Depuis deux mille cinq ans ,les philosophes politiques,Depuis Platon et Aristote jusqu'à Nietzsche et Marx,en passant par Saint Thomas d'Aquin,Machiavel,Hobbes,Locke Rousseau,Jefferson,Madison et Hamilton,ont consacré toutes leurs pensées aux questions primordiales que sont la morale,la souveraineté ,le contrat social,les droits de l'homme ,la corruption du pouvoir,l'équilibre entre la liberté et l'ordre. Bien peu d'entre eux,hormis Machiavel qui s'intéressait au gouvernement tel qu'il est et non tel qu'il devrait être,se sont préoccupés de la simple sottise ;et pourtant,de tout temps,cette dernière a été un problème chronique et envahissant. Ce fut dans sa vaste expérience que le comte Axel Oxenstierna,chancelier de Suède durant la tourmente de la guerre de Trente ans,sous le règne de l'agité notoire Gustave-Adolphe,puis régent officieux du royaume sous celui de Christine,fille du précédent,put trouver les fondements de ce qu'il énonça sur son lit de mort:Apprend,mon fils,avec combien peu de sagesse est gouverné le monde.
Au début du 17 ème siècle,vivait un roi d’Espagne,Philippe III ,dont on a dit qu’il est mort d’une fièvre contractée pour être resté trop longtemps assis,impuissant,auprès d’un brasero brûlant,ce qui l’avait mis en nage;tout cela parce que l’on ne serait pas parvenu à trouver à temps le serviteur chargé de déplacer le brasero.En cette fin de 20 ème siècle,il semblerait que l’humanité soit en passe d’approcher un stade analogue de sottise suicidaire.