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Critiques de Balli Kaur Jaswal (137)
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Un roman sur le choc des cultures, malicieux, amusant et révoltant , léger et profond, coquin mais jamais vulgaire …

Nikki (22 ans) est une londonienne d' origine indienne qui s'est affranchie au grand dam de ses parents , du poids des traditions. Elle habite seule au dessus du bar où elle travaille et vient d'abandonner ses études de droit. Allant au temple pour déposer (contre son gré) une petite annonce de mariage arrangé pour sa soeur, elle tombe sur une autre annonce alléchante : une association sikhe recherche une animatrice pour un atelier d'écriture réservé aux femmes.

Ce que Nikki n'avait pas envisagé , c'est que presque aucune des inscrites ne sait lire et écrire… Ce que ces femmes ( jeunes ou moins jeunes mais presque toutes veuves...) , recherchent, c'est un endroit où s'exprimer loin des hommes, loin de la "milice de la bonne pensée" ( "les Frères").

Ce qu'elle recherchent , c'est un espace de liberté loin des voisines qui espionnent leurs fréquentations.

Ce qu'elle recherchent , c'est un endroit où se "lâcher"...

Et pour se lâcher, elle vont se lâcher puisque cet atelier va se transformer en endroit où raconter: les hommes, les mariages arrangés, leur sexualité, leurs fantasmes. Mais tout cela est bien sûr interdit…



Ce choc des cultures, vous l'aurez compris, est un formidable vivier pour un écrivain, et il y a un monde entre ce qui est autorisé pour une anglaise "de souche" et ce qui est autorisé pour une femme d'origine orientale habitant à Londres et vivant sous le regard juge et assassin , de son quartier . Nous abordons ce monde à travers les yeux de Nikki, laquelle (re)découvre sa culture . Fascination et révolte ont jalonnées ma lecture mais aussi jubilation et amusement.

Ce roman est plein de couleurs, de vies, de drames, d'entraide, d'amour et terriblement attachant. Il est en cours d'adaptation cinématographique et avait été repéré par l'actrice et productrice , Reese Whiterspoon , laquelle décidément, a l'oeil pour dégotter des perles...
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

J'avais adoré le premier roman de cette auteure, du coup j'ai pris le deuxième les yeux fermés et première surprise, ce que je croyais être un roman policier n'en est pas un...( C'est les mots "aventures incroyables " qui laissent entendre que ...)

Aventures, aventures, c'est vite dit..

Trois soeurs , mais qui se sont un peu perdues de vue (et d'affection !) sont réunies le temps d'un voyage en Inde ; elle doivent disperser les cendres de leur maman dans un fleuve. Ces trois filles n'étaient pas d'accord sur la façon dont leur mère devait quitter ce monde...Cette dernière avant de mourir, leur a tracé un parcours obligatoire. Malgré leurs origines indiennes, seule l'aînée connaît le pays pour y avoir séjourné adolescente, un très mauvais souvenir, de sorte qu'elles découvrent "leur" culture en même temps que nous, et le choc est parfois brutal.

Mais pour l'heure, ces trois femmes sont plutôt tournées vers leurs problèmes respectifs qu'elles n'ont pas laissés dans leurs pays comme on pourrait le croire.

Rajni , l'aînée , doit apprendre à digérer la nouvelle fracassante lâchée par son fils avant son départ. Elle devra ouvrir son monde et être tolérante...

La deuxième , Jezmeen (avec un Z) doit faire face à la honte d'une petite vidéo qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux et à sa carrière d'actrice qui ne décolle pas , vu qu'elle ressemble comme deux gouttes d'eau à une jeune actrice indienne qui ,elle ,s'est faite un nom.

Et la troisième Sharina est celle qui m'a le plus intéressée, vu que ses problèmes sont vraiment indiens et ne ressemblent nullement à ma petite vie de française. Elle a tout abandonné pour se marier avec un indien habitant en Australie où elle cohabite avec sa belle-mère qui n'est pas la femme la plus agréable qu'il m'est été donné de rencontrer dans la littérature. Avant de la quitter à l'aéroport, son mari, ultra traditionaliste, lui a dit : "si tu ne le fais pas , ce n'est pas la peine de revenir". Et c'est cette petite phrase qui trotte dans la tête de la lectrice tout du long du roman, celle par qui le suspens est là. Et je dois dire que si la "vérité" m'était apparue, pauvre innocente que je suis, je n'en avait capté que la moitié ! J'étais loin de me douter que...

Ces trois soeurs grâce à ce voyage vont voir leurs liens se (re)tisser, vont se trouver et vont partir sur les traces de leurs racines. L'Inde est grande, l'Inde est pleine de dangers pour nous les feeeemmmes.

A travers leurs yeux , le lecteur devient touriste, la ballade est belle , fascinante , mais Balli Kaur Jaswal ne fait aucun cadeau . Elle est cash, franche, vraie et pas complaisante. le fait que les filles Shergill aient la double culture rend leurs impressions intéressantes, grâce à leur physique , elle peuvent vivre l'Inde de l'intérieur, mais elles ne sont pas dupes et certaines choses les choquent. Elles ont un pied dans le pays , mais sont nos "Candide" , ce qui rend le voyage plus foisonnant, plus bouillonnant, plus riche.

Un roman qui fait partir loin, loin; mais que j'ai pourtant moins aimé que le premier. ( Parce qu'il est moins "habité" par les personnages? )

Qu'importe : ♫Voyage, voyage...♫
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

« N’essayer pas de jouer les conciliatrices.

Certaines choses doivent être dites et elles seront dites maintenant. »

Communauté Sikhe, Southall, banlieue de Londres, de nos jours…



Fille de famille et rebelle, Nikki plonge le lecteur au cœur du ressenti, subi et supporté par les femmes indiennes sous le joug des hommes et des carcans familiaux boursouflés de faux semblants, d’hypocrisie et de culpabilité.



Avec des mots simples et choisis Balli Kaur Jaswal matérialise toutes les douleurs et les rancœurs endurées par ce microcosme castrateur où l’émancipation est quasiment impossible et où les femmes sont soumises et les mariages arrangés.



Ce roman bouillonnant, chaleureux, intime est aussi un appel à l’autonomie et à la reconnaissance sociale de ces filles Sikhe malmenées voire abattues par l’obscurantisme séculaire.



Au travers d’un club de lecture et d’écriture, Nikki rétablira ce petit monde de mensonges et de déloyautés en faisant éclater des secrets enfouis sous des tonnes de sournoiseries, aidée par de charmantes veuves qui, par dévotion le resteront à jamais.



Les fameux et truculents écrits érotiques et délurés sont un exutoire à leur exaspération, ils sont à la fois leurs rêves et leurs souvenirs. Touchant et gentiment émoustillant.



Bien que sur le fond, le sujet soit lourd et contemporain pour encore beaucoup d’ethnies,

le traitement de la forme est alerte et frais, presque frétillant. Profitez-en !





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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

On s'attend à une lecture légère avec un titre pareil. Mais franchement, c'est bien plus que ça. Alors forcément, on sourit, certains passages sont plutôt drôles. Mais surtout c'est une belle découverte de la culture indienne en plein Londres.

On suit les aventures d'une jeune Londonienne , Nikki, une vingtaine d'années, d'origine Sikh . Nikki a abandonné ses études de droit contre l'avis de ses parents et travaille dans un pub en attendant de trouver mieux. Nikki s'est bien intégrée à la culture Londonienne . Contrairement à sa soeur qui est plus traditionnelle et souhaite un mariage arrangé. C'est en déposant une annonce pour sa soeur au temple que Nikki trouve une petite annonce pour un emploi d'animatrice d'écriture auprès de femmes sikhs. La jeune femme saute sur l'occasion mais va de surprise en surprise en découvrant le niveau de ses élèves et le thème des histoires qu'elles inventent.



On plonge dans la culture sikh. On découvre ses codes: le déshonneur, le qu'en dira t-on , les mœurs, la place des femmes, le poids des traditions...

C'est un livre touchant et amusant.







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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Ce beau roman que j'ai lu rapidement est une invitation au voyage. J'ai pu, pendant quelques heures partir en Inde, visiter les lieux les plus sacrés pour les sikhs, humer les odeurs des plats qui m'avaient l'air bien alléchants. Dommage on est en période de confinement, les saveurs exotiques attendront.



Mais au-delà de ce voyage qui est en fait un pèlerinage imposé par une mère morte d'un cancer à ses trois filles pour lui rendre hommage et renouer des liens distendus entre elles, c'est un roman à la fois émouvant, drôle, triste qui nous est proposé. Quand les trois soeurs se retrouvent à Delhi, ce ne sont pas les joyeuses retrouvailles auxquelles on pourrait s'entendre. Chacune est au bord de la rupture : Rajni l'aînée se ronge les sangs à propos de son fils, Jezmeen est convaincue que sa carrière d ‘actrice est morte avant d'avoir décollé et Shirina la petite dernière cache un secret très lourd. Mais leur mère tenait à ce que ce voyage se fasse, alors enterrant leur rancoeur et leur tristesse, Rajni, Jezmeen et Shirina commencent leur pèlerinage/hommage à leur mère. Un peu perdues dans ce pays qui les fascine (notamment pour Jezmeen) mais en même temps les rappelle à leur propre condition de femme, elles exécutent les souhaits de leur mère. Cette obligation d'être ensemble les oblige peu à peu à parler, se révéler, régler des comptes, à se retrouver.



J'ai beaucoup aimé les descriptions des temples sacrés et même si ce n'est pas toujours facile de visualiser ces lieux, j'ai eu l'impression de rentrer à la suite des trois soeurs dans le « gurdwara de Bangla Sahib », de me purifier dans les eaux du « sarovar d'Amristar ». Mais ce que j'ai surtout aimé ce sont ces trois soeurs aussi attachantes l'une que l'autre, une petite préférence tout de même pour Shirina si fragile, confrontée à un douloureux dilemme. Car ce roman permet aussi d'aborder les inégalités entre hommes et femmes en Inde, les interdits et les tabous qui pèsent sur les femmes.



Je ne peux que vous recommander ce roman et je remercie au passage les Editions Belfond et Netgalley de m'avoir permis de le lire.



Challenge Multi-défis 2020

Challenge Plumes féminines 2020


Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Dans l'intimité de la communauté indienne , vu du côté féminin

*

J'ai choisi ce roman, non par le titre qui fait sourire, mais plutôt par son résumé qui promet une lecture engagée sur la place des femmes indiennes en Occident, partagées entre les traditions et le désir de liberté.

Alors, oui, le mot "érotique" est un des thèmes de ce livre mais pas le seul!

Lors de mon voyage en Inde , au Rajasthan, j'ai visité la communauté sikh à New Delhi. Cette culture me fascine.

*

On entre dans l'intimité de ces femmes , toujours avec pudeur et respect. Une histoire comme tant d'autres, une communauté enclavée en Occident (ici à Londres) qui reproduit les mêmes traditions, les mêmes schémas. Alors, oui, en tant qu'occidentale, j'ai parfois grincé des dents. Il est difficile de comprendre pourquoi ces femmes se soumettent à leur mari, aveuglément. Pourquoi elles acceptent la violence et se taisent.

Et puis, j'ai souri (et approuvé) leurs séances de groupe d'écriture où, sans le regard masculin (et englobant toute la communauté et la bienséance), elles se "lâchent", racontent leurs ébats dans l'alcôve, leurs fantames inavoués.

Nikki, l'indienne moderne et émancipée est l'animatrice de ce groupe. Elle qui a été élevée dans des règles strictes et qui ose se rebeller, va , à son insu (et aussi sa curiosité) lever le voile sur des pratiques secrètes et dangereuses.

*

Une intrigue qui twiste l'ensemble. Quoique les nouvelles érotiques (en italique dans le roman) pimentent et dédramatisent ce sujet si grave. A savoir les femmes pendjabi et leur désir d'émancipation dans un monde en mouvement.

*

Une ode à la vie, un texte fort , des femmes entières qui se battent.

(les hommes aussi peuvent y jeter un oeil ; cela pourrait leur donner des idées :) quand on sait que le fameux Kamasutra est né en Inde.....)



A noter, l'auteure est indienne, d'origine pakistanaise. Ce n'est donc pas un hasard si elle a choisi ce sujet si engagé. Ce roman a été choisi par le club de lecture de Reese Witherspoon.

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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

3 soeurs séparées par l'âge, la vie, l'amour (par des mésententes également) se retrouvent pour réaliser les dernières volontés de leur mère (disperser ses cendres dans un fleuve en Inde). Le voyage dans ce pays (qui est celui de leurs origines) est l'occasion pour ces dernières de se redécouvrir et de faire un point sur leurs vies, pas aussi étincelantes qu’elles le laissent penser : Rajni , épouse depuis de nombreuses années, veut le mieux pour son fils (mais ce qu'elle souhaite n'est pas forcément ce qu'il désire) ; Jezmeen, actrice, cherche à percer mais la concurrence est rude ; enfin Shirina, mariée et exilée en Australie, subit la pression de sa belle mère. La confrontation avec l'Inde qu'elles connaissent mal va être le point de départ d'une introspection pour chacune d'elle et l'opportunité d'une nouvelle vie...Cela va être l'occasion aussi d'échanger et de se libérer de secrets bien enfouis. Un roman très intéressant par son contexte, l'Inde, ses paysages et sa culture, et par sa dimension psychologique avec ces 3 femmes écartelées entre leur pays et leurs racines. Une lecture agréable, portée par une écriture fluide et une sororité émouvante. Aussi réussi que le club des veuves qui aimaient la littérature érotique de la même autrice
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Même si le titre prête à sourire, j'avoue que j'étais intriguée ! Et puis j'avais envie de sortir de ma zone de confort et surtout j'aime les livres qui parlent des femmes à travers le monde, donc je n'ai pas hésité une seconde et il a rejoint ma PAL… Même si j'ai mis quelques mois avant de l'en sortir…



Sous couvert d'une histoire banale, l'auteur aborde des sujets forts et engagés. Même si le féminisme est très présent, la communauté visée est assez méconnue pour que cela soit une révélation et une découverte de mœurs différentes de celles que nous connaissons en Europe.



Une communauté indienne, à Londres, qui oscille donc entre modernisme et tradition… Quelle place ont ces femmes qui vivent dans une communauté traditionnelle et rétrograde où elles n'ont que très peu d'espace d'expression ? Pour peu que l'on s'intéresse aux différentes cultures, on s'aperçoit vite que le schéma reste identique sur beaucoup d'aspects et cela quel que soit le coin du globe.



L'auteur, aborde non seulement la place de la femme, mais surtout la place de celle-ci une fois qu'elle est veuve et j'ai trouvé ce parti pris très intéressant. En effet, les femmes ne sont que fille de… Femme de… Mère de… Et cela trouve son pendant dans beaucoup de communauté.



Plusieurs points de vue sont abordés à travers plusieurs personnages, tous aussi bien construits les uns que les autres. On s'attache facilement à ces femmes et on fait également un parallèle avec certaines histoires glanées au gré de nos lectures ou de nos pérégrinations.



L'opposition entre modernisme, avec Nikki, née en Angleterre et ces femmes veuves qui vivent avec leurs traditions est savamment abordée sans jamais tomber dans le voyeurisme, malgré la gravité du sujet, l'humour est palpable tout en finesse et surtout empreint de réserve.



On se prête à sourire et on se dit qu'en fin de compte, qu'aux quatre coins du monde, les femmes ont le même genre d'humour… le côté cérébrale n'est jamais loin, alors même que ces femmes, certaines du moins, ne savent ni lire ni écrire… La transmission orale se fait très bien et l'imaginaire fait le reste…



Ces veuves exclues, de la vie, de par leur statut, n'en demeurent pas moins des femmes dont les désirs sont identiques à ceux des femmes « modernes ». Les fantasmes ne sont pas différents, peut-être plus exacerbés de par la frustration à laquelle elles sont imposées…



L'auteur leur accorde une place prépondérante, mais n'en exclue pas pour autant les hommes… Qui pour beaucoup sont dépeints d'une manière lucide avec cette volonté de maintenir les traditions, leur permettant d'avoir toujours la main mise sur une communauté qu'ils ne souhaitent pas voir évoluer…



L'accent est mis sur les injustices faites aux femmes, mais aussi à certains hommes, qui tentent de trouver leur place entre modernisme et tradition. Une histoire qui bouleverse tant elle est criante de vérité.

Une histoire qui va bien au-delà d'un simple club d'écriture, d'alphabétisation…



J'ai retrouvé ces instants de complicité, que j'ai connu enfant, dans un monde de femmes où l'homme n'avait que peu de place. Ces instants où les langues se délient et s'expriment pour parler de ses désirs les plus enfouis… Ces instants qui m'ont fait grandir et m'ont marqué de par la joie qui s'en dégageait. J'ai grandi en Tunisie (même si on ne peut pas comparer la place de la femme) et j'ai souvent vécu des soirées entre femmes et je me suis souvenues de la liberté d'expression de certaines et de ces moments de fous rires, que moi petite fille je ne comprenais pas…

Mais qui m'ont construite en partie et m'ont surtout guidé dans certains choix de vie…



Le choix… La femme a-t-elle la possibilité de choisir ? Ou doit-elle provoquer les choses pour choisir sa vie ? On a souvent l'impression que c'est une lutte entre homme et femme…



Alors même que cela doit-être un désir de vivre ensemble dans un respect mutuel… Peut-on s'affranchir du conditionnement de notre éducation ?



Un livre qui semble drôle, qui fait sourire, puisqu'il y a bien quelques passages érotiques, qui aborde des sujets graves, mais surtout des sujets qui nous poussent à réfléchir… Comme quoi les choses passent beaucoup mieux avec l'humour…



Un message fort, sous couvert de légèreté et d'histoires érotiques, qui met en exergue la place de ces femmes qui deviennent complètement transparentes, une fois que le mari a disparu. Une lecture tout en profondeur, avec un vrai sujet de société que j'ai beaucoup aimé !



A travers les voix de ces femmes fières, qui assument leur statut et leurs désirs, Nikki trouvera son équilibre entre tradition et modernisme pour enfin suivre sa route.






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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Londres, quartier de Southall, surnommé Little India : la jeune Nikki, "Britannique, pendjabie et sikhe" prend en charge par erreur un prétendu atelier d’écriture qu’elle espère créative, avant de découvrir que ses étudiantes sont presque toutes des veuves analphabètes.

Toutefois, ne pas savoir lire et écrire n’empêche pas d’avoir des choses à dire, notamment sur le désir féminin.

Mais pas que.

Les petits contes grivois que racontent ces femmes vont devenir un moyen d’échapper au carcan de la famille indienne, son culte de la réussite sociale, ses mariages arrangés, son qu’en-dira-t-on.

Jour après jour, de ce partage de fantasmes va naître une forme d’émancipation ; mais en révéler beaucoup, aussi, sur le retour de bâton que subissent les femmes en quête de liberté.

C’est un petit roman agréable à lire, qui semble hésiter entre humour et gravité sans vraiment tomber ni dans l’un, ni dans l’autre. La description approfondie de la communauté pendjabie de Londres est l’aspect le plus intéressant ; dommage par contre que l’écriture, dans une traduction de Guillaume-Jean Milan, manque de style.



Challenge Globe-trotter (Singapour)

LC thématique septembre 2023 : "Première rencontre"
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Il y a longtemps que je voulais lire un roman de Balli Kaur Jaswal et je suis ravie d’avoir franchi le cap avec Les incroyables aventures des sœurs Shergill.



On fait la connaissance de trois sœurs qui viennent de perdre leur maman. Tous les opposent mais grâce aux dernières volontés de leur mère, elles vont devoir effectuer un pèlerinage en Inde sur les terres de leurs ancêtres.



Rien que pour le dépaysement, ce roman vaut le détour. Un voyage en Inde, ça ne se refuse pas et j’ai découvert des lieux magiques comme le Temple d’or d’Amritsar par exemple. J’ai adoré suivre nos héroïnes dans leurs aventures et dans les différentes étapes de leur voyage. Le pays et ses traditions y sont très bien décrits et l’on découvre un peu plus à propos de la culture indienne. On se rend très vite compte qu’il n’est pas facile d’être une femme en Inde.



J’ai adoré les personnages : Rajni est sans doute ma préférée, c’est une vraie mère poule et je l’ai trouvé tellement attachante. Avec Jezmeen, j’ai eu un peu plus de mal, son coté immature m’a un peu empêchée de vraiment l’apprécier. Enfin, Shirina, qui cache un lourd secret et pour qui on éprouve forcement de la compassion et de la pitié.



J’ai apprécié l’écriture de l’auteure, c’est fluide, les chapitres sont courts et les personnages se succèdent. L’intrigue est prenante et l’on passe un très bon moment. J’ai juste un seul bémol : la fin. J’aime bien les Happy end mais ici, c’est juste un peu trop rose.



Je suis curieuse en tout cas de découvrir Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique, le premier roman de l’auteure car j’ai vraiment aimé cette lecture.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique est un roman touchant sur la condition de la femme. Si avec ce titre, on pourrait penser à un roman léger, il n’en est rien car il aborde des sujets graves comme les mariages forcés, les crimes d'honneur, la soumission des femmes….



Le roman se situe à Londres au cœur d’une communauté indienne. Nikki est une jeune femme moderne qui a grandit dans une famille d’immigrés indiens. Elle souhaite conservait sa liberté et s’oppose à sa mère et sa sœur. Elle décroche un job dans un temple ou elle va animer un atelier d’écriture mais les femmes qu’elles va rencontrer sont bien différentes de ce qu’elle avait imaginé.



On découvre une multitude de personnages vraiment intéressant et on découvre leurs tiraillements entre traditions ancestrales et désir de liberté. L’amour et le mariage sont des notions complètement différentes entre l’Europe et l’Inde et j’ai trouvé ses femmes très courageuses. Elles sont mariées jeunes, souvent a des hommes bien plus vieux, qu’elles ne connaissent pas et n’ont pas une vie facile ou heureuse.



C’est un roman poignant que je ne suis pas près d’oublier.


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Le club des veuves qui aimaient la littératur..



L'atelier d'écriture



En répondant à une annonce demandant une animatrice pour un atelier d'écriture, Nikki était loin de se douter de ce qui l'attendait et des défis qu'elle devrait relever.

À 22 ans, cette jeune londonienne cherche encore sa voie. Elle a abandonné des études de droit qui l'ennuyaient et, au grand désespoir de ses parents, quitté le nid familial pour prendre un emploi de barmaid dans un pub et vivre dans l'appartement du dessus. Pourtant, venus du Pendjab il y a plus de vingt ans, ses parents l'ont élevée, tout comme sa sœur aînée Mindi dans le respect des rites et coutumes sikhes. Si Mindi y est restée très attachée au point de rechercher un mariage arrangé, Nikki tente tant bien que mal de s'en affranchir. Cet atelier d'écriture destiné aux femmes de sa communauté tombe à point nommé et lui permettra de concilier son amour de la littérature et un certain activisme politique en aidant ces femmes. Mais lors du premier cours Nikki découvre que ses "étudiantes" sont des veuves, âgées pour la plupart, et toutes ou presque analphabètes et ne parlant pas ou peu l'anglais... Bien loin de pouvoir remplir le cahier des charges de la petite annonce qui promettait "un nouvel atelier sur les techniques de narration" et mentionnait que "Les ateliers s'achéveront par une anthologie des meilleurs travaux" ! En revanche si ces veuves ne savent ni lire ni écrire elles ont beaucoup à dire sur leurs vies, celles qu'elles menaient souvent soumises à leurs maris et écrasées par le poids des traditions. Ce qu'elles recherchent finalement c'est un lieu où elles pourront échanger à l'abri du regard des hommes, librement. Très librement ! Car les histoires qu'elles vont raconter à Nikki, mi vécues mi fantasmées parlent surtout de sexualité et d'érotisme.

En tout premier lieu c'est le titre insolite de ce roman qui m'avait attirée, puis les thèmes abordés m'avaient encore plus donné envie de le lire ! Et j'ai beaucoup aimé cette lecture, bien plus profonde qu'il n'y paraît. Au delà des petites nouvelles érotiques inventées par ces veuves un tantinet délurées, c'est un véritable choc culturel que nous fait partager l'auteure en nous plongeant dans la communauté Pendjabi sikhe installée en Angleterre. Un petit monde "à part" où encore aujourd'hui les mariages sont arrangés par les familles et où le statut des femmes se définit par rapport à celui des hommes : fille, épouse, mère puis veuve... Certes, les choses évoluent (le personnage de Nikki mais aussi celui de Kulwinder en sont les témoins) mais plutôt lentement, freinées par le code de l'honneur, le voisinage, la religion, la belle famille...

J'ai bien aimé aussi que les personnages masculins ne soient pas dépeints de manière caricatururale.

Un roman féministe avec une touche de thriller, délicieusement sensuel et poétique que je vous recommande vivement.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Nikki, anglaise, penjabhi et sikh, est une jeune londonienne qui vient d'arrêter ses études et qui cherche un petit boulot pour compléter son salaire de serveuse. Elle va ainsi être embauchée dans le quartier indien de South Hall, pour des cours d'écriture à destination de veuves indiennes.

Atelier d'alphabetisation et/ou d'écriture, ce cours devient peu à peu un espace d'expression, de libertés et d'affirmation de soi, pour tous les membres de ce groupe de femmes emigrées, dans une culture très différentes. Choc des cultures, choc des générations, mariage arrangé ou liberté de choix, poids et influence familiale, mais aussi place de la sexualité et des fantasmes, sont au coeur de ce roman à la fois léger et fort.

Une belle lecture, drole et agréable, tout en évoquant des sujets sérieux.

Un joli moment de lecture pour moi.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Courgette. Concombre. Aubergine.

Avez vous déjà entendu votre mamie employait ce terme pour décrire le membre puissant de votre papy?



Voilà ce que va entendre Nikki, jeune anglo-indienne de 22 ans qui va donner des cours d'alphabétisation et de lecture à des veuves indiennes dans un temple associatif. Des veuves qui vont se lâcher deux fois par semaine pour notre plus grand plaisir. Ces femmes indiennes vont retrouver leur liberté. Un cours de littérature où des femmes vont partager leur expérience d'épouse, de mariage arrangé, des traditions hindoues, de leur expériences sexuelles.....

J'aurais pu me retrouver avec une confrontation entre la modernité représentée par Nikki et la tradition qui refuse d'avancer. A travers ses personnages hauts en couleur, Balli Kaur Jaswal va beaucoup plus loin qu'un chick lit où des indiennes un peu âgées parlent de sexe sans prononcer le mot "bite". L'auteure aborde des sujets contemporains, la double nationalité. La jeune indienne parfaitement intégrée en Angleterre mais qui doit aussi faire plaisir aux valeurs de ses parents. Parents qui refusent de s'intégrer à son pays d'accueil et préférera vivre avec sa communauté. Southall c'est Chinatown, Harlem.....Un pays dans un pays. Une terre d'accueil qu'on refuse d'intégrer entièrement.

Dans cette maison associative, Nikki va trouver une identité qu'elle se cherchait encore. Elle va s'ouvrir à ces femmes pour écouter les traditions de son pays d'origine. Oui car Nikki malgré sa couleur de peau ensoleillée croit en l'amour, aux expériences sexuelles, à la cigarette, au pub.... Elle a des idées arrêtées sur sa sœur, sa mère et toutes ces femmes indiennes.

Ces deux mondes vont s'apporter plus qu'on ne le pense. L'auteure traite sur la tolérance, le soutien, la communication et surtout l'ouverture d'esprit.



Un super moment de lecture qui m'a donné des moments burlesques mais surtout une bonne prise de réflexion sur ces personnes qui ont double nationalité et ne sentent chez eux nulle part. Pas assez blanche pour être anglaise. Pas assez traditionnelle pour être indienne. Un roman avec beaucoup de valeur, de partage et d'humour où le désir est le même pour n'importe quelle femme. Roman à lire à tout prix. Une coup de cœur garanti.
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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Je suis toujours en joie de découvrir des auteurs, des romans dont les histoires se déroulent en Inde. Vous l'aurez compris j'ai une affection toute particulière pour ce vaste pays aux mille couleurs et saveurs, aux cultures si divers et complexes.....



Voilà les dernières volontés d'une femme, d'une mère Sita, à ses trois filles. Sita veut mourir, elle souffre trop de ce cancer qui l'a ronge petit à petit. Et elle leur confie cette lettre dans laquelle les filles vont découvrir un voyage que leur mère aura bien fait de leur préparer, un voyage pèlerinage en Inde.



Sita vit à Londres avec deux de ses filles, elle est originaire de l'Inde, la dernière fois qu'elle y est allée c'est avec sa fille aînée suite au décès de son mari. Ce voyage a métamorphosé Rajni dévoilant à son retour un comportement pas des plus faciles à vivre pour ses sœurs comme sa maman. Pourquoi, qu'est-ce qui s'est donc passé au cours de ce voyage ? Pourquoi leur mère n'est jamais retournée ? Qu’elle n'a plus aucun lien avec la famille ?



Tout au long de ce récit, nous allons voyager aussi, quitter Londres et Melbourne où réside la petite dernière Shirina depuis qu'elle s'est mariée, pour atterrir à Delhi et nous laisser guider dans les plus beaux temples de confession Sikh.



Trois sœurs qui ne s'entendent pas à merveille, se cachent des vérités vont devoir se supporter le temps de ce voyage au pays de leurs origines. Vont-elles parvenir à surmonter leurs vives émotions, se dévoiler les unes aux autres ? Je ne vous en dévoile pas davantage.



C'est un roman sur le partir, la fratrie, sensible, émouvant et drôle parfois, la double culture anglo-indienne. L'auteure nous présente une réalité, une famille, des êtres qui s'aiment et se disputent, naissent et meurent, ensembles ou seuls ... la vie quoi ! Tout cela dans un décor spécifique, l'Inde, nouveau rendez-vous que j'ai bien apprécié, je voyais les scènes, les visualisais parfaitement. J'entendais ces trois sœurs à la découverte de ce pays qui n'était pas le leur, les colères, les joies comme les danses rythmées indiennes. Les odeurs ont parfumés cette lecture savoureuse comme un plat épicé aux couleurs de la vie.



A propos de l'auteure, elle est née à Singapour, Balli Kaur Jaswal a grandi au Japon, aux Philippines et en Russie. Son précédent roman édité chez Belfond également en 2018 : Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique à connu un vif succès.
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Nikki est une jeune femme sikh qui a quitté le domicile familial après la mort de son père pour mener une vie indépendante. Pour le moment, elle ne sait pas encore quel chemin va prendre son avenir professionnel, aussi pour faire bouillir la marmite, travaille-t-elle dans un pub. Quand elle voit la petite annonce qui cherche une enseignante, elle se dit qu’elle tient là l’occasion de sa vie. Elle va pouvoir animer un atelier d’écriture… Mais dès son premier contact avec les femmes qui rejoignent le cours, Nikki comprend tout de suite son erreur. Ces dames sont toutes des veuves, la plupart analphabètes et apprendre à lire leur semble bien morne. Ce qu’elles veulent c’est raconter des histoires, et si possibles épicées. Un peu contre son gré, Nikki se retrouve à transcrire les récits imagés de ces dames, en sachant qu’elle risque de fâcher bon nombre de gens, en passant par Kulwinder la femme qui l’a embauchée et un groupe de Frères, de jeunes sikhs qui se sont autoproclamés gardiens de la vertu de leur mère, sœur, cousine, etc. Parallèlement à ces réunions où les dames rivalisent d’imagination, Nikki va s’intéresser à la mort de la fille de Kulwinder qui l’intrigue. On dit qu’elle s’est suicidée mais pourquoi surveille-t-on les faits et gestes de Kulwinder, qui est celui qui suit Nikki dans la rue ?

J’ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman qui allie à la fois drôlerie, tendresse et drame. Même si ces femmes sikhs vivent en Angleterre, elles restent soumises aux conventions, aux pressions de leur entourage, du quartier. Les histoires qu’elles racontent entre elles durant le moment du cours, leur permettent de braver les interdits (les récits parlent de rencontres et de sexe), les contraintes et la solitude que bon nombre d’entre elles vivent. C’est aussi un pied de nez à ces Frères qui imposent leur morale. Kulwinder, elle-même, au départ outrée quand elle apprend la teneur du cours, s’aperçoit qu’elle a bien tort d’empêcher ces femmes de s’adonner à ce plaisir qui ne regarde qu’elles-mêmes. Elle en vient à les lire, ces nouvelles olé, olé, ce qui la rapproche de son mari et les amène enfin à évoquer la mort de leur fille, sujet tabou entre eux depuis la tragédie. Kulwinder, aidée par Nikki va enfin envisager qu’elle puisse demander justice pour sa fille. Le roman est émaillé de ces petites histoires coquines, ce qui permet aux lecteurs et lectrices d’apprécier l’imagination des veuves. La romance pour émanciper les esprits, quelle belle idée ! Je vous recommande ce roman que j’ai pu découvrir grâce aux Editions Belfond et Netgalley.


Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Londres. Mindi, jeune femme sikhe, veut un mariage arrangé. Nikki, sa sœur très émancipée, ira, malgré ses convictions, mettre sur le tableaux des annonces du centre communautaire sikhe, la notification de Mindi. C’est là qu’elle découvre une offre d’emploi intéressante:



“Association sikhe recherche animatrice pour atelier d’écriture réservé aux femmes.”



Ce qu’elle ne sait pas c’est que cet atelier en est un d’alphabétisation … et les femmes qui y sont inscrites, veulent plutôt parler et écrire des histoires érotiques. Voilà Nikki embarquée, malgré elle, dans une drôle d’aventure …



Roman qui décrit le milieu de vie des femmes sikhes dans un quartier où elles peuvent vivre sans savoir écrire ou lire en anglais. Qui vivent dans un vase clos, qui veulent exprimer leurs fantasmes, leurs désirs qui ne sont pas “permis” dans leurs communautés.



C’est léger, il y a de l’humour, on apprend sur le mariage arrangé, on apprend sur la condition des veuves, on apprend sur la communauté sikhe.

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Les incroyables aventures des soeurs Shergill

Les trois sœurs Shergill vivent ce que beaucoup d’enfants d’émigrés connaissent.

Elles ont grandi à Londres, auprès de parents qui ont quitté l’Inde mais qui ont emporté avec eux leurs croyances, leurs traditions et leur pays.

Oui, mais Rajni, Jezmeen et Shirina ne connaissent rien de l’Inde surtout les deux plus jeunes qui n’y ont jamais posé un orteil et leur vie c’est Londres et le mode de vie anglais.

Aussi, lorsque Sita leur mère décède en leur demandant de partir toutes les trois en Inde faire un pèlerinage pour elle et pour répandre ses cendres sur la terre sacrée, elles rechignent toutes les trois pour des raisons bien diverses à faire ce voyage.

Rajni, l’aînée qui a 11 ans de plus que Jezmeen et 14 de plus que Shirina, est mariée et bien intégrée dans la société anglaise, et ne voit que par son fils unique, la prunelle de ses yeux, mais le coup qu’il vient de lui faire….bien difficile à avaler.

Jezmeen, qui a toujours été rebelle et qui d’ailleurs a changé son prénom qui était à l’origine Jesmeen, a toujours rêvé d’être actrice et court de casting en casting, mais cette fois elle est la vedette d’une vidéo qui tourne sur les réseaux sociaux, et dont elle se serait bien passée.

Shirina, la plus jeune, la douce Shirina, qui vit maintenant à Melbourne auprès d’un mari appartenant comme la famille Shergill à la communauté sikhe, mari rencontré par le biais d’un site de rencontre entre jeunes sikhs, mari qui bien que trentenaire vit toujours avec sa mère et sous la coupe de celle-ci femme autoritaire et surtout très traditionnaliste et pour qui chaque geste et chaque parole de Shirina, cette belle-fille dont elle ne voulait pas, est source de reproches à l’infini.

C’est ainsi que les sœurs Shergill vont commencer le pèlerinage dont leur mère leur a imposé le tracé.

Pèlerinage qui va leur ouvrir les yeux sur bien des aspects de la vie de ce pays dont même si elles parlent la langue, elles ne comprennent pas les codes.

Et avec elles, nous allons pas à pas découvrir cet immense pays, ses traditions, sa culture et bien des travers notamment la place des femmes dans cette société on ne peut plus masculine, où la violence, le viol, le meurtre des fillettes à la naissance et avec les progrès des techniques médicales l’avortement des fœtus de sexe féminin sont toujours répandus tant avoir une fille est considéré comme un fardeau pour les familles.

A tel point qu’un proverbe indien résume bien la situation : « Elever une fille revient à arroser le jardin de son voisin »

Très joli livre qui nous fait voyager, rire et pleurer avec les trois sœurs Shergill, même si j’ai trouvé que la chute de l’histoire pour Jezmeen était un peu trop facile….

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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Très bon roman sur la communauté indienne et plus particulièrement sikhe de Londres, vu par le biais d'un pseudo cours d'alphabétisation qui devient vite un lieu de rencontres et de partage entre femmes du quartier de Southall dit "little India".

En effet, il s'agit dans ce roman de tranches de vie de femmes britanniques d'origine indienne, de tout âge, de leurs désirs, de leurs frustrations dans un monde régi par les hommes, mais aussi de leurs espoirs, leurs occupations, dans une communauté où les tentatives de modernisation ne sont pas toutes bien vues.

On retrouve, dans cette histoire très bien racontée d'une écriture fluide et très imagée, le cosmopolitisme de Londres, ses quartiers très différents, et cette communauté sikhe qui m'est peu familière et qui est pourtant très présente au Royaume Uni.

Les points forts de ce roman, ce sont les personnages de femmes, très attachants, ainsi que l'opposition (a priori) entre la jeune animatrice d'origine indienne, qui s'est émancipée de sa famille et semble résolument moderne bien qu'attachée à certaines valeurs, et ses élèves, mariées ou veuves, respectueuses de leurs traditions mais lucides sur les limites et les contraintes principalement posées par certains hommes de leur communauté. Ces différentes manières de vivre donnent lieu à de savoureuses discussions, et à l'écriture en grand secret d'histoires érotiques qui permettent à chacune d'exprimer sentiments et désirs.

On ressort de ce roman le sourire aux lèvres, la tête pleine d'odeurs de marché aux épices, de traditions, de rires de femmes, de secrets inavouables, de complicité...Bref, on passe un très bon moment qui donne très envie de visiter ce quartier à l'ouest de Londres.

Un dépaysement total.

Un livre à lire si vous vous intéressez à Londres, à sa communauté indienne sikhe, ou/et aux belles histoires de femmes.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions le cercle de Belfond pour la découverte de ce très bon roman.

#LeClubDesVeuvesQuiAimaientLaLittératureérotique #NetGalleyFrance
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Le club des veuves qui aimaient la littératur..

Je viens de refermer ce roman très original et très attendrissant.

Sous couvert de cours d'écriture donnés par Nicki, une londonienne d'origine Pendjabi à des veuves, nous découvrons toute une communauté partagée entre la tradition indienne et la culture européenne, la vie des familles, la condition féminine, la violence faite aux femmes.

Ces veuves, de tous âges, se réunissent avant tout pour échapper à leur solitude et leurs petits textes de littérature érotique apportent une touche d'humour sans aucune vulgarité. Au travers de ces textes, elles révèlent une partie de leur vie.

Un livre d'une grande sensibilité sur la tolérance et l'acceptation des différences, les choix de vie.
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