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Citations de Arturo Pérez-Reverte (1137)


- C’est un bon sabre.
- Ce n’est pas une arme de gentilshommes.
- Pourquoi ?
- Parce qu’un sabre exclut toute forme d’élégance… Il est terriblement lourd et vulgaire.
- Tu préfères peut-être une arme à feu ?
- Pour l’amour de Dieu, certainement pas. Tuer à distance n’est guère honorable, mon cher. Un pistolet n’est rien d’autre que le symbole d’une civilisation décadente.
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— Tout hussard qui se respecte doit savoir reconnaître immédiatement un bon cheval, un bon vin, un bon cigare et une jolie femme.
— Dans cet ordre-là ?
— Dans cet ordre-là. Ce genre de subtilités dans l’appréciation est ce qui différencie un officier de cavalerie d’un de ces tristes soldats qui vont à pied, de la gadoue plein les bottes, et se battent au ras du sol, comme des paysans.
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Que Napoléon soit un foudre de guerre ne signifie pas que son génie s’étende au domaine de la musique. Il est clair que, de ce côté, il présente quelques lacunes.
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- L'art moderne n'est pas de la culture, il est seulement une mode pour snobs, a-t-il affirmé tout en m'observant, il est un énorme mensonge, une fiction pour des privilégiés millionnaires et pour des imbéciles, et bien souvent pour des millionnaires et imbéciles... C'est un commerce et une hypocrisie absolue.
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- Eh bien, si Agatha Christie tombait là-dessus, elle en ferait un best-seller.
Julia fit la moue.
- Oui, mais avec un vrai mort - elle porta la cigarette à ses lèvres et s'imagina Alvaro, tout nu, dégoulinant.
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A le regarder marcher les mains dans les poches, à voir sa chemise élimée, ses grandes oreilles qui dépassaient au-dessus du col de sa vieille gabardine, il donnait l'impression d'être exactement ce qu'il était : un obscur employé de bureau qui ne fuyait la médiocrité qu'en se plongeant dans le monde des combinaisons, des problèmes et des solutions que les échecs pouvaient lui offrir. Le plus étrange en lui était ce regard qui s'éteignait lorsqu'il ne fixait plus l'échiquier ; cette manière de pencher la tête comme si quelque chose pesait trop lourd sur les vertèbres de son cou ; comme s'il voulait ainsi que le monde extérieur glisse de côté sans le frôler plus qu'il n'était nécessaire. Il lui faisait penser aux soldats prisonniers que l'on voit défiler la tête basse dans les vieux documentaires sur la guerre. Son expression était celle de l'homme battu avant même que n'ait commencé la bataille ; de celui qui chaque jour ouvre les yeux et se réveille vaincu.
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- Un jour, tu vas te faire tuer, Diego.
- C'est possible. Et ce sera peut-être par toi.
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En fin de compte, il y a toujours un moment dans la vie d'une femme où elle devient victime passagère de son utérus ou de de son cœur.
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.....A partir d'un certain âge, certaines saisons finissent par ressembler horriblement à une parodie de vous-même...
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La vie est une espèce de restaurant coûteux oû l on finit toujours par vous remettre l addition, sans qu il faille pour autant renier ce qu on a savouré avec bonheur ou plaisir.
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Il existe ainsi, depuis des milliers d'années, depuis avant même que les barques aux flancs ronds ne se lancent sur Troie, des hommes qui ont des plis autour de la bouche et des coeurs pluvieux de novembre – de ceux que leur nature décide tôt ou tard à regarder avec intérêt le trou noir d'un canon de pistolet – pour qui la mer signifie une solution et qui devinent toujours quand vient l'heure d'embarquer.
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L'homme qui peignait cette immense fresque circulaire, bataille des batailles, avait passé beaucoup d'heures de sa vie à l'affût d'une telle structure, tel un franc-tireur patient, que ce soit sur une terrasse de Beyrouth, sur la rive d'un fleuve africain ou au coin d'une rue de Mostar, espérant le miracle qui, d'un coup, dessinerait à travers la lentille de l'objectif, dans la chambre noire -rigoureusement indifférente- de son appareil et sur sa rétine, le secret de ce canevas d'une incroyable complication qui ramenait la vie à ce qu'elle était réellement : une course folle vers la mort et le néant.
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Du monarque jusqu'au dernier des roturiers, l'Espagne de Philippe IV aima le théâtre avec passion. Les comédies, toujours en vers, se déroulaient en trois journées ou actes. Les auteurs consacrés, comme nous l'avons vu à propos de Lope de Vega, étaient aimés et respectés, la popularité des comédiens et des comédiennes immense. Chaque première ou reprise d'une œuvre d'un auteur célèbre faisait accourir le peuple comme la cour. Et chacun retenait son souffle, admiratif, pendant les trois heures ou presque que durait le spectacle.
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Il la vit là, sans l'avoir entendue arriver, immobile, muette, qui le regardait avec une expression mi-surprise mi-curieuse, aussi irréelle que la première fois. Aussi imprécise qu'une ombre qui aurait été enfermée dans la vitrine, et qui n'aurait pas été elle.
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Dans le cristal des verres à cognac pansus se reflétaient les bougies qui brûlaient dans les candélabres d'argent. Entre deux bouffées, occupé à allumer un robuste cigare de Vuelta Abajo, le ministre étudia à la dérobée son interlocuteur. Pour lui, il ne faisait pas de doute que l'homme était une canaille ; pourtant il l'avait vu arriver à la porte de Lhardy dans une superbe berline tirée par deux magnifiques juments anglaises, et à l'un de ses doigts fins et soignés qui faisaient glisser la bague du havane luisait un précieux solitaire à monture d'or. Tout cela, ajouté à son élégante désinvolture et aux renseignements précis qu'il avait ordonné de prendre sur lui, le situait automatiquement dans la catégorie des canailles distinguées. Et pour le ministre, qui était bien loin de se considérer comme un radical en matière d'éthique, le degré d'intégration sociale d'une canaille se trouvait en relation directe avec sa distinction et sa fortune. Surtout, si, au prix de quelque petite violence morale, on obtenait certains avantages matériels.
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Si peu que l’on vive, la vie ôte leur majuscule aux mots auxquels on la mettait : Honneur, Patrie, Drapeau...
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En matière sentimentale petite princesse, avait coutume de dire Cesar, il ne faut jamais offrir ni conseils ni solutions.... seulement un mouchoir propre au moment opportun
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Il était de ces hommes qui ne peuvent s’empêcher de contempler leur ombre, à défaut de miroir.
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Mais ce n'est pas seulement cela. Il y a aussi, dans la mémoire de l'homme qui regarde le gant et le collier, des palmiers aux cimes ployant sous la pluie et un chien mouillé sur une plage brumeuse et grise, devant une chambre d'hôtel oû la femme la plus belle du monde attend, sur des draps défaits qui sentent la tendre intimité et le repos indifférent au temps et à la vie, que le jeune homme qui est à la fenêtre revienne vers elle pour se plonger de nouveau dans sa chair accueillante et parfaite, seul lieu de l'Univers où il est possible d'oublier ses étranges lois.
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C’était aussi ça, la guerre, se dit-il. Des hommes et des bêtes qui marchaient dans la nuit, des villages dont on ne connaîtrait jamais le nom et qui signifiaient seulement des étapes sur le chemin d’un lieu inconnu. Et surtout, ces ténèbres infinies qui semblaient couvrir la surface de la terre, à tel point que l’on avait du mal à imaginer qu’en ce même instant, sur un autre endroit de la planète, le ciel était bleu et que le bienheureux père soleil brillait très haut.
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