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Critiques de Arun Krishnan (25)
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Indian psycho

Ce que j’ai ressenti:





***L’Amérique des possibles…

Yes, we can! Oui, vous pouvez être ce que vous voulez en Amérique! Un publicitaire apprécié, un employé modèle au potentiel fructueux, et…un tueur en série. Cette histoire pourrait bien bouleverser certaines petites habitudes de posts et diffusions, d’envie de cuisine et de vêtements, de click et d’évasion. Une tornade de couleurs et un souffle de culture bouddhiste risque d’envahir votre espace polar, avec cette pointe d’humour noir qui saura vous séduire, assurément…La toile va connaître un de ses pires utilisateurs et, pas sûr que le réseau social Myface apprécie ce nouveau fléau…Quand l’audace et la paranoïa s’associe, cela donne un indien dans la ville avec un coup de couteau plutôt tranchant! New York n’a plus qu’à bien se tenir!



« Je deviendrais un individu américain d’exception. »



***Un thriller efficace!

Je l’ai dévoré en deux jours, parce qu’il avait un petit effet « déstabilisant » et addictif. Outre le personnage principal, qui devient malgré lui, un sérial-killer, Arjun est déconcertant et dans l’air du temps, et c’est ce qui le rend encore plus effrayant. Avec cette frustration de concilier intégration et identité culturelle, avec son passé trouble et cette violence sous-jacente, ce terrain virtuel en effervescence devient l’espace de chasse d’un Indian Psycho. On devine en quelques pages, le danger de cette diffusion d’intimité et de la probabilité de tomber sur une personne malintentionnée, qui pourrait s’en servir à des fins tragiques. Et du virtuel, on passe au réel, avec des cadavres bien sanglants…En touchant ainsi, ce nouveau phénomène de société, on ressent un étrange malaise que l’auteur, Arun Krishnan, accentue avec des pointes acérées sur cette tendance à l’hyper connexion. Intéressant!



« On peut tuer un homme de la même façon qu’on peut tuer un animal. »



***MyFace et ses travers…

N’est pas gentleman qui veut, et sérial-killer non plus! Mais apparemment, Arun Krishnan pense qu’on peut être les deux, alors quittez vos écrans, le temps de cette lecture! Indian Psycho vous présente le profil d’un publicitaire complètement psychotique, accro aux réseaux sociaux et suivre ses aventures, laissera quelques traces, un ou deux autocollants « Je t’ai trouvé sur MyFace » comme signature, et des dialogues improbables hilarants…Une histoire qui a l’énergie communicative pour vous permettre de méditer sur certaines petites manies de dispersion de données personnelles aux quatre vents… Rythmé et intelligent, ce polar est bon divertissement!



« Le Bouddha a dit que si l’on contemplait les affronts avec une parfaite sérénité, ils finiraient par quitter notre être et se dissiper dans l’univers. Et notre esprit se laverait des pensées négatives. »







Ma note Plaisir de Lecture 8/10
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Indian psycho

Vous connaissez "American psycho"? Et bien voici la psychose version indienne ou quand un gentleman devient serial killer! Oubliez tout ce que vous avez lu avant, les thrillers que vous avez engloutis car ce livre est tout sauf "comme les autres". L'auteur, à travers Arjun, critique les réseaux sociaux, le racisme mais aussi la société new yorkaise et américaine. Yes we can! Et LUI l'a fait! Qui est vraiment Arjun? Un homme à l'enfance difficile, faite de traumatismes et au passé plus que obscur qui bascule tout d'un coup. Un premier meurtre "inopiné" qui va vite emmener Arjun vers une vengeance bien plus personnelle. L'humour noir se mêle à l'horreur des faits. C'est aussi décalé que décadent! L'histoire tient son originalité par le fait que c'est raconté du point de vue du tueur. Bref, c'est un thriller déroutant, parfois dérangeant mais très original. (...)



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Indian psycho

Tout d'abord merci à Babelio et aux édition Pocket pour m'avoir fait parvenir ce livre. Je me suis vraiment régalée à suivre les aventures d'Arjun.



Indian psycho est un thriller, mais d'un genre particulier. Beaucoup d'humour, une pincé d'épices façon Bollywood, et surtout le narrateur est le tueur (non, ce n'est pas un spoil) et être dans sa tête est vraiment une expérience incroyable. Comment ce jeune homme en apparence timide et travailleur peut-il basculer d'u seul coup dans la folie meurtrière? Et bien je dirais le plus simplement du monde, avec calme et réflexion et un instant de maladresse qui déclenche le premier meurtre. A partir de cet instant, il va falloir toute l'intelligence dont est capable notre ... héros? , pour camoufler un "accident" en détournant les soupçons sur un tueur en série.



Ce qui est impressionnant dans la tête de ce personnage c'est l'indifférence, l'absence d'émotion, mais aussi la complexité des raisonnements permettant de se faire passer pour un être sensible moyen. La théorie du "bon T-shirt" m'a particulièrement fait sourire ("Le tout me désignait comme un américain enjoué qui ne poignardait pas des gens à ses heures perdues. "). Un homme qui s'adonne à la méditation bouddhiste, assis en plein air sous un Ginko, est-il un profil possible pour un tueur en série sévissant sur Myface? Si l'on considère qu'il se sert des doctrines de cette religion pour choisir ses futures victimes, qu'il l'utilise également dans sa vie quotidienne pour mettre mal à l'aise les gens autour de lui, cela devient tout à fait plausible. Arjun est un personnage bien construit, mêlant sa culture, sa religion, son passé traumatisant et son absence d'émotion pour parvenir à ce tueur froid et serein malgré quelques crises de paranoïa suraiguë.



De l'humour et de la dérision, il y en a à la pelle dans ce livre, parfois à faire un peu grincer, souvent à faire réfléchir: est-il vraiment nécessaire de laisser une trace de tout ce que l'on fait sur les réseaux sociaux, d'activer la localisation, de mettre son adresse en accès publique ou au moins accessible à qui sait manipuler l'outil?



Et puis va-t-il se faire arrêter? En a-t-on réellement envie? Parce que c'est aussi le problème à trop être dans la tête du tueur, on le comprend tellement bien, on ne sait plus si l'on souhaite que la morale et la justice soient sauves ou si le personnage auquel on s'est attaché pendant toutes ces pages s'en sorte... Ce fut une très belle découverte.



#ChallengeMauvaisGenre

#ChallengeMultiDéfi2019 item 11: un roman sans aucune histoire d'amour
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Indian psycho

Déroutant : voici le premier mot qui me vient à l’esprit pour qualifier cette histoire. À New York, Arjun, un indien immigré aux États-Unis depuis plus d’un an, a obtenu un poste haut placé dans la publicité. Un bon boulot, un bon salaire… il avait de quoi être heureux, pourtant, pris d’un accès de folie, il poignarde une de ses anciennes collègue, qui succombe à ses blessures. Pour brouiller les pistes et éviter d’être démasqué, Arjun décide de faire croire à tous que ce meurtre a été perpétré par un tueur en série. Pour se faire, il va utiliser le réseau social MyFace pour débusquer ses prochaines victimes.



Indian Psycho détourne les codes des thrillers traditionnels. L’histoire est racontée du point de vue du tueur, Arjun, à la première personne du singulier. On connaît donc avec exactitude l’ensemble de ses pensées, de ses raisonnements et de ses actions. Même en possédant l’accès à ses pensées, elles nous apparaissent souvent sombres et énigmatiques : pourquoi décide-t-il tout à coup de tuer ? Ne ressent-il aucune émotions ? Arjun est un personnage bien mystérieux, qui va donner du fil à retordre à la fois à nous, lecteurs, mais aussi aux policiers qui enquêtent sur cette affaire.



Ce qui fait que ce livre est une histoire intéressante et originale, c’est le ton que donne l’auteur au récit. Il y incorpore un certain humour pince-sans-rire, qui déstabilise au début, mais qui s’avère si bien maîtrisé qu’il ajoute une dose de gaieté si particulière dans cet univers glaçant.



Clairement, Arun Krishnan fait une satire des réseaux sociaux. « Le tueur de MyFace » comme est surnommé Arjun, cherche et trouve ses victimes sur le réseau social « MyFace ». Sur celui-ci, les utilisateurs peuvent rendre public, à la vue de tous, les données personnelles qu’ils souhaitent : adresse d’habitation, loisirs, métier… la vie privée n’est plus privée, puisque chacun peut accéder à toutes ces données sans connaître la personne concernée. Il faut un cas de figure comme celui que nous présente l’auteur – à savoir un tueur qui repère ses victimes via les informations données par ce réseau – pour que les gens prennent conscience du danger que représente la non-protection de la vie privée. On assiste alors à une suppression impressionnante de comptes MyFace et à la destitution progressive de ce réseau social d’envergure mondial.



Autre thématique principal abordée dans Indian Psycho : le racisme. Après une enfance et une grande partie de sa vie d’adulte passée en Inde, Arjun, notre protagoniste, débarque à New York. Une ville de tous les possibles, qui mélangent les races et populations. Mais Arjun, a du mal à se défaire de ses traditions culturelles, et il se place d’emblée comme un paria de la population. Placés dans la peau d’un immigré, nous ne pouvons que faire face aux regards, critiques et sous-entendus qui peuplent leur quotidien, et parfois, les inégalités sont tellement fortes qu’elles en deviennent ignobles.



Un thriller original et efficace, au style vif et déroutant, écrit avec maîtrise et finesse. J'ai beaucoup aimé la modernité de cette histoire et l'ambiance particulière qui s'en détache.
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Indian psycho

« En Amérique, il est socialement acceptable de consulter des données personnelles via Google ou MyFace, mais il est considéré comme impoli d’admettre qu’on l’a fait, même si la personne concernée les a elle-même mises à la vue de tous. »

Et Arjun, émigré indien à la carrière fulgurante dans une agence de publicité new-yorkaise est très attaché à l’étiquette. Pas question de commettre ce genre d’impair. Mais à trop vouloir tout contrôler, il arrive que l’on se fatigue et que l’on se relâche. En l’occurrence, le relâchement coupable d’Arjun consistera à poignarder à mort une ancienne collègue dont il a cru qu’il pourrait la séduire. Pour éloigner les soupçons, le jeune homme décide de faire croire à l’existence d’un tueur en série qui dénicherait ses victimes sur le plus grand réseau social, MyFace. Mais pris dans l’engrenage de la constante recherche d’alibis et de sa propre folie, Arjun prend vite goût à cette manière définitive de se débarrasser de ceux qui l’ont humilié ou qui incarnent tout ce qui peut contrevenir à son sens pour le moins étriqué de la politesse.

À l’ère de la dictature des réseaux sociaux, difficile de ne pas voir dans Indian psycho une dénonciation sous forme de satire de la manière dont ces derniers, en régissant en partie notre relation aux autres nous transforment peu à peu en des personnes que nous ne sommes pas et, dans le pire des cas, en exhibitionnistes mythomanes. De fait, c’est là ce que l’on voit en premier dans le roman d’Arun Krishnan. Mais il y a aussi et surtout dans Indian psycho une satire bien plus féroce encore de la manière dont la société américaine – à tout le moins celle que fréquente Arjun, c’est-à-dire, la société urbaine et aisée – sous ses aspects policés, se révèle extrêmement violente dans son rapport à l’autre et bien plus encore lorsque celui-ci est basané et a tendance à rouler les r. La manière dont, avant même de commettre son premier crime Arjun guette sans cesses les contrôles à l’entrée du métro, les regards des autres en général et de la police en particulier à son égard, la façon dont il est en bute aux moqueries dans son agence de publicité de la part d’un autre indien qui a coupé avec ses racines jusqu’à les mépriser, tout cela participe de la manière dont il sombre peu à peu dans une paranoïa, une crainte du rejet, qui finit par se transformer en folie meurtrière.

Ainsi, derrière la façade ironique, l’humour du récit – Arjun se révèle par ailleurs un assez mauvais serial killer incapable de gérer sa tendance à la distraction et son désir de s’intégrer – Arjun Krishnan propose une histoire bien plus sombre qu’elle n’y paraît.

Le fond n’est cependant pas tout et l’on pourra certainement regretter que la forme ne suive pas toujours. Les traumatismes d’enfance d’Arjun, qui relèvent du cliché et ne bénéficient pas de l’humour du reste du roman qui pourrait leur conférer l’apparence au moins du second degré, alourdissent ainsi un récit dont on mettra par ailleurs les incohérences sur le compte de la volonté de l’auteur de jouer la carte du pastiche de thriller.

Tout cela, en fin de compte, s’équilibre. L’histoire dans son ensemble est rafraîchissante, parfois hilarante, et le message de fond sur l’identité – ce que l’on en fait, comment on l’assume, comment on l’efface, et les conséquences que cela peut avoir – est particulièrement intéressant. La manière maladroite dont cela est parfois mené, l’écriture pas toujours très inspirée viennent tirer tout cela un peu en arrière. On s’amuse plutôt bien à lire Indian psycho, c’est indéniable, mais il y manque encore quelque chose – un peu plus de maîtrise, peut-être aussi de finesse – pour vraiment nous emballer.


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Indian psycho

Indian psycho est un thriller fortement d’actualité. Il se déroule à New-York, de nos jours, et MyFace est LE réseau social par excellence ! Autant l’auteur cite Instagram et Twitter de leurs vrais noms, autant pour MyFace il utilise un pseudo tellement sa place est prégnante dans le livre. Un personnage à part entière.



Arjun est indien et bénéficie d’un visa de travail pour exercer son métier de publicitaire dans une grande boîte new-yorkaise. Il est brillant, sûr de lui, efficace au boulot. Pourquoi l’Amérique ? parce qu’on peut tout y réussir ! Même tueur ! Surtout après l’orphelinat et une enfance difficile en Inde. Mais Arjun est un vrai sociopathe. L’empathie ? Il ne connait pas. Par contre, il a beaucoup étudié les humains et sait se comporter comme il faut pour se fondre dans la masse et ne pas paraître louche à être si glacial et distant des ses sentiments. Du coup, quand il tue son ex-collègue Emily, ce n’est qu’un élément de sa journée parmi tant d’autre. Mais c’est surtout le début de tout !



Par certains côté il m’a fait pensé au héros du roman Parfaite (qui a été adapté en série : You). Indian psycho a une ambiance moins malsaine, sûrement parce que le récit n’est pas à la première personne. Je me suis attachée à ce serial killer qui dépose un auto-collant « Je t’ai trouvé sur MyFace » sur ses victimes. J’ai eu peur qu’il se fasse chopper, peur qu’il rate son coup si bien préparé. Ça m’a dérangé, comme avec Dexter. C’est perturbant de ressentir de l’affection pour des tueurs ! Un tour de maître d’Arun Krishnan dont c’est le premier roman !



Et bien sûr, c’est aussi un roman qui vous fera forcément remettre en question votre relation aux réseaux sociaux. Ce réflexe ridicule qu’on a d’ouvrir l’appli dès qu’on doit attendre 3 secondes pour quelque chose. L’ascenseur, à la caisse, le métro… Attention, Arjun vous a peut-être déjà repéré !
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Indian psycho

Comment définir Indian Psycho? C'est un livre distrayant, qui traite - mais pas assez - de l'intégration d'un bouddhiste dans l'amérique new-yorkaise, qui traite - mais pas assez - des dangers négligées des réseaux socieux et de l'inexistence de la vie privée numérique, qui traite - mais pas assez - de la métamorphose d'une serial killer.

J'ai trouvé ce livre très facile à lire, on a envie d'avancer et on avance vite. C'est déjà un bon signe. Les thèmes développés sont originaux et traités assez justement. Au final c'est vraiment distrayant et on passe un excellent moment de lecture.

Pourquoi ne mets je que trois étoiles alors? Parce que c'est trop superficiel. C'est dommage, tout va trop vite et les idées intéressantes qui sont bien traitées le sont trop peu.

On a envie d'en voir plus, que le roman prenne plus le temps d'installer son intrigue, d'approfondir la dérive du serial killer. Les dangers des réseaux sociaux sont expliqués mais pas ressentis (il y avait pourtant du potentiel pour impressionner davantage) et la thématique d'intégration de la communauté bouddhiste aurait mérité d’être davantage décrite.

En résumé, c'est un roman vraiment sympa, mais qui aurait pu être beaucoup que ça.
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Indian psycho

Arjun est un jeune homme d’origine indienne, qui fait tout pour s’intégrer dans la société américaine. Il travaille dans une société de pub où il vend à ses clients des espaces publicitaires sur les réseaux sociaux.



Comme tout le monde, il a un compte MyFace sur lequel il suit notamment Emily, une ancienne collègue dont il est secrètement amoureux. Lorsque son appli lui signale la présence de la jeune femme à proximité du parc où il se promène, il se rend immédiatement à l’endroit indiqué. Hélas, la jeune femme n’est pas seule, mais avec un collègue d’Arjun, Raj Malik, et justement celui qui se moque constamment de son phrasé trop policé, de ses tentatives pour paraitre américain.



Il les épie un moment, puis lorsque Emily se retrouve seule, il prend contact avec elle. Tout se passe comme dans un rêve, jusqu’au moment où, alors qu’ils sont en train de boire un verre chez la jeune femme, la situation tourne au cauchemar.



Arjun poignarde Emily.



Quitte à être devenu un meurtrier, il décide de tuer également son rival, Malik.



Par hasard, lors de ces deux premiers meurtres, un autocollant « Je t’ai trouvé sur MyFace » a été retrouvé sur chacun des cadavres.



Il n’en faut pas plus à Arjun pour décider de noyer ses meurtres dans une série d’autres meurtres. Il devient donc le « tueur de MyFace ».



Il choisit une victime en fonction de critères qui lui sont propres, épie leur compte sur MyFace pour tout savoir de leur vie, et passe à l’action.



La panique s’empare des réseaux sociaux et les gens se désinscrivent par centaines de millions du réseau le plus populaire au monde.





J’ai adoré ce roman pour son humour pincé, pour son écriture élégante et fine, et surtout pour la satire des réseaux sociaux extrêmement bien menée.



L’auteur expose avec intelligence les dangers de ces réseaux où chacun adore raconter sa vie dans les moindres détails.



On découvre également le fonctionnement des pubs sur internet où un taux de clic sur une bannière peut rapporter des millions, ou au contraire coûter très cher.



C’est un roman intelligent, mordant, très actuel, avec une pincée de sagesse, représentée par les préceptes de Boudha qu’Arjun aime assener aux personnes qui lui cassent les pieds.



Et ce qui ne gâche rien, le tout est empreint d’un humour pince-sans-rire maîtrisé.

Le titre est bien sûr un clin d’œil au troublant American Psycho.
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Indian psycho

Voici l’histoire un indien élevé en Inde par des américains et qui est à New York pour s’y faire une place et aussi fuir sa mère adoptive tyrannique. A cause de son enfance difficile, cet homme est perturbé, très perturbé... et le voilà qui sur une pulsion il tue une femme dont il est amoureux mais qui la repoussé. Et pour couvrir ce crime, il va devenir un serial killer !

Histoire rocambolesque et bien ficelée et les pointes d’humour sont plaisantes et ajoutent un peu de relief. De manière générale, j’ai beaucoup aimé et j’ai eu du mal à le lâcher (j’avais envie de savoir s’il allait se faire attraper !!). Petit bémol, pas assez de détails sur son enfancé pilier de sa dépravation...
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Indian psycho

Une satire drôle mais très sombre de l'ère des réseaux sociaux, mais aussi de l'Amérique et de New York au XXIe siècle. Arjun est un geek, timide et maladroit, du moins en apparence, qui se révèle à lui-même en devenant un tueur en série et en créant une psychose autour du plus célèbre des réseaux sociaux. La référence à "Americain psycho" est assumée, même si Arjun est une espèce d'anti-Bateman.
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Indian psycho

Indian Psycho ou les tribulation d'un indien devenu serial killer, presque par hasard, aux USA.

Indian psycho ou l'histoire d'un immigré indien, pro du marketing, à New York et sa vision de notre société.

Deux descriptifs pour les deux fils conducteurs de ce fabuleux livre ! Je vous le dis direct: j'ai totalement adoré et me suis éclatée dans cette lecture !

Un regard vif, ironique, percutant et bourré d'humour sur une société occidentale (américaine dans ce cas précis, mais on est tous dans le même panier à ce niveau-là) au travers des yeux d'un indien.

L'auteur joue majestueusement avec les mots pour nous offrir des descriptifs exceptionnels !

Son héro: "Arjun", un personnage ambigu à la limite de l'autisme, incapable de savoir comment se comporter en société mais pourtant brillantissime, capable de tout gérer et de calculer chaque faits et gestes (Asperger ?). Nonchalant, un poil pince sans rire, on s'y attache et clairement impossible de le trouver abject malgré ses actes. On l'apprivoise et on en demande encore ! (Ces tirades bouddhiste en marque de fabrique sont excellentes !)

Pas de surprise puisqu'on connaît le tueur dès le début mais l'essence même de ce livre est bien plus complexe, bien plus qu'un simple thriller. On suit Arjun pas à pas dans son cheminement de tueur en série et le pire...c'est que c'est drôle !

Mais on suit aussi Arjun dans son travail et la résultante indirecte de ses meurtres. On plonge la tête a première dans les plans marketings prévus pour nous enrôler ou nous faire consommer encore et encore, à outrance ! L'auteur, lui-même professionnel de ce domaine, nous donne là, toute la splendeur de ce grand art.

Aurions-nous à faire avec le premier serial killer du marketing et des réseaux sociaux ? Puisqu'au final, au travers de tous ces meurtres, c'est aussi ce qu'il cherche à tuer...

Une pensée, au passage, pour cet épisode de la série "Black Mirror" ou les gens sont transformés en "profil"...

Un regard percutant sur les clichés d'apparence: porter tel ou tel habit pour faire passer un message. Publier telle ou telle chose sur les réseaux sociaux pour indiquer un statut social...Et rien de mieux qu'un étranger, d'une autre culture, pour être capable de voir ces signes que nous ne voyons même plus...

L'auteur pousse même à l'auto-dérision et n'y va pas avec le dos de la cuillère !

C'est hilarant et à la fois...effrayant...

Il vous sera, peut-être, difficile de dire si cette vision de notre société n'est pas bien plus percutante que les meurtres eux-mêmes qui d'ailleurs passent largement en second plan. Moi ? j'ai ma réponse et ça donne à réfléchir !

Une visite guidée de New York aux parfums de l'Inde. On voyage, on découvre ! C'est jubilatoire !

Le style est vif et percutant. Pas un instant d'ennui. Emporté dans un tourbillon. Et le plus fort ? Tout le monde peut y trouver son compte, même les non amateur de polar. Peu d'hémoglobine, pas trash pour un sou et le fond de l'histoire est tellement bien tourné qu'il pourrait avoir sa place dans tous les rayons et satisfaire même les plus exigeants !

Des réseaux sociaux qui en prennent plein la pomme ! (Elle est facile celle-là je le reconnais 😜)Une dernière partie bouleversante et un final absolument génial...Que vous dire de plus pour vous convaincre ???

Que si vous ne le lisez pas, c'est moi qui m'attaque à Facebook ?

Tiens ça donnerait presque des idées... 😜
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Indian psycho

Génial ! Je me suis régalé de bout en bout avec ce polar qui est d'une modernité incroyable, qui joue avec les nouveaux codes de communication, qui n'est pas tendre avec la société étasunienne -je pourrais largement étendre à nos sociétés européennes qui lui ressemblent- ni avec la vie en Inde, les castes, les codes qui semblent dépassés, les conservatismes. "Au croisement de la 73e Rue et de Roosevelt Avenue, deux chiens s'accouplaient, sous les encouragements d'un petit groupe de Pakistanais qui traînait devant le snack Kabab King. Les immigrés regardaient les chiens baiser dans la rue. Les Américains regardaient les Kardashian baiser à la télé. Voltaire avait raison. Il faut bien que les hommes aient un peu corrompu la nature, car ils ne sont point nés loups, et ils sont devenus loups." (p.56) Le constat d'Arun Krishnan est implacable sur les places de chacun, les minorités sont dans les postes les moins intéressants, ses membres ont tendance à se regrouper, ils sont victimes du racisme quotidien. Il l'est également sur la place des réseaux sociaux, sur l'ultra-connection, la technologie qui nous envahit. Le roman questionne sur le sens de la vie en société, sur les relations humaines, sur une certaine idée de société qui nous envahit : publicité à outrance sur tous les supports, multiplication de ces supports, ...



L'autre partie extrêmement réjouissante de ce roman, c'est la partie polar, thriller. Le narrateur est le tueur et il est glaçant, flippant dans ses obsessions, son manque d'empathie, sa psychopathie, ses desseins. Il tue presque par hasard, comme s'il était obligé, même pas par plaisir juste pour ne pas se faire soupçonner. Et comme il est distrait, il a tendance à laisser des indices contre lui, donc à tuer de nouveau. Tout cela est dit de manière assez légère, décalée, comique. Dans sa tête, le lecteur a droit à tous ses cheminements de pensée, ses délires, ses questions et sa manière d'envisager le monde en général et sa vie en particulier. Il faut dire que le jeune homme est né dans une basse caste indienne qu'il a été adopté et élevé par un homme bon mais effacé et une femme vicieuse et perverse, ce qui peut sans doute expliquer une partie de ses agissements. Arrivé aux États-Unis, il se retrouve dans un pays où chacun peut se comporter comme il le veut, mais Arjun est très introverti, inhibé et s'insérer dans cette population lui est difficile. Il réagit encore avec ses repères éducatifs et culturels.



Arun Krishnan dresse un portrait angoissant d'un jeune homme prêt à tout pour exister, pour réussir. Il le fait avec brio, alternant les moments de tension et pas mal de traits d'humour. J'ai été totalement accaparé par l'intrigue, le suspense et totalement incapable de prévoir la fin ; en fait, plusieurs options sont envisageables, je n'ai jamais su choisir et je me suis laissé porter par le romancier. Il m'a mené exactement là où il voulait dans un rythme loin d'être soutenu mais que je n'ai pas pu lâcher. Je l'ai lu attentivement, chaque mot, chaque phrase pour ne rien rater, pas un indice, pas une digression, pas une remarque du héros. Tout est passionnant : "En arrivant en Amérique, un immigré traverse trois phases. D'abord, il est démocrate. Après tout, c'est le parti le plus ouvert et le plus accueillant. Puis l'immigré commence à bien gagner sa vie et passe à la deuxième phase : il devient républicain. Comment ces pourris de démocrates osent-ils redistribuer sa richesse et étouffer la libre entreprise ? Quand l'immigré gagne plus de vingt-cinq millions de dollars, il passe à la troisième phase : il cesse de se soucier des êtres humains et commence à s'intéresser exclusivement aux baleines." (p.249)



Un polar formidablement traduit (Marthe Picard) et paru chez Asphalte. J'en fais un coup de cœur, un roman moderne et drôle, original avec une bande-son incroyable -il faut aimer le jazz ou au moins avoir envie d'en écouter- que vous pouvez retrouver sur le site de l'éditeur et que j'écoute en écrivant ce billet.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Indian psycho

Un petit Thriller qui se laisse lire. Je n’ai pas été transcendée par ma lecture, mais ça se lit super vite.

Il y a certains moments où j’aurais aimé un peu plus de développements. Ça va quelques fois un peu trop vite. Il aurait du avoir soit moins de trucs, soit plus de pages selon moi. Mais bon, il y a quand même quelques trucs sympa à retenir de cette lecture.



Je ne suis pas sure, mais pour ce que j’ai lu dans les 2e et 3e de couverture, il s’agirait d’une sorte d’American Psycho. J’avais envire de le lire, mais du coup j’hésite un peu. Je verrai au fil de mes lecture de cette année pour voir si je fais le pas ou non.

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Indian psycho

! 6 étoiles !

Un immigré indien à New-York, Arjun, mène une brillante carrière de publicitaire. L'incarnation du rêve américain pour cet orphelin maltraité, issu de basse caste. Véritable gentleman, admirateur de la sage parole du Bouddha, naïf, maladroit, distrait et rêveur. Un vrai gentil… Arjun trace sa nouvelle route new-yorkaise sans jamais oublier ses origines, ni ses traumatismes. Un bel exemple de réussite sociale, de gentillesse et de modestie, avec une légère réserve, cependant : Arjun est un sérial-killer psychopathe, accro aux réseaux sociaux dont il se sert pour repérer puis massacrer allégrement et à coups de couteaux la plupart des gens qui croisent sa route.



L'histoire est racontée du point de vue d'Arjun, auquel on finit par s'identifier et pour lequel on tremble lorsqu'il risque de se faire arrêter. L'ami Arjun, en effet, n'est plutôt ni adroit, ni prudent, et est foncièrement distrait…



Polar indien, même si se déroulant à New-York (de par l'importance des flash-backs sur l'enfance du « héros »), satire féroce des réseaux sociaux (dont l'absence de protection des données personnelles font courir un danger de mort aux utilisateurs)…



Un vrai petit bijou d'humour noir et décalé, original et totalement atypique.
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Indian psycho

Détournement d'American Psycho, "Indian Psycho" de Arjun Krishnan est un thriller à l'humour noir absolument délectable. Une critique acerbe du mode de vie américain, du marketing digital et des réseaux sociaux et assurément un livre qui m'a fait sourire et ressentir de l'empathie pour ce gentleman psychopathe.
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Indian psycho

Ce voyage au centre de la tête d'Arjun est un périple teinté de sombres souvenirs d'enfance, en inde son pays natal ou il fut adopté par un couple d'américain, de solitude, de pensées bouddhistes et d'atrocités. C'est dire la complexité du personnage. Le lecteur l'accompagne dans sa folie meurtrière et se surprend à vouloir à tout prix le protéger. Sa vie Arjun, étant lui-même narrateur, la dévoile par petite touche, tantôt en Inde, la période la plus traumatisante, tantôt en Amérique où il subira les pires clichés de l'immigration.



Ce pays qu'il vénérait où l'ascension sociale était possible, contrairement aux systèmes de castes imposées par son pays d'origine, il finira par en faire une critique acerbe en constatant les travers sociales, économiques et les dérives patriotiques. Suite à son premier meurtre Arjun utilisera les réseaux sociaux afin de créer un assassin virtuel. La facilité de suivre les gens à la trace grâce à un ordinateur ou un simple téléphone portable est déroutante. Il sombre alors dans cette spirale infernale du crime et la psychose s'installe alors dans les rues de New York. Un tueur en série rôde sur "MyFace" le plus grand réseau social du monde.



Pourtant son rêve le plus fou était de devenir un gentleman:



"Et c'est ainsi qu'avant de savoir lire 'pomme', 'garçon' ou 'chat' j'avais appris à déchiffrer 'comment devenir gentleman'".



Mais ses blessures auront raison de son objectif car on ne peut pas être un gentleman tueur.



"Il est impossible de trouver une unique raison à la tristesse. Il y a mille petites raisons qui sont toutes entremêlées et rampent comme des vers à la surface de nos cerveaux."





Au delà du polar psychologique parsemé d'humour noir grinçant et déroutant, l'auteur décrit notre société 2.0 où la vie privé est déballée sans retenue sur des écrans, l'être humain se géolocalise, on peut le suive à la trace, le traquer.

Et cela de toutes les façons imaginables. Des robots étudient nos moindres désirs, des moteurs de recherches enregistrent nos envies et les publicités conditionnent nos esprits. Nous l'avons accepté sans sourciller et le pire reste à venir.

La liberté et la décence sont révolues. Une telle addiction envers les réseaux sociaux a précipité les peuples du monde dans une inconscience globalisée. Nous ne savons plus vivre nous avons enfermé notre âme dans une matrice.



Arjun assiste à cette relation quotidienne entre l'américain moderne et les réseaux sociaux:



"Voilà ce que font les gens normaux dans la société américaine dès qu'ils ont un moment à eux. Je les voyais faire en attendant un ascenseur, au restaurant, dans les escalators du cinéma."



L'Homme connecté virtuellement fini par se déconnecter du réel. Quelle ironie !
Lien : https://al-seraphe.blogspot...
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Indian psycho

Arjun immigré indien est devenu un cadre prometteur dans une agence de publicité new-yorkaise. Il se considère comme un gentleman, fait attention à son langage comme à sa gestuelle. Il tue une ancienne collègue de travail dont il est amoureux mais qui l'a repoussé. Pour cacher ce meurtre il invente un serial killer sur le réseau social MyFace et en profite pour tuer les personnes qui l'ont humilié.

Ses meurtres sont fait dans la zen attitude, ce qui m'a fait sourire de temps en temps.

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Indian psycho

Arjun Clarkson vit à New York depuis près d'un an. Orphelin, il a été adopté par un couple d'américains qui n'ont jamais quitté l'Inde mais sa mère adoptive était un bourreau envers lui.

Un jour, la folie gagne Arjun et tue une ancienne collègue de travail. Au lieu de s'arrête à ce meurtre, il se prend dans une spirale meurtrière. Pour s'aider à la quête des ses futures proies, le plus populaire des réseaux sociaux : MyFace.



Dans "Indian Psycho", le lecteur suit un meurtrier. Un homme instable depuis sa jeunesse. Même si la trame et le sujet sont globalement intéressants, je trouve que beaucoup trop d'éléments sont exagérés ou manquant de réalisme.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Indian psycho

Arjun Clarkson est un jeune indien qui a immigré aux États Unis pour fuir les abus que lui a fait subir sa mère adoptive dans son enfance. Il trouve un travail dans une boite de publicité et grimpe peu à peu les échelons. Il vit sa vie comme il pense qu'un bon américain doit la vivre, et cela crée des décalage avec la réalité. C'est ainsi qu'en voulant "courtiser" Emily en bon gentleman, il se retrouve à la poignarder...et se dire que la meilleure solution pour couvrir cet accident est de devenir un tueur en série traquant ses proies sur le plus gros réseau social du monde.

Au delà d'une enquête policière, qu'on ne suit pas vraiment puisque tout est vu du point de vue du tueur, "Indian Psycho" est surtout une critique de la société actuelle. L'auteur dénonce d'un coté la virtualité des relations, la dépendance au social-média, et l'emprise que peut avoir un site comme Facebook sur la vie de milliards de gens actuellement, de l'autre les clichés sur les immigrés, et le racisme (ordinaire et extrême) qui en découle.
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Indian psycho

Voilà un roman qui se lit rapidement. Tout est écrit simplement et la lecture est fluide. L"idée ingénieuse de l'auteur est de se placer du côté du tueur. Pour une fois on ne suit pas le policier.

Pour ma part j'ai trouvé quelques longueurs, notemment sur les clichés des immigrés. Par contre il y a quelques phrases bien envoyées et une bonne satire sur internet et les réseaux sociaux.

Je reste un peu sur ma faim, peut être parce ce que ça se passe aux Etats-Unis et qu'en France nous n'avons pas la même mentalité. Mais ça reste tout de même un bon moment de lecture car on veut savoir ce qu'il advient du "héros" de ce roman.
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