AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Auguste de Villiers de l`Isle-Adam (238)


Auguste de  Villiers de l'Isle-Adam
C'est une chose de toute éternité que l'amitié intellectuelle.

(L’intersigne)
Commenter  J’apprécie          700
Auguste de  Villiers de l'Isle-Adam
L'homme qui t'insulte n'insulte que l'idée qu'il a de toi - c'est-à-dire lui même.
(Ébauches et Fragments)
Commenter  J’apprécie          280
[Extrait de "Conte d'Amour]

I
ÉBLOUISSEMENT

La nuit, sur le grand mystère,
Entrouvre ses écrins bleus :
Autant de fleurs sur la terre
Que d'étoiles dans les cieux!

On voir ses ombres dormantes
S'éclairer, à tous moments,
Autant par les fleurs charmantes
Que par les astres charmants.

Moi, ma nuit au sombre voile
N'a, pour charme et pour clarté,
Qu'une fleur et qu'une étoile :
Mon amour et ta beauté !

II
L'AVEU

J'ai perdu la forêt, la plaine,
Et les frais avrils d'autrefois...
Donne tes lèvres : leur haleine,
Ce sera le souffle des bois !

J'ai perdu l'Océan morose,
Son deuil, ses vagues, ses échos ;
Dis-moi n'importe quelle choses :
Ce sera la rumeur des flots.

Lourd d'une tristesse royale,
Mon front songe aux soleils enfouis...
Oh ! cache-moi dans ton sein pâle !
Ce sera le calme des nuits !

III
LES PRÉSENTS

Si tu me parles, quelque soir,
Du secret de mon cœur malade,
Je te dirai, pour t'émouvoir,
Une très ancienne ballade.

Si tu me parles de tourment,
D'espérance désabusée,
J'irai te cueillir, seulement,
Des roses pleines de rosée.

Si, pareille à la fleur des morts
qui se plaît dans l'exil des tombes,
Tu veux partager mes remords...
Je t'apporterai des colombes.

[...]
Commenter  J’apprécie          230
Auguste de  Villiers de l'Isle-Adam
Comprendre, c’est le reflet de créer.
Commenter  J’apprécie          220
Auguste de  Villiers de l'Isle-Adam
L’AVEU


J’ai perdu la forêt la plaine
Et les frais avrils d’autrefois...
Donne tes lèvres : leur haleine,
Ce sera le souffle des bois !

J’ai perdu l’Océan morose,
Son deuil, ses vagues, ses échos ;
Dis-moi n’importe quelle chose :
Ce sera la rumeur des flots.

Lourd d’une tristesse royale,
Mon front songe aux soleils enfuis...
Oh ! cache-moi dans ton sein pâle !
Ce sera le calme des nuits !
Commenter  J’apprécie          210
Ah! Les idées sont des êtres vivants!
p 33 Véra
Commenter  J’apprécie          190
FÉLIX (après un grand silence) : Quelle heure ?
ELISABETH : Très tard.
FÉLIX (très froidement) : Déjà minuit ? (II remonte la lampe en clignant des yeux.) Diable de lampe ! qu‘est-ce qu'elle a donc ce soir ?... On n'y voit pas !... Baptistin !... François !... François !
ELISABETH (reprenant sa plume) : Comme ils étaient fatigués, je leur ai dit qu'ils pouvaient monter dans leur chambre.
FÉLIX (entre les dents) : Fatigués !... fatigués !... Eh bien ! et nous ? Tu t'en laisses imposer, ma chère amie. Ces gaillards-là ne valent pas la corde pour les pendre. Ils abusent. (Il se lève et allume un cigare à un candélabre sur la cheminée; puis, le dos au feu. les basques relevées sur les mains, il fume.) Ils abusent. D'ailleurs, assez pour aujourd'hui... tu te feras mal.
ELISABETH : (souriante) Oh ! vous êtes trop bon...
FÉLIX (lent et glacial) : As-tu fait passer les quittances Farral, Winter et Cie ?
ELISABETH (tout en écrivant) : Les reçus en sont épinglés, deuxième tiroir, à la caisse.
FÉLIX : Et l'assignation Lelièvre ?
ELISABETH : Insolvables. Ce sont de pauvres, de très pauvres gens.
FÉLIX (secouant la cendre de son cigare) : L’immeuble vaut toujours bien quelque chose.
ELISABETH (après un instant) : En ce cas, expédiez vous-même l’ordre d'assignation.
FÉLIX (d'un ton léger) : Hein ?... (A part : ) Ah oui !... l'attendrissement ? Pas de ça !... (Haut : ) Écoute, il faut des yeux secs pour y voir clair, en affaires. Si nous attendons l'expropriation, nous ne serons payés qu'au prorata.
ELISABETH (un peu moqueuse) : Ce serait horrible, il est vrai.
FÉLIX : Oui... au prorata! au prorata des dividendes !... après homologation du concordat !... et cætera ! et cætera ! et cætera !... Comprends-moi bien, mon enfant, je n'actionne impitoyablement ces pauvres Lelièvre que par principe. Je puis pleurer sur leur sort, mais, sarpejeu ! il faut être sérieux en affaires !...

Scène I
Commenter  J’apprécie          180
Auguste de  Villiers de l'Isle-Adam
Je n'écris que pour les personnes atteintes d'âme.
Commenter  J’apprécie          170
Auguste de  Villiers de l'Isle-Adam
Je suis sujet à un mal héréditaire qui bafoue, depuis longtemps, les efforts de ma raison et de ma volonté! Il consiste en une appréhension, une anxiété sans motif précis, une affre ...
Commenter  J’apprécie          160
Depuis ce temps, lorsqu'on demande à Lucienne le motif de ses toilettes sombres, elle répond à ses amoureux, d'un ton enjoué :
-- Bah! que voulez-vous! le noir me va si bien!
Mais son éventail de deuil palpite, alors, sur son sein, comme l'aile d'un phalène sur une pierre tombale.

Sentimentalisme
Commenter  J’apprécie          150
ELISABETH : Je veux vivre ! Entendez-vous, insensé que vous êtes ! Vous ne comprenez pas cela, vous, qu'on puisse raisonnablement vouloir vivre ? Enfin ! J'étouffe ici, moi ! Je meurs de mon vivant ! J'ai soif de choses sérieuses ! Je veux respirer le grand air du ciel ! Emporterai-je vos billets de banque dans la tombe ? Combien croyez-vous donc qu'on ait de temps à vivre ? (Un silence ; puis, pensivement) Vivre ? ... Est-ce même là ce que je désire ? Ce que je puis désireraujourd'hui ?... — Un amant. disiez-vous ? ... Hélas, non ! Je n'en ai pas, je n'en aurai jamais ! J'étais faite pour aimer mou mari, entendez-vous ? Je ne lui demandais qu'une lueur d'humanité !... Aujourd'hui, ne comprenez-vous pas que c'est fini, et que l'orgueil de l'amour s'est éteint dans mes veines ?... Que je ne puis revenir sur mes pas? Que vous m'avez pris, comme rien, à moi stupide et dans l'angoisse, tout ce que j'aurais voulu donner, oh ! follement ! et pour toujours ! Et sans regrets ? Je ne vous souhaite pas de vous douter jamais de ce que vous avez perdu !... Vous êtes comme un juif aveugle qui a laissé tomber ses pierreries sur le chemin.
FELIX (la regardant avec inquiétude, à part) : Je la crois atteinte !... (Haut, d'un ton lent et glacial) Voyons, voyons, calme-toi ! .... Ce sont des mots, tout cela, vois-tu. Il ne faut pas, comme cela, se monter la tête avec des phrases... Si tu allais un peu dormir, hein ? ... C'est une idée, cela ?...
ELISABETH (impassible) : Des mots ?... Et avec quoi voulez-vous que je vous réponde ?... Avec quoi me questionnez-vous ... Je n'entends sonner que l'argent dans vos paroles : si les miennes sont plus belles et plus profondes, plaignez-moi ! C’est un malheur irréparable, mais, enfin, c'est ma manière de parler. Et puis, qu'importe cela, désormais ! Nous avons raison tous les deux, vous dis-je ! Mais il ne s'agit plus seulement d'avoir raison ici ! Je sais bien que ce sont «des mots » pour vous, l'immense désir d'aimer, au moins, la lumière et la splendeur du monde, lorsqu'on ne peut plus rien aimer socialement, pas même le lucre !... Je sais bien que cela vous fait hausser les épaules, l'espérance, le soir et la solitude auprès d'une belle jeune femme silencieuse !... Je sais bien que le mystérieux univers ne fera naître éternellement sur vos lèvres qu'un sourire frais et reposé (car rien ne fut jamais triste ou mystérieux pour vous, même la Science, ni même la Mort !) Je sais bien qu'en esprit éclairé, vous ne dédaignez pas, « une fois le temps », l'espace, le vent de la haute mer. Les rochers, les arbres des montagnes, le soleil, les bois, l'hiver et la nuit. Et les cieux étoilés, si toutefois il est encore, pour vous, des cieux ! Vous trouvez cela « poétique » ? Vous appelez cela « la campagne » ? Moi, j'ai une autre façon de regarder ces choses ! Et comme le monde n'a de signification que selon la puissance des mots qui le traduisent et celle des yeux qui le regardent, j'estime que considérer toutes choses de plus haut que leur réalité, c'est la Science de la vie, de la seule grandeur humaine, du Bonheur et de la Paix.

Scène I
Commenter  J’apprécie          150
Auguste de  Villiers de l'Isle-Adam
RENCONTRE


Tu secouais ton noir flambeau ;
Tu ne pensais pas être morte ;
J’ai forgé la grille et la porte
Et mon cœur est sûr du tombeau.

Je ne sais quelle flamme encore
Brûlait dans ton sein meurtrier
Je ne pouvais m’en soucier :
Tu m’as fait rire de l’aurore.

Tu crois au retour sur les pas ?
Que les seuls sens font les ivresses ?...
Or, je bâillais en tes caresses :
Tu ne ressusciteras pas.
Commenter  J’apprécie          150
Mais, à peine eus-je de nouveau jeté sur elle un regard distrait, que je fus forcé de m’arrêter encore, me demandant, cette fois, si je n’étais pas le jouet d’une hallucination.

Était-ce bien la maison que j’avais vue tout à l’heure ? Quelle ancienneté me dénonçaient, maintenant, les longues lézardes, entre les feuilles pâles ? — Cette bâtisse avait un air étranger ; les carreaux illuminés par les rayons d’agonie du soir brûlaient d’une lueur intense : le portail hospitalier m’invitait avec ses trois marches : mais, en concentrant mon attention sur ces dalles grises, je vis qu’elles venaient d’être polies, que des traces de lettres creusées y restaient encore, et je vis bien qu’elles provenaient du cimetière voisin, — dont les croix noires m’apparaissaient, à présent, de côté, à une centaine de pas. Et la maison me sembla changée à donner le frisson, et les échos du lugubre coup du marteau, que je laissai retomber, dans mon saisissement, retentirent, dans l’intérieur de cette demeure, comme les vibrations d’un glas.
Commenter  J’apprécie          140
Auguste de  Villiers de l'Isle-Adam
L'autruche se cache la tête, croyant n'être pas vue. Tel est l'Homme devant la question de la mort.
(Ébauches et Fragments)
Commenter  J’apprécie          130
Maintenant j’étais seul sur le grand chemin. J’entendais les mille bruits de la campagne. En rouvrant les yeux, je vis l’immense ciel livide où filaient de nombreux nuages ternes, cachant la lune, — la nature solitaire. Cependant, je me tins droit et ferme, quoique je dusse être blanc comme un linge.

— Voyons ! me dis-je, du calme ! — J’ai la fièvre et je suis somnambule. Voilà tout.

Je m’efforçai de hausser les épaules : un poids secret m’en empêcha.

Et voici que, venue du fond de l’horizon, du fond de ces bois décriés, une volée d’orfraies, à grand bruit d’ailes, passa, en criant d’horribles syllabes inconnues, au-dessus de ma tête. Elles allèrent s’abattre sur le toit du presbytère et sur le clocher dans l’éloignement : et le vent m’apporta des cris tristes. Ma foi, j’eus peur. Pourquoi ? Qui me le précisera jamais ? J’ai vu le feu, j’ai touché de la mienne plusieurs épées ; mes nerfs sont mieux trempés, peut-être, que ceux des plus flegmatiques et des plus blafards : j’affirme, toutefois, très humblement, que j’ai eu peur, ici, — et pour de bon.
Commenter  J’apprécie          120
UNE BOUTEILLE DE VIN D'ESPAGNE
« Ami, j'y vois beaucoup de choses ! »



Va, ce flacon vivait ! — Un sylphe, aux ailes roses,
Autrefois échappé d'un rayon de soleil,
Souriait aux amours, dans ce cachot vermeil !
La liqueur pétillait de gaité — Le teint blême
Du bouchon, ce geôlier, se colorait lui-même
A son babil léger ! — C'était un bras divin
Qui nous versait la joie en nous versant le vin !

Maintenant que, par nous brisée et toute bue,
Cette bouteille est là, sur la table, étendue,
Le sylphe, s'envolant comme un gai papillon,
Est retourné là-haut, dans son premier rayon,
Pour apporter encore, à l'aurore prochaine,
Des sourires nouveaux à la misère humaine !
Commenter  J’apprécie          110
ELISABETH (feuilletant les papiers d'un portefeuille) : Oh ! l'air que j'ai, moi, monsieur, ne signifie jamais rien. (Après un court silence et d'une voix brève ) Voici le compte exact de votre fortune, triplée, en effet, depuis quatre ans et demi... soit un million deux cent soixante-dix mille francs. J'ai gagné, personnellement, sur cette somme, cinquante mille deux cent quatre-vingts francs, représentant les commissions dont ci-joint les notes détaillées, non compris mes appointements, à dix heures de travail, chaque jour (le dimanche excepté), depuis quatre ans et sept jours, dont voici le compte - sans intérêts. La loi vous donne droit, à titre de chef de la communauté, aux deux tiers de ces bénéfices et rémunérations. Soustraction faite, il me reste trente-deux mille francs, moins seize francs trente centimes, que voici (elle pose quelque argent sur la table.) Ce porte-monnaie contient environ deux cents francs. Il me vient d'autrefois. C'est ma bourse de jeune fille. Elle est en dehors de ma dot : c'est un bien dont le Code civil m’octroie l'administration. Je puis donc vous paver avec ceci l'excédent des trente-deux mille francs... si vous voulez bien le permettre, monsieur.
FELIX : Que signifie ?... Perds-tu le sens commun ?...
ELISABETH (d'un ton coupant et bref) : Quant au prix de mes vêtements, en voici le détail, déduit et soldé depuis quatre ans et cinq mois : dix-huit cent dix-sept francs juste. Je vous ferai observer que la loi vous a obligé à m'abriter et me nourrir, depuis le jour où vous m'avez mis au doigt cet anneau. (Elle ôte son alliance et la pose sur la table sans affectation.) Les dentelles, les diamants de ma corbeille de noces et les autres bijoux sont en haut, dans mon secrétaire. En voici le relevé, lié à la clef de ma chambre. (Elle pose la clé sur la table.) Ma dot vous appartient de droit : n'en parlons plus. Ces deux cent mille francs serviront, je pense, à l'éducation et au mariage de votre fille, de l'enfant que je vous ai donnée, et que la loi. constamment prévoyante, ne me permet pas d'emporter avec moi. Gardez-la. Je l'ai embrassée ce soir, pour la dernière fois sans doute, en la couchant dans son berceau.

Scène I
Commenter  J’apprécie          110
Nous appartenons tous, aujourd'hui, à la grande Famille humaine ; c'est démontré. Dès lors, pourquoi regretter celui−ci plutôt que celui−là ? ...
Concluons : puisque tout s'oublie, ne vaut−il pas mieux s'habituer à l'oubli immédiat ? − Les grimaces les plus affolées, les sanglots, les hoquets les mieux entrecoupés, les hululations et jérémiades les plus désolées ne ressuscitent, hélas ! personne.
Et fort heureusement, même, à la fin ! ... Sans quoi ne serions−nous pas bientôt serrés, sur la planète, comme un banc de harengs ? − Prolifères comme nous le devenons, ce serait à n'y pas tenir.
L'inéluctable prophétie des économistes s'accomplirait à courte échéance ; le digne Polype humain mourrait de pléthore, − et, − les débouchés intermittents des guerres ou des épidémies une fois reconnus insuffisants, − s'assommer, réciproquement, à grands coups de sorties de bal, deviendrait indispensable si l'on persistait à vouloir respirer ou circuler sur ce globe, − sur ce globe où la Science nous prouve, par A plus B, que nous ne sommes, après tout, qu'une vermine provisoire.

(L'appareil pour l'analyse chimique du dernier soupir)
Commenter  J’apprécie          110
(Fleurs de ténèbres)

Il existe, sachez-le, souriantes liseuses, il existe, à Paris même, certaine agence sombre qui s'entend avec plusieurs conducteurs d'enterrement luxueux, avec des fossoyeurs même, à cette fin de desservir les défunts du matin en ne laissant pas inutilement s'étioler, sur les sépultures fraîches, tous ces splendides bouquets, toutes ces couronnes, toutes ces roses, dont, par centaines, la piété filiale ou conjugale surcharge quotidiennement les catafalques.

Ces fleurs sont presque toujours oubliées après les ténébreuses cérémonies. L'on n'y songe plus; l'on est pressé de s'en revenir; - cela se conçoit!...

C'est alors que nos aimables croquemorts s'en donnent à cœur-joie. Ils n'oublient pas les fleurs, ces messieurs! Ils ne sont pas dans les nuages. Ils sont gens pratiques. Ils les enlèvent par brassées, en silence. Les jeter à la hâte par-dessus le mur, dans un tombereau propice, est pour eux l'affaire d'un instant.

Deux ou trois des plus égrillards et des plus dégourdis transportent la précieuse cargaison chez des fleuristes amies qui, grâce à leurs doigts de fées, sertissent de mille façons, en maints bouquets de corsage et de main, en roses isolées, même, ces mélancoliques dépouilles.

Les petites marchandes du soir alors arrivent, nanties chacune de sa corbeille. Elles circulent, disons-nous, aux premières lueurs des réverbères, sur les boulevards, devant les terrasses brillantes et dans les mille endroits de plaisir.

Et les jeunes ennuyés, jaloux de se bien faire venir des élégantes pour lesquelles ils conçoivent quelque inclination, achètent ces fleurs à des prix élevés et les offrent à ces dames.

Celles-ci, toutes blanches de fard, les acceptent avec un sourire indifférent et les gardent à la main, - ou les placent au joint de leur corsage.

Et les reflets du gaz rendent les visages blafards.
Commenter  J’apprécie          110
L'ABBESSE. Ah, si j'osais révéler... toute ma pensée ! Si j'ajoutais que son très étendu savoir, maintes fois transparu en ses précises et brèves réponses, m'a donné, trop tard, à entendre, alors que je pensais l'avoir laissée jouer à lire - que son entendement avait saisi, sans secours, jusqu'aux arcanes de toute cette érudition - cachée, là-haut, en des milliers d'ouvrages si divers !
L'ARCHIDIACRE, devenu pensif. Ténébreuse orpheline, en effet, que tant de livres devaient tenter de séduire.
L'ABBESSE. Prenez au sérieux ce que je dis : je le crois douée du don terrible, l'Intelligence.

Première partie
Commenter  J’apprécie          100



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Auguste de Villiers de l`Isle-Adam (1318)Voir plus

Quiz Voir plus

Renaissance dans la peinture européenne

Le peintre flamand Jan Van Eyck porta la technique de la peinture à l'huile à la perfection. Il transmit son procédé à un autre peintre du Quattrocento (15e siècle) qui l'introduisit en Italie.

Filippo Lippi
Antonello de Messine
Le Pérugin

10 questions
53 lecteurs ont répondu
Thèmes : peinture , art , 15ème siècle , 16ème siècle , 14ème siècle , peintre , italie , moyen-âge , renaissanceCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..