Citations de August Strindberg (174)
« Voici comment j’ai compris l’art de la vie : éliminer… autrement dit : effacer et continuer. Je me suis, de bonne heure, fait un sac où je mettais les humiliations. Et quand il était plein, je le jetais à la mer. »
En tentant l'impossible, on peut atteindre le plus haut niveau du possible.
“Une monstruosité telle qu’un professeur de mathématiques féminin est fâcheuse, inutile et désagréable “
Propos tenu par le célèbre dramaturge suédois pour Sophie Kovalevskaïa , mathématicienne russe qui ne pouvant enseigner dans la Russie macho, un mathématicien suédois Gösta Mittag -Leffler, lui offre une chaire de professeur de mathématiques à l’université de Stockolm , en 1884.
GERDA : Les gens vous disent méchant si l'on dit ce qui est vrai… Tu es tellement méchante, me disait-on toujours lorsque je déclarais qu'une chose mauvaise était mauvaise… Et puis, j'ai appris à me taire… Alors, j'ai été appréciée pour mes bonnes manières ; puis j'ai appris à dire ce que je ne pensais pas, et alors, je me suis trouvée prête à entrer dans la vie.
Acte II.
LE VIEUX : Non, je préfère le silence, dans le silence on entend les pensées et on voit le passé, le silence ne peut pas cacher... ce que cachent les paroles.
Acte II.
L'ÉTUDIANT : Et l'honneur et la fidélité, où sont-ils ? Dans les contes de fées et les pièces de théâtre pour enfants. Où y a-t-il une chose qui tienne ce qu'elle promet ? Uniquement dans mon imagination !
Acte III.
Un enfant me demandait une fois: "Pourquoi les fleurs, si belles, ne chantent-elles pas comme les oiseaux?
- Elles chantent, lui repondis-je, mais nous ne savons pas les entendre."
L'ÉTUDIANT : Nous sommes mari et femme...
LA JEUNE FILLE : Pas encore.
L'ÉTUDIANT : Que faut-il encore pour que nous le devenions ?
LA JEUNE FILLE : L'attente, les épreuves, la patience !
Acte III.
LA MÈRE : Connais-tu MON enfance, à moi ? Soupçonnes-tu le mauvais foyer que j'ai eu, tout le mal que j'ai appris là ? […] Ne m'accuse pas, donc, et je n'accuserai pas mes parents, qui pourraient accuser les leurs, et ainsi de suite ! D'ailleurs, c'est comme cela dans toutes les familles, bien que cela ne se manifeste pas aux gens du dehors.
Acte III.
LA MÈRE : Je ne comprends pas un mot de ce que tu dis… Le monde entier sait comme je me suis sacrifiée pour mes enfants, comme je me suis occupée de ma maison, comme j'ai rempli mes devoirs… Tu es la seule à m'accuser.
Acte I.
LE FILS : Un homme indépendant ne peut pas avoir d'amis puisque l'amitié consiste à se lier d'une admiration réciproque.
Acte I.
LE VIEUX : J'ai sauvé votre père de la misère. En retour, il m'a voué la terrible haine qu'engendre toujours une dette de reconnaissance. Et toute la famille, à sa suite, s'est mise à me calomnier.
L'ÉTUDIANT : Vous avez peut-être provoqué vous-même son ingratitude, en empoisonnant par des humiliations inutiles l'aide que vous lui apportiez.
LE VIEUX : Toute aide est humiliante, monsieur.
Acte I.
GERDA : Je suis comme une somnambule, je le sais, mais je ne veux pas être réveillée ! Alors, je ne pourrais pas vivre !
LE FILS : Ne crois-tu donc pas que nous tous, nous sommes comme des somnambules ?… Je fais des études de droit, comme tu le sais, je lis des comptes rendus de débats judiciaires. Eh bien ! je vois que de grands criminels ne peuvent expliquer comment les choses se sont passées… et ont pensé qu'ils agissaient correctement jusqu'au moment où ils ont été découverts et se sont réveillés ! Si ce n'est pas un rêve, c'est sûrement du sommeil !
Acte II.
MARGRET : Les enfants ne sont pas reconnaissants par nature, et les belles-mères ne sont pas vues d'un bon œil, si elles n'apportent pas d'argent.
LE PÉLICAN, Acte I.
Le feu de l'enfer, c'est le désir de parvenir; les puissances éveillent le désir, et permettent aux damnés d'obtenir l'objet de leurs vœux. Mais, dès que le but est atteint et que les souhaits sont remplis, tout apparaît comme sans valeur, et la victoire est nulle! vanité des vanités, tout n'est que vanité. Alors, après la première désillusion, les puissances soufflent le feu du désir, et de l'ambition, et ce n'est pas l'appétit inassouvi qui tourmente le plus, c'est la convoitise repue qui inspire le dégoût de tout.
" Pense à ce qu'était notre vie et à ce qu'elle est devenue. Tu ne voulais pas qu'elle devînt cela, je ne le voulais pas non plus, et pourtant elle est devenue cela. Qui dirige la vie ? "
KURT. – Il y a des loups, et il y a des moutons. Ce n’est pas un honneur, aux yeux du monde, d’être un mouton. Mais j’aime tout de même mieux cela que d’être un loup.
MARGRET : S'il en venait une, elle ne resterait pas… J'ai vu cinquante femmes de chambre ficher le camp…
LA MÈRE : Parce que c'étaient toutes de mauvaises personnes et c'est ce que vous êtes toutes…
MARGRET : Merci beaucoup !… Bon ! Maintenant, ça va être l'heure de Madame ! Chacun son heure ; chacun son tour !
LA MÈRE : Est-ce que j'en aurai bientôt fini avec toi ?
MARGRET : Oui, bientôt ! très bientôt ! Plus vite que vous ne croyez !
Acte I.
LAURA
Tu pleures, toi, un homme!
LE CAPITAINE
Oui, je suis un homme, et je pleure. Un homme n'a-t-il pas des yeux ? N'a-t-il pas aussi des mains, des sens, des inclinations, des passions? Ne se nourrit-il pas, tout comme une femme ? N'est-il pas blessé par les mêmes armes, glacé par les mêmes hivers, brûlé par les mêmes étés ? - Notre sang, à nous, ne coule-t-il pas lorsqu'on nous pique? Ne rions-nous pas lorsque vous nous chatouillez? Pourquoi un homme devrait-il ne pas gémir ? Pour quoi un soldat devrait-il ne pas pleurer ? Parce que c'est indigne d'un homme ? Pourquoi serait-ce indigne d'un homme ?
L'ÉTUDIANT : Dites-moi, pourquoi Bengtsson porte-t-il une médaille ?
LA JEUNE FILLE : À cause de ses grands mérites.
L'ÉTUDIANT : Il n'a pas de défauts ?
LA JEUNE FILLE : Si, de grands défauts, mais les défauts ne donnent pas droit à des médailles.
Acte III.