AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Arto Paasilinna (772)


Si la paroisse ne s'était pas décidée à acheter une pelleteuse, il aurait fallut mettre le fossoyeur à la retraite.
C'aurait été injuste, car, il avait creusé tout au long de sa vie, des centaines voire des milliers de tombes dans le cimetière de Nummenpää.
Le pasteur Huuskonen se dit que la pelleteuse serait sans doute encore en service quand il mourrait et qu'on creuserait sa tombe.
"Elle pourrait même être encore sous garantie" songea-t'il avec un brin de mélancolie.
Commenter  J’apprécie          181
Vatanen s'était rendu coupable en Finlande de nombreux délits.
Vatanen était accusé de violation de la foi conjugale. Il avait abusé les autorités en ne signalant pas son changement d'adresse quand il avait, en été, abandonné le domicile conjugal. Il était par conséquent accusé de vagabondage. Cinquièmement, Vatanen avait gardé quelques jours un animal sauvage en sa possession, sans autorisation valable. À Nilsiä ; 6) Vatanen avait clandestinement pêché au lamparo avec un dénommé Hannikainen et ce sans permis de pêche ; 7) pendant un incendie de forêt, il avait contrevenu à la législation sur l'alcool en consommant des boissons alcoolisées distillées clandestinement, 8) de plus, pendant le même incendie, Vatanen avait déserté son poste pendant vingt-quatre heures pour consommer de l'alcool avec un dénommé Salosensaari ; 9) à Kuhmo, Vatanen avait profané un défunt ; 10) au village de Meltaus, sur l'Ounasjoki, Vatanen avait participé au détournement et à la vente illicite d'un butin de guerre allemand ; 11) à Posio, Vatanen avait martyrisé un animal : 12) au Ruisseau-à-la-con, il avait malmené un moniteur de ski du nom de Kaartinen ; de plus : 13) Vatanen avait négligé d'avertir les autorités en temps utile de la présence d'un ours dans la zone des Gorges-Pantelantes, à Sompio ; 14) pris part à une chasse à l'ours non déclarée, sans autorisation de port d'arme : 15) participé sans invitation officielle à un dîner offert par le ministère des Affaires étrangères ; 16) fait soigner le lièvre en sa possession, sur la foi de faux renseignements, dans un établissement public de recherche, à Helsinki, sans acquitter les frais correspondants ; il avait de plus (17) malmené dans les toilettes d'un restaurant de Helsinki le secrétaire des Jeunesses nationales ; 18) conduit une bicyclette en état d'ivresse sur la route de Kerava ; 19) s'était fiancé, alors qu'il était encore marié, à une dénommée Heikkinen ; Vatanen avait encore 20) récidivé en chassant à nouveau un ours protégé sans autorisation de port d'arme ; 21) franchi au cours de cette chasse la frontière entre la Finlande et l'Union soviétique, sans passeport ni visa en règle ; il s'était ensuite rendu coupable des faits qu'il avait avoués 22) aux autorités soviétiques.
Commenter  J’apprécie          172
Ils avaient du mal à croire qu'une vieille dame ait pu empoisonner trois solides vermines comme eux, mais si jamais c'était le cas, tant mieux. Il fallait bien qu'il y ait une justice quelque part. Si ces messieurs voulaient bien ramasser leurs abattis et aller dire de leur part à la mamie qu'elle leur fasse avaler la prochaine fois une potion plus violente...
Commenter  J’apprécie          170
Vatanen craignait que le vacarme n’éveille l’ours. Il avait d’abord pensé ne pas parler de l’ours, mais il expliquait maintenant au major responsable des opérations que si les troupes ne s’éloignaient pas bientôt en direction du Ruisseau-à-la-con, l’ours risquait de s’éveiller et Vatanen ne pourrait répondre de rien.
Commenter  J’apprécie          160
Cause toujours, soldat, avait songé Linnea sur le moment ; les secrets militaires ne l’intéressaient pas le moins du monde mais, plus tard, elle s’était rendu compte de son erreur. Les hommes ne parlent jamais que de leurs affaires. S’ils sont gens de guerre, ils s’emballent pour des histoires de troupes et d’armes, s’ils sont poètes, ils parlent prosodie et lisent leurs vers, et s’ils sont médecins, comme Jaakko, ils décrivent des maladies effroyables et pontifient sur leurs traitement, comme si les plaies mortelles qui affligent l’humanité étaient un sujet de conversation éminemment passionnant.
Commenter  J’apprécie          160
Vatanen trouva à son nom les sept mille marks convenus, moins les six marks de la taxe sur les mandats express. Il signa le récépissé et encaissa l'argent, ça faisait un sacré paquet. Le lièvre était assis sur le comptoir vitré. Les employés de la banque avaient abandonné leur travail et se pressaient pour admirer le charmant animal ; toutes voulaient le caresser
Commenter  J’apprécie          160
"Ah ! C'est toi ! cria l'épouse en furie. De quel bouge est-ce que tu trouves moyen de m'appeler !
Rentre tout de suite à la maison !
- Je pensais ne plus rentrer du tout.
- Ah ! tu pensais ça ! Tu es devenu fou, tu es bien obligé de rentrer. Et avec tes histoires, tu vas te faire virer de ton boulot, aucun doute là-dessus. Et Antero et Kerttu qui viennent dîner ce soir, qu'est-ce que je vais leur dire ?
- Dis-leur que j'ai abandonné le domicile conjugal, au moins tu ne mentiras pas .
Commenter  J’apprécie          160
L'opératrice radio songea qu'elle s'était vraiment trouvé là un drôle d'amant, un homme comme on en fait peu : un prêtre finlandais défroqué, arrivé dans l'île avec un ours qui dansait et faisait des signes de croix dans la boîte de nuit d'un paquebot _ et voilà qu'en plus il avait trouvé moyen de s'installer chez elle et tentait de prendre contact avec des extraterrestre. Une femme ne se méfie jamais assez de ce que le destin lui réserve.
Commenter  J’apprécie          160
"Allons cher ami. Si nous tuons un archevêque par an, que va-t-on dire à l'étranger ? Le pape était furieux, la dernière fois".
Commenter  J’apprécie          160
Vatanen se débarrassa de ses vêtements pleins de sueur et se laissa glisser nu dans l'onde fraîche, baigna ses yeux rougis, fit gicler l'eau pure dans sa bouche. Vatanen trouva qu'en comparaison de son pataugeage dans la fumée, cette baignade tranquille dans le ruisseau avait un goût de paradis. Il nagea lentement vers l'amont, le ruisseau serpentait plaisamment. L'eau ruisselait lentement à sa rencontre, un sentiment profond de bonheur envahit le nageur.
Commenter  J’apprécie          160
L'Église et l'armée sont plus proches l'une de l'autre qu'on ne le pense en général. Pendant la guerre, le réconfort moral est essentiel. L'on ne soulignera jamais assez l'importance de la mission des aumôniers militaires, lorsqu'ils bénissent les blessés avant que ceux-ci rendent le dernier soupir. Sans parler de l'enterrement des morts dans le cimetière des héros de leur village natal. Car qui d'autre que les pasteurs trient et identifient les corps ? Et ils savent aussi tenir un fusil, au besoin. C'est ainsi : le sabre et le goupillon, au service d'une même cause, la famille et la patrie. Il ne faut pas oublier, songea l'évêque, que le Seigneur est aussi un Dieu irascible et vengeur, et même un dieu guerrier. C'est un rempart, que notre Dieu, une invincible armure.
Commenter  J’apprécie          160
Un printemps, la femme de Vatanen s'était retrouvée enceinte mais s'était rapidement fait avorter. Un lit d'enfant aurait rompu l'harmonie du décor, avait -elle dit, mais Vatanen avait appris après l'avortement une raison plus vraisemblable : l'embryon n'était pas de lui.
Commenter  J’apprécie          161
«  Des personnes âgées se faisaient sans arrêt voler et agresser dans la rue, les témoins prenaient tout juste la peine, après les faits, d’appeler une ambulance pour les victimes. On ne pensait qu’à sauver sa peau, on détournait les yeux quand les coups pleuvaient sur d’autres .
La société était redevenue aussi brutale qu’au sortir de la guerre, quand on pouvait craindre pour sa tête , à Helsinki, lorsque les soldats qui retrouvaient la vis civile après cinq années de front sillonnaient la ville ivres morts » ...
Commenter  J’apprécie          150
D'un point de vue ornithologique, on pourrait donc considérer les anges comme un imposant superordre d'albatros, si je puis me permettre cette comparaison.
Commenter  J’apprécie          150
Ils en offrirent aussi au chauffeur de taxi, qui avoua que c'était sa première gorgée d'alcool depuis deux jours. Il ajouta qu'il lui arrivait de rouler totalement à jeun pendant parfois une semaine entière.
Commenter  J’apprécie          150
L'ourson semblait dormir. Il respirait lentement et régulièrement. [...] On pourrait par exemple utiliser des cures de sommeil prolongées pour le sevrage des alcooliques, voire même guérir l'obésité, ainsi que de nombreuses maladies organiques, si l'on parvenait à reproduire chez l'homme les phénomènes qui accompagnent naturellement la dormance de l'ours. Pour les fous et les indigents, un long repos hivernal constituerait aussi un répit bienvenu dans la pesante obscurité sans fin de l'hiver.
Commenter  J’apprécie          150
Le temps avait passé si vite, comme en coup de vent. Lorsqu'elle était adolescente, elle pensait que l'on était déjà vieux à trente ans. Et soudain, elle avait elle-même atteint la trentaine, et presque aussitôt la quarantaine, qu'elle avait accueillie avec une certaine nervosité; puis Rainer était mort - un soulagement, en un sens... Elle avait ensuite eu cinquante ans, et dans la foulée soixante et soixante-dix, et voilà que les quatre-vingt approchaient. Avec l'âge, les années commençaient à paraître aussi courtes que jadis les mois, et les dernières avaient filé comme en deux semaines, l'une d'été, l'autre d'hiver. A cette aune, Linnea pensait pouvoir vivre encore une dizaine de semaines, tout au plus, avec de la chance.
Commenter  J’apprécie          150
"un miroir et un pot de chambre, merde, on a oublié ça", se souvint le sergent radiotélégraphique.
On résolut le problème en mettant un bidon à lait dans la chambre des femmes; le fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères fut chargé d'expliquer à quel usage il était réservé. Les femmes regardèrent le bidon à lait puis déclarèrent ravies: "l'armée finlandaise est vraiment bien équipée! Ces w-c. de campagne sont d'un pratique! Comment se fait-il qu'on n'en ait pas conçu de pareils pour les armées de nos pays?
Commenter  J’apprécie          150
Les soldats sont comme les chiens, ils montent d'instinct la garde même quand ce n'est pas nécessaire.
Commenter  J’apprécie          150
Les Finlandais ne sont pas pires que les autres, mais suffisamment mauvais pour que j’aie de quoi écrire jusqu’à la fin de mes jours
Commenter  J’apprécie          150



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Arto Paasilinna Voir plus

Quiz Voir plus

La douce empoisonneuse, de Arto Paasilina

Quel animal de compagnie avait Linnea ?

un chien
un chat
un hamster

14 questions
94 lecteurs ont répondu
Thème : La Douce empoisonneuse de Arto PaasilinnaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}