebis ne cessaient de tondre cette pelouse. Le porche de la maison était arqué et profondément enfoncé dans la façade, une seule grosse marche permettant d'atteindre la porte cloutée. De chaque côté était installée une haute lanterne en verre dépoli et, au-dessus du porche, une vitre colorée montait presque jusqu'à la large corniche ».



Mais la malédiction s’est emparée des lieux. Massacres des autochtones, spoliation des habitants, destruction de la nature, l’eau gagne du terrain jour après jour, et contraint les résidents de la maison à restreindre leur horizon, leurs activités et leurs pensées. La claustration apporte la peur et rend fou, c’est connu.



« Il distinguait les arbres morts désolés qui se dressaient dans l'eau, du passage obstrué de la rivière jusqu'à la mer.

Les enfants expiaient les péchés de leurs pères. On ne pouvait échapper à cette loi irrévocable de la nature. Mais, à peine un siècle plus tôt, ces arbres vivaient, l'eau n'était pas là, les campements des indigènes parsemaient la rive, les fumées s'élevaient haut dans l'air paisible. On pouvait facilement se procurer gibier et poisson pour se remplir l'estomac et entretenir le rire des femmes et des enfants. En ces jours lointains, la moralité était de fer. Les lois, coutumes, croyances, dans lesquelles la peur jouait un grand rôle pour imposer le respect, régnaient avec douceur sur un peuple qui, satisfait de peu, n'exigeait rien de plus ».



Mais de l’étendue d’eau remontera un corps, étendu sur le dos, le cadavre de la mère, l’ancêtre des lieux. Après celui d’un boucher, le bush est viandard, quel décor, cette vue des corps.

Faudra donner l’assaut, à coups de lasso, pour achever le tableau, ou de corde métallique, au fil de faire, la boucle est bouclée.

Car il y aura un autre meurtre, après une tentative d’étranglement avortée.



Dans cette maison vivent les trois enfants, deux « vieilles » filles et un frère « retardé ». Il a refusé de grandir, l’homme-enfant de vingt-sept ans, cloîtré dans sa chambre, faudrait pas qu’il provoque un accident, ça f’rait mauvais genre, et ce n’est pas celui de la maison, les quadragénaires gèrent le domaine et génèrent de l’antipathie, la bienveillance n’est pas de rigueur, dans ce lieu de malheur. L’une monstre violent, l’autre douce artiste, l’atmosphère est tendue, une sororité désastreuse.

Il y a aussi deux employés de maison, un ancien gardien de troupeaux et une ex-infirmière d’hôpital psychiatrique, pour ajouter une dose de trouble mental, dans ce « en vase clos », débordant de fleurs fanées.



Alors il aura du boulot, l’inspecteur Bonaparte, le Napoléon des résolutions criminelles, Bony pour les intimes, qui connaît « par coeur »les mœurs du secteur, lui le métis élevé dans une tribu du bush. Le Poirot australien, fin limier qui se sert de psychologie avec méthode et patience, en prenant le temps de remonter dans le passé, qui n’est jamais plus que parfait. Flic de terrain, il n’hésite pas à se mouiller, au propre comme au figuré, pour démêler l’écheveau, au milieu des moutons, pour traquer le loup, dingo de première au milieu de tous ces fêlés qui n’avaient jamais connu l’amour.



« Des hommes avaient posé des pierres sur des pierres, des chevrons sur les murs, un toit sur les chevrons. Leurs mains travaillaient avec habileté tandis que leurs esprits tramaient de mauvais coups. Ils avaient raboté, sculpté, poli ce splendide escalier et placé l'immense verre teinté pour en rehausser la beauté. Ils aimaient la beauté comme ils aimaient le mal, et leurs mauvaises pensées avaient sauté sur ces pierres, lambris et poutres inanimés et y étaient restées emprisonnées pour l'éternité. Depuis le moment où les fondations avaient été creusées, un seul mot d'amour avait-il été prononcé » ?



Quelques descriptions réalistes judicieusement disséminées au milieu de nombreux dialogues incisifs, et un récit qui distille au compte-gouttes les éléments de l’enquête. De la belle ouvrage, Mr Upfield, vous qui avez vécu mille vies avant de devenir écrivain de polars en Australie. Votre réputation n’est pas usurpée, et vos descendants littéraires, Tony Hillerman et les Navajos en premier lieu, sont là pour en témoigner.

Une enquête policière de facture classique, comme on en faisait dans les années cinquante, avec des personnages intrigants, un environnement aquatique lugubre et une maison maléfique à souhait.

De quoi passer un bon moment.

« Home, sweet home ».



Commenter  J’apprécie          248
Les Vieux Garçons de Broken Hill

Jamais déçu avec Arthur Upfield, le premier à écrire des polars ethnologiques. Son héros récurrent est un enquêteur d'origine aborigène qui s'appelle étrangement Napoléon Bonaparte.

Parmi la trentaine d'ouvrage d'Upfield on trouvera de nombreuses enquêtes qui permettent de découvrir les us et coutumes des premiers habitants de l'Australie.

Mais dans cette histoire, ce n'est pas le cas. L'action ne se passe pas dans le désert du Nullarbor ou dans une ferme aux portes de ce désert.

Non, l'action se passe en ville dans les années 1940 et le crime concerne un blanc dans une cité minière habité essentiellement par des blancs qui se nomme justement Broken Hill car la colline est inlassablement creusée pour y prélever du plomb argentifère.

La ville vit dans l'opulence et la tranquillité des 30 000 habitants est perturbée par l'assassinat à l'arsenic d'un riche commerçant.

Comme l'enquête piétine, la police de Brisbane envoie un enquêteur bien particulier: le nonchalant, le souriant, le perspicace, le roublard, l'exceptionnel Napoléon Bonaparte dit "Bony".



Je disais donc que cette fois-ci, on ne mettra pas un pied dans la culture aborigène, c'est dommage, mais la présence de ce bon Bony y remédie un peu.



L'histoire écrite en 1958, est agréable à suivre, presque tranquille - sans les feux d'artifice permanents et finalement prévisibles que l'on trouve dans de nombreux thrillers- jusqu'à une fin étonnante et très réussie.







Commenter  J’apprécie          240
Pas de traces dans le bush

Sympathique bouquin dont le héros se rapproche de Hercule Poirot. Bony est un déductif, pas d'affolement, il réfléchit, il voit ce que les autres ne voient pas, y compris ses demi-frères aborigènes. Difficile d'être métis, rejeté par les uns comme par les autres, il lui faut, comme il le dit : être deux fois meilleur dans des circonstances identiques.

L'action se passe en Australie méridionale, dans la brousse, sur le territoire des aborigènes de la nation Wantella. Les wantellas sont paisibles et organisés. Ils servent dans la plantation McPherson (un million d'hectares !). Lorsqu'ils servent ils s'habillent, dans leur village, ils vivent nus (quelle chance) et ont besoin d'être dirigés, ce sont des êtres doux, familiaux, a contrario de leurs voisins, avec qui ils ne s'entendent pas, les Illprinkas vivant à l'ouest dans le désert. Ces derniers sont belliqueux, fourbes et désorganisés.

De traque en poursuite (à pieds), de fourberies en attaques aériennes, Bony résoudra l'affaire aidé en cela par le chef de la nation Wantella, Eau Brûlante (Writjitandil pour les aborigènophones).

J'ai bien aimé et ai passé un bon moment dans cette lecture. Les descriptions des paysages, de la faune et surtout la flore sont impeccables. Upfield nous transmet sa science des moeurs et coutumes aborigènes simplement, sans en abuser, quand le récit le nécessite.

Ce livre cadre bien et à sa place dans le "Nature Writing" ou "Ecrire sur la nature.



Extraits :
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          223
L'Empreinte du diable

Découvert récemment en France, l’auteur de polars australiens Arthur Upfield (1890-1964) est un écrivain de la première moitié du XXème siècle, ce qui le situe dans la génération des Agatha Christie et des Maurice Leblanc plutôt que dans celle d’un Tony Hillermann, auquel il est souvent comparé, en tant que précurseur du « polar ethnologique ». Son héros est un métis d’origine aborigène par sa mère, qui porte le doux nom – assez difficile à porter, mais pas pour lui apparemment – de Napoléon Bonaparte, dit « Bony ».

Il en résulte pour L’empreinte du diable (The Devil’s Steps, 1946), et sans doute également pour les autres romans de la série, une ambiance légèrement désuète, quelques situations convenues, une intrigue sans réelle surprise, qu’arrivent cependant à faire oublier l’intervention de personnages originaux et l’exotisme des décors.

Dans ce roman, les gangsters avancent l’arme au poing, afin d’être plus persuasifs, et masqués, afin qu’on ne les reconnaisse pas (l’assassin étant caché parmi les suspects, il lui suffit d’utiliser un déguisement pour passer inaperçu), le relevé des indices est effectué d’un simple coup d’œil, en observant les traces de pas dans l’herbe et dans la terre, ou en élaborant des moulages en plâtre en guise de portraits-robots (inutile donc, de recourir aux empreintes digitales, le concept de police scientifique semble être plus que balbutiant en Australie dans les années 40).

Bony passe des vacances reposantes au Chalet du Panorama, pension fréquentée par quelques touristes et tenue par la troublante Mlle Jade. Après la découverte d’un crime, Bony se propose d’intervenir à titre officieux (mais était-il vraiment là par hasard ?) pour aider la police locale à résoudre une affaire qui s’avère complexe, mêlant espionnage, meurtre d’un policier et traque d’un ennemi public numéro un.

Un inconnu chaussant du 46 a piétiné ostensiblement la pelouse de Mlle Jade alors que les policiers chargés de l’enquête, eux, piétinent sur place. Bony observe le tout, garde ses réflexions pour lui, et avance à petits pas. Il parviendra à démêler les fils de l’enquête et ne dévoilera sa théorie qu’à la fin, très satisfait de son petit effet, en dénonçant un coupable que rien ne désigne, tel Hercule Poirot abattant ses cartes dans l’explication finale.

L’intrigue révélée est bien plus complexe que ce que les maigres indices avaient pu laisser entrevoir au départ, donnant l’impression d’une certaine paresse dans la construction du roman. Des indications essentielles, délivrées d’un seul tenant et trop tardivement, auraient pu être habilement disséminées tout au long du récit, pour équilibrer le roman et susciter davantage la curiosité du lecteur.

Mais ne jetons pas le Bony avec l’eau du bain. Les aventures de ce Napoléon Bonaparte du bush australien se poursuivant dans une trentaine de romans, d’autres batailles seront à mener pour voir si le style de l’auteur empire (ou pas).
Commenter  J’apprécie          221
Le monstre du lac Frome

Une enquête de Bonaparte, au fin fond du désert Australien, là où une barrière de grillage s'est élevée pour retenir la végétation et les Dingos.

Des meurtres ont eu lieu et notre policier, pour l'enquête, va se transformer en ouvrier de labeur.

Après des jours de travail et de réflexion, au péril de sa vie, une fois de plus il viendra à bout des tâches qui lui ont été dévolues.

Arthur Upfield, anglais de naissance puis australien d'adoption connait l'ïle pour l'avoir traversé de long en large au cours de sa vie, ce qui se ressent dans ses livres et donne vie aux exploits contés.
Commenter  J’apprécie          210
Sinistres augures

Arriver à faire carrière dans la police australienne quand on est un métis aborigène c'est un exploit ! c'est pourtant le cas de L'inspecteur Napoléon Bonaparte dit Bony pour ses intimes . Cet homme allie avec une grande intelligence les qualités et la compréhension des aborigènes. Suite à un problème mécanique le voilà en transit au Lagon d'agar en plein milieu de l'Australie de l'ouest . Là il va devoir enquêter sur la mort du chef de la police locale et sur la disparition de son traqueur ... une enquête menée au rythme des gens du bush, des pistes non carrossables et du mode de pensée de ce petit monde.

Une enquête qui se mène donc pas à pas , au rythme d'une tortue bien inspirée . Cela aurait pu se révéler "poussif" sans le contexte "ethnographique "introduit par Arthur Upfield . Publié en 1955 ,ce roman est avant tout me semble t'il un chant d'amour pour une région qu 'Upfield aime plus que tout . Les descriptions de paysage, de la vie des animaux , de la vie de ces populations indigènes et et de leurs coutumes et croyances confèrent au récit une épaisseur très intéressante . Donc une bien belle découverte , un inspecteur atypique mais fort sympathique , une lecture détente avec un petit plus ...
Commenter  J’apprécie          211
La mort d'un lac

Avec ce livre , j'ai découvert (mieux vaut tard que jamais!) cet écrivain anglo-australien du 19ème siècle et je suis ravie.

La couverture est un détail de l'art aborigène, que j'ai découvert en 1995 lors d'un voyage en Australie, pays grandiose et magnifique, des paysages complètement différents et époustouflants !

Un polar ethnologique dans le Bush australien avec pour héros l'inspecteur Napoléon Bonaparte, dit Bony, un métis aux yeux bleus.Il semblerait que ce personnage soit une sorte de synthèse de plusieurs Aborigènes qu' Upfield aurait rencontrés.

Pour ma part, je suis enchantée par cette première lecture et je suis aussi étonnée de constater qu'il n'y a pas beaucoup de lecteurs ayant lu ces livres.
Commenter  J’apprécie          188
Sinistres augures

Le célèbre inspecteur Napoléon Bonaparte, Bony pour ses amis, est victime d’une panne d’avion et se retrouve coincé dans un village, Lagon d’Agar en attendant qu’on puisse effectuer la réparation. Il fait rapidement la connaissance de Boche, l’homme à tout faire de l’hôtel et des frères Breen, des éleveurs qui font une fête bruyante et bien arrosée au bar. Le lendemain on retrouve le gendarme local mort dans sa jeep assez loin du village. Son traqueur a disparu et les villageois pensent qu’il a tué son patron et qu’il s’est enfui.



Bony trouve cette solution trop simple et démontre rapidement qu’il s’agit d’une mise en scène, Jacky le traqueur a sans doute aussi été assassiné. Les tueurs semblent n’avoir laissé aucune trace, mais c’est sans compter sur la perspicacité de Bony et de son collègue, dignes émules de Sherlock Holmes. L’enquête se passe vers 1950 dans l’Ouest australien et la science forensique n’existe pas encore, nos détectives devront mobiliser leur sens de l’observation et de la déduction pour trouver les assassins du gendarme qui cachait bien des secrets et n’est regretté de personne.



Ce polar nous plonge dans le rude milieu des paysans du bush, qui vivent dans des conditions très difficiles dans une nature âpre. Bony est un métis aborigène, il connaît bien la nature. D’ailleurs les paysages et la nature sont très importants dans le livre. L’enquête n’est pas rapide, c’est un polar à l’ancienne. Les aborigènes sont très mal considérés par l’auteur et certains termes peuvent choquer le lecteur d’aujourd’hui, par exemple ceux qui ne travaillent pas chez les paysans sont qualifiés de sauvages, Bony et Irwin parlent à leurs traqueurs en « petit nègre » : « toi vérifier traces » etc. Les ouvriers agricoles noirs n’hésitent pas à qualifier également de sauvages les tribus non soumises aux Blancs. Mais il faut replacer ce livre dans le contexte de la fin des années 40, début 50 où l’on voyait les choses tout autrement que nous. On retrouve ce qui nous semble une attitude raciste chez de nombreux autres auteurs comme Agatha Christie. Les penseurs du Tiers-Monde n’étaient pas encore passés et les Aborigènes semblent tout à fait dépourvus de revendications identitaires.



Un polar assez simple que j’ai découvert avec plaisir. On a peu l’occasion de lire de la littérature australienne et j’ai trouvé ce voyage dans le bush d’autrefois très dépaysant.


Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          170
Mort d'un Trimardeur

J’avais adoré le livre de Nesbø se passant en Australie, j’en faisais donc l’article à ma mère, quand elle m’a parlée d’Arthur Upfield. En effet, ses livres se passent tous en Australie et pour m’appâtée un peu plus, l’inspecteur que l’on suit s’appelle Napoléon Bonaparte.

Me voilà, donc, partie avec mort d’un trimardeur sous le bras. Et dans la tête, la petite phrase de ma mère : « Tu verras ça va te plaire ».

Mort d’un trimardeur se passe à Merino, en Nouvelle-Galles du Sud. On y suit Bony qui se doit d’enquêter sur un meurtre qu’un collègue de la ville n’a su élucider. Merino étant un village coincé entre les vents et le sable où tout le monde connaît tout le monde, surtout les secrets ; Bony va donc se faire arrêter puis mettre en prison. Quoi de mieux qu’un prisonnier qui repeint une clôture pour se fondre dans la masse.

Le début du livre m’a beaucoup plus, en plus je retrouvais dans Bony, un petit air d’Hercule dans sa manière de faire. Mais après quelques chapitres, le rythme, lent, a bien failli avoir raison de moi. Comme je me renseignais sur l’auteur sur Wiki, je me rendis compte que ce texte étant de 1945, l’histoire se passait donc à cette même époque et peut être même avant. Cette information, aussi loufoque que cela puisse paraître me donna envie de continuer et de m’accrocher de plus belle, espérant un rebondissement quel qu’il soit.

Rebondissements qui ne se sont pas fait attendre, la magie reprenant à nouveau et pour mon plus grand plaisir, parce que jamais je n’aurai deviné l’identité du meurtrier.

Les mamans ne mentent jamais… Mort d’un trimardeur… A lire…

Commenter  J’apprécie          170
Le pari fou à la Melbourne Cup

Diana est orpheline et élevée par son tuteur, Mr Tindale, un riche éleveur de chevaux. A dix-neuf ans elle suscite de nombreuses convoitises parmi la bonne société qu’elle fréquente. Elle se passionne pour les courses de chevaux et promet d’épouser l’un de ses amis Dick ou Roy si l’un d’eux remporte la prestigieuse Melbourne Cup. Ils possèdent tous deux un animal de course, mais de seconde zone, étant eux aussi issu d’une famille riche. Un millionnaire argentin qui séjourne en Australie est également tombé amoureux de la belle jeune fille, il surprend la conversation des trois amis et se met en tête de remporter également cette course. Etant beaucoup plus riche que les deux autres, il acquiert un grand champion. Dick et Roy ne se découragent pas et préparent leurs chevaux en vue du grand prix, mais les magouilles sont reines dans ce milieu.



Ce roman très agréable nous plonge dans le milieu hippique en 1930. L’honnêteté est bien loin d’y régner, et pour gagner certains n’hésitent pas à tuer hommes ou chevaux. L’auteur a commencé sa carrière comme journaliste et son roman a été publié d’abord en feuilleton dans sa gazette. Il se base sur des faits réels, les scandales s’étant succédés depuis les années 1880. Les personnages du roman sont hauts en couleur, en particulier le jockey Tom Pink. Ils sont bien travaillés et Upfield a voulu retranscrire le parler des différents groupes sociaux. Il y a du suspense et je n’ai vraiment pas vu venir le dénouement. L’aspect social de ce livre est très intéressant, il nous permet de découvrir un milieu peu connu dans lequel il y a beaucoup d’argent en jeu, ce qui explique les dérives dénoncées ici.



C’est un roman essentiellement masculin, Diana y joue peu de rôle, à part créer de l’émulation entre ses prétendants, elle est surtout une jolie potiche. Le début du roman se passe dans le bush et les paysages sont décrits de manière grandiose. Je préfère la série consacrée à l’inspecteur Bonaparte, mais j’ai aussi beaucoup aimé ce livre peu connu.
Lien : https://patpolar.com/
Commenter  J’apprécie          160
L'Homme des deux tribus

Dépaysement en Australie, dans le grand espace du désert du Nullarbor, où le héros, Bony, accompagné d'un chien et de deux chameaux, recherche une personne disparue.



Upfield joue sur les contrastes, Blancs-Aborigènes, huis clos-désert, policiers-assassins pour finalement tout mélanger. Et cela donne une étonnante enquête,parfois drôle ou oppressante, vraiment originale.



Un excellent policier ethnologique.
Commenter  J’apprécie          160
Le pari fou à la Melbourne Cup

Un roman policier d’Arthur Upfield qui pour une fois ne se passe pas dans le bush cher à l auteur’ mais dans des villes qui accueillent des courses hippiques.

Pas d’inspecteur Bonaparte non plus mais un étrange personnage nommé Tom Pink, jockey de son état, tenant le rôle principal .

Une histoire de pari et de courses truquées dans le milieu hippique corrompues années 30.

Une histoire pleine de personnages louches et de rebondissements .

A.Upfield nous décrit ses personnages, leur physique, leurs défauts de même que leur façon de s’exprimer qui les différencient les uns des autres mais qui les réunirent dans une même époque.
Commenter  J’apprécie          140




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Arthur Upfield (670)Voir plus

Quiz Voir plus

🐱 Citation, expression ou proverbe sur le chat 😺

Une ... de chat ?

Journée
Vie

14 questions
241 lecteurs ont répondu
Thèmes : chats , proverbes , expressionsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}