AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Asne Seierstad (42)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Libraire de Kaboul

Asne Seierstad, l'auteure, est une reporter de guerre norvégienne. "Embarquée" pendant six semaines, juste après le 11 septembre 2001, avec les troupes de l'Alliance du Nord qui combattent les taliban, elle arrive à Kaboul en novembre, après la chute de ces derniers. Elle y rencontre Sultan Khan, libraire, puis sa famille, avant de s'installer chez eux pendant quelques semaines, pour y vivre et raconter, de l'intérieur, le quotidien d'une famille afghane.

Une famille dont Sultan est le chef incontesté. Craint plutôt que respecté, il préside aux destinées de ses enfants et des membres de sa famille sous son autorité comme il gère ses affaires, d'une main de fer sans le gant de velours. Sultan Khan est amoureux des livres, que depuis toujours il achète et vend, protège et cache, tente de faire échapper aux autodafés des communistes, puis des moudjahidin, puis enfin des taliban. Si Sultan aime les livres, il aime aussi beaucoup l'argent qu'ils lui rapportent, au point, paradoxalement, de faire travailler (d'exploiter 15 heures par jour) tous ses fils dans ses librairies plutôt que de les envoyer à l'école. Commerçant impitoyable, il est aussi tyrannique avec ses enfants, et n'a absolument rien à faire de leurs aspirations ou de leurs rêves d'émancipation. Ce sont évidemment les femmes qui sont les principales victimes de cette société clanique et patriarcale aux traditions séculaires. Certaines trouvent une échappatoire dans le mariage, quand elles ont la chance qu'on leur attribue un mari un brin libéral. D'autres ne quittent le joug de leur père que pour tomber sous celui de leur belle-famille, condamnées à être mères et esclaves domestiques. C'est le sort de Leila qui m'a le plus fendu le coeur : « "Ressens-tu la même chose que moi ?" a-t-il écrit [son amoureux secret]. En fait, elle ne ressent rien du tout. Elle est morte de peur. C'est comme si une nouvelle réalité lui apparaissait. Pour la première fois de sa vie, quelqu'un exige d'elle une réponse. Quelqu'un veut savoir ce qu'elle ressent, ce qu'elle pense. Mais elle ne pense rien du tout, elle n'a pas l'habitude d'avoir une opinion. Et elle se persuade qu'elle ne ressent rien parce qu'elle sait qu'elle ne doit rien ressentir. Les sentiments sont une honte, a appris Leila ».

A travers ces chroniques de la vie d'une famille citadine et relativement aisée, l'auteur nous fait voir un Afghanistan qui se remet à peine de la terreur d'un régime obscurantiste et quasiment analphabète. Dans son récit, elle reste à distance, n'intervenant jamais en tant que protagoniste dans les scènes qu'elle relate. Un regard et un ton journalistiques, sans pathos, qui ne l'empêchent pas de dire, dans l'avant-propos, sa révolte et son désarroi face à la situation des femmes afghanes.

Dans un pays où, à l'époque, les moins de 20 ans n'ont connu que des guerres successives, tous aspirent à la paix, au renouveau, à la modernité. Au printemps 2002, malgré le poids de la tradition et la situation politique instable, l'espoir fleurissait. Et je ne peux pas m'empêcher de me demander ce qu'il est advenu de cette famille depuis lors...
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          652
Two sisters

+++++++ DEUX SOEURS +++++++



La journaliste norvégienne, qui fêtera le mois prochain (le 10 février) sa première moitié de siècle, est mondialement connue pour ses articles, reportages et ouvrages sur quelques points chauds de notre planète : l'Afghanistan en 2001, l'Irak en 2002 et la Tchétchénie en 2006.



Åsne Seierstad est la dame qui en Norvège a vendu le plus de livres et n'est précédé, pour le moment, que du célébrissime anthropologue et navigateur, Thor Heyerdahl (1914-2002) et Jostein Gaarder (né à Oslo en 1952), qui avec son "Le monde de Sophie" a eu un succès que franchement je n'ai jamais compris. À mon avis, la journaliste de guerre avec ses 7 ouvrages et témoignages difficiles a plus de mérite que l'ex-professeur de philosophe. Mais cela est, bien entendu, une opinion purement personnelle.



En tout cas "L'ange de Grozny", "Cent un jours à Bagdad", "Dos au monde. Portraits de Serbie" et surtout "Le libraire de Kaboul" constituent des réalisations dignes de notre sincère admiration. Je ne comprends pas pourquoi aucun éditeur français n'a pris la peine de traduire son livre remarquable sur le fou furieux d'Anders Breivik, qui, le 22 juillet 2011, a envoyé 77 personnes à la mort et 151 à l'hôpital. Ce livre "En av oss" (un de nous), sorti en 2013 en Norvégien, a pourtant été traduit dans de nombreuses langues ! À propos de langues, Åsne Seierstad est diplômée en Russe et Espagnol et peut se débrouiller en 9 langues.



Le sous-titre de "To søstre" en Français donne "Un père, ses filles et leur voyage dans le jihad syrien".



Tout commence le 17 octobre 2013 à 17h49, par un email d'Ayan, 19 ans et Leila, 16 ans à leur Abou (père) qu'elles sont parties rejoindre le daech en Syrie !



Sadiq Juma, qui travaille chez Coca-Cola à Sandvika, dans la banlieue de la capitale norvégienne, et son épouse Sara, sont d'origine somalienne. Le couple a 5 enfants : Ayan, Ismael, 18 ans, Leila, Jibril 11 et Isaq 6 ans.

La consternation du départ des filles est totale, d'autant plus que la famille appartient à la tendance modérée de l'islam.

Sara tombe dans les pommes. Sadiq lit et relit, les larmes aux yeux, la confession religieuse de ses filles et a cependant la bonne réaction d'en informer la police le soir même du drame.



Ismael, qui est un jeune de son temps et le moins moslim de la famille, découvre les traces de ses soeurs sur Facebook et constate qu'elles logent dans un hôtel à Adana en Turquie. Il les contacte par Viber et tente de les convaincre de ne pas passser la frontière avec la Syrie, où elles seront violées et peut-être tuées.



En vain ! Ismael découvre aussi que pendant plus d'un an Ayan et Leila ont écouté sur leur tablette les sermons de l'iman Abdallah Azzam (1941-1989), le père spirituel du djihadisme moderne et un pote de feu Oussama ben Laden. Bref, un fanatique qui a complètement conditionné le raisonnement des 2 jeunes filles, sans que sa famille ne s'en soit vraiment rendu compte.



Le père Sadiq, un poète à ses heures qui parle couramment l'Arabe classique, après des études en Arabie saoudite, encouragé par sa femme Sara, décide d'aller chercher lui-même ses filles pour les ramener à la raison et à Oslo.

Il prête un peu d'argent à un ami et s'achète un billet d'avion pour Istanbul, 3 jours après le départ de ses filles. À l'aéroport Atatürk, il prend un vol interne pour Adana, où il apprend que les demoiselles Juma sont probablement près de la frontière syrienne, et il fait les 200 kilomètres à Antakya (Antioche de l'antiquité) en bus, la nuit.



Pendant pratiquement une semaine le pauvre père vadrouille la ville et localise finalement un parc où fuyards et trafiquants se rencontrent. Moyennant une poignée de dollars, un trafiquant l'informe qu'Ayan et Leila ont traversé la frontière... la veille ! Nous sommes, entretemps, le 29 octobre 2013.



Les services de sécurité de Norvège mènent leur enquête et prennent contact avec le département compétent d'Europol, ce qui est correct, mais ce que la famille Juma ignore. Sara interprète, par ailleurs, très mal la perquisition de leur demeure, ce qu'elle considère à la limite comme un acte raciste, parce qu'ils viennent de la Corne de l'Afrique, bien qu'ils vivent déjà depuis 13 ans près d'Oslo.



Par peur d'en dire trop, j'arrête ici mon résumé de cet ouvrage de 432 pages, mais qui se lit comme un thriller et qui est tout à fait d'actualité à un moment où en France, en Belgique etc. des "mariées et veuves de l'état islamique' rentrent au bercail, ou du moins essaient.



L'auteure explique en 2 paragraphes que son ouvrage est basé uniquement sur les témoignages de personnes directement impliquées par cette saga réelle, à commencer par Sadiq et Sara Juma, qu'elle remercie cordialement pour leur aimable coopération. Elle ajoute que sans leur aide il n'y aurait pas eu son livre. Juste avant la bibliographie avec d'autres témoignages comme celui de Sophie Kasiki "Dans la nuit de Daech" par exemple, et un glossaire utile de quelques termes arabes, Åsne Seierstad conclut que l'expérience des Juma est tout à fait exceptionnelle.



À la sortie de "Two Sisters" en Angleterre, un journaliste a mis comme titre à sa critique "The Pink Panther Strikes Again" comme le titre du film "Quand la panthère rose s'emmêle" de 1976 avec l'inimitable Peter Sellers.

Or, que "rose" n'est pas exactement la couleur qui me viendrait à l'esprit pour qualifier cette courageuse journaliste de guerre, sauf à Oslo probablement avec son époux le saxophoniste et compositeur de musique jazz, Trygve Seim, et leurs 2 enfants. Kaboul, Grozny, Bagdad, Damas évoquent, malheureusement, plutôt le "noir".

N'a-t-elle pas écrit elle-même dans "Le libraire de Kaboul" : "Parfois, le tragique de la réalité prend des allures de dessin animé ou peut-être plutôt de thriller violent".



Je regrette de ne pas être un éditeur français, sinon je passerai demain à l'aube un coup de fil à Oslo pour inviter "Fru" (madame) Åsne Seierstad à venir signer son contrat pour la publication de "Deux soeurs".

Commenter  J’apprécie          4914
Le Libraire de Kaboul

Portraits de la vie quotidienne dans l’Afghanistan du début du XXIe siècle.



Si le règne des Talibans s’est achevé, la société est loin d’être remise de la guerre, l’électricité et l’eau courante y sont encore peu fiables, les écoles ne sont pas bien pourvues et les mentalités oscillent entre les traditions rigides et les espoirs de liberté.



Bien qu’on nomme le libraire dans le titre, ce n’est pas vraiment un héros. Même si on apprend qu’il a été emprisonné pour avoir continué à vendre des livres, ses comportements avec ses femmes et ses enfants sont loin d’être exemplaire. C’est le maître absolu de la famille et on ne peut lui désobéir sans être exclus du clan. Ses livres sont des possessions précieuses, mais il semble qu’il ne tienne pas à transmettre le goût de la littérature quand même un de ses fils n’a pas le droit d’aller à l’école.



Ce n’est pas vraiment un roman, plutôt une série de portraits, des chapitres qui se suivent, racontant l’histoire de l’un ou de l’autre. L’écriture est simple, plutôt journalistique, en gardant une certaine distance face aux situations terribles des femmes.



C’est une description d’un pays dur, des habitants dont les traditions sont très dures aussi, et où dans une famille, l’honneur passe bien avant l’amour…

Commenter  J’apprécie          333
Le Libraire de Kaboul

Le titre m'avait laisser présager un roman. Mais c'est plutôt un récit ou un recueil de chroniques sur la société afghane au sortir du joug des talibans. Ça a le poids du témoignage direct et c'est pire que ce qu'on aurait pu imaginer. Ce n'est pas le quotidien d'une famille pauvre et illettrée que l'autrice nous donne à partager mais, comme le titre l'indique, celui de la famille d'un libraire, d'un homme amoureux des livres, des textes anciens et des éditions rares. On imagine alors que cet homme respectueux de la littérature ne peut qu'être ouvert d'esprit et libéral mais il n'en est rien. Il est au contraire tyrannique au point d'exploiter sa famille, faisant travailler frères et fils comme des esclaves pour la prospérité financière de son commerce au détriment de leur scolarisation, sans parler des femmes qu'il maintient dans une dépendance encore plus grande si tant est que ce soit possible. Les talibans ont été chassé mais la société afghane n'en reste pas moins celle où le port de la burkha est généralisé et où les crimes d'honneur perpétrés au nom de la loi de Dieu sont loin d'être rares ! Ce récit m'a rappelé les écrits de Svetlana Alexievitch qui donnent eux aussi le pouls d'une société par des témoignages directs. Dans les deux cas, bien que les problématiques ne soient pas semblables, on sent qu'on a affaire à une société malade qui n'arrive pas à digérer son passé douloureux; dans les deux cas, on a peine à imaginer un remède tant les travers sont ancrés profondément dans les mentalités. C'est extrêmement déprimant…
Commenter  J’apprécie          282
Le Libraire de Kaboul

Le Libraire de Kaboul, voyage très intimiste au coeur de l'Afghanistan... Une vision fort différente de l'image que nous projettent les médias, pays en guerre, bombardé, sous le joug des Talibans. C'est que l'autrice a eu la chance de passer quelque temps dans l'intimité d'une famille afghane, régit par Sultan Khan, ce fameux libraire qui donne son nom au titre. Elle a habité avec lui et ses femmes et enfants, partageant leurs quotidiens, leurs croyances, leurs rites, leurs façons de vivre. Témoin privilégié aussi, puisqu'elle avait accès à des zones habituellement réservées aux hommes... nous permettant ainsi une immersion complète.



Bien que j'ai trouvé ce livre fort instructif et fascinant à la fois, j'ai souvent été choquée face à la place qu'occupe la femme dans le système afghan. Femmes avec peu de droits, souvent, malheureusement, occupant la place d'objet, d'épouse docile, d'esclave et servante. Révoltant ! Complétement sous l'emprise de l'homme, de l'époux, du père, du frère, avec la crainte, toujours, de la représaille, de la punition... Le laid n'est pas que dans le système politique, il est également dans l'inégalité des sexes...



J'ai terminé ce roman, qui est bien plus qu'un roman... il est le témoin unique d'une situation actuelle... avec le coeur gros pour toutes ces femmes qui vivent, de façon impuissante, leur situation et la capitulation devant ce qui a toujours été et qui sera encore, malheureusement. Il me fait encore plus prendre conscience à quel point j'ai la chance de pouvoir m'exprimer, d'avoir le droit de choisir et de vivre la vie que j'aurai choisi de vivre !
Commenter  J’apprécie          200
Le Libraire de Kaboul

Les journaux télévisés ont débordé d’informations sur l’Afghanistan. Kaboul, les taliban, la guerre… Mais jamais ou rarement sont-ils entrés dans l'intimité d'une famille Afghane. Ane Seierstad nous fait pénétrer dans ce cercle familial régi avec autorité par Sultan Khan, le libraire.

L’auteur, tout en restant parfaitement impartiale nous fait partager la terrible condition des femmes entièrement soumises à leurs époux, leur extrême impuissance, leur résignation à un sort imposé par les hommes. Leur peur.

Sa condition d'occidentale lui a permis d'observer de près les femmes comme les hommes (ainsi qu'elle l'a dit elle-même, elle pensait être considérée comme une espèce d'hermaphrodite !!!), et même, parfois, d'intervenir en faveur de la fille cadette, Leila, qui sert d'esclave à toute sa famille, bien qu'elle soit probablement la plus éduquée de la maison.

Encore un livre qui nous fait mesurer la chance que nous avons, quand on est une femme, de vivre dans un pays occidental !
Commenter  J’apprécie          140
Le Libraire de Kaboul

Un témoignage, à lire absolument, sur le quotidien de la vie à Kaboul.

Un livre écrit avec beaucoup de précision.

L'autrice et sa plume brillante ont réussi à me plonger dans l'histoire tant la description des événements et des personnages est faite avec finesse.
Commenter  J’apprécie          120
Le Libraire de Kaboul

Le hasard a voulu que je tombe sur ce roman dans une boîte à livres au moment où l’Afghanistan revenait dramatiquement dans l’actualité...



Roman, pas vraiment en fait , et c’est d’autant plus intéressant . L’auteure est une journaliste reporter de guerre norvégienne qui a vécu la chute des taliban fin 2001 et qui a choisi de rester sur place , dans la famille de Sultan Khan, libraire à Kaboul, pour raconter de l’intérieur la vie d’une famille afghane de classe moyenne alors que la fuite des taliban ramène « un fragile espoir » chez les habitants.



C’est donc plus une série de portraits que nous fait Åsne Seierstad et on plonge avec elle dans le quotidien de Sultan et de sa famille élargie : femmes, enfants, frères et sœurs , mère.



A travers l’histoire de Sultan Khan, c’est l’histoire de l’Afghanistan qui défile : « D’abord, les communistes ont brûlé mes livres, puis les moudjahidin les ont pillés, avant que les taliban ne les brûlent de nouveau , racontait-il » On a d’abord de la sympathie pour cet homme qui aime les livres, a trois librairies à Kaboul où militaires et journalistes vont chercher un peu d’air et de culture .... Et puis, au fil du récit, on s’aperçoit que le libraire a aussi un sens très prononcé des affaires et qu’il aime peut être surtout les livres pour l’argent et la considération qu’ils lui apportent... Et malheur à qui s’en prend à ses biens : il n’hésite pas à faire condamner à trois années de prison un pauvre menuisier qui a eu l’audace de lui voler des cartes postales.



Mais surtout on découvre un chef de famille très autoritaire et même tyrannique.

Il interdit à ses enfants d’aller à l’école et de choisir leur métier, obligeant ses deux fils à travailler pour lui. On prend ainsi en pitié le jeune Aimal , 12 ans, qui travaille 12 heures par jour,sept jours sur sept, dans une petite échoppe dans le sombre lobby d’un hôtel de Kaboul, boutique qu’il appelle « la chambre triste ». « Jigar khoon », « mon cœur saigne », dit-il, devant son enfance gâchée .



Enfin ce sont surtout les femmes qui font pitié dans ce livre, principales victimes de cette société patriarcale et dont la situation a souvent fait bondir l’auteure, comme elle le dit dans son avant-propos : « jamais je n’ai ressenti une telle envie de frapper quelqu’un que pendant mon séjour chez les Khan. C’est toujours la même raison qui me faisait sortir de mes gonds : le comportement des hommes envers les femmes. La supériorité des hommes est si ancrée en eux qu’elle n’est qu’exceptionnellement contestée. »



« Le désir d’amour d’une femme est tabou en Afghanistan. Il est interdit aussi bien par le strict code de l’honneur des clans que par les mollahs » Tout est dit : si les taliban et leur « ministère de la Promotion de la Vertu et de la Prévention du Vice » plus connu sous le nom de ministère des Bonnes Mœurs , ont fait « disparaître tous les visages féminins des rues de la ville » sous les burkhas bleu ciel dans les familles et la tradition, avec ou sans taliban, « tout reste inchangé : les hommes décident. »



(A noter qu’un chapitre intitulé « Ondoyantes, flottantes, serpentantes » décrit de manière assez drôle, paradoxalement, la sortie au bazar des femmes en burkhas )



« Les jeunes femmes sont avant tout un objet d’échange ou de vente ». L’auteure nous décrit en détail les tractations , la préparation du mariage, la cérémonie. Si elles ont de la chance, elles gagneront un peu d’autonomie dans le mariage, mais elles peuvent aussi passer d’un « esclavage » à l’autre . Le portrait féminin le plus poignant est celui de la jeune sœur de Sultan, Leila, qui rêve d’enseigner l’anglais mais, « élevée pour servir, elle est devenue servante » et trime du matin au soir pour satisfaire les moindres désirs des 11 puis 13 personnes de la maison avant que sa mère ne la donne en mariage à un « grand dadais » inculte avec trois doigts en moins dont elle ne voulait pas... elle a essayé de trouver une porte de sortie pourtant, la pauvre Leila au cœur brisé qui piétine « dans la boue de la société et la poussière des traditions »



Ce n’est pas un roman, c’est parfois un peu décousu mais, à l’heure où les taliban reprennent le pouvoir en Afghanistan, ce quasi reportage au cœur de la société afghane est très instructif, déprimant aussi devant le sort fait aux femmes et l’impression d’une société figée dans ses archaïsmes...









Commenter  J’apprécie          121
Le Libraire de Kaboul

Cette chronique de la vie quotidienne à Kaboul se lit avec facilité mais hélas sans plaisir! je ne veux pas en ajouter sur les humiliations, la terreur, les violences faites aux femmes et aux faibles. Ce livre crie encore une fois l'injustice: on piétine encore les droits de l'homme de nos jours. C'est inadmissible.
Commenter  J’apprécie          120
Le Libraire de Kaboul

Ce livre m'a été offert par une amie. Personnellement, je ne l'aurais peut-être jamais choisi, la couverture étant peu captivante et le titre peu intéressant, je l'ai laissé traîner au fin fond de ma bibliothèque depuis plus d'un an. Mais après sa lecture, j'ai pu encore une fois confirmer qu'il ne fallait jamais juger un livre à sa couverture.



Il s'agit de la famille Khan, l'une des rares familles afghanes ayant survécu décemment aux Talibans et surtout de Sultan Khan, ce libraire cultivé et ambitieux qui se bat pour que les enfants de son pays, filles et garçons, puissent aller à l'école et avoir un support d'apprentissage sain et sans aucune incitation à la guerre ou à la violence mais qui se transforme en tyran une fois rentré chez lui, devenant autoritaire, injuste et exigeant obéissance quelles que soient les circonstances.



Je conseille ce livre à tous ceux qui sont intéressés par la condition féminine en Afghanistan.
Commenter  J’apprécie          100
Le Libraire de Kaboul

L'auteure norvégienne nous fait partager la vie dans la famille d'un libraire afghan, Sultan Khan. Elle raconte le parcours de cet homme, de ses femmes, de ses enfants, à travers les vicissitudes de l'histoire de ce pays tourmenté par les guerres et le passage des talibans.



C'est un livre touchant, bien que pas très bien construit, à mon avis. D'abord centré sur le personnage du libraire et ses difficultés à maintenir son commerce, le livre s'attache ensuite aux figures féminines de la famille et l'histoire devient plus touchante car, on s'en doute, ce n'est pas facile d'être femme dans ce pays où la burqa fait partie du paysage... Au final, je n'ai pas eu l'impression que le titre rendait compte du véritable contenu du livre, plus centré sur les femmes que sur le libraire. En tout cas, l'histoire de ce pays est passionnante et complexe et c'est finalement le plus intéressant dans cet ouvrage.
Commenter  J’apprécie          90
Le Libraire de Kaboul

Ou comment, même dans une famille privilégiée, évoluée, ouverte, rien n'est acquis et ne le sera jamais. On pourrait croire que chez un libraire on a le droit de penser autrement, d'agir quand on est une femme, de prendre des initiatives, de faire des choix. Mais même chez un libraire qui accueille une femme occidentale on n'échappe pas au poids de préceptes religieux d'une autre dimension.
Commenter  J’apprécie          80
Le Libraire de Kaboul

L'auteur



Née en 1970, Asne Seierstad est une journaliste indépendante norvégienne. Elle a été correspondante de guerre lors de plusieurs conflits, notamment en Afghanistan puis en Iraq en 2003. Dans les deux cas, elle en a tiré un livre, dont Le Libraire de Kaboul.



Le livre



Après la chute des talibans en 2001, Asne Seierstad a vécu de longs mois avec la famille dont elle raconte l'histoire, dans leur quotidien, leurs épreuves et leurs croyances. A partir du personnage central de Sultan, libraire à Kaboul, elle dépeint des événements touchant sa famille, lointaine ou proche. Les épisodes se suivent dans une chronologie assez lâche mais qui nous permet cependant de suivre un morceau de vie de pratiquement chaque membre de la famille de Sultan. Comme Asne est occidentale, elle a eu la chance de pouvoir côtoyer à la fois les hommes et les femmes, les interdictions touchant ces dernières ne pouvant lui être appliquées. Elle nous livre ainsi un témoignage poignant et vrai, qui est pour moi la continuité du livre de Khaled Hosseini, Mille Soleils Splendides, relatant la vie de deux femmes sous les talibans.



Ce que j'en ai pensé



Je ne peux pas vraiment dire que j'ai "aimé" ce livre. Parce qu'il est difficile de dissocier le fonds de la forme et que la moindre chose que j'ai lu m'a révulsé, indigné, choqué, etc. De la même manière que le livre d'Hosseini, j'ai reposé ce livre en ayant envie de vomir et en me disant que j'avais bien de la chance de vivre en France ... Je sais je sais, vous allez me dire que j'exagère, que c'est facile de dire ça, que c'est couru d'avance. Et pourtant, c'est ce que j'ai ressenti.



Le style en soi n'était pas gênant, très journalistique, il va droit au fait, sans fioritures ni poésie. Et c'est pour cela aussi que toutes ses phrases vont droit au cœur. Elle laisse une grande place au contexte historique, n'hésitant pas à faire des retours en arrière sur les cinquante dernières années pour expliquer pourquoi l'Afghanistan est ce qu'il est aujourd'hui.



J'ai ressenti beaucoup de malaise vis-à-vis de ce pays si différent, qui paraît si différent, suspendu en un autre temps. Il nous donne l'impression d'être un pays ouvert aux quatre vents, qui a perdu sa culture (ahhh ma douleur quand les talibans font sauter les superbes bouddhas de Bâmiyân), qui ne sait vers qui se tourner tant il a été trahi, pillé et détruit. Un pays blessé. Un pays dans lequel un des personnages avoue ne pas pouvoir être fier d'être Afghan.



On comprend dans un certain sens que la seule continuité historique est celle de l'islam. Qu'il règle la société, toutes les relations, même au cœur de la famille. Qu'il régit des vies entières et peut décider de la mort de n'importe lequel de ses croyants.Qu'il décide des comportements de chacun, et particulièrement de ceux des femmes.



C'est justement la situation de ces dernières qui m'a rendu ce livre insoutenable. Elles ne sont pas seulement bridées, voilées, méprisées, battues, mais elles sont surtout considérées comme des êtres inférieurs, parfois pire que des animaux. Comment peut-on qualifier des gens d'humains quand une mère ordonne à ses fils d'étouffer sa fille car elle a rencontré un garçon au parc ? Comment peut-on les qualifier d'humains quand la femme doit monter dans le coffre d'un taxi s'il y a un homme qui y monte ? Comment peut-on excuser tout ça ?



Une des choses qui m'a le plus frappée est que même des gens cultivés se conduisent ainsi. Sultan par exemple, qui est libraire, a beaucoup lu, il a été à l'étranger, il est sensible, il veut rétablir la culture afghane. Et pourtant il se conduit comme les autres avec ses femmes et ses filles.



Comment un pays peut-il évoluer quand une seule partie de la population a le droit de parler ? Quand des intelligences entières ont déjà été étouffées par les talibans qui ont interdit aux filles d'aller à l'école ? Comment un pays peut-il se moderniser quand on peut lapider une femme pour adultère et qu'un homme doit simplement payer une amende ? Comment peut-on jouer la vie de sa fille pour une question de soi-disant honneur ?



Je vais peut-être m'arrêter là, mais vous avez sûrement compris mon propos. Certes j'ai été énormément touchée par ce livre parce que je suis une femme. Mais je pense que c'est surtout que j'ai été élevée dans un respect et un amour total pour la liberté des individus, qui est pour moi la plus sacrée de toutes les choses. Et cela me semble inimaginable que l'on puisse empêcher des femmes d'émigrer si elles sont pauvres, de suivre des cours à l'université (certes désormais elles le peuvent, mais toujours voilées et elles ne doivent pas fréquenter des garçons, ce qui rend la chose parfois difficile ...), de les forcer à se marier, de les vouer à être des servantes toute leur vie. L'histoire de Leila m'a particulièrement marquée : cette jeune fille de 18 ans est la plus jeune de la famille et sert de servante pour tous, elle essaye de s'en sortir en devenant enseignante mais la bureaucratie est telle, mêlée aux traditions (par exemple, elle ne peut aller dans les bureaux sans être accompagnée par un homme), qu'elle finit par renoncer. Et pourtant l'Afghanistan a plus que tout besoin de l'école et de culture ! Pour sortir ces gens d'un engrenage de guerre, d'analphabétisme, de pauvreté. Pour qu'ils deviennent fiers de leur pays et avoir envie de le reconstruire.



"Qu'il soit un jour fier d'être afghan. Qu'il soit un jour fier de lui-même et de son pays et que l'Afghanistan soit respecté dans le monde."



PS : depuis 2002, le pays a peut-être changé, je serai curieuse et heureuse de le savoir ...
Lien : http://wp.me/p1Gkvs-eX
Commenter  J’apprécie          80
Le Libraire de Kaboul

Ce livre nous transporte dans l’univers afghan au travers d’une famille Kabouli et des aventures des différents personnages. J’ai aimé mais j’ai souffert car ce qui se lit dans ce texte fait mal. La violence faite sur les hommes et sur les femmes, l’injustice, le patriarcat dont tout le monde pâtit, la présence toxique des talibans.

On y lit de telles horreurs qu’on se demande comment cela peut il être réel.

Logés sous la burka des femmes, on espionne leur quotidien.

A découvrir pour qui a envie d’aller plus loin dans le quotidien afghan.
Commenter  J’apprécie          70
Le Libraire de Kaboul

Le livre est le récit d’une journaliste norvégienne qui a connu en 2002 l’Afghanistan des américains après que les talibans aient été chassés.

Au cours de son voyage, elle a rencontré Sultan Khan, un libraire de Kaboul, et lui a demandé d’écrire sur lui. Elle explique sa démarche dans une courte introduction. Bien sûr, Sultan n’est qu’un Afghan parmi d’autres, plutôt aisé, ce qui ne le rend pas représentatif, mais sa vie est riche de rebondissements et s’il s’avère être un parfait personnage romanesque.

Sultan a la cinquantaine, deux épouses, cinq enfants, mais il a aussi et surtout une mère et de nombreux frères et sœurs qu’en tant qu’aîné il doit se charger.

Les pages sont riches d’anecdotes et de précisions culturelles. L’autrice truffe son récit d’éléments contextuels qui permettent au lecteur novice de ne pas se perdre. J’ai été totalement enchantée par cette lecture et j’ai surtout beaucoup apprécié le fait qu’elle reste spectatrice et non juge : l’autrice explique sans jamais donner son point de vue.

Et en lisant ces pages en 2022, ce livre est déjà une histoire lointaine, car vingt ans après son voyage, les talibans sont de retour au pouvoir, comme en 1996…
Commenter  J’apprécie          62
Le Libraire de Kaboul

L'auteure, journaliste norvégienne ayant couverts de nombreux évènements en Afghanistan, a pris l'initiative d'aller au-delà du journalisme de guerre en partant à la rencontre du peuple de ce pays sacrifié à des intérêts qui le dépassent. Les témoignages récents sur ce pays "vu de l'intérieur" sont rares, et la qualité de celui-ci, qui fait de son mieux pour rester neutre et ne pas tomber dans l'anthropologie universitaire, n'en est que plus précieux.



Asne Seierstad a donc été accueillie par le principal libraire de Kaboul, et a pu assister au quotidien de cette famille relativement privilégiée. Le livre nous narre des évènements dont l'auteure a été témoin, ou que ses hôtes lui ont rapportés. Les moments relatés ont été sélectionnés de telle façon que l'éventail de la réalité afghane nous apparait dans toute sa complexité. Entre les aller-retours à l'étranger nécessaires pour approvisionner la librairie, l'autoritarisme du patriarche et le mépris quotidien pour les femmes, la vie est dure pour tous à Kaboul.



Le focus est tantôt mis sur les femmes, tantôt sur les hommes. On en apprend tant sur les rêves brisés des jeunes gens que sur la résignation des adultes. L'écriture est volontairement factuelle, sans être plate ou trop journalistique. L'auteur le dit elle-même " en tant qu'étrangère, j'ai pu observer cette famille sans les barrières qui incombent aux afghanes." Cela se ressent à travers son récit, et c'est appréciable. Ainsi, Seierstad, en plus de nous aider à affiner notre vision sur ce pays en guerre perpétuelle, nous fait aussi vivre le quotidien de ces femmes et ces hommes que le monde connait si mal.



Je recommande fortement ce témoignage à toutes les personnes curieuses de l'Afghanistan contemporain et globalement intéressées par les "histoires vraies". En revanche, j'ai un peu regretté le fait que le livre égraine chapitre après chapitre des évènements ou des récits pas forcément liés les uns aux autres. Je ne m'attendais pas à une trame romanesque, mais passer d'un personnage à l'autre sans cesse donne parfois l'impression de sauter du coq à l'âne, ce qui peut être un peu lassant à la fin de la lecture.

Commenter  J’apprécie          60
Le Libraire de Kaboul

L'auteur va vivre quelques mois dans la famille de Sultan.

Nous sommes en 2001 et les taliban ont été chassés de Kaboul.

Elle est femme et a obtenu l'accord du chef de famille, Sultan de vivre avec lui, ses femmes, ses enfants de le suivre partout, sans tabous, sans interdits.

Sultan, chef incontesté de famille accepte.

Trois fois il a vu sa librairie saccagée, ses livres brulés, il a été enprisonné, c'est réfugié au Pakistan........mais toujours, il a recommencé. Maintenant, les talibans chassés, il veut devenir le grand éditeur afghan.

Dans la famille, il est LE chef incontesté, il a le pouvoir, l'argent, décide de tout, choisi le mari des filles, le métier des garçons...un regard et le silence se fait.

L'auteur nous méne dans cette société patriarcale, fermée ou les espoirs ....d'une autre vie, rêvée sont aussitôt écrasés par le poids des traditions. Nous vivons parmi ces femmes qui révent d'autre chose et pour les jeunes surtout d'apprendre avec la volonté de voir un peu de ciel bleu.............mais non

J'ai pris ce livre comme l'image d'un monde réel dont nous ne soupçonnons même pas l'existence....Je venais de lire "les hirondelles de Kaboul" de Yasmina Khadra en espérant une évolution positive..........si peu

Commenter  J’apprécie          60
Le Libraire de Kaboul

Cela fait un bon moment que j'ai lu ce roman écrit par une journaliste indépendante norvégienne. Basée sur sa propre expérience de l'Afghanistan durant les conflits avec les États-Unis, elle nous emmène dans une sorte d'exploration d'une famille afghane. Apparemment, elle connaissait le libraire, le père de la famille, et a peut être brodé autour de ce qu'il lui a raconté. Je n'ai pas su démêler les aspects réels, de la fiction. Certaines parties du roman sont difficiles à croire, je ne parle pas tant des conditions de vie à Kaboul ou ailleurs mais plutôt des comportements de certains membres de la famille envers leurs proches.



C'est une société horriblement dure qui est apparue sous le régime des talibans et spécialement pour les femmes qui n'ont le droit de rien faire à part rester enfermées chez elle. Heureusement comme dans tout régime tyrannique, les gens trouvent des moyens de s'amuser quand même et de contourner les règles. Cependant quand le patriarche lui-même impose les règles, toute la famille doit s'y plier.



C'est un roman vraiment intéressant, bien écrit et agréable à lire. On a envie de connaître les péripéties de cette famille et de ses différents membres. Par certains côtés, cela m'a rappelé "Pierre de patience" de Atiq Rahimi très beau roman sur l'Afghanistan également. Mais à la différence de ce dernier, le libraire de Kaboul, nous montre que la société afghane n'est pas morte, qu'elle peut renaître de ses cendres malgré tout ce qu'elle a pu subir.
Lien : http://nekobus.wasabout.net/..
Commenter  J’apprécie          60
Le Libraire de Kaboul

Ce livre ne raconte pas une histoire, mais est plus une série de portraits d’hommes et de femmes, une série d’instants capturés sur le papier. Tous ces personnages appartiennent à la famille élargie de Sultan Khan, un des plus importants libraires de Kaboul. Toutes ces anecdotes, ces moments de vie, se passent au printemps 2002, quelques mois après la chute des Talibans, quand le pays se met, d’abord timidement, à espérer à nouveau et à oser braver les interdictions extrémistes. C’est le temps où la musique revient, ou le vernis à ongles est à nouveau licite...

Des trois mois qu’elle a partagés avec la famille de Sultan Khan, la journaliste Åsne Seierstad nous livre ce reportage en forme de courts chapitres que l’on pourrait presque lire indépendamment les uns des autres. Son témoignage me semble essayer d’être aussi objectif que possible, et j’aimerais notamment relever sa façon de traiter le sujet de la condition féminine. Ses sentiments personnels ne sont évoqués que dans son introduction, tandis que dans le livre en lui-même elle fait un gros effort pour rendre aussi fidèlement que possible le point de vue des femmes de la famille, faisant la part entre les restrictions talibanes qu’elles rejettent avec plaisir ou soulagement et les traditions, croyances et façon de vivre auxquelles elles adhèrent, avec plus ou moins de bonheur certes mais sans jamais réellement les remettre en cause. La ligne entre les deux n’est pas là où beaucoup d’entre nous la croient, et c’est tout l’enjeu du demain de l’Afghanistan.

Un livre sans thèse, qui ne cherche qu’à mieux cerner une réalité que l’on nous présente souvent de façon trop simpliste. Un témoignage intéressant, qui se lit facilement et que je recommande non pour ses qualités littéraires mais pour l’éclairage qu’il apporte. On se demande, en refermant ce livre ce que cette famille est devenue, comment elle a fait face à la période des espoirs déçus qui a suivi cette sorte d’état de grâce qu’a représenté le printemps 2002.
Commenter  J’apprécie          60
Le Libraire de Kaboul

Oh que je suis contente de ne pas être née femme dans cette famille! Sultan, le chef de la famille, a beau être un amoureux des livres, il n’en demeure pas moins un tyran qui ne pense qu’à l’argent. Heureusement pour lui que l’auteure, qui a séjourné dans sa famille, n’a fait que relater les événements dont elle a été témoin et qu’elle ne livre pas ses pensées. On a donc tout le loisir de constater de quoi est composée leur vie quotidienne et de se faire notre propre idée. Puisqu’elle a vécu avec eux pendant un certain temps, elle a pu se lier avec les différents membres de la famille et entendre leurs confidences, que’elle couche sur papier dans ce livre. Une façon de découvrir l’Afghanistan dans son quotidien du début des années 2000, au delà de ce qu’on avait pu voir dans les nouvelles de l’époque.
Lien : https://leschroniqueslittera..
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Asne Seierstad (407)Voir plus

Quiz Voir plus

Le libraire de Kaboul

Quand a été publié ce livre ?

2001
2002
2003
2004

10 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Le Libraire de Kaboul de Asne SeierstadCréer un quiz sur cet auteur

{* *}