Atteint moi-même d'une pathologie visuelle et n'aimant pas, comme l'auteur, le terme de "handicapé" (comme si nous étions des impotents), ce livre nous livre une expérience vraie, nous donnant ce que je considère le privilège d'observer les autres par le biais de leurs regards qu'ils portent sur nous, du regard curieux, intrigué au regard méprisant qui nous toise. Qui aimerait être à sa place, à la nôtre ? Je crois que Aurélie Dauvin a répondu à l'avance : elle ne veut pas de ces regards de pitié lorqu'elle confie qu'elle pleure seule dans son coin, dans sa chambre parce qu'elle ne veut pas pleurer devant les autres.
La non-voyance était en quelque sorte un sujet tabou ; car le handicap fait peur, même à ceux qui le cotoient... même à ceux qui le vivent.