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Citations de Barbara Wood (401)


Agrippine portait une robe violette sous une palla jaune safran bordée d’or, et sa tête était couronnée de centaines de boucles minuscules. L’on savait qu’elle prenait des longs bains dans du lait de chèvre, et qu’elle appliquait chaque matin des blancs d’œuf et de la farine sur son visage pour en accentuer la pâleur.
Arrière-petite fille de l’empereur Auguste, petite-nièce et petite-fille adoptive de l’empereur Tibère, sœur de l’empereur Caligula, nièce et quatrième épouse de l’empereur Claude, et enfin mère de Néron récemment couronné à son tour, Agrippine léguait à son fils une illustre lignée.
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A sa naissance, la tache de vin n'était guère plus grosse qu'une tête d'épingle - un baiser de fée, affirmait sa mère -, mais elle avait lentement grossi, jusqu'à recouvrir entièrement un côté du visage de la fillette, de l'oreille au nez et de la mâchoire à la racine des cheveux. A l'école, certains enfants se montraient cruels : "Hé, Vicky, s'écriaient-ils, tu as de la confiture sur la figure !" ; ou encore, ils décrétaient que sa peau était empoisonnée et qu'il ne fallait pas s'approcher d'elle.Ils faisaient le pari d'oser courir jusqu'à elle et de toucher sa joue en passant. Et Stanley Furmanski avait déclaré que, selon son père, les taches de vin grossissaient, grossissaient , puis finissaient pas éclater, et que le cerveau sortait alors par la blessure. Les enseignants, eux, sermonnaient leurs élèves et leur expliquaient qu'ils devaient être gentils avec les gens malheureux. Dans ces moments-là, Vicky voulait mourir.
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Nous somme nés pour assister au crépuscule d'un monde et à l'aube d'un nouveau. Cette pensée lui donna le vertige. L' avenir était chargé de promesses !
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Les mots naissent dans le cœur. Ils sont la poésie de l’âme.
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Attachée derrière la tente de Moquihix, Hoshi'tiwa se demandait quand le jour allait se lever. Tremblant de peur, elle s'attendait à ce que les Jaguars reviennent et lui fassent subir le sort de Nez Coupé. Si le vieil esclave avait eu la langue tranchée pour avoir bavardé, nul doute qu'on lui arracherait les yeux pour avoir osé contempler le Seigneur.
Mais quand le soleil éclaira enfin le plateau et la vallée, les Jaguars poussèrent une clameur unanime qui lui évoqua les cris d'allégresse de son peuple lors des rituels de solstice et d'équinoxe.
Hoshi'tiwa comprit alors pourquoi elle n'avait pas été mise à mort : l'homme qu'elle avait épié n'était pas le Seigneur, mais un prêtre ou un augure qui invoquait l'Etoile du matin afin que celle-ci quitte sa retraite. Elle comprit également pourquoi le Seigneur ne l'avait pas encore fait appeler. Les huit jours qui venaient de s'écouler revêtaient un caractère trop sacré pour qu'il se souille au contact d'une femme. Il attendrait pour cela d'avoir atteint le Lieu central.
Quand le cortège s'ébranla à nouveau, la jeune fille remarqua que l'ambiance avait changé. Toute la tension et la nervosité des jours précédents s'étaient envolées. Il faisait chaud, le soleil brillait et Hoshi'tiwa avait retrouvé sa place parmi les captifs.
Bientôt, les arbres s'espacèrent et la végétation devint rare. La route poursuivait vers le sud en bordant un canyon encaissé. En contrebas, Hoshi'tiwa aperçut des fermes échelonnées le long d'un cours d'eau trop étroit pour mériter le nom de rivière, mais plus large qu'un ruisseau, puis des groupes d'habitations qui se succédaient à perte de vue. Des gens campaient à travers la plaine, dans des huttes de branchages ou accroupis autour de feux. Au pied des falaises escarpées qui délimitaient le canyon se trouvait le coeur du Lieu central, un vaste complexe d'appartements, de places, d'escaliers et de kivas disposé en demi-cercle, tel un arc-en-ciel de pierres et de briques. Hoshi'tiwa n'aurait jamais cru qu'on puisse réunir autant de monde dans un même endroit. Montés sur des échafaudages, des ouvriers réparaient les immenses murailles avec des briques et du mortier, d'autres les enduisaient de plâtre frais afin qu'elles brillent au soleil. Les terrasses étaient couvertes de gens qui travaillaient, cuisinaient ou conversaient avec leurs voisins. Des panaches de fumée s'échappaient d'une centaine de cheminées. La place principale accueillait un marché dont l'activité évoquait une ruche.
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Ferme les yeux et représente toi le monde. Imagine un chemin qui parte de l'extérieur pour aboutir en toi, une route sur laquelle tu voyages. Elle tourne, franchit des collines et se fraye un passage dans l'obscurité. Il y a quelque chose au bout du chemin, Séléné. Quelque chose au fond de ton cœur. Tu dois l'atteindre, le toucher.
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Nous appartenons aux hommes. Nous sommes leur bien, dont ils disposent à leur gré. Mais n’oublie jamais, fille de mon fils, que les nôtres s’appellent les Enfants de Mumbi, la Première Femme, et que les neuf clans des Kikuyus portent chacun le nom d’une des neuf filles de Mumbi. Ceci pour nous rappeler que nous les femmes avons été puissantes et qu’il y a eu une époque perdue dans les brumes où nous commandions et où les hommes nous craignaient.
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Comme la plupart des gens de son peuple, Ciel de Jade redoutait le monde qui l'entourait. L'obsession des Mayas pour les calendriers, l'astronomie et les mathématiques était née de cette peur, car pour apaiser leurs craintes, il leur fallait absolument comprendre l'univers, et l'ordre devait régner dans le monde. Ils avaient donc établi une carte des cieux et pouvaient prédire le déplacement des étoiles et des planètes avec une précision mathématique. Quand une éclipse se produisait le jour dit, ils se réjouissaient; ils avaient pu l'annoncer et cela les confortait dans l'idée qu'il existait bien un ordre dans l'univers. D'où également leur passion pour la divination et la voyance. S'ils connaissaient l'avenir, ils dormaient mieux la nuit.
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Ils venaient d'Angleterre, d’Écosse et du Pays de Galles, les Cameron, les Hamilton, les MacGregor, avec leurs nichées d'enfants et leurs rêves usés jusqu'à la corde. Ils se battirent contre les Aborigènes qui vivaient là depuis des milliers d'années, ils les repoussèrent ou les massacrèrent. Ils abattirent les forêts, édifièrent des barrages sur les rivières, ils introduisirent la culture du froment et l'élevage des moutons.
Ils étaient devenus riches. Ils avaient bâti de grandioses demeures. Leurs femmes portaient des toilettes coûteuses. Ils avaient créé des sociétés de chasse, des clubs pour gentlemen huppés. Ils oubliaient ou dissimulaient le fait qu'ils avaient été autrefois mineurs de fond, forçats, ou balayeurs des rues.
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- Hé, m'ame Westbrook, dit l'enfant, du seuil de la chambre. Qu'est-ce qu'elle a, m'man ?
Joanna assujettit le pansement. Ce qu'a ta mère, pensait-elle, c'est qu'elle a mal choisi son mari.
- Elle a eu un petit accident, répondit-elle, avec un coup d’œil vers Sarah qui se tenait au pied du lit.
Personne, Fanny l'avait bien recommandé, ne devait savoir comment elle avait été blessée.
(...) Joanna s'était déjà rendue là-bas, la dernière fois que Drummond, après s'être enivré, avait battu sa femme.
Elle se lavait maintenant les mains, rabattait ses manches.
- Fanny, pourquoi ne vous plaignez-vous pas à l'agent McManus ? demanda-t-elle.
Elle parlait bas, pour ne pas inquiéter les enfants qui, assemblés sur le seuil, avec leurs pieds nus et leurs nez qui coulaient, observaient la scène d'un air hébété.
- Ce n'est pas sa faute, articula Fanny, entre des lèvres fendues et enflées. Je l'avais mérité.
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Les porteurs plaçaient leur ballot sur la tête parce que les mettre sur le dos les aurait humiliés. Car c'est ainsi que les femmes portaient leurs fardeaux. Et il y avait une limite de poids : un peu moins de trente kilos. Il existait même une limite pour la charge d'un âne : un peu moins de soixante kilos. Mais pour une femme africaine il n'y avait pas de restriction concernant le poids de son fardeau.
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- Mais la terre nous appartient également, précisa Valentin. Notre domaine s'étend assez loin dans cette direction.
- Des gens vivent sur nos terres ?
- Des squatters. C'est un systèmes mis au point par le ministère des Colonies. Les Africains peuvent établir leur "shambas" - c'est le nom qu'ils sonnent à leur champs - sur nos terres s'ils travaillent pour nous en retour. Nous prenons soin d'eux, nous réglons leurs querelles, nous faisons venir un docteur s'ils en ont besoin, nous leur donnons à manger et de quoi se vêtir, et ils travaillent la terre pour nous.
- Cela me paraît très féodal.
- Pour tout dire, c'est exactement ça.
- Mais... - Grace fronça les sourcils - N'étaient-ils pas déjà ici, avant que tu achètes ces terres ?
- Rien ne leur a été volé, si c'est le fond de ta pensée. Le gouvernement de sa Majesté a proposé au responsable du village une offre qu'il ne pouvait pas refuser. Elle le transformait en chef - les Kikuyus ne connaissent pas les chefferies - et lui conférait toutes sortes de pouvoirs. En échange, il a vendu la terre pour des perles et du fil de cuivre. Une opération parfaitement légale. Il a placé l'empreinte de son pouce sur l'acte de vente.
- Tu t'imagines qu'il comprenait ce qu'il faisait ?
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Njéri aurait désespérément voulu être blanche, David le savait. Elle méprisait sa peau noire et croyait les mensonges de l'homme blanc sur l'infériorité de sa propre race. (...)
Chaque fois qu'il pensait à sa sœur, David avait honte. Elle lui brisait le cœur comme jamais Wanjiru ne le faisait. Un jour, il avait découvert Njéri au bord de la rivière, en train de se frotter le corps jusqu'au sang avec de la pierre ponce. Elle essayait d'enlever sa peau noire.
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Le mont Kenya. Symbole de tous les maux et de l’ignorance du Protectorat. La montagne tenait son peuple dans un état de superstition aveugle, et Grace comprit que pour sauver les hommes elle serait obligée, de combattre cette montagne.
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Vous vous apercevrez que votre nouveau titre sera pour vous une malédiction autant qu’un privilège... Nombreux seront ceux qui vous en voudront de votre intrusion dans leur confrérie jalousement gardée, et plus d'un malade vous jugera incapable de pratiquer la médecine. Vous n’aurez pas une vie sociale normale parce que vous n’entrerez dans aucun des rôles féminins admis. Certains hommes vous placeront sur un piédestal et vous estimeront hors d’atteinte. D’autres vous considéreront comme une curiosité, un phénomène de foire.
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Joanna poussa le cheval à gravir la pente boueuse. Lorsqu'elle eut atteint le sommet de la crête, elle découvrit un spectacle terrifiant.
Une plaine unie s'étendait devant elle, obscurcie par la nuit et la pluie. Juste en face, se dressaient les montagnes, puissantes et redoutables. La fréquence des éclairs créait l'illusion que les sommets étaient en marche, roulaient vers elle à la manière d'une gigantesque mer de pierre. A sa gauche, Joanna vit la rivière. Normalement paisible, elle semblait à présent se précipiter du haut des montagnes en un raz de marée qui balayait tout sur sa route. Les gommiers des berges, pris dans le vent, fouettaient l'air de leurs branches, et les moutons, par centaines, culbutaient dans le flot déchaîné.
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Mais si vous ne mourrez pas, si vous combattez vaillamment et couvrez cette plaine de sang apirou, vous connaîtrez un retour triomphal en Égypte ! Vos mères et vos épouses hurleront de fierté et de joie, à en perdre la voix. Les femmes se jetteront sur vous, car vous serez les héros d'une grande conquête ! Elles voudront coucher avec vous, voudront votre semence entre leurs jambes, car vous serez les plus braves d'entre les braves !
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Das scharfe Messer schneidet seinen Besitzer...
Fùr das Herz eines Mannes ist der Nahrung, was ihm gefällt. (147)
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Mère Mercia ne cessait de s'émerveiller devant le savoir de Soeur Pérégrina, qui avait introduit chez elles certaines pratiques médicales étranges mais efficaces, comme de suturer les plaies avec des scarabées ou de saupoudrer les plaies de moisissures afin de prévenir toute infection. Et alors que les prêtresses d'Isis, qui depuis longtemps connaissaient le secret de la potion d'Hécate, ne s'en servaient que pour soigner les maux de tête ou des crampes, soeur Pérégrina leur avait appris à l'utiliser contre la fièvre et les tuméfactions. Même les grands médecins de l'Ecole de Médecine voisine, les célèbres therapeutai, venaient dans cette infirmerie l'observer et l'écouter.
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Ces gens-là sont comme des enfants. Avant notre arrivée, ils n’avaient jamais vu de roue. Ils portaient les bûches sur leurs têtes. Je me suis débrouillé pour dénicher des brouettes et je leur ai expliqué comment transporter des bûches avec. Le lendemain, je les ai vus qui avaient bien mis les bûches dans les brouettes, mais les brouettes étaient sur leur tête.
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