Citations de Barbara Wood (401)
Les femmes peinent, les hommes trainent.
On ne peut pas les faire travailler ni pour or ni pour argent ! Ils s’assoient sur leur cul noir et attendent qu’on leur distribue de l'américani, du sucre et de l’huile sans penser un instant qu'il faut travailler pour les gagner.
— La brutalité et la cruauté ne sont pas nécessaires.
— C’est la seule langue qu’ils comprennent... Ces gens prennent la gentillesse pour de la faiblesse et ils méprisent la faiblesse.
Les femmes étaient rusées, les hommes le savaient, et elles ne se laisseraient pas facilement vaincre. Puis ils se souvinrent qu’il existe une période où les femmes sont vulnérables, c’est leur grossesse.
L'antique sang guerrier s’était réveillé dans ses veines; les ancêtres des Treverton criaient silencieusement dans son cerveau. Va conquérir. Va subjuguer...
J'ai été Fortuna de Magna, pensa-t-elle. Fortuna de la chance et du bonheur ; j'ai été Umma la « mère » ; Pérégrina, l'étrangère et la voyageuse ; Cléopâtre Séléné, descendante d'une reine et Julia Séléna, fille des dieux. Mais pour finir, je suis celle que j'ai toujours été, Séléné la guérisseuse.
Elle le regarda disparaître dans la nuit. Il en était toujours ainsi entre elle et les hommes, songea-t-elle, et il en serait toujours de même.Ou bien elle les remplissait de confusion comme autour du blessé dans l’après-midi, et ils ne savaient quelle attitude prendre; ou bien elle suscitait en eux une explicable rancœur, ou enfin, comme dans le cas de ce chasseur, elle recevait d’eux le compliment suprême : ils lui accordaient autant de valeur qu’à un homme, et la traitaient donc en camarade.Grace se rappela les hommes sur le vaisseau-hôpital, les blessés qui arrivaient à bord chaque jour. Comme ils étaient merveilleux avec elle au début : ils flirtaient, la prenant pour une infirmière. Puis brusquement, quand ils découvraient qu’elle était médecin et officier, leur attitude changeait. Soudain, cette déférence, ce respect exagéré, cette barrière invisible qu’elle ne savait pas franchir.
Le jour où elle avait été admise à l’École de Médecine, neuf ans plus tôt, une femme médecin déjà âgée l’avait avertie : Vous vous apercevrez que votre nouveau titre sera pour vous une malédiction autant qu’un privilège, lui avait dit la doctoresse Smythe.
Pauline, alors, l'avait accompagné elle avait choisi le tissu et la coupe du costume, ainsi que la doublure de satin rouge pour la cape.
Une fois habillé, il se regarda dans la glace, et ne se reconnut pas. Comme il était étrange de se voir dans un tel costume, un huit-reflets sur la tête, et, piquée dans la cravate, une épingle ornée d'une perle noire, choisie elle aussi par Pauline.
Néanmoins, il ne renonçait pas. Plus elle mettait de constance à refuser ses invitations, plus il la trouvait attirante. Il se surprenait à revenir sur sa première impression. Il l'avait d'abord trouvée sans beauté, sans agrément particulier. Au cours des dernières semaines où il avait fréquenté le pub de Finnegan, Frank avait découvert chez Ivy une séduction subtile : elle était d'autant plus désirable qu'elle se montrait inabordable.
La fillette se mit à hurler.
L'empoignant fermement, ses deux tantes la forcèrent à s'asseoir sur le tabouret, ses petites jambes allongées devant elle, de façon à ce que ses pieds nus reposent sur les genoux de Mei-ling. L'enfant âgée de six ans se mis à crier, mais la vraie douleur n'arriva que, lorsque saisissant son pied droit, Mei-ling replia d'un geste énergique les quatre orteils sous la plante du pied. Les articulations firent entendre un craquement sourd. Tandis que ses tantes ne cessaient de lui répéter combien elle était courageuse, les doigts agiles de Mei-ling commencèrent à bander étroitement les orteils cassés, en ayant soin de laisser dépasser le gros orteil.
Cet amour défendu lui procurait des sensations inédites et grisantes. Elle pouvait laisser parler son cœur, s'adonner à d'innocentes rêveries et jouir de leurs trop rares instants d'intimité sans courir le moindre risque.
Comme la plupart des filles de son âge, elle rêvait d'un mariage de conte de fées et d'une lune de miel dans une contrée exotique.
Ce qu’il fallait pour le bien-être des patients, ce n’était pas seulement des employées négligentes ou illettrées, tout juste capables de balayer le plancher et de vider les pots de chambre, mais de véritables infirmières, des femmes de qualité, instruites, attentives aux souffrances d’autrui et formées pour prodiguer des soins sous l’autorité des médecins.
La terre a besoin des objets sacrés. Nous guérissons la terre et nous chassons la maladie avec les objets sacrés que la terre reconnaît.
Les docteurs sont pas censés tomber malades !
Il n’y a pas de bravoure si on n’a pas peur.
Ce que lui inspirait Jamie était flou, indéfinissable, mais immédiat. D’autant plus attirant qu’il était interdit. Ce n’était pas de l’amour, non, mais du désir. Un désir purement physique.
Il avait beau savoir qu’ils étaient encore proches, il eut l’impression d’être le dernier homme sur terre. Sans le rire des enfants et le joyeux bavardage des femmes, le vent était devenu hostile.
Le monde des esprits et de la métaphysique ne constituait-il pas le plus grand et le plus obscur de tous les mystères ?...