Citations de Aurélie Valognes (1518)
C'est incompréhensible. Daisy n'a jamais essayé de se détacher lorsqu'il l'accrochait au poteau devant les commerces. Elle était d'une patience exemplaire. Et si le nœud de sa laisse s'était défait , elle n'aurait pas fui. Au pire elle serait rentrée à la maison , pour cela , elle n'avait pas besoin de traverser la rue. Le chemin elle le connaissait par cœur : Ils le faisaient invariablement chaque jour. Alors pourquoi ? pourquoi avait-elle disparu . Pourquoi avait-elle traversé la rue toute seule ?
Il avait perdu plus que son poste : il avait perdu son statut, son identité, son utilité.
C'était l'accumulation de cadeaux ratés qui créait cette impression d'oppression sans fin.
Ce placard aux horreurs était bien la preuve d'une incompréhension familiale. Tout le monde s'offrait des cadeaux certes, mais pas avec la même attention.
- Gustave, je vais tout de suite mettre les points sur les " i ". Entre nous, une règle s'impose : " never explain, never complain " . " Ne jamais se justifier, ne jamais se plaindre."
Ce que je fais, je le fais pour ton bien, et il y a un rapport avec ton soutien scolaire, que tu le voies ou non. Il va falloir que tu me fasses confiance. Finies les jérémiades, tu n'as plus 7 ans.
"_Euh, non, pas encore, enfin toujours pas. Mais ces derniers temps, j'y songe sérieusement, figure-toi...Je ne désespère pas. Une amie très chère m'a fait prendre conscience que, dans la vie, il n'est jamais trop tard pour penser à soi !"
La table est mise. Cette fois, Béatrice a posé son pilulier à côté de son verre à vin. Elle ne laisse plus ses médicaments directement sur la table. Non pas à cause du tout-petit mais à cause de l'un de ses camarades de bridge, qui, la dernière fois qu'il est venu déjeuner, a pensé ajouter une olive dans son assiette ... Heureusement, ce n'était qu'un comprimé pour la vue.
Je ne saurais dire ce qui me manque, mais je me rends compte maintenant que l'important ce n'est pas d'avoir les bonnes réponses mais de se poser les bonnes questions.
Quand on se met en couple, chacun vient avec un sac à dos plein de pierres. Les pierres représentent notre passé et conditionnent qui nous sommes aujourd’hui. Pour certains, le sac à dos est plus lourd à porter que pour d’autres. Nous n’avons pas tous vécu les mêmes choses, ni eu la même relation avec notre père, notre mère, nos frères et sœurs.
"L'autre jour, tu me parlais du mensonge. La vérité, mon petit, c'est que nous mentons tous. Voilà pourquoi j'ai aimé le théâtre : il s'est imposé à moi comme une nécessité. Sans lui, vivre se révélait impossible. On est plus vrai sur scène que dans la vie. Les adultes jouent tous la comédie. Plus ou moins bien."
- On ne choisit pas les surprises de la vie, mon petit. On fait avec, et souvent, c'est pour le meilleur.
- C'est ça la foi, Mémé ?
- Non, ça, c'est la vie.
La vie est un éternel emmerdement. Avant, j'avais un chef, maintenant, j'ai un voisin.
Cette maladie est douée pour voler aux hommes ce qu'ils ont de plus précieux. Leur jeunesse, leur amour, leurs espoirs, leurs rêves. Le temps leur confisque bien plus que de simples souvenirs, en définitive. Leur identité aussi.
- Louis, le succès et la célébrité n'ont rien d'enviable, crois-moi. Le succès, ça te remplit de doutes, alors que la célébrité , ça te rend suspicieux : tu vois, tous les deux ne se marient pas très bien avec le bonheur.
- Mais quand même ça a l'air cool...Tu préférais le théâtre ou le cinéma ?
"C'est dans les jours de pluie, et de soleil aussi, que l'on connaît ses vrais amis."
"Au pays de l'oubli, on peut enchanter, enjoliver le quotidien et faire rêver les grands enfants. La nature déteste le vide. Alors, à chaque question, à chaque activité, à chaque photo, Louis lui réinvente une vie pleine de bonheur et de réconciliations."
"Vieillir, c'est voir mourir les autres."
- On les aime beaucoup, tous , surtout les petits, déclara Martine , mais ça fait du bien quand ils partent . Je suis épuisée .
Année après année, la liste des sujets tabous s'allongeait, réduisant celle des conversations possibles.
Cela faisait à peine plus de dix ans qu'elle enseignait, et pour la première fois, elle remarquait que dans "enseigne" il y avait "saigne". Était-ce fait exprès ? Comme un avertissement subtil, un effet secondaire indésirable, sur une notice dont elle n'aurait pas lu les caractères inscrits en minuscule. L'école n'était pas seulement un lieu où l'on apprenait, mais où, parfois aussi, l'on souffrait.