Avant l'hiver, ceux qui passaient étaient les chasseurs et parfois, quelques marcheurs. Mais jamais de touristes. Et jamais de gens perdus. Nous sommes les perdues du coin. C'est comme ça qu'ils nous appellent, ceux du village, et surtout ceux du bar. Ceux qu'on ne voit jamais mais qui savent tout. Ceux qui pensent peu mais parlent fort. Ils croient nous connaître sans jamais nous avoir adressé la parole.