Aude Zieseniss de Thuin

"Les femmes doivent apprendre, dans un premier temps, à déléguer quelques tâches à leurs conjoints, de manière volontariste, voire autoritaire, avant qu'un réel partage ne puisse avoir lieu, dans un second temps, de manière naturelle. Au début, elles seront amenées à témoigner d'une certaine patience et à oublier leur perfectionnisme. À avoir mal habitué leurs époux pendant tant d'années, elles vont devoir accepter qu'ils fassent leurs classes et qu'il soit nécessaire de leur rappeler encore et encore que leur tasse à café, s'ils la déposent dans l'évier, ne sautera pas toute seule dans le lave-vaisselle, que la poussière ne disparaît pas par miracle, que pour être propre, le linge doit passer par la machine à laver, qu'il est impossible de cuisiner sans avoir préalablement fait les courses, qu'ils sont tout aussi compétents pour pousser un caddie, griller un steak dans une poêle, faire réciter les devoirs à leurs enfants, etc. ..."

"L'étude des caractéristiques habituelles du leadership nous amène à nous demander si elles n'ont pas contribué aux excès de confiance qui ont conduit à la situation financière actuelle. Serions-nous dans la même situation si les qualités propres aux leaders féminins, telles que le leadership réfléchi et par consensus, avaient été davantage mises en valeur ?"
"Gageons que la présence du féminin dans les salles de marché et, d'une manière générale, dans toute la sphère économique serait une façon de garantir l'équilibre des risques, facteur de paix et de progrès. "
"30% de femmes dans les fonds d'investissement pourraient être une réponse à la crise financière. En effet, les femmes ont une approche plus mesurée de la prise de risque sont mieux informées et plus méthodiques dans la prise de décision et favorisent le long terme plutôt que le court. Des qualités à l'origine d'une plus grande stabilité en matière d'investissements. "

"Arrêtez de nous dire de ne pas nous faire violer. Dites aux hommes d'arrêter de violer", tel était le slogan des Londoniennes. Quel que soit le pays, les manifestantes revendiquent le droit de pouvoir porter la tenue de leur choix (certaines ont défilé en sous-vêtements ou nues) sans risquer de se faire agresser.
"Quelle que soit la façon dont vous vous habillez, cela ne veut pas dire que c'est une invitation au viol", explique la lycéenne londonienne de 17 ans, Anastasia Richardson, qui a pris la tête de la révolte anglaise. Elle dénonce les injustices dont sont victimes les femmes violées en rappelant que seuls 6% des viols déclarés finissent au Royaume-Uni par une condamnation et que "le viol est le seul crime pour lequel la première question est 'la victime est-elle responsable ?'" Les femmes sont coupables du désir sexuel que les hommes éprouvent pour elles. Le monde marche à l'envers.

Je suis toujours touchée par les histoires, les histoires de vie. J’ai toujours été fascinée par les contes qui commencent par « Il était une fois » et qui se terminent dans une promesse d’avenir radieux. Ces contes de fées dont la phrase finale – « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » – a souvent bercé notre jeunesse. Et après ? Qui nous raconte la vie, la vraie ? Une histoire d’amour qui commence, est-ce une fin en soi ? Ou plutôt le début de la fin d’une étape, avec mille autres qui surviendront ensuite plus ou moins heureuses, plus ou moins faciles, plus ou moins douloureuses, et toujours, tout cela à la fois. La chute de l’histoire est toujours le début... Celui dont on ignore tout, qui reste à inventer, qui porte cette force de vie, qui nous tient par la main et nous entraîne sur notre chemin... Le nôtre. Unique. Celui qui nous ressemble et nous ressemblera.

"Force est de constater que nous avons vécu dans un système patriarcal autant que sous influence matriarcale. [...], le patriarcat s'accompagne de fait du matriarcat, seules les sphères de pouvoir divergent. Ce double système de règne séparé des sexes repose sur une interdépendance. Les femmes, sans revenus propres, dépendent financièrement de leurs maris ; les hommes, inaptes à se prendre en charge au quotidien et encore moins à élever leurs enfants, dépendent de leurs femmes. Voici ainsi décrit le schéma traditionnel. "

"La confiance en soi des femmes augmentent avec l'instruction, comme en témoigne une Ougandaise ayant profité du Programme national d'alphabétisation : "Avant d'apprendre à lire et à écrire, je parlais en plaçant mes mains devant ma bouche, sans lever les yeux, mais à présent, je me sens forte et libre de m'exprimer. "
"On sait que, d'une façon générale, les enfants d'une femme analphabète auront moins de chance de savoir lire et écrire.
Niveau d'éducation maternelle et taux de fécondité sont aussi directement liés : plus les femmes sont instruites, moins elles ont d'enfants. [...] Moins elles sont enceintes et moins elles ont d'enfants à charge, plus elles peuvent se dédier à un travail, gagner en indépendance financière et donc se libérer de la domination des hommes. Les enfants y gagnent aussi. Moins nombreux dans une famille, ils reçoivent plus d'attention maternelle, encourent moins de risques de souffrir de malnutrition et d'infection et ont plus de chance d'être scolarisés.
[...] Il a été également observé qu'une femme instruite dispose d'une plus grande capacité de négociation avec son époux, ce qui lui permet d'allouer une partie plus large des ressources du foyer aux enfants.

Dans les organisations pyramidales, le leadership masculin par le contrôle était adapté. Mais dans les organisations virtuelles - c'est-à-dire sans territoires - que nous connaissons désormais, la connectivité, la capacité d'écoute et le goût pour les relations humaines des femmes deviennent indispensables. En effet, les femmes managers accordant une grande importance au relationnel, développent un leadership participatif. Elles encouragent la participation et le travail en équipe, le partage du pouvoir et de l'information, et sont également plus habiles pour stimuler, valoriser et motiver leurs employés au travail, le pouvoir pour le pouvoir étant rarement leur objectif. "

"Honte ces hommes qui oublient si facilement la maternité de leurs femmes ainsi que les joies que procure la paternité, mais aussi qu'ils ne seraient pas là si une femme ne les avait pas mis au monde !"