Interview de Barry Gifford
Interview de Barry Gifford à l'occasion de la sortie de son roman "American Falls"
Comme il serait merveilleux de pouvoir connaître une de ces amitiés idéales, dans lesquelles chaque ami est totalement naturel et honnête, de sorte que tous les mots, toutes les lettres, tous les gestes proviennent d'une impulsion authentique, naturelle, sans le moindre sentiment de culpabilité ou de reproche, mais pleine de joie, d'amour et de respect. Une amitié dans laquelle je pourrais, par exemple, et sans hésitation, le supplier de m'écrire une lettre, ou il pourrait, sans la moindre culpabilité, ne pas m'écrire un an durant, s'il n'en a pas envie, ce qui me ferait le comprendre et l'aimer encore davantage. Je crois, peut-être naïvement, que cela est possible.
El Serpiente demanda à Franz qui étaient ces deux orientaux.
- Des fans de Stan Getz, répondit Franz. Ils sont partout.
- Tu sais pourquoi notre Seigneur a créé les femmes?
- Non, pourquoi?
- Parce que les chèvres savaient pas faire la vaisselle.
Les frères Crotale rirent de bon coeur tous les deux.
Le Championnat National de Boxe organisé par le Comité Révolutionnaire se déroulait dans la salle des fêtes de l’hôtel Tropique. Alfonso, à travers un dédale de soldats aux tenues de sorties fatiguées, guida Franz jusqu’à leurs places à quatre rangs du ring où deux adeptes de socialisme, torses nus et en culottes kaki étaient engagés dans un vaillant combat visant à casser le nez de l’autre ou pire. Chaque fois que l’échange faiblissait, la foule se mettait à les injurier, à leur crier des insultes, les accusant de manquer de virilité et de cojones.
Mais à l'âge de seize ans, j'ai su que Sailor était l'homme de ma vie. Même quand il fait de la prison pour avoir braqué ce magasin d'aliments pour animaux au Texas avec ce malfaisant de Bobby Perou, je suis restée fidèle. Et aussi quand on a été séparés de nouveau après ça. Je croyais du plus profond de mon coeur qu'il était inscrit dans les astres qu'on était destinés à être ensemble pour toujours.
Que pensez-vous des rebelles ? demanda Franz. Vont-ils gagner ?
Le chauffeur haussa les épaules.
- Quien sabe, senor. Qui sait de quel côté est Dieu ?
- Les communistes ne croient pas en Dieu.
- Peut-être, fit le chauffeur, mais qu’est-ce qui se passe si Dieu croit en eux?
- Ça m'a toujours plu que tu mettes pas de culotte, dit-il, quand Perdita remonta dans la voiture.
- C'est plus pratique comme ça, répondit-elle. Autrefois j'en portais une, mais un jour je l'ai retirée et j'ai oublié de la remettre. Maintenant, je sais même pas s'il m'en reste une quelque part.
Son pénis avait durci, mais il ne voulait pas se masturber. Il but un peu d’eau gazeuse, vomit.
Au Havana, Franz commanda une Noche Buena et un whisky. Il versa le whisky dans la bière, et la descendit à longues gorgées. C’était une journée très chaude et boire cet explosif lui tourna la tête.
Elle lui dit à quel point elle était reconnaissante de l’avoir emmenée en Californie, comme tout y était merveilleux et elle l’embrassa. Elle baissa la fermeture Eclair de son pantalon, se saisit de sa queue et la colla entre ses énormes seins, la suça bruyamment et en salivant beaucoup, étalant son trop plein de rouge à lèvres orange sur ses joues et son menton. Franz se laissa aller, ferma les yeux et la laissa le faire jouir. Lorsqu’il rouvrit les yeux, elle souriait, s’essuyait le visage avec le bord du dessus de lit.