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Critiques de Aurélie Valognes (3803)
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Au petit bonheur la chance

J'ai beaucoup hésité avant de mettre un commentaire à propos de ce roman que mon épouse m'a proposé de lire . Il faut dire que le sujet est sensible pour moi puisque , dés ma naissance j'ai été élevé par ma grand - mère maternelle , ma mère , fille - mère comme on disait à l'époque ,étant " montée " à Paris travailler. Vous tenez déjà trois protagonistes , mémée Lucette , Marie et Jean , en l'occurence Jean - François. Il n'y avait pas de père , légère différence mais il y avait une tante attentive , un oncle et deux cousins habitant Paris .Ou là , mais voici qu'on tient tata Françoise...Bon , continuons , j'avais été confié à ma grand - mère pour " quelques temps " ( on aurait pu préciser " et plus si affinités" ) comme Jean et ne l'ai quittée que pour me marier !!! Entre temps , bien entendu comme Jean , j'ai reçu quelques rares cartes - postales , quelques rares cadeaux de Noël ,quelques très rares visites , j'ai appris que ma mère s'était mariée, que j'avais un frère bien longtemps après l'événement et des " étrangers " m'ont appris que je changeais d'identité devant tous les élèves du lycée réunis pour la distribution du courrier , une des très rares lettres reçues à un nom qui allait devenir le mien et dont personne n'avait jamais voulu me parler .J'ai reconnu beaucoup de similitudes entre mon histoire et celle de Jean et j'ai voulu aller rapidement à la fin pour savoir à quel moment l'auteure cesserait d'être aussi superficielle , aussi factuelle , aussi " neutre d'émotion ." On sent le " réchauffé " à travers des écrits qui manquent cruellement de profondeur .Pour moi , c'est un pâle témoignage , un pari qui ne pouvait être gagnant que s'il y avait eu une analyse fine des sentiments des uns et des autres . Jamais la moindre explication crédible quant au départ de Marie , de sa vie parisienne , de ses questions , de ses interrogations quant à la vie que mène son fils , on peut ne " pas avoir le temps " et tout de même écrire régulièrement...pour expliquer car , tout de même qu'est - ce qu'il parle bien , Jean , on croirait un adulte....ça , du reste , bon...Mais Jean ,parlons - en . Ce petit ,il vit un séisme, un abandon ,une séparation , un deuil .Et comme dans tous les deuils , il y a des phases , la tristesse , la colère, la résignation , l'acceptation....Là , on survole allègrement toutes les souffrances pour , finalement dire qu'en ce temps - là , la vie des femmes n'était pas facile , ce que j'admets bien volontiers , mais celle de l'enfant ne l'était guère non plus malgré toute l'affection dont il était par ailleurs entouré . Donner la vie implique un minimum de respect et d'amour...Alors , oui , la mère de Jean meurt , créant, et c'est légitime , chez l'enfant un lourd sentiment de culpabilité. Mais dans ce livre , c'est beau , l' " incomprise " , disparaît, les enfants vont habiter avec la tante adorée et l'on a un beau " happy end ".Et là , je dis " stop ", stop à l'indécence , stop à la bêtise. Jean est marqué à vie par cet abandon , il y aura pour lui un traumatisme et des questions perpétuelles. On ne peut pas , on n'a pas le droit d'occulter sa vie d'homme, sa vie à venir , vous savez , celle pour laquelle l'homme ayant inspiré l'histoire ignorait s'il serait "un bon mari et un bon père ". Pour ma part je répondrai " oui " après avoir eu la chance de rencontrer Les très bonnes personnes au bon moment...Par contre je n'ai pas pu appeler ma "mère , maman "et je ne me suis pas intéressé à elle quand , l'âge aidant , elle aurait eu besoin de moi . Je n'étais pas à ses obsèques. J'assume et non , qu'on ne me parle pas de ce monde où tout serait retrouvailles , embrassades , pardon , pleurs ,réconciliation et autres jérémiades. Je ne dirai jamais que " j'ai raison " mais qu'on me laisse assumer " mes raisons ".Un traumatisme que je garderai jusqu'à la mort malgré la vie merveilleuse qui est mienne.

J'ai cru lire quelque part que ce livre était " un feel- good", j'hallucine , je rêve , c'est un cauchemar...

Quant à la vie dans les années 60 ? Des accumulations de petits événements , c'était tout de même autre chose , franchement , j'y étais , entre la vie parisienne et la Creuse , il n'y avait pas que " le twist "...

L'écriture, belle rédaction, un peu " scolaire " mais efficace ..

Allez , je suis en colère, pas d'étoiles, volontairement , je prends un joker. Aurélie Valognes n'a pas besoin de moi , ses livres connaissent de gros succès c'est donc qu'ils plaisent . Pour moi , c'est vraiment un rendez - vous manqué , une rencontre sans lendemain et sans espoir . Il existe tant de superbes romans sur l'enfance et l'adolescence...

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Mémé dans les orties

Ferdinand, octogénaire aigri, méchant, conçoit la vie à sa manière : ne jamais dire bonjour, ne jamais complimenter sa femme (ce qui explique son départ avec le facteur sans un regard en arrière), ne jamais faire comme tout le monde. Mais voilà, après le décès de son ex-femme, Ferdinand s'est installé avec sa chienne Daisy, dans l'appartement de cette dernière héritage de sa fille. Il pense y vivre comme bon lui semble et faire de la résidence ce qu'il en veut... C'était sans compter sur Mme Suarez, la concierge, une sorte de harpie trop maquillée et militariste au possible.

Lorsque sa chienne Daisy disparait, Ferdinand ne trouve plus le moindre plaisir sur cette Terre. A quoi bon rester ? Après avoir tenté de se jeter sous les roues d'un bus, le vieil homme passe un moment à l'hôpital et découvre que sa vie va changer du tout au tout... D'une part, sa fille étant trop loin décide de faire de Mme Suarez ses yeux et ses oreilles (un comble pour Ferdinand !!!!😃 ) et, d'autre part, une nouvelle voisine, Juliette haute comme trois pommes sonne un midi à sa porte...





J'avais lu la première version autoéditée lors de sa sortie et je l'avais trouvé sympathique, mais manquant de structure avec quelques lourdeurs. J'ai eu envie de voir comment cette histoire reprise par des éditeurs rendait une fois le gros travail de relecture, coupe, réarrangement, correction rendait... et franchement ? C'est réussi !!! Je préfère cette version !

Ce livre est un véritable régal à lire. C'est beau, frais, drôle, triste par moment puisque l'on parle de la solitude des personnes âgées. Seulement, Aurore Valognes nous offre un point de vue vivant, espiègle et complètement décalé qui transcende un sujet délicat en un moment de plaisir.





Si vous avez un petit moment, passer un instant avec Ferdinand et ses voisines. La visite vous enchantera. Je compte d'ailleurs le faire découvrir à une amie un peu dans le même cas que Ferdinand.



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La cerise sur le gâteau

J'ai fait l'effort de lire 261 pages du livre d' Aurélie Valognes La cerise sur le gâteau. Je me suis arrêté au commencement du chapitre 42 intitulé " Et ta soeur, elle bat le beurre ?

Une overdose de titres de chapitres tirés d'expression plus ou moins triviales à eu raison de moi..

Comme l'annonçait le chapitre 15 " C'est la fin des haricots"

Pourtant j'ai été persévérant. 261 pages sur 400.

Mais plus les pages se tournent, plus c'est caricatural.

Quelques exemples

Bernard 61 ans, directeur financier, vient de prendre sa retraite en fin Septembre

En quelques pages et en un mois, il aura eu le temps d'avoir été conseillé par son fils afin qu'il boive car il y a une canicule.

Dans le bus on lui aura laissé une place pour s'asseoir.

Avec sa femme, ils sont prêts à vendre leur maison pour prendre un appartement en rez de chaussée, ou encore mieux rentrer dans une " senioriale"

Et pourquoi pas tout de suite une aide à domicile ?



Quelle caricature ! Un directeur financier de 61 ans !

Tout t'est à l'avenant

Je ne vous parle pas de Bernard ne fait pas la cuisine , Bernard ne fait pas le ménage, Bernard fait du golf, Bernard achète une décapotable

Je laisse Bernard à ses nouveaux hobbies : potager et chasse aux plastiques.



Et comme le dit le titre du chapitre 50 : Mieux vaut être seul que mal accompagné

Alors bye bye !
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En voiture, Simone !

La famille Le Guennec au grand complet est sur le point de se réunir afin de fêter Noël. Comme chaque année, Jacques est au fourneau pour son sempiternel chevreuil rôti à la perfection et Martine, son épouse croise les doigts afin que tout se passe bien. En effet, repas de famille oblige, les enfants arrivent avec leurs épouses ou amies... dont le petit dernier Nicolas, qui lui présente à chaque repas de Noël une nouvelle compagne. Tout serait parfait si Jacques n'avait pas tendance à rabrouer ses belles-filles ou leur lancer des pics au travers de cadeaux "à texte".🎁





Aurélie Valognes est sans hésitation une auteur à lire et relire quand vous broyez du noir. Son univers surréaliste avec des personnages excessifs rendent le récit tragico-comique. Comme dans Mémé dans les Orties, En voiture Simone se caractérise par un humour décapant mettant en scène une famille déjantée. Entre Jacques, le père vieillissant et despotique persuadé d'être indispensable, la grand-mère accro aux Mon Chéri; les enfants et les belles-filles différentes les unes des autres... le cocktail est détonant. Le fil rouge du roman est représenté par Martine, la maman qui tente constamment d'arranger les choses, d'adoucir les angles notamment en ce qui concerne son mari. Seulement, après une énième bourde, Martine décide de se rebeller et l'ambiance dans la famille change.





Un roman drôle, frais et qui fait un bien fou à la lecture. Aurélie possède un style décoiffant pour aborder des thématiques complexes comme les liens dans les familles, les différences générationnelles. Le tout dans un roman feel-good qui n'a rien d'anxiogène. 😃





Un roman court, drôle. Une famille en folie... Voilà ce que nous propose Aurélie Valognes dans ce roman. 😃

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Mémé dans les orties

Mouais... un gros bof.

Lu parce que j'avais envie (besoin) d'un truc léger. Léger... pas neuneu.

Les personnages sont grossièrement caricaturaux, l'histoire est convenue, tous les événements sont "téléphonés". Et cette gamine de 10 ans qui raisonne et s'exprime comme si elle en avait 50... c'est absurde !

Il n'y a rien qui tienne vraiment la route dans ce petit bouquin. On n'y croit pas une seconde et pour couronner le tout, c'est très moyen sur le plan de l'écriture : le style est paresseux, décousu et la narration pas convaincante.



Pour ceux que le sujet intéresse, je ne saurais trop leur conseiller "Vieux, râleur et suicidaire - La vie selon Ove" de Fredrik Backman, paru en Mars 2014, soit deux ans avant celui-ci.

Je me suis même demandée si Aurélie Valognes n'avait pas cherché à s'en inspirer pour écrire son "Mémé dans les orties". Si c'est le cas, elle aurait mieux fait de s'abstenir car, là où F. Backman a été excellent, A. Valognes a juste fait preuve d'amateurisme.



Bon, ce n'était pas une torture non plus. Seulement un petit roman insipide, vite lu et sans nul doute oublié dès le point final posé à ma critique.
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En voiture, Simone !

Il est difficile de publier une critique qui va radicalement à contre-courant des commentaires élogieux que la presse a diffusé l'été dernier lors de la sortie de ce second roman d'Aurélie Valognes que j'ai lu poussée par une irrésistible curiosité devant un tel concert de louanges qui pouvait laisser supposer que l'on tenait là LE ROMAN qui allait enchanter notre quotidien.

En ce qui me concerne la magie n'a pas opéré loin de là et je me suis longuement demandée si j'allais quand même poster un commentaire ou simplement passer à autre chose.

Mais je pense que les chroniqueurs fidèles de BABELIO ne doivent pas reculer devant l'adversité et rester honnêtes car avant tout ce site, qui est dédié aux échanges entre lecteurs, doit recueillir des avis différents (faut il rappeler d'ailleurs qu'à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ...)

Qu'en ais-je donc pensé ? Peu de bien car j'ai trouvé les personnages vraiment caricaturaux et cette histoire de conflits familiaux entre deux générations avec un père exécrable et des belles-filles compliquées ne m'a même pas fait sourire une seule fois.

Comment peut-on manquer à ce point de savoir-vivre pour s'envoyer de telles vannes à la figure entre parents, enfants et belles-filles. Mais que diable, ces gens-là sont vraiment trop mal élevés !

Cette famille traditionnelle bretonne me fait vraiment penser à une bande de Bidochons mal dégrossis que je n'aurais nullement envie de côtoyer et leur (courte ) fréquentation, qui n'a duré que pendant mon temps de lecture, m'a vraiment laissée fortement agacée.

En outre ,je ne partage pas les craintes de notre auteur concernant la dangerosité de la roquette. Cette salade à la mode est composée de feuilles si fines que même si par inadvertance, l'une d'elle se trouve coincée dans la trachée d'un gourmand, il suffit d'un verre d'eau pour la faire passer et nul n'est besoin de se rendre aux urgences hospitalières et de rester CINQ jours (Ciel si tel était le cas, le trou de la Sécu que l'on nous annonce à peu près comblé, ne ferait que se creuser à nouveau !)

Que dire d'autre, si ce n'est qu'une maison traditionnelle bretonne ne flambe pas aussi facilement qu'on le croit surtout si la construction est traditionnelle !

Voici un livre vite lu, vite oublié qui ne marquera pas la littérature et je suis toujours stupéfaite par l'engouement dont bénéficie certains titres qui ne présentent qu'un intérêt (très) limité.

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Né sous une bonne étoile

Gustave est un enfant doué pour rêver mais peu doué pour l’école. Déjà dans le ventre de sa mère, on disait de lui qu’il avait les yeux collés au ciel. D’étiquettes en étiquettes, Gustave va enfler et souffrir de ne pas voir ses efforts scolaires récompensés. Surtout à côté de sa sœur aînée Joséphine qui ne récolte que des éloges.



Aurélie Valognes signe ici un roman tendre sur les enfants en difficultés scolaires, ceux qu’on dévalorise, qu’on laisse sur le bas côté, ceux qui ne font pas la fierté des parents. Derrière la honte se cache une terrible souffrance pour ces enfants différents. Celle de ne pas y arriver et de se conformer aux attentes.



L’auteure dresse également un beau portrait de la résilience, cette grande dame qui finit un jour par arriver et transformer la fatalité en une série de possibles.



Simple comme bonjour, les romans d’Aurélie Valognes se dégustent bien au chaud, le nez dans les étoiles et les orteils dans le sable fin. Ce dernier roman fait du bien. Ce n’est bien sûr pas un livre intellectuel rempli de profondeurs existentielles et tortueuses et ma foi, c’est très bien ainsi par les temps qui courent.
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Mémé dans les orties

Au 8, rue Bonaparte, dans cette belle résidence tranquille mais tenue d'une main de fer par la concierge, Mme Suarez, il y en a de toutes les couleurs, des orangers, des violines, des blondes... et l'emmerdeur, le serial killer, le prédicateur... bref, Ferdinand ! Voilà deux ans qu'il habite ici, depuis son divorce, sa femme le rendant cocu avec le facteur! Et voilà deux ans qu'il embête tout le monde. Ronchon, hypocondriaque, peu social et acariâtre, il s'ennuie ferme dans la vie. Et maintenant que sa chienne Daisy, à qui il tenait le plus au monde, vient de mourir accidentellement, il a décidé de faire comme elle: aller se jeter sous un bus. Comble de (mal)chance, il s'en tire avec trois fois rien. Sa fille, Marion, qui habite à Singapour, ne peut malheureusement pas veiller sur lui et craint pour sa santé et son bien-être (celui des autres aussi). Aussi a-t-elle décidé de l'envoyer en maison de retraite. Ferdinand s'y oppose violemment. Sa fille cède à condition que Mme Suarez lui envoie un compte-rendu toutes les semaines de l'état de son père et de son appartement. Mme Suarez qui ne le porte pas du tout dans son coeur jubile déjà... 



Vieux, râleur et suicidaire... Toute ressemblance avec des personnes ou personnages... Quoique...

Une première de couverture un brin désuète mais charmante, une expression pour titre, comme c'est le cas pour chacun des chapitres, ce petit roman donne le ton. Ferdinand, cet emmerdeur (n'ayons pas peur des mots), fait tout pour pourrir la vie de son voisinage. Mais tel est pris qui croyait prendre... Une fois cette Mme Suarez sur le dos, il devra composer avec. Et, surtout avec cette petite Juliette, gamine survoltée au tempérament bien trempé et qui n'a pas sa langue dans sa poche. Les carottes sont cuites ! Aurélie Valognes nous offre un petit roman sans prétention, touchant, frais et enlevé dans lequel les personnages ne manquent jamais de piquant. le ton est vif et coloré. Les bras ne nous en tombent pas mais c'est du nanan...



Faut pas pousser Mémé dans les orties... 
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La cerise sur le gâteau

Pauvre Bernard ! Lui qui aimait tant son travail se fait remercier du jour au lendemain sans la moindre préparation ou anticipation. 61 ans et retraité, le voilà complètement perdu chez lui à se demander constamment comment occuper ses journées. Bon, il lui reste le télé-achat le matin, les mots croisés l’après midi, il peut même tenter de se parler à lui-même histoire de ne pas zapper qu’il est toujours vivant. Son épouse, Brigitte, déjà à la retraite occupe quant à elle très bien son temps. Le bonheur des uns ne fait pas d’office le bonheur des autres. Entre toutes les activités de bénévole de Brigitte, Bernard se sent bien seul. Il n’attend qu’une chose, qu’on le rappelle au boulot. Jeté comme une vieille chaussette, même son ego ne dit mot tant Bernard se sent inutile.



Le temps passe et l’ennui s’amplifie pour Bernard. Ce qui génère pas mal de tensions dans son couple. Toute une vie de couple passée au boulot pour terminer du jour au lendemain cramponné l’un sur l’autre, ce n’est pas simple. Aurélie Valognes explore avec tendresse et humour ce tableau de retraités non préparés à vivre ensemble.



À côté de Bernard, il y a son fils Nicolas marié à Alice, père de deux jeunes enfants. Nicolas et Alice cravachent à longueur de journée entre leur boulot, leurs enfants et leur vie de couple. Le stress est ambiant et le burn-out est proche. Il y en a certains qui ne demanderait pas mieux qu’une petite retraite anticipée.



Aurélie Valognes pose de délicates questions entre l’importance de se sentir utile, la dépendance professionnelle en guise d’échappatoire ou de sens à la vie. La pression, parfois indécente entre le temps qui manque cruellement et le temps qui n’inspire rien quand il manque de sens.



J’ai beaucoup souri, j’ai aimé ce flot de tendresse qui émane de ce roman. J’émets néanmoins un bémol sur le revirement de l’histoire en seconde partie où les personnages tournent à l’obsession écologique. On en perd un peu le sens du départ pour s’enliser trop facilement dans du remplissage vert et moralisateur.



Sinon, c’est un agréable roman plus souvent tendre que feelgood, plus souvent interrogateur que facile et léger.



J’ai apprécié lire le ressenti de l’auteure en fin de roman, son histoire personnelle, ses inspirations. On sent une bien belle personne derrière la plume avec des valeurs, de l’amour à profusion et un équilibre qu’elle semble trouver à travers l’écriture.



Une cerise sur le gâteau sinon rien bien sûr !



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Mémé dans les orties

Il y a les affreux, les méchants, les acariâtres, les acrimonieux, et les fielleux.

Il y a les grognons, les ronchons, les grognards, les rogneux, et les bougons.

Une personne affable et sociable ne verrait aucune différence entre ces traits de caractères, tous plus insupportables les uns que les autres. Elle se trompe pourtant.

Les premiers sont de vraies fripouilles capables de faire du mal à autrui, tandis que les seconds ne sont que des emmerdeurs, vaguement réacs, drapés dans leur dignité perpétuellement bafouée, et complètement paumés dans le monde où ils vivent. Pas des mauvais bougres, s’ils étaient simplement un peu moins chiants ! Par moments, on pourrait même les trouver attachants.

C’est un peu le sujet de ce livre à la couverture si agréablement rétro. La lutte homérique dans un petit immeuble bien propret et calme entre une affreuse et un grognon.

L’affreuse se nomme Mme Suarez, sorte de perroquet à l’allure de Castafiore, petit tyranneau de quartier qui mettra toute sa malignité à essayer d’expulser de son immeuble Ferdinand, notre grognon de service. Ferdinand, quant à lui, n’est pas en reste quand il s’agit d’emmerder le monde, et a ce don étrange de toujours faire le vide autour de lui. Pour résister aux offensives sournoises et traîtreuses de la Suarez, il aura besoin de l’aide et des conseils avisés de Juliette, chipie surdouée, ventre sur pattes et dévoreuse de cornichons et de coquillettes.

Un tout petit bémol : je n’ai pas assez ri à mon goût. J’ai l’impression que l’auteure s’est parfois un peu retenue, empêchant ainsi Ferdinand et la Suarez de dériver vers l’extravagance et l’outrance, ce qui, pour le coup, m’aurait beaucoup fait rire. Seule la petite Juliette, impertinente et loufoque à souhait, sort du lot.

Un livre bien agréable à lire malgré tout, et je suis persuadé que vous retrouverez les grognements et autres râlements d’un de ces vieux oncles ou de ces vieilles grands-mères qui vous impressionnaient tant quand vous étiez hauts comme trois pommes.





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Mémé dans les orties

Cet ouvrage m'a été prêtée par une amie de ma mère et je crois qu'à l'avenir, je vais lui demander plus souvent conseil car à chaque fois qu'elle me prête un livre, il s'agit toujours d'une véritable petite pépite. C'est le cas ici, dans ce premier roman, d'abord paru en auto-édition puis repris par les éditions Lafon. Ici, le lecteur fait la connaissance d'un vieil homme acariâtre, Ferdinand Brun. Octogénaire, il vit seul avec sa chienne Daisy, son seul amour. En effet, Monsieur Brun n'aime pas les gens et et particulier la concierge de son immeuble, Madame Suarez à qui il ne peut s'empêcher de faire des sales coups pour la faire tourner en bourriques. Quant aux autres résidents de l'immeuble, c'est à peine si il leur adresse un simple bonjour. Non, Ferdinand est très bien tout seul, du moins, c'est ce qu'il croit. L'arrivée dans sa vie d'une jeune fille, Juliette, sa voisine du dessus, qui va s'inviter à manger chez lui tous les midis (parce que c'est bien meilleur qu'à la cantine) va bouleverser sa vie. L'accueillant d'abord avec réticence, Ferdinand va vite s'habituer à ses rendez-vous quotidiens, prenant plaisir à bavarder avec elle et se rendant compte que cette gamine a bien plus de jugeote que tout autre à son âge. Plus, il y aura Béatrice, sa voisine nonagénaire avEc qui il va également sympathiser et chez laquelle il sera régulièrement inviter à prendre le café ou à disputer des parties de bridge. Bref, on pourrait presque croire que c'est une réaction en chaîne et que le vie bien tranquille de Ferdinand est en train de prendre un nouveau départ. Et si la vie lui donnait une nouvelle chance ? On a beau avoir quatre-vingts ans passé, il n'est jamais trop tard pour réparer certaines erreurs, notamment renouer avec sa fille qui habite désormais Singapour, apprendre à mieux connaître son petit-fils et à devenir aimable avec autrui tout simplement ! Comme dit si bien l'auteur John Irving Fletcher : "Un sourire ne coûte rien mais il rapporte beaucoup ; il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne". Cette phrase est vraiment très approprié à cet ouvrage car Ferdinand va bien vite se rendre compte que non seulement, il a besoin des autres mais que lui aussi, peut être utile.



Un roman que j'ai dévoré d'une seule traite, l'écriture est fluide, les chapitres courts...bref, une véritable réflexion sur la vie tout en étant léger ! Cela fait vraiment du bien de temps à autre, je vous assure, vous devriez essayer...non pas de sourire et d'être aimables avec vos voisins mais de lire ce petit bijou !
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La cerise sur le gâteau

Une véritable caricature !!!

Un trop plein de sucreries... Comme si le lecteur mangeait une chantilly, certes très légère, ultra-légère, mais au final très écoeurante !!!

Trop de leçons, de sentiments quimauves, de positivité, de feel-good, trop c'est trop.

Des personnages peu sympathiques. Bernard, le mari, est infâme. Brigitte est sans aucun intérêt, excepté son hyper-activité.

Bref, un roman qui m'ennuie ouvertement. Je stoppe ma lecture, je n'y vois aucun intérêt, aucune réflexion à en tirer.
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Mémé dans les orties

Grand succès pour ce premier roman, issu de l’auto édition. C’est une sorte de friandise, dont on sait qu’elle n’a pas une grande valeur nutritive, mais qu’elle procure quelques instants de plaisir (coupables?).



C’est l’histoire de Ferdinand , un octogénaire bougon et asocial, agacé par la gente femelle qui a pour principal défaut de partager la même cage d’escalier. Sa fille est à Singapour. son épouse est décédée, après l’avoir cocufié avec le facteur. Heureusement que Daisy est là pour illuminer sa triste vie. Daisy, la plus belle, la plus affectueuse des chiennes.



La conjonction de plusieurs événements dramatiques, ainsi que l’irruption d’une gamine esseulée dans la vie de Ferdinand va modifier le destin de cette communauté de têtes blanches .





L’auteur ne revendique pas un statut de littérature pointue : elle utilise des phrases simples, un style familier. Pas de soucis avec ça, cependant, on trouve quand même quelques grosses fautes d’orthographe, et de constructions de phrases. c’est dommage.



C’est léger et drôle. On ne s’y ennuie pas, en raison du charisme inversé du personnage central.



Un gentil roman entre deux lectures plus denses.
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Au petit bonheur la chance

Jean, notre petit héros naît en 1962.

Sa mère, Marie, très jeune, rêve d'une autre vie que celle de serveuse de bar , au service d'un homme plus âgé qu'elle qui ne la respecte pas.

Elle emmène Jean lorqu'il a 6 ans, le dépose chez sa mère, Lucette, et part pour Paris en promettant de venir le chercher.

Jean et Lucette vont tout doucement s'adopter l'un l'autre et nous livrer une très belle histoire avec la tante Françoise, ses trois garçons, Lucien, l'ami de Lucette et facteur du village.

J'ai été très étonnée qu'Aurélie Valognes nous restitue si fidèlement le décor des années 60.

C'est à la fin du roman que j'ai appris dans son joli mot qu'elle a romancé l'histoire de son père qui l'a aidée à camper le décor du récit dans lequel figurent de nombreux détails de la vie quotidienne à cette époque.

Elle rend en même temps hommage à ces femmes qui étaient privées de droits, de respect, d'éducation, de choix de la maternité et elle se rend compte qu'elle a une chance inouïe d'être une jeune femme au 21ème siècle.

Le récit est très bien raconté, avec des chapitres courts, un écriture sincère.

Le petit bonhomme de l'histoire parle beaucoup et emploie des expressions d'enfants qui respirent le "vécu".

Je n'ai pas été étonnée de savoir que l'auteure a trois jeunes enfants.

J'ai lu "Mémé dans les orties", "Nos adorables belles-filles",

celui-ci est plus touchant mais tourné vers le côté optimiste de la vie quand même.

Une belle lecture que j'ai achevée au début de la nuit avec beaucoup d'émotion.
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La cerise sur le gâteau

Pour Bernard, l'heure de la retraite signifie l'effondrement de son existence, jusqu'ici exclusivement centrée sur son travail. Comment va-t-il occuper le vide de ses journées ? Son comportement et ses initiatives, comme sa soudaine passion pour la protection de l'environnement, ne tardent pas à rejaillir sur l'ensemble de son entourage : son épouse Brigitte d'abord, mais aussi ses petits-enfants à qui il a désormais du temps à consacrer, et même ses détestables voisins avec qui l'affrontement va devenir inévitable...





De nombreux éléments autobiographiques ont inspiré cette histoire, qui met en scène des personnages proches de tout un chacun, aux prises avec des questionnements très contemporains et les mille petites difficultés de la vie de tous les jours. Tous les ingrédients sont ainsi réunis pour une comédie légère et satirique, censée rassembler un large public ravi de se retrouver dans un amusant miroir de ses propres préoccupations quotidiennes.





Et en effet, on arrive assez facilement à se représenter la vie et les tribulations de cette famille, que j'ai personnellement et avec persistance, vue évoluer sous les traits de Bernard Le Coq et d'Anny Duperey, comme dans Une famille formidable...





J'attendais toutefois bien plus d'humour et de clins d'oeil, de petits détails témoignant d'un regard juste et malicieux sur nos existences et nos travers contemporains : je suis restée sur ma faim, frustrée par une impression de survol sans grand piquant, parfois agacée par les répliques pas toujours crédibles dans la bouche des très jeunes petits-enfants de notre couple de retraités.





Au final, beaucoup de poncifs et une trame sans grande subtilité m'ont semblé affadir cette histoire qu'un humour trop discret ne parvient pas à rehausser : c'est gentil, facile et agréable, mais si tôt lu, si tôt oublié.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Né sous une bonne étoile

Gustave est le plus jeune de sa famille qui compte quatre personnes. Le père, pas mauvais bougre, manuel , travailleur; la mère, Noémie, aide-soignante, voulant faire plaisir à tout le monde, avec un sens du devoir très prononcé; la grande soeur Louison qui a une haute opinion d'elle-même. Elle veut absolument sortir de sa condition sociale, travaille très bien à l'école.

Arrive le jour où Gustave rentre au CP et les premiers contacts annoncent une catastrophe, un décrochage.

Grâce à l'aide de sa mère, il passe tant bien que mal d'année en année.

Sa soeur, au lieu de l'écraser, l'encourage.

Peine perdue, Gustave est dans la lune, le formatage que l'école lui propose ne lui convient pas.

Gustave se sent un poids pour sa mère quand même jusqu'au jour où il rencontre une prof qui va lui montrer par des faits concrets le chemin de sa personnalité réelle.

Nous retrouvons à la fin les deux enfants devenus adultes.

Cela semble banal cette histoire mais il fallait oser mettre le doigt sur les profs qui sans le vouloir ne peuvent pas mieux que guider les enfants sur des rails où eux-mêmes ont été embarqués.

Aurélie Valognes est arrivée à décrire très finement, avec humour les difficultés de Gustave. Elle n'est pas finie cette histoire d'enfants qui s'ennuient à l'école avec le jugement de leurs profs ou de leurs parents. Cela doit être bien difficile de rentrer dans le moule quand on est pas fait pour cela.

L'auteure a bien réussi à nous faire passer le personnage de Gustave.



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En voiture, Simone !

C'est en lisant que le premier roman d'Aurélie Valognes avait été "fabriqué maison" ( c'est à dire : mis en ligne avec une petite couverture faite par son petit "ordi perso " et non pas par une agence de communication ), que j'ai eu envie de connaître cet auteur .

Car elle a du génie Aurélie, cette petite toile cirée qui fleure bon la campagne est en train de devenir sa marque de fabrique de livres en livres , et sent bon la "french touch " et le made in France .

Il parait que ça marche pour elle ,Outre Manche et aux USA... que sa petite famille bretonne plait bien . ll faut dire qu'elle a du caractère la famille le Guennec , voir même un mauvais caractère ...

On a le papy , Jacques , qui est un peu le "bureau des gaffes en gros", tellement il ne surveille pas les "perles" qui sortent de sa bouche . On a Martine , sa femme qui fait tout pour temporiser.

Et puis , on a les trois" adorables belles filles" , toutes plus casse-c ... les unes que les autres .

Réunis , le temps d'un week-end ou de petites vacances , tout ce beau monde va ripailler , discuter voir même se disputer , mais devra pour rester une famille unie : COMPOSER !



Bon, c'est très vivant , ponctué de dialogues , c'est très , très léger

[à part pour les repas . Et il y a beaucoup de repas dans les familles françaises ...].

Si vous avez des belles filles ..ou une belle mère ...ou une famille nombreuse , il y a de forte chance pour que vous vous reconnaissiez .

Je m'attendais à rire ou sourire beaucoup et ... RIEN...



Une lecture agréable , mais pas mémorable , qui a le mérite de rendre tolérant envers les petits défauts des uns et des autres ...

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Au petit bonheur la chance

Jean est un petit garçon de 6 ans trinqueballé entre la maladresse de son jeune âge et la chance qui fleurira sur son chemin. C’est au petit bonheur la chance que sa mère Marie, décide de tenter sa chance à Paris et laisse Jean aux bons soins de sa mémé Lucette.

Jean est un petit garçon comme on en connaît plein. Ses rêves sont aussi grands que son jeune âge. Avoir des amis, son matériel scolaire, parvenir à écrire de la main droite alors qu’il est gaucher, puis il rêve beaucoup du retour de sa maman, qu’elle lui écrive des mots tendres. Le temps passe, ni les lettres ni sa mère ne viennent à Jean. Il n’est pas malheureux avec Lucette, bien du contraire mais une maman c’est précieux, on en a qu’une.



Aurélie Valognes a eu comme ambition d’écrire à travers ce roman le parcours de son père élevé par sa grand-mère. Elle tente de mettre ici en avant qu’au-delà de l’abandon d’un enfant, se jouent les cartes de la vie. « On joue la partie avec les cartes que l’on a : la famille dans laquelle on a grandi, l’éducation que l’on a reçue, notre âge, le pays dans lequel on naît, l’époque qui dicte ses lois. »



A travers ce roman, on partage une tranche de vie, sans fioriture, avec simplicité. C'est doux comme un bisou dans le cou, c’est parfois triste comme ces bisous qui se perdent dans le vent.

Une jolie lecture qui élargit les cœurs.
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Né sous une bonne étoile

Si Gustave Aubert est le premier dans quelque chose, c'est uniquement à être le premier élève par ordre alphabétique mais cela s'arrête là car pour ce qui est de ses résultats scolaires, pour son instituteur,, c'est cause perdu, et à force de l'entendre, Gustave finit par le croire, ce qui chagrine profondément sa mère Noémie qui est la seule personne à lui venir en aide et à croire en lui? C'est sûr que comparé à sa sœur aînée, Joséphine, qui a toujours eu de grandes facultés en tout et une estime de soi surdimensionnée, Gustave, est loin de faire le poids. A force d'entendre parler de redoublement au cours de son passage à l'école primaire, Gustave s'est persuadé qu'il n'arriverait jamais à rien mais sa mère s'y est toujours opposé. Pour ce qui est du père, l'on ne peut pas dire qu'il fasse grand-chose, étant bien trop souvent aux abonnés absents lorsqu'il s'agit de l'éducation de ses enfants. Il suffit parfois de'une rencontre, d'une seule, pour que les événements basculent, dans un sens comme dans l'autre et cela va être le cas pour Gustave dès son entrée au collège : d'abord avec sa professeure d'histoire-géographie (matière qui le passionne et dans laquelle il ne s'en sort pas si mal que cela) puis grâce à une autre enseignante, Céline Bergamote. Alors que cette dernière n'est pas encore sa professeure de français, elle va décider de prendre Gustave sous son aile et de lui prodiguer régulièrement du soutien scolaire ou encore de l'emmener avec elle dans des associations caritatives dans lesquelles Gustave aura à intervenir directement afin de lui prouver qu'il est tout sauf un "bon à rien".



Un roman léger, extrêmement bien écrit et dans lequel, chacun d'entre nous, qu'il ait été bon ou mauvais élève, ait ou non aimé l'école, pourra se reconnaître. Un texte qui dénonce parfois le système scolaire mais le valorise aussi beaucoup en mettant en avant ses enseignants extraordinaires.



Aurélie Valognes nous plonge une nouvelle fois dans un roman extrêmement riche en émotions et dans lequel confiance en soi, espoir dans le système scolaire et surtout, au sens plus large du terme, espoir en la vie, sont mes mots clés !

A découvrir et à faire découvrir !
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Au petit bonheur la chance

Toujours un "régal" de lire cette auteure : assurément un bon moment et du savoir vivre au sens le plus pur.

Ne pas hésiter à ouvrir ce livre.
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