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Citations de Barbara Kingsolver (573)


"Tu sais ce qui me tue ? lui ai-je demandé. C'est que les gens vous traitent d'illégaux. Ça me met hors de moi, je sais pas comment vous pouvez le supporter. Un être humain peut être bon ou mauvais, il peut avoir raison ou tort, j'imagine. Mais comment est-ce qu'on peut dire de quelqu'un qu'il est illégal ?
- Je ne sais pas. C'est à toi de me le dire.
- On peut pas. Un point c'est tout."
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On dit que toutes les histoires commencent de deux manières possibles : "Un inconnu est venu au village" ou bien "Je partis en voyage". Tout le reste n'est que métaphore et comparaison.
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Jours sans intérêt, non chiffrés. Un National Geographic piqué à la librairie : photographie d'un hindou avec six cents aiguilles plantés dans le corps. Deux broches dans l'abdomen, une dans la langue. S'habiller chaque matin lui prend une heure et demie. Pour surmonter les catastrophes de la vie, il traverse le feu.
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Je crois que les gens ont peur d'affronter les mauvaises nouvelles. C'est humain. Si on a le choix entre se battre et fuir, c'est bien plus facile de fuir.
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Je m'imaginais que si j'allais dans un endroit où tout le monde est riche, je m'en sortirais. Qu'être à côté du bonheur c'est la même chose que d'être heureux.
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- C'était la bonne époque pour être gosses, vous trouvez pas ? demande Cash. Tandis que nos enfants, ils ont eu à se débrouiller avec l'alcool, les voitures rapides, les films osés et tout le reste. Pour nous, la pire chose qui pouvait nous arriver c'était de casser un œuf.
- C'est bien vrai, approuve Alice. Vous savez ce qui me semble drôle, quand je pense à autrefois ? La moindre petite chose nous enthousiasmait. Un homme qui jouait du violon et faisait danser une petite marionnette en bois avec son pied. Même les adolescents s'arrêtaient pour admirer quelque chose comme ça. Maintenant c'est tout juste s'ils ont la curiosité de s'arrêter pour un accident de voiture. Ils ont déjà tout vu.
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- Vous devez bien profiter de vos filles.
- C'est-à-dire qu'on a eu des malheurs dans ma famille. Ma fille aînée, Alma, est morte.
- Oh, je suis vraiment désolée, dit Alice, se disant qu'elle aurait dû s'en douter, à voir ses épaules voûtées. Elle cesse d'essayer de parler pendant un moment, car il n'y a rien à dire sur la perte d'un enfant.
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Difficile [...] d’être déprimé en compagnie d’un enfant de trois ans, pour peu qu’on y prête attention. Au bout d’un moment, vos soucis semblent n’être rien d’autre qu’une élucubration d’adulte.
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"Turtle, c'est très bien comme surnom, a décidé Lou Ann, mais il te faut penser à l'avenir. Et quand elle ira à l'école ? Quand elle aura quatre-vingts ans ? Tu te représentes un peu une femme de quatre-vingts ans qui s'appellerait Turtle ?
- Une Indienne de quatre-vingts ans, oui, certainement. N'oublie pas qu'elle est indienne.
- Quand même.
- Avril Turtle, alors.
- Mais non ! On a l'imprssion que tu parles d'un vaporisateur d'atmosphère.
- Et bien, soit" ai-je fait. Et nous en sommes restées là.
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L'art véritable et la révolution se rejoignent sur les lèvres et dans le cœur.
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Tout s'en va. "On dit que c'est juste des cycles, dit-elle au bout d'un moment. Les choses reviennent périodiquement."
Il émit un petit sifflement entre ses dents, qui l'effraya. "Bon. Pendant le pléistocène la majeure partie de ce continent était sous la glace, et le reste était le désert arctique. À d'autres périodes, la calotte glaciaire fondit, et l'endroit où nous nous trouvons était sous l'océan. Donc oui, des cycles. Avec des millions d'années entre chacun de ces événements, mon amie. Pas des décennies."
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Ici, aux Etats-Unis, nous sommes estomaqués par ces individus qui, dans une société d'abondance, s'abstiennent de toute gloutonnerie. Nous avons même créé une expression pour désigner cette étrangeté : le paradoxe français. Comment peuvent-ils à la fois éprouver du plaisir à manger du fromage et du foie gras d'oie et rester minces ? Après avoir vécu quelques temps en France, j'ai ma petite idée sur le sujet : ils n'engloutissent pas des litres de soda ; ils mangent plusieurs plats au cours d'un repas mais la proportion de graisse reste faible ; ils fument comme des pompiers (bien que cela soit en train de changer) ; ils font trainer en longueur les repas en bonne compagnie, il ne s'agit donc pas de s'empiffrer.
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- Aucun endroit n’est parfait. Ne sois pas si susceptible
- Eh bien, ça a été une sacrée semaine, Tig. Je viens d’apprendre que notre maison est programmée pour la démolition
- Maman. Le permafrost est en train de fondre. Des millions d’hectares
Willa essaya de trouver un lien. « Et je m’inquiète seulement pour ma maison. C’est là que tu veux en venir ? »
Tig secoua la tête. « Ca fait tellement, tellement peur. Des incendies et de la pluie, voilà ce qui nous attend, maman. Des tempêtes qu’on ne pourra pas contrôler, des tas de gens sans abri, mais sans nulle part où aller. Les villes englouties sous l’eau et après ? On ne peut plus aller aux abris quand il n’y a plus d’abri.
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Le plus étonnant c'est le besoin qu'avait cet enfant de se cramponner à quelque chose. Dès l'instant où je l'ai arraché à son nid de laine, il s'est agrippé à moi avec ses petites mains comme une racine qui cherche l'humidité dans le désert. Je crois qu'il aurait été pkus facile de me séparer de mes cheveux.
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On considère généralement l'obésité comme une déficience de la volonté sans jamais tenir compte du complot très réel qui en est responsable. Des industriels se sont vraiment assis autour de tables de négociations pour discuter de stratégies visant à fourguer le surplus de calories à des gens qui n'éprouvaient ni le besoin ni l'envie de les consommer.
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Et si tu y réfléchis, 99 automobilistes sur cent ne la touchent jamais, la glissière de sécurité. Y en as peut-être même pas un sur 1 million qui est concerné. Alors pour la plupart des gens, les glissières de sécurité, c'est futile;
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Comment deux personnes travailleuses pouvaient-elles se retrouver dans le dénuement à cinquante ans passés, après avoir tout fait dans les règles ?
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- Qui ?
- Mary Treat. Je ne promets rien mais je sais qu’elle habitait sur Plum, au début. Avant d’emménager dans sa propre maison sur Park. J’ai en tête que c’était dans cette portion de rue entre Sixth et Seventh, juste après Prum Hall.
- Mary Treat ?
- La savante. Je vous ai parlé d’elle.
Willa se creusa la tête et quelques mots lui revinrent à l’esprit : Landis, Susan B. Anthony, et le type du jus de raison. « Redites-moi ça
- Une femme de science et une écrivaine, très connue à son époque. L’un des plus fervents soutiens américains à Darwin et à la théorie de l’évolution à la fin du dix-neuvième siècle
- Oui, vous l’avez en effet mentionnée. Elle entretenait une correspondance avec Darwin. Etes-vous en train de me dire qu’elle vivant dans ma maison ?
- Je dis qu’il est possible qu’elle ait vécu dans votre maison. Je suis sûr que nous pouvons déterminer son adresse exacte car nous avons tous ses papiers. Elle est morte sans héritier, il nous a donc été fait donation de tout ce qu’elle possédait.
- Si vous aviez tout, fit remarquer Willa, vous auriez des lettres de Charles Darwin.
- Oh, bien sûr. Voulez-vous les voir ?
Willa resta estomaquée tandis que Christopher Hawk disparaissait dans les hauteurs des arcanes de Vineland. Moins de cinq minutes plus tard, il était de retour avec un carton. Il s’assit à la longue table et en sortit une chemise en papier kraft format légal dont l’étiquette imprimée en caractères minuscules disait : »Lettres de Darwin à Mary Treat » Willa prit place à côté de lui et ouvrit la chemise.
« Pu …tain »
La vue de l’écriture de Darwin lui donna des frissons. Cette lettre n’était pas une copie.
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En réalité, c'était à sa mère qu'elle aurait aimé parler (...). Au saut du lit ou avant de s'endormir, chaque fois qu'une dispute avec [sa fille] lui laissait le coeur en miettes, c'était sa mère qui l'avait aidée à se rassembler. Quand une personne avait une telle importance, on ne la perdait pas à sa mort, on la perdait chaque jour où l'on restait en vie.
(p. 23)
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La partie la plus importante d’une histoire est la partie manquante.
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