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3.71/5 (sur 1761 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Chateauroux , le 29/07/1973
Biographie :

Aurélien Ducoudray est un scénariste français de bande dessinée.

Titulaire d’un bac économie, il a touché à toutes les facettes du journalisme. Photographe de presse, journaliste rédacteur écrit, journaliste reporter de télévision, on lui doit de nombreux documentaires.

Après "Championzé" (avec Eddy Vaccaro, 2010) et "La faute aux chinois" (avec François Ravard, 2011), il sort "Clichés de Bosnie" (Futuropolis, 2013), dessin de François Ravard, qui connaît un beau succès.

En 2013 également, il publie une autre biographie de boxeur, avec Eddy Vaccaro, sur Young Perez, intitulé "Young".

En 2014, il s'intéresse au conflit entre la Russie et la Tchétchénie en dressant le portrait d'une mère à la recherche de son fils prisonnier, "Amère Russie".

En 2014, il reçoit, avec Anlor, le prix Saint-Michel du meilleur album francophone pour le second volume d'"Amère Russie" ainsi que le Prix Saint-Michel de la Presse pour "Mobutu dans l'espace" avec Eddy Vaccaro.

À partir de 2015, Luc Brunschwig et Aurélien Ducoudray scénarisent "Bob Morane-Renaissance", sur un dessin de Dimitri Armand.

En 2016, il publie "À coucher dehors", avec Anlor, "Bots, tome 1" avec Steve Baker, et "Mort aux vaches !", avec François Ravard.
En 2019, il publie le premier tome de Amazing Grace avec Bruno Bessadi.

Le blog de l’auteur : http://boulamatari.blogspot.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/aducoudray

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Source : www.futuropolis.fr
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Bibliographie de Aurélien Ducoudray   (87)Voir plus


Entretien avec Aurélien Ducoudray à propos de son ouvrage L’anniversaire de Kim Jong-Il



09/01/2017



Votre ouvrage raconte l’histoire d’un petit coréen du nord, né le même jour que son très cher dirigeant Kim-Jong-Il. Pourquoi votre intérêt s’est-il porté sur ce pays en particulier ? Comment est né l’ouvrage ?


L’idée m’est venue suite à la lecture d’un ouvrage Rescapé du camp 14 : De l`enfer nord-coréen à la liberté, qui raconte l’histoire d’un homme né dans un camps de travail nord coréen, autant dire le pire endroit du monde. N’ayant jamais rien connu d’autre que cet enfer, sa situation est devenue sa norme et c’est précisément cet aspect de sa vie qui m’a intéressé. Cet homme a finalement réussi à s’enfuir et un journaliste américain a raconté sa vie dans l’ouvrage mentionné plus haut. Lorsque j’ai découvert ce dramatique récit, je me suis demandé si après-tout, la situation d’un petit coréen du Nord né sous la dictature ne pouvait pas, dans une certaine mesure, être comparable à cette situation.



Racontant le quotidien difficile de sa famille sous le régime dictatorial de Kim Jong-Il, vous donnez beaucoup de détails sur les tâches confiées aux habitants et sur leurs ruses pour s’en sortir malgré un état omniprésent. De quoi vous êtes-vous inspiré pour dessiner ce quotidien ? Vous êtes-vous appuyé sur des sources particulières ?


Ma source principale consiste en la lecture de nombreux témoignages de coréens du nord, car je m’intéressais avant tout aux petites choses du quotidien de cette population : à quoi jouent les enfants à l’école, ce que les familles mangent au dîner… Le petit personnage est né tout seul, de l’accumulation de ces anecdotes du quotidien. Nous ne voulions pas lui donner de destin héroïque, cela aurait fait dévier notre propos.



Famine, camps de travaux forcés, embrigadement idéologique : les sujets de cet album sont loins d’être légers. Pourtant, vous décidez de ne rien cacher à vos lecteurs. La jeunesse peut-elle tout entendre ?


Pour être tout à fait honnête, j’ai été très surpris lorsque j’ai appris que l’album avait été nommé pour le salon de Montreuil, dans un prix pour la jeunesse. A vrai dire, si le dessin suppose une lecture plutôt optimiste de la situation, je n’ai jamais imaginé écrire un album pour les enfants, le sujet n’a du moins pas été pensé comme tel. Lorsque j’ai décidé d’écrire cette histoire, je ne me suis pas du tout posé la question de son public. [A propos des enfants, je pense qu’ils peuvent tout entendre et que la littérature jeunesse peut tout traiter. La seule question à se poser est sur "comment leur raconter, avec quels outils...]



Vous êtes journaliste de formation. Pourquoi avoir choisi l’angle de la fiction pour traiter le sujet de la Corée du Nord ?


J’ai effectivement été photo reporter et journaliste et j’ai souvent traité des sujets très difficiles comme les albinos en Afrique ou les réfugiés des camps en ex Yougoslavie. Le reportage a ses limites sur ce genre de sujet et la fiction permet beaucoup plus de choses, dans ces zones où la réalité ne permet pas d’aller. On peut tout se permettre avec la fiction, on peut tout faire ; la seule contrainte étant de ne pas le faire n’importe comment. Si jamais un petit coréen du nord lisait mon album, j’espère qu’il s’y reconnaîtrait et pas qu’il crierait à la caricature.



Vous êtes un touche à tout de la BD : SF, critique sociale, jeunesse… Avez-vous un genre de prédilection ? Vous sentez-vous tenté par un nouveau genre pour vos prochains albums ?


A vrai dire, je ne me pose pas de question. C’est l’histoire qui me vient en tête qui choisit son étiquette, pas moi. Je n’accorde aucune importance aux genres et aux cases… Pour être plus exact, je dirai plutôt que j’aime les cases car on peut les détourner.
Par exemple, j’ai écrit un album de SF, qui porte en réalité sur mes questionnements en papa.



Aurélien Ducoudray et ses lectures



Quel est l’ouvrage qui vous a donné envie de vous lancer dans la BD?


Stigmates de Lorenzo Mattotti.



Quel est l’auteur qui aurait pu vous donner envie d’arrêter (par ses qualités exceptionnelles...) ?


Je dirai Louis-Ferdinand Céline, évidemment pas pour ses pamphlets, mais bien pour son apport à la littérature du XXe siècle.



Quelle est votre première grande découverte littéraire ?


Il s’agit d’un vieux livre que j’avais découvert à l’époque chez mes grands-parents : Pinocchio en Afrique. J’ai adoré cette histoire, ce qui m’a ensuite poussé vers la vraie version de Pinocchio, connue du grand public et qui reste aujourd’hui l’une de mes histoires préférées.
Un peu plus tard cela a été Croc-Blanc.



Quel ouvrage avez-vous relu le plus souvent ?


Pas un livre, mais un film, Taxi Driver de Martin Scorsese.



Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?


Absolument, les Contes originaux de Grimm dans leur toute première traduction aux éditions Princeton : cela n’a rien à voir avec toutes les versions édulcorées que l’on a pu nous faire lire après. Les contes de Grimm sont effrayant et bien plus efficaces que n’importe quel film d’horreur.



6.Et en ce moment que lisez-vous ?

Je pourrais faire semblant de lire quelque chose de sérieux, mais je vais être honnête : je lis un comics Marvel sur Le surfeur d’argent et c’est vraiment très beau.





Entretien réalisé par Marie-Delphine



Découvrez L`anniversaire de Kim Jong Il de Aurélien Ducoudray aux éditions Delcourt :


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Il ne devra plus y avoir d'orphelins sur cette terre

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L'amour ne dure que le temps qu'on le fait...
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Après les grands idéaux, ce sont surtout les petites manies qui constituent les hommes.
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Tu sais, en fait ce qu'ils veulent c'est une histoire pour se rassurer d'être bien du côté des vainqueurs. Une histoire qu'ils pourront raconter le soir à leurs enfants ou le dimanche à l'heure du café, une histoire rassurante... Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'ici, entre ces quatre cordes, c'est moi qui décide du sens du l'histoire.
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- Tu vois, j'te l'avais dit! Les ogres, ça peut pas manger ses propres enfants!
- Les ogres, non... Y a qu'Elstine et Poutine qui dévorent les leurs...
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Tu causes beaucoup pour une fille ! Heureusement qu'on est là pour empêcher Daesch de te couper la langue !
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