Aucun ne possède ce sens de la forêt, cette intuition presque surnaturelle des desseins de l'animal, et cette monte souple, corps soudé au cheval.
Le cerf est seigneur, il connaît son domaine. Il se forlonge, bat l'eau, se dépayse, fuyant à longues foulées vigoureuses. En vain. Les chiens courants, donnant sans arrêt de la voix, les cavaliers audacieux le forcent tout au long de la journée.
J'ai quatorze ans. Je désire par dessus tout rester ici, vivre avec mon peuple. Quand je suis loin du Daghestan, il me semble que je ne suis pas entier !... Je laisse un peu de moi aux flancs de nos montagnes... Et si tu savais comme la steppe me manque ! Son immensité et son odeur d'absinthe... Et nos chevauchées, les chasses à tes côtés...
La paix sera désormais entre nos pays. Nous ne voulons plus de guerre. Pour nos fils, et pour tous ceux qui vivront après nous, les combats ne seront plus que des légendes, transmises au coin du feu, et dont on ne sait même plus si elles ont été un jour réalité.
C'est pour vivre votre vie et apprendre vos lois que je suis partie. Je préfère souffrir, et mourir s'il le faut, avec vous, plutôt que de végéter plus longtemps dans ce palais doré d'Ortigueira, où tout n'est qu'hypocrisie, fadeur et convention.
Prince, devenir un homme, c'est s'apercevoir un matin que la vie n'est pas toujours belle. Mais, être un homme, c'est s'efforcer de rendre le monde aussi merveilleux que dans les rêves d'enfants.
C'est étrange comme la cuisine peut varier d'un pays à l'autre. Nous ne connaissons pas du tout ces épices-là chez nous, et nous n'accommodons pas la viande en boulettes comme par ici.
Le Daghestan est un pays de violence, de fierté. Un pays qui n'accorde pas de concessions !
Il est des enfants devant lesquels il faut savoir se lever.
Jean Valbert.