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Citations de Jan Baetens (22)


3.
  
  
  
  
Adieu symboles, adieu
Couleurs, jolis fanaux
D’obscurité. Je retire l’échelle,
Je ne compte plus
Sur moi, fini de jouer
Aux interprètes de l’ailleurs
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Le roman-photo a quelque chose de fondamentalement collectif. On n'y trouve pas d'auteurs comme au cinéma.
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Dans les Aventures de Tintin, le traitement des voix des personnages montre à quel point l'art d'Hergé reste ancré dans les idéaux du XIXè siècle, non pour s'y laisser submerger, mais pour y trouver un socle solide. Le style des narrations est très "littéraire", un rien empesé, mais sans lourdeur ni grandiloquence. Le langage du protagoniste de la série, Tintin, est d'une neutralité proche de l'inexistence, pendant que face à lui se dressent des comparses au discours toujours très idiosyncrasique, à la fois très chargé (chacun des héros a un tic bien à lui : les insultes du capitaine, les répétitions à lapsus des Dupondt, les répliques décalées du professeur, la rengaine de Bianca) et faussement oral (du petit-nègre des sauvages à l'accent étranger d'un Alcazar).
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Le genre n'a pourtant jamais cessé de se renouveler et de s'adapter, dans la forme et dans le fond, toujours au plus porche du quotidien de ses lecteurs.
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Une tombe
  
  
  
  
Tomber, c'est être dans le vrai. Impossible
De contrefaire ce genre de perte,
Chute horizontale du serpent.
Morsure est un mot somnambule,
Une cheville fourchue, un anneau dans le sang,
Les serpents ne sont jamais là
Aux endroits où tu tombes ;
Je leur marche seulement dessus
Qui m'attendent sous les feuilles des cahiers.
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Je ne dors pas le sommeil des morts
  
  
  
  
Le sommeil se lève deux fois par nuit.
Il oublie de réveiller le dormeur au lit

Qui rêve en cachette
À la machine aux bluettes.

Qui se rappelle à notre bon souvenir ?
Le dormeur ? Son rêve ? Un désir mort de rire ?

Sommeil appelle sommeil et nouveau sommeil
Rêve chasse et perd sa place, c'est pareil.

(Le sommeil ne sait pas dormir, le rêve ne sait plus rêver)
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Le genre n'a pas bonne réputation. C'est une lecture pour adolescente rêveuse, femme au foyer, vieille fille de province ou lectrice souffrant de bovarysme.
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La poésie est comme la philosophie - ou devrait au moins faire comme elle, c'est-à-dire commencer par un moment de doute absolu.
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Premier mur
  
  
  
  
Elle s'appelait blanche
La chambre vide qui est bleue
C'est-à-dire remplie de bleu
Et pourtant elle est vide

Théâtre de table toy theatre
Même nommé coin ou recoin
De la descente où figure le ciel
Écho de proverbe bien dit mal fait

Les pas les noirs
Rideaux l'étendue oubliée
Sensation du jour et de l'heure
Points d'attraction en veille

Il y a dans cette voix
Quelqu'un qui dit
La chambre est vide
Et pourtant elle est vide
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21h50
  
  
  
  
Rome prend, demande, échange, exécute
Des billets, des ordres, des commandes, des otages.
Et toi, passant, passeur,
A ton âge de liberté d’un autre âge,
Que fais-tu de ces pratiques
D’entrée dans la vie qui vieillissent mieux que toi ?
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08h55
  
  
  
  
En chemin le piéton se fait logicien,
Il se dit, avec ou sans point d’interrogation,
« Encore une rue où il n’y a rien à voir ».
Il comprend que
La phrase qu’il vient de prononcer
N’est pas vide de sens mais fausse.
En s’expriment de la sorte il a vu en esprit
Une autre vue où il n’y a rien à voir, etc.
Ce qu’on ne veut pas penser, on le pense
Quand même, se dit le philosophe.
L’infiniment grand n’est pas un
Multiple de l’infiniment petit.
L’infini n’a pas d’échelle.
L’infini n’existe pas, sauf pour nous.
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L’arbre à côté de la colonne
  
  
  
  
L’arbre à côté de la colonne ;
La mesure donnée de la
Nature à l’échelle humaine ;
La grande et petite soif aussi,
Qu’étanche une pluie
Ou une rosée ou l’espoir
D’une goutte de lait ; le peu
De chose et l’indifférence
Entre peu et beaucoup ;
Le jour, la nuit, le silence
D’une lame pour les diviser.
C’est tout cela qui manque ici
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Plus il s’allonge, plus le dictionnaire est pris en défaut
  
  
  
  
Plus il s’allonge, plus le dictionnaire est pris en défaut.
Les couches de mot depuis la fondation
Plus épaisses que le sens des pierres
Sur piliers de pierre, puis sur piles de poussière.
Pourquoi encore regarder sa montre
Quand le train arrive toujours trop tard ?
Pourquoi lire ce qui va durer de toute façon ?

(Moteur)
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L'humour bête et méchant d'Hara-Kiri trouve sa forme privilégiée dans le roman-photo. Plus humoristiques, moins intellos que ceux de la contreculture situationniste, ils n'en dénoncent pas moins à grands coups de poing dans la gueule la culture des tabous et des préjugés qui étouffaient la société française d'avant mai 68. Gébé, auteur de bandes dessinées, est fasciné par l'image fixe dont on peut s'imprégner, à l'instar des photos d'exploitation affichées à l'entrée des cinémas. Pour lui, la photographie, par rapport au dessin, apporte un effet de réel supplémentaire aux histoires, même les plus invraisemblables.
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Il existait à l'usage des amateurs, des manuels qui expliquaient toutes les ficelles du métier : choix du sujet, rédaction d'un scénario, story, choix et direction des acteurs, règles de base des diverses étapes techniques (photographie, mise ne page, impression…), le tout d'un point de vue très axé sur la technique. Ces livres ne s'adressaient pas à des artistes en herbe, mais à des jeunes à la recherche d'un métier.
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En 1949, Michelangelo Antonioni réalise un court documentaire sur le roman-photo qui dresse un portrait du genre au succès populaire immédiat : histoires d'amour, rêve, évasion, luxe, exotisme faisant particulièrement rêver en cette période d'après-guerre.
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Si le genre est considéré comme mineur, il offre une diversité insoupçonnée. Le roman-photo qui fut au cœur de la culture visuelle des années cinquante peut nous apprendre encore bien des choses sur notre rapport à l'image moderne.
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Nous Deux, le magazine, est plus obscène que Sade. - Roland Barthes
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Au sortir du rêve
Les spectateurs s'éveillèrent transformés
En feuilles mortes.
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Gagné ! On n'échappe pas aux mots
Et la poésie trouve toujours le dernier.
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