Il y a toujours un moment où l'on s'étonne des affres dans lesquelles on s'est plongé, du mythe que l'on a édifié. On est embarrassé. Et puis après tout... Plus il y a de rencontres, de désir, de sensualité cérébrale, plus on se détache de cet éblouissement initial. Je suis attendrie par ceux qui acceptent d'être traversés par ces incertitudes, il faut de l'audace pour vaciller, se laisser emporter. Sans cela, la vie ressemblerait à une errance dans une ville détruite par un tremblement de terre. Les âmes enterrées, les âmes étouffées et qui attendent depuis des millénaires d'êtres sauvées. Moi j'aime cette chute, tomber amoureuse, comme le vol d'une plume duveteuse, on lâche prise, on se moque de ne pas être rattrapée.