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4.67/5 (sur 24 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Reims , le 27/10/1972
Biographie :

Passionné de littérature fantastique, Barnett Chevin écrit des romans et des nouvelles depuis une dizaine d’année.

Terrifié, mais en même temps fasciné par la fin du monde, la Deuxième Guerre mondiale, la religion et la place de l’Homme dans l’univers, il retranscrit avec passion ses pires cauchemars.

On peut notamment le découvrir dans les anthologies Créatures, Continuum 1 ou Promenons-nous dans les bois, parues aux éditions Otherlands, Dérives fantastiques aux éditions Sombres Rets et Moisson d’épouvante 2 aux éditions Dreampress, Vampire des origines - livre 1 aux éditions Lune Écarlate.

son site: http://barnettchevin.wix.com/barnettchevin
page Facebook: https://www.facebook.com/barnett.chevin
Twitter : @barnettchevin



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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Après avoir parcouru bien des endroits de par le monde, ayant pris des risques insensés pour ce faire, j’atteindrai demain le lieu qui a recueilli pendant tant d’années les angoisses et l’effroi de bon nombre de gens à travers l’Histoire.
Je me suis réfugié dans une petite chambre pour passer la nuit à l’abri. Le village dans lequel je suis arrivé attise mon épouvante. Il est au cœur des récits que j’ai pu parcourir toutes ces années, et il jouxte la forêt que je devrai bientôt arpenter. Maintenant je comprends pourquoi tout ce que j’ai pu lire, voir, analyser comme documents affirment que cet endroit recueille plus de mal que tout autre lieu sur cette planète.
Je sais que je vis les dernières heures de mon existence. J’écris à la lueur d’une bougie, face à la fenêtre. Je vois, au-dessus de la canopée sans vie, poindre une lune rouge sang. Elle annonce de nombreuses morts. Parfois, alors que ma plume crisse sur le papier, j’entends le hurlement de quelques bêtes que je ne voudrais voir. Elles ne viennent pas pour moi, mais naissent dans ces contreforts damnés pour un peu plus infecter notre univers.
Je m’appelle Kahmsa An-Nasir. Vous ne trouverez que peu de chose à mon propos dans ce livre. Cependant certains passages vous initieront à ce qu’accomplit ma famille il y a fort longtemps. Sachez que notre destin a, depuis toujours, été intimement lié à ce qui réside dans cette forêt. J’aurais pu vous expliquer qui je suis, mais cette information ne vous sera guère utile si vous lisez ces lignes. Je peux seulement vous affirmer que je suis l’un des derniers remparts de l’humanité opposé à ce qui s’est érigé contre nous
Demain à l’aube, avant de partir affronter Wakehurst et son manoir, je laisserai mon journal sur ce bureau comme seul témoignage de ce que je fus. C’est pour cette raison que vous tenez ce fascicule entre vos mains. Si j’ai vaincu, vous pourrez faire ce qui vous semble juste et bon avec cet ouvrage. Vous pourrez croire ce que j’ai écrit ou penser que ce texte n’est qu’un tissu de fadaises. Peu m’importe que je sois adulé ou qu’au contraire on pense de moi que je ne fus qu’un dément. Si j’ai échoué, alors gardez précieusement ce manuscrit pour qu’il vous aide à lutter contre le mal qui s’avance. Il y a encore bien des gens sur cette Terre qui connaissent les rites pour s’adjoindre quelques forces utiles dans la guerre qu’il vous faudra mener. En dernier ressort, si vous êtes la bête, alors je pleure sur le sort des hommes, et je n’ai qu’une chose à vous dire : que le Diable vous emporte !
J’ai passé vingt longues années à réunir les histoires les plus significatives à propos de Wakehurst. Ce travail m’a demandé beaucoup de ressources et a failli maintes fois me coûter ma salubrité mentale. Il ne fut pas rare que je ressente les forces de l’au-delà lorsque j’alignais les mots ou collais les photos dans ces pages. Si je ne puis l’emporter, peut-être vous permettra-t-il, à vous, de trouver un moyen d’annihiler les créatures qui s’avancent dans les ténèbres.
Avant d’arrêter d’écrire, car cet endroit force ma raison, je veux que vous sachiez par-dessus tout, bien que je ne vous connaisse pas et que je ne vous connaîtrai jamais, que nous n’avons jamais partagé un repas, un rire, une larme, un baiser, mais que simplement et sans arrière-pensée je vous aime. C’est sans doute la dernière émotion qui me tient vivant à Wakehurst.
Kahmsa An-Nasir
PS : si vous êtes la bête, j’ai introduit, sous la couverture de ce livre, un sortilège qui vous retiendra prisonnier. Je sais que ce n’est pas grand-chose et que cela ne vous vaincra pas, mais cela aura au moins le mérite de vous ralentir.
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Deux mois avant la date fatidique, une étrange épidémie toucha les patients de l’hôpital Ceddar-North, et la Camarde y engrangea une moisson mémorable. L’équipe de Robert tenta d’enrayer le mal, mais rien n’y fit, ni les antibiotiques derniers cris découverts par le docteur, ni les machines qu’il avait inventés. Ce premier évènement devrait éloigner le Docteur Miracle des feux de la rampe. La maladie disparut aussi vite qu’elle apparut, sans qu’aucun homme n’en puisse relever la moindre trace. Personne ne fut capable d’affirmer que le syndrome était dû à un bacille, à un virus ou à un micro-organisme quelconque. Ce fait fit vaciller North de son piédestal, et dans les milieux autorisés les experts commencèrent à penser que le médecin n’était pas tant un dieu qu’un homme.
Quelques semaines plus tard, c’est le personnel de Robert qui fut l’objet des attentions sournoises de la Mort. Son bras droit fut terrassé par une infection qui s’était propagée depuis le pied — le malheureux s’était ouvert en se coupant un ongle — tandis que la responsable de son laboratoire médical s’éteignit des suites d’une toux mal soignée. Ces décès auraient pu passer inaperçus aux yeux du grand public, si la Faucheuse ne s’était pas acharnée sur un membre de chaque département qui composait la petite entreprise florissante du docteur. L’un périt d’une occlusion intestinale, l’autre d’une infection du sang. Un troisième mourut d’une carie, cinq autres d’une diarrhée foudroyante. Et systématiquement, North était, la veille de leur mort, à leur chevet pour les soigner. Car malgré les fabuleuses aptitudes médicales du Docteur North, aucun de ceux qui furent touchés par un syndrome, qu’ils soient appréciés ou non par Robert, ne fut sauvé. Tous ceux mêmes qui furent au centre des attentions soutenues du praticien eurent à en subir de terribles conséquences. Conséquences qui se résumèrent en d’abominables souffrances jusqu’à un râle ultime. Les employés du bon médecin commencèrent à douter des capacités de leur maître ; pire encore, ils redoutèrent être l’objet de la prévenance de North. Robert vit bientôt apparaître, au revers des blouses, des trèfles à quatre feuilles, et sur les clés des voitures, des pattes de lapin. Il sut, en posant les yeux sur ces objets, que ceux qui l’admiraient jadis — car il ne se faisait plus guère d’illusions sur l’estime qu’on lui portait — pensaient que le mauvais œil le regardait. Ce fut l’époque où les tombes fleurirent plus vite que les succès dans le giron du Docteur Miracle. Il perdit aussitôt ce titre pour ne devenir plus que Docteur la Mort.
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Ce matin, Caïn 7 se lève le cœur au bord des larmes. Comme s’il avait reçu un message divin, il sait qu’est arrivé pour lui le jour de l’illumination. Après ce soir, plus rien ne sera jamais comme avant. Alors qu’il se désengage de son cocon et que la hampe de son pont neuronal s’ébranle, ce qu’il voit depuis l’étage cent quarante-quatre, par-delà la vitre blindée de la tour numéro vingt-cinq le fait frémir. Ce spectacle il le connaît bien. Ces images hantent son cortex depuis peut-être plus de trente ans, mais en ce jour funeste il prend conscience de toute l’horreur de sa situation. Devant lui s’étale un enchevêtrement inextricable d’acier et de béton, des nids atroces qui s’étirent vers les cieux comme s’ils voulaient transpercer les nuées. Les bâtiments semblent vouloir atteindre un improbable Éden. Caïn ne sait que trop bien ce qu’est cette sphère. Cette planète, c’est celle qui a vu naître sa race, la Terre maintenant défigurée, envahie et transpercée par tous ses flancs par des hommes devenus trop avides. Entre les tours ignobles, plus rien ne pousse hormis les immeubles comme des beffrois élevés contre la nature. La lumière n’atteindra jamais plus ces sombres rivages. Ils sont devenus des bêtes de nuit. L’énorme skydome posé au-dessus de leurs têtes les protège éternellement des rayons solaires devenus meurtriers. Les êtres humains sont désormais comme des fourmis qui rampent et qui s’agitent sans conscience. (Extrait de l’Éphémère)
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Nous sommes le vingt-trois mai 1498 et demain je ne serais plus. Cela fait cinquante jours que je suis enfermé dans cette geôle putride édifiée sous les forteresses ennemies de la grande cité florentine. J’ai peur et je me demande si c’est Dieu qui m’inflige cette terrible punition pour l’avoir aussi mal servi. À l’aube, je partirai de ce monde en étant détesté par mes contemporains et mon nom sera éternellement maudit dans les annales de l’histoire. Seul mon créateur sait que je n’ai voulu que la sauvegarde des êtres humains et défendre ses intérêts sur cette Terre cruelle.
J’ai demandé au gardien de ma prison de bien vouloir me fournir une plume et un parchemin. Je lui ai dit que je souhaitais exprimer mes dernières volontés. Je vais rédiger ce qui m’a conduit à être l’homme que je suis aujourd’hui. Beaucoup penseront que je suis devenu fou ou que je l’ai toujours été, mais croyez bien que ce que je désire raconter n’est que la plus stricte vérité.
Je ne sais plus quand toute cette histoire commença. Je me souviens seulement que j’étais un jeune homme qui avait l’esprit cerné de doutes. Le lieu par contre je m’en rappelle parfaitement, car il hantera mon âme jusqu’à mon dernier souffle de vie. J’imagine qu’après ma mort je regarderai cet endroit depuis les contreforts de l’enfer ou depuis les cieux enflammés. Pour moi Florence est la source de puissants maléfices.
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Il nous fallut trois heures de voyage avant d’atteindre Wakehurst. La demeure était magnifique et tout à fait pensée pour résister à l’assaut des ennemis de la couronne — bien que je doutasse qu’un ennemi ose un jour affronter les contreforts de cette nature maudite.
Je vous passerai les détails de notre installation, mais je peux vous garantir que nous nous trouvâmes mal dès que nous arrivâmes, même si nous jouissions de tout le confort dont nous pouvions rêver. Olivia nous réveillait chaque nuit en nous disant qu’il y avait des monstres tapis dans la forêt. Ils voulaient entrer dans la maison. Nous lui dîmes que c’était impossible, mais elle insistait et se mettait à pleurer bruyamment. Elle nous affirmait que c’était le prince Bellovèse qui menait cette horde. Étrange nom que celui-là. Nous regardâmes dans des livres relatant l’époque celte, mais nous ne trouvâmes aucun nom ressemblant de près ou de loin à celui-ci.
Nous fîmes venir un pasteur. Il fut mal à l’aise dès les premières minutes passées ici. Bien qu’il fît grande prière, il partit les yeux révulsés par la folie. Notre fille, elle aussi, s’enfonça peu à peu dans la démence. Elle nous affirmait désormais que des enfants — elle précisa qu’ils étaient habillés comme les villageois de Bodmin — dansaient la nuit en de grandes farandoles autour de la demeure.
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Il s'appelle Caïn 7 et aussi loin que portait sa mémoire il se souvenait d’avoir toujours sillonné les routes de la galaxie. Comme la plupart de ses frères et sœurs, il est devenu militaire, intégrant la seule entreprise encore existante dans l’univers, la New Off World Colonies.
Alors que l’odeur de mort se fait de plus en plus prégnante, il se souvient d'anciennes batailles. Il avait vu tant d’événements extraordinaires dans sa vie qu'aucun homme de son monde ne pourrait un jour soupçonner : de fabuleux rayons C transpercer le cosmos, des levers de lune sur l'impressionnant cratère d'Herschel de Saturne ou encore de formidables éruptions volcaniques sur le satellite Io. Toutes ces réminiscences étaient-elles vouées à disparaître éternellement comme une larme disparaît dans la pluie ?
L’armada de vaisseaux surarmés approchait désormais des célèbres portes de Tannhäuser à proximité de l’épaule d’Orion et lui et ses camarades retenaient leur souffle avant la grande et décisive bataille. Caïn 7 remontait encore plus loin dans sa mémoire.
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