B.B. Alston

Il lui suffit de vous regarder pour savoir ce que vous aimeriez lire. Ça me remonte le moral quand je craque un peu, à force d'étudier les pavés ennuyeux qui figurent sur ma liste. Ce n'est pas un hasard si un oreilller est intégré à la couverture du livre sur Les lois et les règles du surnaturel.

_ Je tiens vraiment des étoiles dans ma main ?
_ Pas les étoiles elles-mêmes, seulement leursesprits. Toute chose naturelle existe simultanément à deux endroits : ici et ailleurs. Nous sommes physiquement ici, et nous sommes là-bas en esprit. De la même façon, si les étoiles sont physiquement ailleurs, il est logique qu'elles soient ici en esprit. Vous comprenez ?

_ Ces pantoufles sont pour moi ?
_ Évidemment ! répond l'ascenseur d'une voix méprisante. Ce tapis est en poilsde licorne tissés à la main et recueillis à la mue - pas rasés. Je ne vais pas le laisser souiller par des individus comme vous.

Chère lectrice, cher lecteur,

J'espère que l'histoire d'Amari vous plaira. J'espère aussi que ce livre fera jaillir en vous l'étincelle du merveilleux, car c'est ce que j'aime le plus dans la fiction. Et pour ceux d'entre vous qui sont, ou qui se sentent différents, qu'elle qu'en soit la raison, n'ayez pas peur d'être uniques. Cela ne doit pas être une source d'insécurité. S'accepter et s'aimer, pour ce que l'on est, est une source de grande force et de joie immense. Une fois que vous y êtes parvenu, vous êtes invincible.
B.B.Alston

_ C'est la fameuse Amari Peters ?
_ Elle-même, répond l'agent Fiona, tandisque je tressaille.
Le Bigfoot gris me gratifie d'une courbette.
_ Permettez-moi de me présenter : Sir Francis Sasquatch III, du parc national de Yellowstone. Officiellement fait chevalier dans les deux Cours féeriques. Quel plaisir de vous rencontrer, darling ! Tout le monde ne parle que de vous.

“Je consulte a nouveau les documents. La première page est troublante :
À agrafer obligatoirement sur tous les documents sortants :
AVERTISSEMENT
AVERTISSEMENT
(au cas où vous n’auriez pas vu le premier)
AVERTISSEMENT
(vous avez compris, maintenant ?)
Les informations qui suivent sont confidentielles, car elles concernent un lieu abritant d’innombrables secrets. Quiconque lira ce dossier sans disposer des autorisations nécessaires s’exposera à de terribles représailles :
— Être balancé dans un puits sans fond
— Être enfermé dans une boîte de conserve et envoyé dans l’espace
— Être livré en pâture à une créature sous-marine dont nous ne divulguerons pas le nom
— Etc.
Je relis ce paragraphe au moins trois fois.
Des puits sans fond et des créatures sous-marine… C’est une blague ?
Si vous trouvez ces documents par inadvertance, ne les consultez surtout pas ! (Sachez que nous en serons nécessairement informés.) Voici comment procéder afin d’éviter les représailles :
Glissez le dossier dans une enveloppe. Entourez-la d’au moins trois couvertures jaunes (de préférence de la même teinte), et mettez le tout dans un carton fermé par du ruban adhésif, que vous expédierez à l’adresse suivante :
Ça-ne-vous-regarde-pas,
Rue Peu Importe,
New York, NY 54321
Si vous disposez des autorisations nécessaires, ne tenez pas compte de cet avertissement et passez à la page suivante.
C. Kretts
Hier encore, cet avertissement m’aurait fait rire. Mais mon petit doigt me dit que les gens pour qui mon frère travaille ne plaisante pas.”

Jonathan Zhang est très doué pour se cacher, et, une fois son talent amplifié, il nous en offre une joyeuse démonstration en devenant aussi transparent que du verre.

La première leçon d'un illusionniste est la suivante : Tu ne dois jamais te fier aux apparences. Rien n'est ce qu'il semble être. Quand tu regardes quelque chose, pars du principe que son apparence est trompeuse, jusqu'à preuve du contraire.

Je commence à briller, mais Dylan éteint aussitôt ma lumière. Des flammes d’argent jaillissent de ses mains.

La magie blanche ne suffira pas à te sauver, me prévient-il. Tu vas devoir faire un effort, si tu veux survivre.

J’ai le sort Magna Fobia sur le bout de la langue, mais je ne peux pas me résoudre à le prononcer. Je me suis juré de ne plus jamais faire appel à la magie noire.

Je ferme les yeux. Mon corps est pris de tremblements. « Désolée, Quinton. Ils avaient raison depuis le début. Je ne suis pas à la hauteur. »

Si ! Au diable les doutes et les hésitations ! Je ne suis plus cette fille-là. Je suis une battante, à présent. J’ai confiance en moi. Je suis invincible !

Alors que de rouvre les yeux, galvanisée, quelque chose explose en moi. Mon corps est chauffé à blanc. Le Livre Noir s’ouvre, et des dizaines d’Amari apparaissent, les bras tendus vers le ciel. L’une d’elles, vêtue d’une armure scintillante, se tient au centre de la pièce. Elle me fait un clin d’œil. Dylan recule en titubant.

Comment …

C’est très différent des autres fois, quand ma magie a débordé de façon incontrôlable. Je ne me contente pas de réagir. C’est moi qui décide : Dylan ne gagnera pas.

Mon double en armure lève une main et articule :

Finis.

Dans un fantastique grondement de tonnerre, un éclair traverse le toit et vient frapper sa main tendue, emplissant la pièce d’une lumière éblouissante.

Et je perds connaissance.

Katniss

- OK… Mettons que ce soit vrai. Les gens n’ont pas le droit de savoir s’ils sont assis à côté d’un loup-garou dans le bus ?
- Par chance, les loups-garous préfèrent prendre le train.