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4.63/5 (sur 8 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) à : Varsovie , 1919
Mort(e) à : Varsovie , le 18 sept 2009
Biographie :

Avant de devenir la rédactrice en chef de la revue Etyk, Barbara Skarga avait étudié la littérature à l’université Varsovie et de Vilnius. Pendant la 2de Guerre Mondiale, elle avait été active comme officier de liaison pour l’armée polonaise, qui avait conduit à son arrestation par le KGB en 1944. Elle a ensuite passé 11 ans dans les camps de travail russes. « Po wyzwoleniu... 1944-1956 » (Après la Libération… 1944-1956) est le récit de ces années d’exil publié sous le pseudonyme Wiktoria Kraśniewska.

Philosophe et écrivain
En 1955, elle est revenu à Varsovie pour terminer ses études où elle a obtenu son doctorat. Elle a dirigé la revue Etyk, signé plusieurs ouvrages philosophiques et enseigné à l’institut de philosophie et de sociologie. En 1980, elle avait été nommée présidente comité de direction des sciences philosophiques à l’Académie Polonaise des Sciences. C’est quelques années plus tard en 1988 qu’elle est devenue professeur en sciences humaines, en s’intéressant particulièrement à la pensée humaine et à la rationalité. En 1995, lui avait été décerné l’ordre de l’Aigle Blanc.
Barbara Skarga était à la fois une grande humaniste, éminente philosophe, historienne de la philosophie, et auteure de nombreux livres comme Les Limites de l’historicité, Une Absurde Cruauté, ou encore Résistances.
Méconnue en France, faute de traduction, c’était pourtant également l’une des plus éminentes spécialistes de la pensée française du 19ème et 20ème siècle.
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Source : le petit journal Varsovie
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Bibliographie de Barbara Skarga   (2)Voir plus

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
De retour de Sibérie traversant ce qui fut la Pologne Orientale:

Nous regardions tous par les fenêtres comme si voulions reconnaître chaque arbre, chaque arbuste. Au moment de nos arrestations ces terres étaient encore les nôtres, c'était notre pays, notre terre patrie. Désormais des inscriptions en russe apparaissaient sur les routes, dans les gares que nous connaissions bien. Pareil arrachement, racines comprises, à la terre sur nous avions grandi, où chaque étaient nôtres, est un acte inhumain, un acte épouvantable. Nos années de guerre nous avaient encore plus liés à cette terre.Je ne voudrais pas utiliser de mots grandiloquents, mais il est de fait que nous nous sommes battus pour cette terre, beaucoup parmi nous ont donné leur vie pour elle. Quand à nous qui avions été arrêtés, elle nous avait coûté notre jeunesse et notre santé. Sur le chemin du retour, nous croisions des vestiges d'incendies, des villages dépeuplés, des moignons morts d'arbres fruitiers. Nous regardions cela et nul n'aurait pu nous raconter d'histoires parce que nous avions gardé en mémoire les contours de chaque colline comme la ligne de forêts s'étendant à l'horizon. Nous les dépassâmes également pour ne plus jamais y revenir.p.349/350
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Ce qui est inquiétant, c'est que la propagande russe ne change pas : les accusations de fascisme fabriquées contre la résistance polonaise sont les mêmes, mot pour mot, que celles utilisées contre l'Ukraine, près de quatre-vingts ans plus tard.
L'Histoire est-elle condamnée à se répéter ?
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Les histoires se répétaient, ce qui ne signifiait pas qu'elles perdaient leur dimension tragique. Il se trouve que la mort de l'un vous secoue plus que la mort de milliers d'autres, le malheur de quelqu'un que vous connaissez, proche de surcroît, vous affecte plus que le malheur de nations entières. Pour être ému, il faut être confronté à un cas individuel. Dans la masse les faits se diluent, deviennent monotones, sombrent dans une banalité qui ne bouleverse plus, qui n'horrifie plus, qui devient insignifiante.
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Nous sommes surpris que la délation soit si florissante. C'est naturel pourtant. Chaque société a ses lâches et ses hommes avides de pouvoir. Une société saine veille à limiter l'action de ces gens-là. Un pouvoir totalitaire développe son appareil répressif et d'immenses possibilités s'ouvrent aux canailles. Un appel discret d'un tel pouvoir suffit à faire sortir ces araignées de partout pour tisser leurs toiles et piéger leurs proies. Cette toile piège également le pouvoir qui l'a fait naître.
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Ce mécanisme brisait ses adeptes comme ses opposants, les hommes libres comme ceux qui ne l'étaient pas ; il brisait les corps, mais, ce qui était pire, il changeait les caractères en pervertissant les esprits, leur façon de voir, en opérant des lavages de cerveau, bref en "soviétisant" les hommes. Il les privait de toute dignité et de tout sentiment de liberté intérieure. Il leur apprenait à penser par formules toutes faites, les transformait en pantins vêtus d'uniformes.
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Le temps accomplit son oeuvre et, lorsque la faim ne se fait plus trop sentir, une autre faim s'éveille aussitôt, aussi forte, la faim d'un autre corps.
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Combien de fois, lorsque je parlais des camps, n'ai-je été confrontée à cette chose étrange : ceux qui m'écoutaient attendaient des descriptions les plus horribles, quasiment dans le style des films de série noire actuels. Assassinats, coups, tortures, voilà ce qui leur semblait le plus important. Comme si la souffrance humaine était simplement physique.
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C'était là le gouffre qui séparait l'imagination d'un Européen de la réalité soviétique. Le procès ! Deux journées de lecture ennuyeuse des pièces par des juges complètement ignorants de l'affaire, sans témoins, sans public, avec une femme greffier qui somnolait ; j'ignore qui jouait le rôle du procureur, qui jouait celui de l'avocat.
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J'ai parfois l'impression que leur haine à l'égard des étrangers découlait de leur propre sentiment d'infériorité et d'humiliation. C'était un même processus psychologique, un même mécanisme. Plus la chute était importante, plus grande était la haine envers ceux qui refusaient de tomber.
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