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Critiques de Audrey Perri (60)
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Une bonne âme

Londres, 1899, depuis Juin 1837 l'Angleterre a pour Reine Victoria. Une chape de puritanisme s'est abattue sur le pays, condamnant entre autre les jeunes femmes célibataires à l'opprobre public en cas de grossesse hors mariage. Rejetées par leur famille, systématiquement renvoyées de leur travail, sachant que leurs enfants ne pouvaient pas être officiellement adoptés , assumant la responsabilité entière de la faute, ces jeunes femmes montrées du doigt par toute une société impitoyable n'avaient que peu de solutions devant elles ! Soit mettre fin à leurs jours, soit confier moyennant finances, leurs enfants à des "fermières". Ces fermières récupéraient les enfants et étaient censées leur trouver des familles adoptives . Malheureusement par appât du gain certaines se débarrassaient des enfants qui leur étaient confiés.C'est le cas d'Ada Williams qui fut condamnée à la pendaison pour la mort de Sélina Jones , la petite fille de Florence Jones. Ce fait divers macabre sert de toile de fond à ce roman.

Audrey Perri a gagné son pari . A la fois rester au plus près des contingences historiques , de l'autre nous plonger dans la vie de ces deux femmes. L'écriture est plaisante, fluide , les personnages principaux sont bien croqués mais aussi toutes les figures secondaires ce qui rend le roman aussi plaisant qu'instructif.

Merci à Audrey Perri via le site simplement pro pour cette belle découverte, un premier roman qui n'augure que du bon ! Auteure à suivre...
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L'oubliée de Thornwood

Thornwood, c'est le domaine où Esme a passé les 5 dernière année de sa vie, pour s'occuper de sa sœur malade. A la mort de cette dernière et alors qu'elle y est devenue indésirable, elle va retourner à Londres.

J'ai beaucoup aimé cette romance victorienne. Esme est un personnage attachant qui a mis sa vie entre parenthèse pendant de longue année. Maintenant, elle 27 ans, ses chances de trouver un mari se sont amenuisé, mais elle ne semble pas y attacher d'importance. Parce qu'en plus de la romance, le roman est aussi, et surtout, le retour à la vie d'une jeune femme qui s'est sacrifiée pour sa sœur.

J'ai aussi beaucoup apprécié le personnage de Viola, tante un brin excentrique dont la fortune permet de ne pas se soucier du qu'en-dira-t'on et qui est toujours de bon conseille.

Niveau intrigue, on est pris dans une histoire prenante, avec son lot de rencontres opportunes et de moments romantiques de le tout saupoudré d'une touche d'humour. Une belle réussite qui permet de passer un excellent moment de lecture.
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Une bonne âme

Un premier roman tout à fait à la hauteur d'un auteur qui aurait je ne sais combien de livres déjà publiés. Une écriture fluide, une très belle couverture, une atmosphère sombre, une ambiance de l'époque du XIXè siècle à l'époque Victorienne bien restituée et une intrigue tirée d'un fait divers des plus macabres si l'on en tient rigueur au puritanisme anglais de l'époque.

Tout est réuni pour en faire un bon roman, je ne rappellerai pas les faits car ils ont déjà été évoqués mais ce thème m'a bien instruite car lisant beaucoup d'oeuvres de ce siècle et de plus anglo saxonnes eh bien je ne connaissais pas ce genre de pratique, la condition de la femme étant déjà non reconnue, on se dit parfois qu'ils auraient plutôt fait d'être indulgents face au libre choix de ces femmes et le pire aurait sans doute été évité.

Cela dit, je souhaite à Audrey Perri beaucoup d'inspiration et d'avenir avec ses futurs romans et merci à Sylvaine de me l'avoir fait découvrir.
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Une jeune fille de bonne famille

Eva déjà sous le choc du décès de son père il y a plusieurs mois affronte un nouveau traumatisme.

Sa tante très envahissante, régence sa vie et va l'obliger à vivre une expérience qu'elle ne souhaitait pas vivre.

Cette lecture est assez sombre et angoissante.

Le lecteur se demande comment elle va s'en sortir au milieu de ce tableau assez dur et des mystères apparaissent ici et là ce qui va l'amener à enquêter.

J'ai trouvé l'écriture soignée et fluide.
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Une jeune fille de bonne famille

Nous suivons Eva Phoenix, originaire d'une petite ville de province, la jeune femme devient la gouvernante de deux petites filles, d'une famille richissime, les Gardner.

Elle succède à son amie d'enfance, Constance, décédée dans d'étranges circonstances quelques mois plus tôt, dans cette même maison.

Pourquoi lui cache-t-on la vérité sur la mort de son amie ?



Nous sommes à l'époque victorienne, ou l'éducation des jeunes filles visait à leur inculquer leur futur rôle de mère et d'épouse.



Le suspense titille notre curiosité, l'envie de savoir et de comprendre, est tel que les pages se tournent toutes seules.

Un coup de coeur, que je vous recommande.



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Une bonne âme

Une destinée tragique au coeur du Londres victorien

*

J'ai choisi ce livre chez Simplement-pro en recherchant un thème historique du 19ème siècle. Merci à Audrey Perri pour son premier ouvrage, élu 2ème prix Librinova.

Londres au 19ème siècle. le prologue démarre fort: une ambiance sourde qui nous plonge directement dans l'horreur des bas-fonds londonien. le ton est donné. Plus de place à la joie et à l'insouciance.

On suit 2 jeunes femmes: Florence Jones et Ada;

Florence, jeune fille un peu naîve, bonne à tout faire, enceinte et abandonnée par son fiancée se retrouve, à l'issue de son accouchement, à devoir chercher une famille adoptive pour sa fille. Forcément, en ces temps, la réputation est ce qui compte le plus, même dans les milieux les moins lotis.

Ada, jeune fille fragile, "fermière de bébés" cherchant dans ces petits êtres, son enfant mort-né.

L'histoire est linéaire. Une ambiance à la Dickens. Une intrigue policière tout à fait propice au sujet délicat d'enlèvement/meurtres d'enfants.

La fin est assez triste mais l'auteure a voulu "coller" à l'ambiance de l'époque.

Le sort de ces jeunes mères célibataires de tous milieux m'a ému. Elles n'avaient aucun autre moyen de faire autrement. L'absence de personnages masculins dans ce roman n'est pas anodin, c'est un détail qui a toute son importance ici.

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Une bonne âme

Une magnifique découverte qui m’a tenu éveillé une partie de la nuit et que j’ai eu du mal à lâcher une fois commencé.

Une bonne âme d’Audrey Perri

L’auteur, en partant d’un fait divers réel s’étant déroulé en Angleterre en 1899, nous plonge dans une époque souvent méconnue. Elle y conte le destin de deux femmes, Ada Williams, une fermière de bébés et une fille-mère Florence Jones qui cherche à faire adopter sa fille Sélina.

À la lecture de ce livre, on passe par plusieurs émotions ; l’horreur, la tristesse, la compassion. On ne peut que s’émouvoir face à la douleur de ces jeunes mamans livrées à elles-mêmes. On se prend aussi à trouver des circonstances atténuantes aux crimes horribles d’Ada, on en arrive presque à leur trouver une forme d’humanité.

Ce livre fait également réfléchir ; nous ne sommes pas en Angleterre, plus en 1900 mais les choses ont-elles vraiment changées ?

« Tant que notre société stigmatisera ces filles-mères, tant qu’elles ne pourront pas abandonner leurs enfants en pleine légalité, tant que l’on continuera à les blâmer et à les considérer et comme seules fautives.... »

Bref un livre à lire et à découvrir. Le seul bémol que je mettrais est que j’aurais aimé que la psychologie des personnages soit plus détaillée et fouillée.
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L'oubliée de Thornwood

Esme a passé six années de sa vie à prendre soin de grande sœur malade. Six années loin de la société londonienne, loin de ses rêves de faire un honorable mariage et de fonder une famille. Esme n’en a jamais voulu à sa grande sœur, sa place était auprès d’elle. A la mort de cette dernière, cette épreuve fut une terrible onde de choc. Le deuil, reprendre la vie semblent à Esme insurmontable. Alors quand elle voit son beau-frère revenir des semaines après l’enterrement de sa femme accompagnée, son sang ne fait qu’un tour et la tristesse la submerge. Les souvenirs sont aussi futiles qu’une feuille morte. C’est dans un état d’esprit morose qu’elle rejoint sa tante à Londres. Un long chemin de pénitence l’attend et sa tante mettra un point d’honneur à faire sortir Esme de cette léthargie invivable. Esme est une jeune femme plein de charme, de détermination et loin d’être futile. Par l’entremise de sa tante, elle s’intéresse au monde, à la lecture. Lorsqu’elles sont conviées à un repas, le passé va rattraper Esme.





Elle n’a jamais pu oublié Victor. Le beau Victor qu’elle a le plaisir de rencontrer lors d’une cure thermale. Victor est un jeune homme sensible, courtois, gentleman, intelligent et qui n’a guère prêté attention au léger handicap d’Esme. Jusqu’à qu’elle le prenne par surprise au cœur d’une discussion sensible. Depuis ce jour là, les années se sont écoulées sans aucune nouvelle. Le revoir est un choc mais elle ne se laissera pas séduire à nouveau. Son attention est dirigée vers un tout autre, Richard Thorne. De nouveau admise dans la haute société, Esme laisse les mauvais souvenirs s’évaporer et se prend au jeu.





Nous sommes ici fin du XIXeme siècle où les mœurs de la haute société londonienne sont toujours d’actualité. Les bals, les rumeurs, les on-dits façonnent encore les femmes qui n’ont pas toujours une place privilégiée. Ces dernières sont toujours choisies selon son rang et elles n’ont quasi aucun droit. D’ailleurs on découvre tout au long de cette romance historique que quelques femmes osent s’associer pour combattre et donner leur chance aux femmes les plus misérables. Esme est considérée comme une vieille fille vu son âge et les chances de se trouver un mari sont très minces. J’ai beaucoup apprécié les aspects de chaque personnalité, le contexte de la société et les quelques rebondissements qui jalonnent l’histoire. Une jolie romance où la femme est en son centre.
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La maison de la falaise

Si vous aimez Jane Austen, Downton Abbey, les fresques familiales, les drames, les moments de vie ce roman vous plaira à coup sûr. La maison de la falaise dévoile des personnages imparfaits, à l’image de la vie, et ces imperfections les font apprécier au lecteur tout au long du récit. On découvre le secret de ces femmes avec douceur, et cela ne nous enlève rien à la terrible nouvelle qui s’abat sur l’histoire assombrissant inévitablement leurs destins. J’ai apprécié la narration de l’autrice toute en finesse et c’est toujours avec plaisir que je suivrai ses prochains écrits.

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La maison de la falaise

Saga familiale entre deux époques, Audrey Perri nous plonge à travers la vie de jeunes femmes.



A l'époque contemporaine, en 2011, nous suivons le destin d'Alma ; une jeune trentenaire qui pour sortir de sa dépression amoureuse, part chez sa Mamina, dans un village au bord de la plage. Elle espère se refaire une santé dans ce lieu calme et paisible, mais surtout avoir des réponses à certaines questions comme celles sur son avenir : que vas-t-elle faire maintenant qu'elle n'a plus de travail, plus d'appartement ? Que va-t-elle devenir ?



Mais c'est sans compter sur une lettre cachée dans un livre de la bibliothèque de sa grand-mère, que son destin va commencer à se clarifier, qu'elle va partir à l'aventure et remonter les traces du passé.



Dans cette lettre on y parle d'une mystérieuse noyée, d'une sirène... Cette lettre est destinée à sa famille. Quel est le rapport entre ce drame familial et la famille d'Alma ? Notre jeune trentenaire ne va pas tarder à le découvrir...



Dans un second temps, Audrey Perri nous plonge fin XIX°, dans la vie de deux familles : celle de Selina et celle de Laura.

Selina est une jeune intellectuelle qui reste à longueur de journée le nez plongé dans ses livres. Elle n'a que faire des belles robes et des beaux bijoux : toutes ses vanités auxquelles s'adonnent les jeunes filles de son âge en vue de se dégoter un mari.



Ses journées son rythmées par ses lectures et ses escapades avec sa meilleure amie, Laura. Elle se connaissent depuis l'âge du berceau et ne se sont jamais quittées.. Bien que différentes de caractère, elle ne peuvent pas passer leur vie l'une sans l'autre.



Laura est un esprit libre ! Elle aime gambader des heures entières dans la nature, ainsi que nager dans la mer. Elle ne lit pas et préfère prendre la vie comme elle vient. Elle adore embêtée son ainée Sybill, éperdument amoureuse de Matthew, le frère de Selina.

Alors que l'histoire avance, le drame prend bientôt vie ; pour notre plus grand enchantement !



J'ai adoré les deux histoires. Ce qui est assez rare parce que je m'attache, bien souvent, beaucoup plus à l'histoire du passé qu'à celle du présent ; mais là elles sont à la même hauteur. J'ai adoré suivre Alma, dans laquelle je me suis beaucoup retrouvée par moment. Mais j'ai aussi adoré suivre l'histoire de Selina et Laura.



Même si au fur et à mesure de la lecture je me suis doutée un peu de la fin de l'histoire, j'ai quand même était surprise par quelques éléments et retournements de situations ! C'est une lecture dans laquelle je ne me suis pas ennuyée. Il y a tout pour me plaire : un contexte Historique fort, des personnages féminins au caractère bien trempés, des secrets et des histoires de famille, mais aussi des parcelles de la romance.



J'étais stressée à l'idée de lire ce roman, parce que je connais l'autrice depuis quelques années grâce à nos activités de blog. C'est toujours touchants d'avoir entre les mains le travail de quelqu'un que nous connaissons : je suis tellement fière d'elle !



D'autant plus que son roman m'a subjuguée du début à la fin ! C'est un roman que je conseille bien évidemment à tous ceux qui aiment les sagas familiales et l'époque du XIX° siècle. Toutefois je conseille aussi ce roman à ceux qui ont besoin d'un livre doudou qui leur feront du bien au coeur. Ce roman est un doudou réconfortant dans lequel on aime s'y plonger.



Pour un premier roman édité, je tire mon chapeau à Audrey Perri : c'est très bien écrit et structuré. Il y a quelques longueurs mais qu'elle arrive toujours à défendre par un retournement de situation. C'est un très bon premier roman et une excellente lecture !
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La maison de la falaise

Alors qu'Alma s'est réfugiée chez sa grand-mère pour faire face à une rupture douloureuse et une vie chaotique, elle tombe sur une lettre adressée à son arrière-grand-mère, Helen. Il y est question d'une jeune femme, morte noyée. Immédiatement intriguée, Alma se lance dans une recherche concernant cette noyade.

Et c'est en 1909 que commence l'histoire avec la vie de Laura Clark et Selina Wilson, voisines et soeurs de coeur, en quête de libertés en ce début de siècle. Celle de vivre en harmonie avec la nature pour Laura, indépendante et sauvage. Celle d'aider son prochain et de refuser une voie toute tracée pour l'autre. Mais Laura et Selina verront leur destin bouleversé.

A force de recherches et de questions, Alma découvrira toute la vérité.



La maison de la falaise est donc le premier roman papier d'Audrey Perri, que vous connaissez tous sous le pseudonyme de Cellardoor ! Après avoir lu Une bonne âme en début d'année, c'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé la plume d'Audrey pour ce second livre.

Habilement écrit, La maison de la falaise vous embarquera pour un petit village de la côte anglaise où tout le monde se connaît mais où les secrets existent.

Nous allons suivre un récit sur deux époques, 1909 et 2011 où Alma, Selina et Laura vivront côte à côte... J'adore ce parti pris de raconter une histoire sur plusieurs époques et de le faire d'un chapitre sur l'autre, même si c'est terriblement frustrant de devoir attendre le chapitre d'après pour connaître la suite ! ce qui nous pousse à lire encore plus vite !! 😉

Deux époques et deux styles résolument différents car malgré les épreuves que traversent Alma, les chapitres contemporains sont drôles, le ton est un peu plus léger, il y a des références vraiment chouettes, on sent toute l'admiration et le respect d'Audrey Perri pour certaines oeuvres. Les chapitres du passé, eux, sont empreints d'un peu plus de gravité et d'un style littéraire qui s'accorde parfaitement avec l'époque.

On rencontre de très nombreux personnages attachants et sympathiques dans ce roman, notamment Alma et Mina - j'ai adoré cette grand-mère et la relation qu'elle a avec sa petite-fille, très différente de ce à quoi on peut s'attendre - et bien sûr Rory, Jill, Charlotte (gros coup de coeur pour ce personnage secondaire), Juliet et ses hérissons... j'ai vraiment apprécié que l'auteure ne tombe pas dans le cliché du mec parfait et de la fille géniale que tout le monde adore quand elle s'installe quelque part.

Non ici, les personnages ne sont pas lisses, ils sont travaillés, fouillés, et surtout ni tout blanc ni tout noir, principalement Alma qui cache de vraies failles. Ce qui les rend encore plus humains, plus attachants, plus réels. Sans compter que plusieurs situations m'ont beaucoup fait rire !

Parallèlement, on suit le destin de Laura et Selina, deux jeunes filles très différentes et pourtant très proches. L'une est insouciante, enjouée et heureuse à l'extérieur. L'autre veut s'émanciper, refuser un mariage arrangé auquel elle est promise, étudier et vivre à Londres. Toutes les deux verront leurs projets contrariés par leur famille et pas des aléas qu'elles n'avaient pas vu venir...



Plus on avance dans le livre et plus on sent qu'un événement tragique va arriver, on sent, on sait que quelque chose de grave est sur le point de se produire, on voudrait pouvoir changer les choses, modifier le destin, mais on peut que lire, la gorge serrée, et voir les vies de personnages chéris pendant presque 500 pages, basculer.

J'ai vraiment adoré cette lecture, quand je ne lisais pas, je pensais souvent à Alma, Selina et Laura, et plus j'approchais de la fin, et moins j'avais envie de les quitter...

Cette saga familiale qui mêle deux époques a su m'embarquer totalement pour ces rivages, ce bord de mer qui devient un personnage à part entière. Si toutefois, je devais avoir un regret, c'est celui de ne pas avoir plus de détails et de passages sur la vie d'Helen, pourtant un personnage capital de ce roman.



Je n'ai jamais lu de romans de Kate Morton, je ne peux donc pas comparer ce livre avec ceux de cette auteure, mais ce que je peux vous dire, c'est que La maison de la falaise est une réussite, et je le dis sincèrement. Ce roman est parfaitement maîtrisé, tout est cohérent, l'intrigue s'accélère au fil des pages et l'écriture d'Audrey Perri est vraiment belle et vivante. C'est drôle, très émouvant, triste, intense, on côtoie des personnages vraiment intéressants, même pour les moins sympathiques d'entre eux. J'ai également beaucoup aimé ce choix de mettre en avant des personnages féminins forts.

Je pourrais vous parler d'Alma, de Mina, de Selina et de Laura, pendant encore des lignes et des lignes... mais vous aurez mieux fait d'acheter le livre ;-)

Vous l'aurez compris, La maison de la falaise est un coup de cœur que je ne peux que vous encouragez à lire !
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La maison de la falaise

Alma est une jeune femme de 29 ans qui vient passer l'été chez sa grand-mère Mina, pour tenter de se consoler de sa rupture. Déprimée, elle a beaucoup de mal à tourner la page. Alors qu'elle cherche un livre à lire dans la bibliothèque de Mina, elle tombe sur une lettre destinée à son arrière grand-mère, Helen. Son interlocutrice parle d'une femme noyée et semble visiblement mal à l'aise avec la situation dont il est question. Il n'en faut pas plus à Alma pour être intriguée : qui est la femme noyée ? Qui a fait parvenir cette lettre à Helen ? Quels sont les tenants et aboutissants de cette affaire ? Alma veut découvrir l'histoire de cette femme, et pour cela, elle va se replonger au début des années 1900. Mina ne peut, à priori, rien lui apprendre, à part qu'Helen était au service de la famille Wilson. Alma va alors mener sa propre enquête, qui lui réservera bien des surprises.



Le livre s'ouvre sur les derniers instants d'une femme dont on ne connait pas l'identité; on comprendra rapidement qu'il s'agit de la fameuse femme noyée. Puis, le récit se partage entre deux époques, mais dans le même village. Tout en suivant Alma en 2011, nous découvrons en parallèle l'histoire de deux familles riches entre 1909 et 1914 : les Wilson et les Clark.

Ces deux familles étaient voisines et leurs demeures surplombaient l'océan. Chez les Wilson, nous faisons connaissance avec Catherine et George et leurs enfants : Matthew, l'aîné qui est étudiant, puis Selina, la cadette, indépendante et rebelle; de l'autre côté de la grille, la famille Clark se compose de Mary et Paul, et leurs enfants Sybil, jeune fille assez caractérielle, et Laura, qui est à l'image de Selina. C'est donc naturellement que l'on découvre l'amitié qui lie Selina et Laura : elles partagent leurs quotidiens, se baladent et aiment provoquer leurs parents.

Bien des événements vont chambouler ces deux familles durant les années où nous les suivons; Alma va les découvrir petit à petit et elle va reconstituer les pièces du puzzle en même temps que le lecteur.



Avec beaucoup d'entrain, nous sommes captivés dans cette histoire. Une noyade datant de presque cent ans pose des questions à Alma. En effet, tout le monde a supposé qu'il s'agissait d'un accident, mais en était-ce vraiment un ? Quelqu'un aurait-il pu lui en vouloir ? Pourquoi en arriver là ? A la fois au côtés d'Alma, mais aussi immergés aux côtés des Wilson et des Clark, nous perçons progressivement les secrets de ces familles, qui ont restés dans l'ombre pendant des décennies, insoupçonnables et surprenants.

Les personnages ont tous des personnalités bien définies; ils sont rendus très humains et vivants par leurs différentes facettes. On peut apprécier facilement certains d'entres eux, comme Selina, Laura, Matthew, Alma et Mina; alors que l'on sera plus mitigé avec d'autres, notamment Catherine, Mary et Sybil.



Ce roman réunit du mystère, du suspense et de la romance. L'auteure prend le temps de planter le décor et les personnages aussi bien dans les années 1900 qu'en 2011, avec une écriture fluide et très raffinée. J'ai donc particulièrement apprécié la plume d'Audrey Perri qui nous transporte complètement dans son histoire. Il y a plusieurs rebondissements, de multiples découvertes; et même si certaines de mes suppositions se sont avérées exactes, d'autres éléments m'ont encore étonnés durant le dénouement.
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First Love, First Enemy

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First Love, First Enemy – Audrey Perri



Oserez-vous franchir les portes du Marilyn’s Diner?

Une histoire entraînante, un roman original, sans prise de tête. Je ne m’attendais pas à ce roman explosif d’émotions et de couleurs. Cette histoire est, certes, une romance, mais il y a bien davantage…



Au Marilyn's Diner, tout roule sur des roulettes. Après plusieurs années à travailler dans cet endroit tout rose et « vintage », Margot revêtit sa perruque blonde, sa grande robe et ses patins pour le plaisir des clients du resto à n’importe quel moment. Serveuse sur ses patins à roulette, la star des clients, elle aime son rôle et ne rêve que de sa future promotion… (et peut-être d’une tropézienne). C’est une routine tellement ancrée, qu’elle se couche presque avec sa perruque. Cependant, l’arrivée de Milan Moreau au Marilyn’s changera tout…



« Me revoir en cette belle matinée ensoleillée d’avril ne lui faisait absolument rien. Ni chaud ni froid. J’étais aussi peu importante et peu significative pour lui qu’un muffin congelé et l’idée, terrible, me fit bizarrement un mal de chien. »



Margot, alias Marilyn, est sous le choc. C’était son premier amour, son premier frisson… son premier baiser, mais également son premier chagrin d’amour, sa première déception, sa première humiliation… Et Milan ne semble même pas l’avoir reconnue. Certes, plusieurs années ont passé, Margot a bien changé, mais pour elle, c’est le comble et elle est en colère.



« -… Excuse-moi de te le rappeler mais tu as perdu pas mal de poids et pris seize ans dans la tronche, ma belle. »



Plus le temps passe, plus Milan se fait remarquer au restaurant… mettant en péril la promotion de Margot. Ses idées s’emballent rapidement et elle ne peut s’empêcher de douter de ses motivations. Peut-elle lui faire confiance, malgré son attirance pour lui? Il lui a fait tellement de mal par le passé…



« -Il faut être dans la vie, poursuivit-il malgré tout. Et pas à côté de cette dernière. Tu comprends? Sinon, ce n’est que du temps perdu. »



C’est une belle histoire, mais ce n’est pas la romance qui est mise en avant dans ce roman. C’est davantage l’histoire d’une femme qui doit prendre le contrôle sur sa vie (sa peur), qui doit oublier le passé (son humiliation) et s’affirmer sur ce qu’elle veut (sa promotion). Notre personnage est coloré, excentrique et c’est une bonne dirigeante. Mais… je ne l’ai pas aimé. Elle est un rien égocentrique, pleurnicheuse et un rien « chialeuse ». Elle ne cherchait qu’à se venger sur Milan… ET moi, je voulais de la romance, de l’amour, de la passion, SURTOUT avec leur passé respectif. Cette partie (l’amour) n’a même pas 5% du roman… Et je suis une romantique. J’aurais aimé davantage de frissons.

MAIS j’ai aimé l’originalité du roman. Je pouvais presque me visualiser dans le restaurant et voir les serveuses en patin. Vous passerez un délicieux moment. L’auteure a une plume douce, attendrissante et charmante. J’ai aimé les rires et l’humour derrière le texte, mais pour ma part, je lui donne seulement un 6/10 car j’aurais aimé davantage de rapprochements entre nos deux personnages.



Un roman intéressant et original, sans prise de tête. Vous passerez un bon moment à l’intérieur du Marilyn's Diner à manger un burger, boire un milkshake à la vanille… OU en tombant amoureux de votre premier amour de jeunesse. Bonne lecture!



Merci pour ce service presse!

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Résumé :

Garde tes amis proches et tes ennemis plus proches encore…



Serveuse au Marilyn's Diner depuis des années, Margot est la star des clients. Armée de ses patins à roulettes, de sa perruque blonde et de son assurance, elle est certaine d’obtenir la promotion qu'elle espère depuis des mois. Mais le jour où Milan est engagé au diner, ce bel équilibre n’est plus qu’un pâle souvenir. C’est la douche froide ! Celui qui fut son premier grand amour (et sa première immense déception) ne semble pas l’avoir reconnue ! Pire encore : en quelques jours à peine, il arrive à se faire apprécier à la fois de l'équipe et de leur boss, devenant dès lors un rival de premier choix pour la jeune femme ! Hors de question de se laisser faire ! Et tant pis si d’anciens sentiments semblent prêts à remonter à la surface…


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L'oubliée de Thornwood

Plaisant, ce livre mêle romance et un peu de suspense. J’ai aimé suivre l’évolution d’Esme qui est passée de jeune fille plutôt naïve et effacée à une jeune femme plus affirmée. Pour suivre son parcours, le roman est structuré en trois parties qui se déroulent dans trois lieux différents ; la deuxième partie est la plus importante et se déroule à Londres. J’ai découvert son passé et ses blessures au fil des pages et des évènements ; j’ai apprécié que ce soit dévoilé avec parcimonie. Les (més)aventures d’Esme m’ont rappelées une autre héroïne plus actuelle : Bridget Jones… Comme dans la comédie romantique, Esme est aux prises avec deux prétendants. J’ai également retrouvé des moments légers, voire cocasses mais aussi certains plus graves et préoccupants. Malgré un démarrage un peu lent pour moi, le récit s'avère finalement rythmé et comporte quelques rebondissements qui pimentent l’histoire. Transportée, j’ai bien visualisé les lieux, les scènes, les personnages, comme un film que l’on regarde. J’ai eu du mal à lâcher le livre une fois lancée. J’ai retrouvé avec plaisir la plume soignée d’Audrey Perri ; ses romans me font toujours passer de bons moments lecture.



(avis complet sur le blog)
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Les secrets de la rue Paradis

Aujourd'hui, en ce lundi très froid et encore bien blanc et brumeux, je vous retrouve pour vous parler de mon premier coup de cœur de cette année 2022 ! Un livre que j'ai eu l'immense chance de recevoir en service presse fin décembre et que je viens de dévorer en l'espace de quelques soirées la semaine dernière. Il s'agit de : "Les secrets de la rue Paradis" de Audrey Perri.

Suzie, jeune parisienne est devenue agoraphobe suite à une agression et n'est plus sortie de son appartement depuis des mois. Inquiète de la voir s'enfoncer toujours plus dans son mal-être, sa mère, propriétaire des lieux, lui donne trois mois pour déménager. Mais des bruits de couloir murmurent que l'acariâtre vieille dame qui occupe l'appartement du dessous va bientôt partir en maison de retraite. Prenant son courage à deux mains, notre héroïne va à sa rencontre pour lui proposer de louer son appartement. Mais l'occupante des lieux décéde brutalement la nuit suivant leur entrevue...intriguée par cette femme qu'elle n'a pas eu le temps de connaître, Suzie se retrouve à proposer son aide à la famille pour trier les affaires de la défunte. Au milieu des souvenirs, elle tombera sur un tableau et des journaux intimes qui relatent des disparitions inexpliquées dans l'immeuble au début des années 60... Suzie va alors découvrir d'extraordinaires destins de femmes et se lancer dans une véritable chasse au trésor pour découvrir les mystères qui entourent les anciens habitants de son immeuble.

J'avais fait connaissance avec la plume de l'autrice l'an dernier avec son roman "une jeune fille de bonne famille" que j'avais adoré. Quel bonheur de retrouver sa plume, ici, dans un registre bien différent. L'écriture d'Audrey Perri est fluide, précise, délicate, pleine de poésie et aussi d'humour. Elle sait créer des personnages féminins auxquels il est facile de s'attacher et s'identifier. La psychologie est subtilement creusée et tous ses protagonistes prennent réellement vie sous nos yeux, au point de les penser réels.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Suzie. Cette femme blessée, qui n'arrive plus à avancer, qui ne voit plus de sens à sa vie suite à son agression et qui grâce à des carnets sortis du passé va doucement renouer avec les vivants. Je l'ai trouvé profondément touchante et certaines de ses répliques ou réactions m'ont bien souvent aussi fait rire. C'était un bonheur de suivre sa progression. Et j'ai aimé aussi découvrir grâce à l'alternance des temps, entre 1961,1958 et 2018,les histoires de Mathilde, Blanche et Agnès. Des femmes différentes, mais très belles qui ne peuvent que toucher le lecteur.

J'ai toujours eu un faible pour les récits mêlant plusieurs temporalités, permettant de se plonger dans des mystères et autres secrets familiaux que l'on découvre lentement au fil de la lecture de journaux. Et vraiment ici, la plume est superbe, les personnages intéressants et le décor magnifique.

Un roman qui m'a tenu éveillée de nombreuses nuits, tant il était pour moi extrêmement difficile de le reposer. Vous savez, c'est typiquement le genre de lecture où vous avez peur de le lire trop vite et en même temps, vous ne pouvez vous empêcher de le dévorer.

En bref, ce roman confirme pour moi le grand talent de cette autrice qui possède un véritable don de conteuse. Elle excelle véritablement dans l'art de narrer les mystères, secrets et autres jeux de dupes. Le suspence est présent jusqu'à la révélation finale et l'on se surprend, malgré les quelques 500 pages du roman, à en vouloir encore.

Un roman que je ne peux que chaleureusement vous recommander, et encore plus si vous aimez les romans mêlant présent et passé, les secrets de familles et les beaux portraits de femmes. Une pépite qui mérite tellement d'être plus connue. Un immense coup de cœur qui m'a fait vivre de merveilleuses heures entre ses pages. A lire de toute urgence pour un moment cocooning, blotti dans votre canapé sous un plaid bien chaud, vos chaussons licorne aux pieds et une tasse de thé entre les mains. Pour voyager dans le temps et dans l'espace, à la découverte des secrets de la rue Paradis !
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La maison de la falaise

"La maison de la falaise" d'Audrey Perri est un excellent premier roman historique. Maîtrisant à la perfection les chapitres dans le passé, remplis de secrets et de mensonges, à une romance contemporaine plus légère, drôle et qui fournit un passionnant travail d'investigation, l'auteure nous démontre toute l'étendue de son talent ! Non sans franchement rappeler "Downton Abbey" de Julian Fellowes, les héros de cette saga familiale nous plongent au début du vingtième siècle ; entre conventions et amour interdit. L'immersion est totale et l'écriture très littéraire.





L'histoire au présent nous permet d'opter pour un ton plus léger, rappelant les addictives romances contemporaines. Dans les deux camps, nous faisons la connaissance de personnages au caractère fort, bien décidés à ne pas dévoiler leurs secrets. Mis à part l'évocation de "Julia" dans le résumé, dont il n'est absolument pas question dans l'histoire, "La maison de la falaise" demeure un très grand roman qui promet de nouvelles aventures toutes aussi passionnantes dans les autres publications de l'auteure ! Bravo !
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La maison de la falaise

Juin 2011. Alma est une jeune londonienne de 29 ans qui s’est fait plaquer au bout de 10 ans de vie commune. Depuis, elle est tombée dans une grave dépression au point de perdre son job et n’arrive pas à tourner la plage.



Sa mère l’envoie passer l’été chez sa grand-mère Mina, quasi centenaire, qui a une santé de fer et un moral d’acier. La vieille femme vit dans une bourgade perdue à côté de la mer, cela devrait changer les idées d’Alma.



Alma n’a plus goût à rien mais un jour où elle s’ennuie ferme, elle décide d’emprunter un livre à Mina et tombe sur une lettre destinée à son arrière grand-mère, Helen. Son interlocutrice parle d’une femme noyée et semble visiblement mal à l’aise avec la situation dont il est question.



Il n’en faut pas plus pour éveiller l’intérêt d’Alma qui questionne aussitôt sa grand-mère : qui est la femme noyée ? Est-elle morte accidentellement, assassinée ou s’est-elle suicidée ? Qui est la mystérieuse expéditrice de cette lettre à Helen ?



Alma va mener l’enquête et plonger dans l’histoire de Selina Wilson, une jeune femme éprise de liberté, pour qui Helen travaillait….



Vous savez combien j’aime les secrets de famille, les romans chorals, les récits à double temporalité et plus généralement les sagas familiales, La maison de la falaise, le premier roman de Audrey Perri avait donc sur le papier tout pour me plaire.



Et ce roman m’a plu en partie : j’ai beaucoup aimé tous les passages qui ont pour décor le début du 20è. Le récit s’ouvre d’ailleurs dans le passé puisqu’il nous offre les derniers instants d’une femme dont on ne connait pas l’identité, qui est en train de se noyer.



Puis, le récit se partage entre deux époques : tout en suivant Alma en 2011, nous découvrons en parallèle l’histoire des familles Wilson et Clark entre 1909 et 1914.



Ces deux familles voisines ont chacune une demeure surplombant l’océan et des liens d’amitié vont se nouer entre les enfants, en particulier chez les cadettes Selina et Laura, deux jeunes filles qui veulent s’émanciper.



Les deux aînés, Matthew et Sibyl, on va vouloir les marier. Les Wilson sont très endettés et la dote promise par les Clark, les effaceraient. Mais tout ne va pas se passer exactement comme prévu et un certain nombre d’évènements vont chambouler le quotidien et l’avenir des deux familles.



Comme je le disais plus haut, la partie historique est passionnante, pleine de secrets et de rebondissements, j’ai été transportée au cœur de ces familles et j’ai beaucoup aimé suivre Selina et Laura. J’ai été captivée par les mystères qui les entourent et notamment l’identité de la noyée et ce qui avait bien pu se passer ce terrible jour de 1912 où elle a trouvé la mort.



J’ai apprécié la plume fluide d’Audrey Perri qui nous embarque dans cette histoire du passé. Il y a plusieurs rebondissements, des fausses pistes, des secrets en veux-tu en voilà et comme dans un polar, j’ai échafaudé des théories qui se sont révélées parfois vraies et à d’autres moments totalement fausses.



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Une bonne âme

Il me tardait de découvrir ce roman et je ne suis pas déçue, son sujet de fond est vraiment intéressant.



A la fin du XVIIe siècle, Florence tombe enceinte alors qu'elle n'est pas mariée et se retrouve bientôt abandonnée par son fiancé et honnie par sa famille qui ne tente rien pour lui venir en aide. Ayant besoin de travailler pour survivre, un terrible choix s'impose à elle: confier sa fille, Sélina, à une autre. Rencontrée grâce à une annonce, Mrs Ada Hewetson semble la personne tout indiquée: fermière de bébés, elle se charge de recueillir des enfants, contre rémunération, et de leur trouver ensuite une famille d'adoption. Seulement, éprouvée par la vie, Ada a depuis longtemps délaissé ses bonnes intentions et n'hésite désormais plus à mettre fin aux jours des nouveaux nés...



L'histoire de ce roman est intéressante en tout point: déjà parce qu'elle relate un fais divers réel. Ecrit dans le cadre d'un concours organisé par Librinova et qui lui a valu de remporter le second prix, ce récit témoigne d'une affaire véritable s'étant déroulée en Angleterre à l'ère Victorienne. L'authentique se mêle donc adroitement à la fiction imaginée par l'auteure.

Tout autant que l'évènement principal, et étroitement lié à celui-ci, le sujet, peu évoqué dans la littérature historique, est captivant, même si j'aurai apprécié qu'il soit plus étendue et approfondi. C'est d'ailleurs la première fois que je lis une histoire évoquant ces fermes de bébés. A une époque - très religieuse - où l'honneur valait plus que la vie des jeunes femmes, elles étaient nombreuses à préférer mourir plutôt que de subir les récriminations dues à leur état hors mariage; dans d'autres cas, les jeunes mères abandonnaient leurs enfants à des fermières de bébés, et c'est ce contexte qui est traité ici. Ada Hewetson fut l'une d'entre elles mais se fit connaître pour des actes épouvantables, le meurtre de nourrissons, subtilement racontés au cours de l'intrigue.

Le récit se fait à deux voix: le point de vue de Florence, celui d'Ada. Cette construction est bien choisie car elle apporte la tension, le suspens dont nous avons besoin pour vouloir aller plus loin. Sombre, je dirai même torturé, "Une Bonne Âme" retrace la psychologie de ces deux femmes avec patience et analyse, sans imposer d'opinion concernant leurs actes. La personnalité des héroïnes est intéressante dans le fait que les bonnes et les mauvaises intentions se rejoignent en elles le long d'une frontière bien mince. L'une va être habitée de remords, l'autre va vivre dans une abnégation totale et étonnante, c'est vraiment intrigant !



Si j'aurai aimé une étude plus détaillée des fermes à bébés à l'époque Victorienne, j'ai passé un bon moment avec ce roman, empli de fluctuations de sentiments.
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Une bonne âme

Ne connaissant que très peu l’époque victorienne, j’ai été séduite par le quatrième de couverture qui a tout de suite éveillé ma curiosité. L’auteur a reçu pour ce roman le second prix du concours faits divers et histoire diverses organisé par le site Librinova.



Une bonne âme s’inspire d’un fait divers qui s’est déroulé en Angleterre. A la fin du XIXème siècle, une femme Amelia Dyer a été condamné après avoir égorgé au moins sept enfants dont les mères lui avaient confié la garde en vue d’une adoption. En effet, à cette époque, l’avortement était interdit et les jeunes filles célibataires qui tombaient enceintes n’avaient pas d’autres possibilités que d’avoir recours à des fermières de bébés qui moyennant finances se chargeaient d’élever les enfants et de leur trouver une famille adoptive.



Audrey Perri nous invite à suivre Florence Jones, qui après le départ de son amant découvre qu’elle est enceinte. Ne pouvant assumer seule la venue au monde de l’enfant, elle va devoir trouver une solution pour pouvoir survivre dans ce Londres hostile. Elle passe alors une annonce et rencontre Mrs Hewetson, de son vrai nom Ada Williams, une fermière de bébé qui va lui soutirer 5 livres (ce qui a l’époque représentait une somme considérable) pour s’occuper de Selina.



Dès les premières pages de ce roman, l’auteur nous décrit la vie à Londres au XIXème. Les rues sont sombres, crasseuses, la pauvreté est omniprésente et contraste avec les logis bourgeois. Les domestiques vivent sous les toits dans ces grandes demeures. Malgré tout, l’ambiance est plutôt bonne et les secrets bien présents. Grâce à sa plume simple et fluide, l’auteur plonge le lecteur dans cet atmosphère.



J’ai beaucoup aimé la façon dont Audrey Perri dépeint la pauvreté sociale qui existait en Angleterre à cette époque. On se sent tout de suite transporté dans les rues de la capitale anglaise. Les femmes n’avaient pas le droit de vote et étaient considérées comme inférieures aux hommes. Elles ne pouvaient pas porter plainte, ni posséder de biens et ne pouvaient pas ouvrir un compte d’épargne. L’héroïne de ce roman est dans cette situation, elle subit la vie qui s’offre à elle. J’ai apprécié la quasi absence de personnages masculins dans ce roman hormis les géniteurs et les policiers chargés de l’enquête. Les femmes devaient se débrouiller seules.



J’ai découvert grâce à ce roman un « métier » dont j’ignorais complétement l’existence : les fermière de bébés. Ces femmes offraient le gite et le couvert aux jeunes femmes jusqu’à l’accouchement. Elles négociaient ensuite avec les jeunes mères célibataires la garde des enfants et négociaient avec les futurs parents l’adoption des nouveaux nés. Il s’avère cependant que nombre d’entre elles étaient malhonnêtes et avaient tendance à supprimer les enfants après avoir escroquer les jeunes mères.

La suite sur mon blog (https://audetourdunlivreblog.wordpress.com/2017/11/18/une-bonne-ame-daudrey-perri/ )
Lien : https://audetourdunlivreblog..
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Une bonne âme

Une bonne âme est le premier roman écrit par Audrey Perri. Il a remporté la seconde place d'un concours organisé par Librinova. Il a pour sujet un fait divers de l'époque victorienne concernant les fermières de bébés. Celles-ci s'occupaient de récupérer des bébés que des femmes célibataires ne pouvaient pas garder dans une Angleterre puritaine.

L'autrice s'est inspirée d''un fait divers réel avec de vrais éléments rapportés de l'époque, le contexte et le déroulement de ce que pu être la vie des principaux personnages ayant été imaginés par Audrey Perri.

Cela donne un court roman bouleversant et signifiant qui cible le sujet des femmes rejetées par la société lorsqu'elles mettaient au monde un enfant hors mariage et qui devaient en assumer seules les conséquences, les hommes étant relativement souvent exempt de tous les tracas qui s'en suivaient.

Démunies et la plupart du temps mises à l'écart également par leur famille, ces filles-mères n'avaient guère d'autres solutions que de confier leur enfant à l'adoption. Sauf qu'aucune forme légale d'adoption n'existait encore. Alors souvent, ces mères faisaient confiance à ces fermières de bébés en qui elles trouvaient une solution salutaire bien que terrible à prendre et à supporter. D'ailleurs, il n'était pas rare que, prises de remords, certaines revenaient sur leur décision voulant récupérer leur enfant. Cependant, il n'était pas rare non plus que certaines fermières une fois avec le bébé dans les bras se trouvaient être en réalité très peu scrupuleuses. Car une fois l'argent empoché, elles se débarrassaient de l'enfant de la plus funeste des façons.

Pour ma part, j'ignorais tout de ce genre de pratique de fin de XIX ème siècle mais n'ai aucune difficulté à me la représenter à présent. Ce roman fut très instructif à ce sujet. Et, malgré quelques maladresses du fait qu'Audrey l'ait écrit seule sans aucun regard extérieur, je l'ai trouvé très prometteur, à la fois pour son écriture fluide et pour la rigueur avec laquelle le thème est traité dans le respect de la période historique concernée et des faits relatés.

Une bonne âme laisse à mon avis présagé de futurs romans historiques de qualité, à n'en pas douter, si tant est que l'autrice poursuive cette aventure.

Si le roman est sombre et poignant dans son ensemble quant aux circonstances vécues par les personnages, il se termine sur une note positive des plus réjouissantes.

www.ladyromance.over-blog.com
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