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3.57/5 (sur 542 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1968
Biographie :

Auteur jeunesse, spécialiste du fantastique, comédienne et professeur de théâtre, Barbara Sadoul alterne la scène et l’écriture. Elle est la fille de l'éditeur Jacques Sadoul.

Elle a publié ses romans et anthologies thématiques chez différents éditeurs (Librio, Denoël, Bayard, Dervy, Syros, Atlantica-Séguier).

Régulièrement elle se rend dans des écoles, collèges et lycée professionnels pour des rencontres et des animations d’ateliers d’écriture et/ou de théâtre – ateliers toujours ludiques, orientés vers l’Imaginaire.


Source : Wikipedia www.m-e-l.fr
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Conférence Encore des vampires ? Oui ! Ça mord mais ça ne lasse pas ! enregistrée aux Imaginales 2018. Avec Jeanne-A Debats, Jean Marigny et Barbara Sadoul.


Citations et extraits (124) Voir plus Ajouter une citation
Ce soir, je veux rester éveillé, je veux voir ; j’ai bu le « chur » ; je suis couché sur le lit de camp, je ne veux pas dormir, je ne veux pas, de toutes les forces de mon cerveau. Oh ! la terrible lutte contre ce sommeil de plomb et de fer !

Ossip et Velitcho me regardent. Ils croient que je dors. Je résisterai encore une minute, une seconde peut-être...
Horreur ! Le courlis a crié près de la fenêtre.
Oh ! quelque chose d’atroce, d’épouvantable s’est passé !... Là... contre la vitre, un visage d’enfer s’est collé. De terribles yeux vitreux, des yeux de cadavre, des cheveux d’un blanc de neige, hérissés comme des lances, et une bouche immense ricanant sur des dents noires, une bouche rouge, rouge comme du feu, ou comme du beau sang qui coule. Puis la roue de feu a tourné dans ma tête et le sommeil est venu, et les cauchemars.

Je bois le « chur », je le bois tous les soirs. Ils me gardent comme des tigres et je sens que, toutes les nuits, quelque chose d’atroce se passe.
Quoi ? Je ne sais, je ne peux plus penser, je ne peux que souffrir...
Quelle force mystérieuse m’a poussé de nouveau vers l’enclos des croix ?
Comme je m’apprêtais à partir, mes yeux se sont attachés à un bout de bois dépassant de terre à côté de la huitième croix. Machinalement, je l’ai tiré : c’était une planche portant quelques mots écrits difficilement.
L’inscription avait beaucoup souffert, mais j’ai pu lire quand même :
« Ami, si tu ne peux pas fuir, ceci sera la place de ta tombe. Ils en ont tué sept. Je serai le huitième, car je n’ai plus de force. Je ne sais ce qui se passe ici. C’est un horrible mystère. Fuis !
« Pierre Brunen. »
Pierre Brunen ! Je me rappelle : c’est le nom de mon prédécesseur. Les huit croix indiquent les tombes des gardiens adjoints qui se sont succédé depuis huit années.
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En sortant de la gare à la fin de l'après-midi, j'ai eu le sentiment atroce d'être quelque chose de temporaire. Si je m'asseyais quelque part, c'était comme de reposer sur le vide.
Je suppose que j'avais les nerfs à bout. Parce que j'ai heurté un passant exprès pour voir s'il s'apercevait de ma présence et de mon contact. Il a braillé et m'a traité de tous les noms.
Je l'aurais embrassé.
Escamotage, Richard Matheson
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Quelle ombre lui avait pris sa chère morte ? Morte ! non. Est-ce que l'âme des violoncelles est emportée dans le cri d'une corde qui se brise ?
L'orgue du titan, Georges Sand
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Sans doute, vous êtes tous remplis d'inquiétude, car il y a bien longtemps que je ne vous ai écrit. Ma mère se fâche, Clara pense que je vis dans un tourbillon de joies, et que j'ai oublié entièrement la douce image d'ange si profondément gravée dans mon coeur et dans mon âme. Mais il n'en est pas ainsi : chaque jour, à chaque heure du jour, je songe à vous tous, et la charmante figure de ma Clara passe et repasse sans cesse dans mes rêves ; ses yeux transparents me jettent de doux regards, et sa bouche me sourit comme jadis lorsque j'arrivai auprès de vous. Hélas! comment eussé-je pu vous écrire dans la violente disposition d'esprit qui a jusqu'à présent troublé toutes mes pensées? Quelque chose d'épouvantable a pénétré dans ma vie! Les sombres pressentiments d'un avenir cruel et menaçant s'étendent sur moi, comme des nuages noirs, impénétrables aux joyeux rayons du soleil.
E. T. A. Hoffmann - L'homme au sable
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Le gardien du cimetière de Jean Ray
« Peu de temps avant sa mort, la richissime duchesse Opoltchenska — noblesse russe ou bulgare — proposa à la ville d’acheter le cimetière désaffecté pour une somme fantastique, à la condition qu’elle pût y avoir sa tombe et qu’elle fût la dernière à y être inhumée.
« Elle ajouta que le cimetière serait gardé nuit et jour par trois gardiens, aux frais desquels un legs pourvoyait. Deux de ses anciens serviteurs étaient désignés, un troisième était à adjoindre. Je le répète, la ville était pauvre, elle accepta d’emblée.
« Aussitôt, une foule d’ouvriers s’occupa d’ériger, dans le coin le plus reculé du cimetière, un vaste mausolée des dimensions d’un petit palais, et le mur d’enceinte fut triplé de hauteur et hérissé de hallebardes de fer.
« Le mausolée fut à peine achevé qu’il reçut la dépouille de la duchesse. Le monde n’avait vu dans tout cela qu’une pointe d’originalité : la millionnaire, s’étant fait enterrer avec des joyaux d’immense valeur, voulait mettre sa dernière demeure à l’abri des détrousseurs de tombes.
— Et voici mon histoire... :
Les deux gardiens m’ont fait excellent accueil.
Ce sont des colosses à la mine de bouledogues. Pourtant, ils doivent être de braves gens, car j’ai vu leur joie et leur énorme satisfaction devant mon bel appétit, et ce ne sont que les braves cœurs qui sourient à l’appétit des misérables.
En entrant en fonction, j’ai dû jurer la rigoureuse observation du règlement : ne pas quitter le cimetière pendant la durée de mon engagement — une année —, n’avoir aucun rapport avec l’extérieur, ni chercher à en avoir. Ensuite, ne jamais approcher du mausolée de la duchesse.
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Je suis né dans une petite ville de l'ancienne Souabe, chez le greffier au tribunal, un jour de soleil et de Pentecôte. Ma venue au monde fut accompagnée de quelques signes étranges qu'il est bon de raconter. Toute la famille étant réunie autour du lit de l'accouchée, mon oncle, l'inspecteur aux douanes, me prit délicatement entre ses doigts et m'apporta près de la fenêtre pour me contempler à son aise ; mais la pesanteur de mon petit être le surprit à ce point que le bonhomme effrayé me lâcha et que je m'en allai tomber lourdement sur le carreau, la tête la première. On me crut mort sur le coup, et vous pensez les cris qu'on poussa ; le crâne d'un nouveau-né est quelque chose de si débile, le tissu en est si frêle, la pelure si délicate ; une aile de papillon glissant là-dessus peut causer les plus grands ravages! Ô surprise! la ténuité de mon crâne se ressentit à peine de cette terrible secousse, et ma tête, en touchant le sol, rendit un son métallique et connu de tous qui fit dresser vingt oreilles à la fois. On m'entoure, on me relève, on me palpe, et grande fut la stupeur, quand le docteur déclara que j'avais le sommet de la tête et la cervelle en or, à preuve un fragment qui s'en était détaché dans ma chute, et qu'on reconnut être un morceau d'or très pur et très fin.
Alphonse Daudet - L'homme à la cervelle d'or.
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L'Amour est plus fort que la Mort, a dit Salomon : oui, son mystérieux pouvoir est illimité.
C'était à la tombée d'un soir d'automne, en ces dernières années, à Paris. Vers le sombre faubourg Saint-Germain, des voitures allumées déjà, roulaient, attardées, après l'heure du Bois. L'une d'elles s'arrêta devant le portail d'un vaste hôtel seigneurial, entouré de jardins séculaires ; le cintre était surmonté de l'écusson de pierre, aux armes de l'antique famille des comtes d'Athol, savoir : d'azur, à l'étoile abîmée d'argent, avec la devise "Pallida Victrix", sous la couronne retroussée d'hermine au bonnet princier. Les lourds battants s'écartèrent. Un homme de trente-cinq ans, en deuil, au visage mortellement pâle, descendit. Sur le perron, de taciturnes serviteurs élevaient des flambeaux. Sans les voir, il gravit les marches et entra. C'était le comte d'Athol.
Villiers de L'Isle-Adam - Vera
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Le train filait, à toute vapeur, dans les ténèbres.

Je me trouvais seul, en face d'un vieux monsieur qui regardait par la portière. On sentait fortement le phénol dans ce wagon du P.-L.-M., venu sans doute de Marseille.

C'était par une nuit sans lune, sans air, brûlante. On ne voyait point d'étoiles, et le souffle du train lancé nous jetait quelque chose de chaud, de mou, d'accablant, d'irrespirable.

Partis de Paris depuis trois heures, nous allions vers le centre de la France sans rien voir des pays traversés.

Ce fut tout à coup comme une apparition fantastique. Autour d'un grand feu, dans un bois, deux hommes étaient debout.

Nous vîmes cela pendant une seconde: c'était, nous sembla-t-il, deux misérables en haillons, rouges dans la lueur éclatante du foyer, avec leurs faces barbues tournées vers nous, et autour d'eux, comme un décor de drame, les arbres verts, d'un vert clair et luisant, les troncs frappés par le vif reflet de la flamme, le feuillage traversé, pénétré, mouillé par la lumière qui coulait dedans.

Puis tout redevint noir de nouveau.

Certes, ce fut une vision fort étrange! Que faisaient-ils dans cette forêt, ces deux rôdeurs? Pourquoi ce feu dans cette nuit étouffante?

Mon voisin tira sa montre et me dit:

"Il est juste minuit, Monsieur, nous venons de voir une singulière chose."

J'en convins et nous commençâmes à causer, à chercher ce que pouvaient être ces personnages: des malfaiteurs qui brûlaient des preuves ou des sorciers qui préparaient un philtre?
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Si notre quotidien nous prive du merveilleux et de la magie d'antan, l'écrivain ressuscite l'univers fantasmagorique des mythes et des légendes, le renouvelle ou le rajeunit. Les dieux de l'Olympe, les elfes, les lutins et les hobbits ne sont pas morts. Certes, plus personne n'y croit, mais le temps d'un récit nous repeuplons notre esprit de ces créatures surhumaines ou féériques. Au cours du XXe siècle, le monstre a souvent muté de forme, il s'est fait plus incertain, plus difficile à décrire. Pourtant, il est bien présent, prêt à incarner nos obsessions et nos angoisses. L'auteur de fantastique est là pour nous faire entrevoir ce qui se cache derrière le monde des apparences.
[Introduction de Barbara Sadoul]
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Le château dans lequel mon domestique s'était avisé de pénétrer de force, plutôt que de me permettre déplorablement blessé comme je l'étais, de passer une nuit en plein air, était un de ces bâtiments, mélange de grandeur et de mélancolie, qui ont si longtemps dressé leurs fronts sourcilleux au milieu des Apennins, aussi bien dans la réalité que dans l'imagination de mistress Radcliffe. Selon toute apparence, il avait été temporairement et tout récemment abandonné. Nous nous installâmes dans une des chambres les plus petites et les moins somptueusement meublées. Elle était située dans une tour écartée du bâtiment. Sa décoration était riche, mais antique et délabrée. Les murs étaient tendus de tapisseries et décorés de nombreux trophées héraldiques de toute forme, ainsi que d'une quantité vraiment prodigieuse de peintures modernes, pleines de style, dans de riches cadres d'or d'un goût arabesque.
Edgar Allan Poe - Le portrait ovale
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