Elle estimait que tomber amoureux était à la fois un acte du présent et de l’avenir. On tombait amoureux de la personne devant soi, mais aussi de celle qu’on pensait qu’elle deviendrait peut-être. Évidemment, parfois, on ne devenait pas cette personne. Parfois, on devenait meilleur. Mais la plupart du temps on ne changeait pas. Rarement, peut-être, mais presque inévitablement, on devenait quelqu’un de pire. C’était alors que l’amour était mis au défi. C’était alors que la dévotion et le devoir remplaçaient le désir.