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Nationalité : France
Né(e) à : Ait Laarba (Kabylie), mort à Paris le 10 novembre 1980, est un avocat, homme politique , le 17/05/1897
Mort(e) à : Paris , le 10/11/1980
Biographie :

Augustin-Belkacem Ibazizen (en Kabyle: Agustin-Belqasem Ibaεzizen), né le 17 mai 1897 à Ait Laarba (Kabylie), mort à Paris le 10 novembre 1980, est un avocat, homme politique et écrivain français.
En 1920, il s’installe à Paris et suit des études du droit et de lettres à la Sorbonne. Il obtient la citoyenneté française à titre militaire et se fait baptiser sous le prénom d’Augustin. De 1924 à 1928, il est avocat stagiaire au barreau de Paris puis, de 1929 à 1939, il exerce à la cour de Tizi Ouzou dont il devient en 1937, le premier bâtonnier kabyle. En 1939, il est à nouveau mobilisé comme capitaine au 9e régiment de tirailleurs algériens, puis est affecté aux affaires militaires musulmanes. Après l’armistice de 1940, il reprend sa profession d’avocat à Blida et épouse une universitaire d'origine métropolitaine qui enseigne à Alger.
Pendant l’été de 1942, il rend visite au maréchal Pétain à Vichy au nom des anciens combattants de la Kabylie. À la fin de la guerre qui lui semblait avoir confirmé la fidélité de la masse indigène à la France, il est très affligé par la répression de mai 1945.
Déchiré par l’insurrection et la guerre d’Algérie, mais resté fidèle à son idéal, il prend nettement position pour l'Algérie française.Nommé au Conseil d'État français par le général de Gaulle en 1959, il y termina sa carrière.
Dans ses Mémoires publiés en deux volumes (l’un avant, l’autre après sa mort) il se montre fidèle aux sentiments et aux idées de toute sa vie : attachement à sa petite patrie kabyle, en dépit de son « retard millénaire », attirance irrésistible vers la France, sa culture, ses maîtres intellectuels et spirituels et la religion du Christ ; indifférence envers l’Islam et le monde arabe auquel il se sentait entièrement étranger.
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Augustin Ibazizen   (1)Voir plus


Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Au-delà de ces motivations politiques, j'aurai eu la chance d'une raison complémentaire d'attachement en la personne du chef et à l'homme que fut le colonel François de la Rocque.
Homme droit comme l'épée qui fut la sienne durant sa belle carrière militaire (7 citations) il était également un chrétien qui ne transigeait point sur les principes fondamentaux de sa religion. Celle-ci était source de sa générosité sociale, de son humanisme profond sous sa forme la plus élevée : la charité, je veux dire l'amour des hommes.
Ces caractéristiques indéniables condamnent à elles seules les imputations que ses adversaires déclarés ou camouflés ont déversées sur lui, par haine, par crainte de sa réussite politique et par jalousie partisane. Il n'empêche qu'il les a dominés parce qu'il était, lui, sans haine; et patriote pur, il avait horreur des procédés d'excitation sociale, conduisant à la guerre civile. Il a été avant tout l'apôtre de la Réconciliation, épithète qu'il ajoutera à l'appellation de son parti. J'ai vu agir le chef et j'ai agi sous son égide ; j'ai partagé le pain et le sel à sa table, avec lui, sa femme et ses enfants. Sous ces deux aspects, j'ai pu prendre la mesure de sa stature nationale, civique et morale. Ses conceptions lucides et généreuses à la fois, inscrites dans son premier ouvrage "Service public", seront ultérieurement démarquées pour recevoir d'autres étiquettes et permettre des paternités usurpées...
Lui, que les communistes traitaient de fasciste, professait un farouche dédain pour la tyrannie et l'aventure.
On l'a vu d'ailleurs en février 1934 où, en réalité, il a évité par un sang-froid que les aventuristes lui reprocheront, des affrontements qui eussent pu être abominablement sanglants entre Français. Il rejetait toutes les doctrines excessives, qu'elles fussent de droite ou de gauche, de la demi-gauche ou de la demi-droite. C'était d'ailleurs une terminologie qui faisait mal à son cœur ouvert à tous les français.
Au fond, la Rocque était ce qu'on pourrait appeler un socialiste chrétien. Ses compagnons se remémorent avec tristesse les épreuves qui lui furent infligées à la fin de sa vie. Le plus affreux c'est que, sur ce grand honnête homme, la haine d'autres français s'abattra de nouveau après qu'il eût été déporté en Allemagne pendant treize mois et qu'il en fût revenu ne pesant que quarante kilos !
Il se trouvait dans ce déplorable état physique, lui, grand blessé de 1917, lorsque le gouvernement le plaça dès son retour en internement administratif à la caserne des Coches à Versailles. A défaut de la moindre justification, on fabriqua des prétextes qui resteront la honte de leurs auteurs. Lorsque, malade, il fut transporté à Paris, dans une clinique, pour l'opération dont il mourut, on lui refusa la consolation d'aller embrasser sa famille sur le trajet même de son ambulance!
C'est un grand mystère que celui des souffrances et de l'injustice qui frappent les hommes de cette qualité et de cette dimension morale, un des mystères de Dieu qui échappent à notre raison; mais on ne peut éloigner de son esprit cette idée qu'à propos du sort fait à la Rocque, le bras séculier de la France n'a pas écrit une page d'honneur à son actif.
Il est des fidélités que nous dicte impérieusement l'esprit de nos aïeux. Les miens savaient cultiver la fidélité à l'amitié engagée jusqu'à la mort. Celle que je garde à La Rocque, mon ami, est de cette nature et elle s'exprime dans mon témoignage. Par une mystérieuse rencontre, je suis frère de race de ces guerrier berbères du Maroc, qui se sont inclinés devant l'ascendant moral du capitaine de la Rocque, venant vers eux, seul et sans arme, plutôt que de céder au déploiement de moyens militaire. Pendant longtemps, on se raconta à la veillée cet exploit dans les tribus du Haut-Atlas!
Chateaubriand a écrit dans son "Essai sur la littérature anglaise" "Je n'ai jamais senti le besoin de me taire lorsque j'ai admiré". Je suis saisi du même sentiment à l'égard de la mémoire de la Rocque. Ne l'eussé-je pas connu auparavant que la simple lecture de son testament politique m'aurait imposé admiration et respect.
(Hommage au Colonel de La Rocque, son ami, par Augustin Ibazizen)
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Augustin Ibazizen
J’ai deux patries, une patrie charnelle qui est ma Kabylie et une Patrie spirituelle et d’élection qui est la France. Je souffre du conformisme idéologique qui consiste à la vilipender, à la ramener au rang des nations méchantes, égoïstes, sectaires, racistes, incorrigibles. Je sais d’expérience que certains de ses fils peuvent être tels, mais, je sais aussi tous les trésors qu’elle m’a ouverts. Il me suffit de refaire en pensée le survol que j’ai imaginé tant de fois : partir des tours de Notre-Dame, frôler la Sainte Chapelle, survoler le Louvre, filer vers l’Ouest, ralentir au-dessus du palais de Versailles, passer entre les deux tours de la cathédrale de Chartres pour venir se poser sur le doigt effilé du Mont Saint-Michel et, de la rêver de tout ce qui reste à revoir ou à découvrir de la royale vallée de la Loire, avec ses châteaux et l’ensemble du territoire avec ses cathédrales, ses musées, ses laboratoires, ses savants et ses saints. Comment appartenir à un tel pays et ne pas savoir ce qu’il représente ? ('Le testament d'un Berbère: un itinéraire spirituel et politique',1984)
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