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Citation de coco4649


Rêverie sur la migration des gens de Maremme


Extrait 2

aller de l’avant, c’était toujours l’Apennin
profond, même si d’autres bouviers,
plus doux, y avaient déjà
élevé agneaux et enfants : éternellement
ne pouvait les décevoir
cette ondulation infinie de vallées
azurées dans le silence de midi,
tandis que le vent s’apaisait, au déclin
du jour sur la ligne de faîte, dans une chaleur
où il convenait de se blottir, en sortant
pain et fromage pour le dîner. Puis
vint une heure très pure, l’heure
du berger,
qui polit chaque cime et l’irise
d’une lumière solitaire ; mais dans les vallées
ne retentit cette fois nul écho
de ce timbre chrétien qui aide à affronter
la nuit. Si souvent les avait
rassurés et éloignés le bronze
rauque destiné à d’autres âmes
que, le silence montant avec l’obscurité,
un frisson les saisit. Ou bien était-ce la rosée
mauvaise pour les os, qui, parmi les hêtres,
leur fit chercher un toit
de branches basses, un lit de feuilles,
pour un sommeil longtemps attendu et tôt
dissipé, dans un espoir inquiet ?
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