D'après cette légende, chaque fois qu' Oniria est en danger, un Créateur vient du monde terrestre grâce à un sablier comme le tien. On appelle ce créateur l'envpyé. Il fait équipe avec l'un des habitants d' Oniria choisi pour ses compétences et son courage, qu'on appelle l'élu, et tous deux combattent ensemble le danger pour sauver notre monde.
Le dragon avait l'air particulièrement coriace.
La princesse devait donc être particulièrement jolie.
Il avait oublié la chance qu'il avait de pouvoir apprendre. Pour les Oniriens comme Katsia et Farjo, c'était impossible. Leur Mage les créait avec un certain nombre de capacités - dont certaines pouvaient être extraordinaires, comme les facultés au combat de Katsia ou le don de métamorphose de Farjo - mais ils ne pouvaient pas en acquérir de nouvelles.
Le souvenir du bonheur, lorsqu'on a dû y renoncer, est parfois plus douloureux que le malheur lui-même.
Eliott ne savait plus quoi dire ni quoi faire. Créer une armée ! Le sujet était grave. On était loin des cordes qui se nouent toutes seules et des escargots ! Sans parler du risque de se tromper et d'imaginer des créatures dégénérées et destructrices, qui pourraient se révéler encore plus dangereuses que les cauchemars eux-mêmes.
La jeune fille avait le visage aussi fermé qu'un parapluie un jour de beau temps.
- Et quel est le plan ? demanda Eliott
- Eh bien, c'est assez simple, dit Katsia. J'attaque tous les humains que nous rencontrons, et s'il y en a un qui s'enfuit à une vitesse anormale, Farjo se transforme en guépard et le rattrape. Ensuite, on se débrouille pour le forcer à nous emmener jusqu'à Oza-Gora. Toi, tu restes près de moi, c'est tout.
Eliott en resta bouche bée. Ce plan était aussi violent que manifestement inefficace.
Aujourd'hui, Ephialtis est devenue la plus terrible des prisons pour tous ces gens dont le seul crime est d'exister.
Farjo s'engagea à travers la Porte. Une demi-seconde plus tard, il réapparut et se jeta dans le neige en hurlant.
- Que s'est-il passé ? s'alarma Eliott en se précipitant vers lui.
- Un volcan en éruption, éructa le kangourou en se roulant dans la neige. Je suis sûr que j'ai été brûlé au moins au cinquième degré ! C'est horrible, épouvantable, insupportable, au secours !
- Attends, je vais regarder, dit le jeune Créateur.
Eliott inspecta Farjo, qui se laissa faire en gémissant comme un grand malade. Son manteau était un peu brûlé et sa fourrure de kangourou légèrement roussie par endroits, mais cela n'avait pas l'air très grave. Rien en tout cas qui justifiât un tel cinéma.
- Je crois que tu vas t'en sortir, dit Eliott d'un ton narquois.
Ton corps de Créateur peut devenir tout ce que tu veux qu'il soit. Tu peux même devenir un chimpanzé ou un bégonia si cela te chante.