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Critiques de Barry Hughart (44)
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La Magnificence des oiseaux

Récompensée par le World Fantasy Award 1985, « La magnificence des oiseaux », est le premier tome de la trilogie « Les Aventures de Maître Li et Boeuf Numéro Dix ».

Ce roman écrit par Barry Hughart est particulièrement original, mélangeant Fantasy, aventure, enquête policière, quête, mythologie et culture chinoises.

Il avait tout pour me plaire, le début m'a beaucoup plu. Je me suis même dit que je tenais un gros coup de coeur, et puis, je ne sais pourquoi, mon intérêt s'est relâché et ma lecture a fluctué entre de très bons moments et de la lassitude. Pourtant ce roman me faisait envie depuis de nombreuses années.

*

Barry Hughart nous invite à voyager au coeur de la Chine impériale du VIIème siècle après J-C dans le village de Kou-Fou dans lequel sévit un mal mystérieux. En effet, seuls les enfants âgés de huit à treize ont été empoisonnés par des feuilles de mûriers.

You Lou, surnommé Boeuf numéro Dix en raison de sa forte carrure, se voit confier la tâche de comprendre comment une épidémie « sait compter » et de trouver un remède pour sauver les enfants. Il se rend à Pékin et engage Li Kao, un vieux sage alcoolique avec un « léger défaut de personnalité », pour l'aider dans sa mission.

De retour au village, les deux hommes découvrent très vite les deux coupables, qui ont eu la bonne idée de s'enfuir. Une course contre la montre s'engage alors pour trouver le seul antidote capable de guérir les enfants de Kou-Fou, la mystérieuse et légendaire Grande Racine de Ginseng.

C'est ainsi que commencent les aventures de maître Li et du jeune You Lou qui les mèneront bien plus loin que le lecteur ne le soupçonne au départ.

*

Bien sûr, ce livre a de nombreux atouts.

L'auteur a su créer des personnages haut en couleur. Les deux personnages principaux sont sympathiques et très différents : Li Kao est un vieillard intelligent, légèrement porté sur la boisson, sournois et impulsif. Boeuf numéro Dix, quant à lui, est un grand gaillard naïf, mais qui manque, à mon avis, de charisme. Ce duo se complète à merveille, les dialogues sont très réussis, parfois très drôles.

Les nombreux personnages secondaires sont aussi bien traités. Leurs noms peuvent parfois faire sourire : Vierge en Pamoison, Wang coupez-leur les couilles, Ping la Ravissante, … On retrouve des escrocs, un tyran, des brigands, une sorte de reine démoniaque coupeuse de têtes, des demoiselles infidèles, un Dieu, une princesse des oiseaux, un berger des étoiles, …



Ce roman propose un univers onirique riche dans lequel je me suis plongée avec délice. En effet, l'auteur intègre habilement dans sa trame narrative de nombreuses légendes.

S'entremêlent également au récit de nombreuses références à la tradition et la culture chinoises.



L'écriture est plaisante. L'auteur manie le second degré avec délectation. En effet, l'humour est présent, assez fin, pince-sans-rire et d'autant plus savoureux que Boeuf numéro Dix est candide et franc, et certains personnages particulièrement crédules.

*

Mais devant le nombre de critiques positives, je suis confuse d'avouer que je suis un peu passée à côté de ce roman. Je suis restée hermétique devant l'intrigue trop répétitive, même si le procédé littéraire est voulu par l'auteur. Les situations s'enchaînent, parfois un peu confuses. Nos héros frôlent la mort à de nombreuses reprises, mais survivent malgré tous les obstacles. Destin ou pirouettes littéraires trop improbables à mon goût, je n'ai ressenti aucune émotion.

*

Au final, l'univers de l'auteur ne m'a pas totalement transporté. J'ai apprécié le côté décalé, le style humoristique, l'originalité du récit, la narration incrustée de contes et des récits légendaires. J'ai moins aimé l'intrigue un peu trop redondante et peu crédible à certains moments.

Ce n'est bien sûr que mon avis, beaucoup de lecteurs ont apprécié ce roman. Il ne vous reste plus qu'à le lire pour vous faire votre propre avis.

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La Magnificence des oiseaux

Désopilant. Surprenant. Dépaysant. Voilà les principaux termes qui me viennent à l'esprit pour qualifier « La Magnificence des oiseaux » de Barry Hughart. Un ouvrage qui s'inscrit dans une série de trois romans consacrés aux aventures du duo formé par Maître Li et Bœuf Numéro Dix que les éditions Folio SF ont dernièrement décidé de rééditer en format poche (novembre 2013 pour « La légende de la pierre » ; janvier 2014 pour « Huit honorables magiciens »).



Le lecteur y fait la connaissance d'un duo fort atypique, sortes de Sherlock Holmes et John Watson asiatiques qui œuvreraient dans une Chine médiévale imaginaire dans laquelle la magie auraient sa place. L'un des principaux charmes du roman tient évidemment aux deux protagonistes : d'un côté un vieil érudit à l'intelligence redoutable mais souffrant de problèmes de boissons ainsi que d'un léger défaut de personnalité ; et de l'autre un jeune homme sensible et robuste mais dont le rôle est loin de se limiter à celui du simple gros-bras de service. Le ton se fait volontiers humoristique, une caractéristique qui a valu à Barry Hughart d'être affilié au célèbre Terry Pratchett et à ses « Annales du Disque Monde ». J'ai pour ma part toujours eu du mal avec tout ce qui tourne autour du burlesque, aussi n'ai-je sans doute pas vraiment pu apprécier l'ouvrage à sa juste valeur, mais nul doute que les lecteurs que ce style ne rebute pas devraient ici trouver leur bonheur.



Parmi les autres points forts du roman figure également le cadre adopté, car, si les romans de fantasy basés sur la culture chinoise ne sont pas totalement inexistants (je pense notamment dans les sorties récentes à l'excellent « Porcelaine » de l'auteure française Estelle Faye), ils sont malgré tout loin d'être légion. Même si l'empire ici mis en scène n'est pas vraiment celui de la Chine que l'on connaît, les références historiques, littéraires et surtout mythologiques à l'Empire du Milieu sont omniprésentes et ajoutent un petit côté exotique très agréable au roman. La plupart des créatures ou contes et légendes évoquées sortent ainsi de l'ordinaire et participent efficacement à l'immersion complète du lecteur dans cet univers foisonnant, plein de couleurs et aux coutumes étonnantes. Je dois malgré tout avouer que la culture asiatique ne m'est pas très familière, aussi est-il fort possible que je sois là encore passée à côté de nombreux clins d’œil que relèveront sûrement des lecteurs plus connaisseurs.



Là où le bât blesse un peu, c'est du côté de l'intrigue. Car si l'histoire paraît au premier abord intrigante (tous les enfants d'un même village tombent dans un profond comas que l'on charge nos deux héros de dissiper en mettant la main sur un remède miracle extrêmement rare), les choses se gâtent rapidement alors que le récit adopte une forme très répétitive et malheureusement un peu lassante : découverte d'un nouvelle indice / mise en place d'une ruse / déception / retour à la case départ... Les cent dernières pages se font cela dit plus originales, notamment grâce à un final parfaitement réussi qui démontre tout le talent et la maîtrise de l'auteur. Car contrairement à ce que la grande majorité du roman laisse à croire, tout à été pensé avec méticulosité et tous les fils de l'intrigue finissent par se rejoindre de manière fort surprenante mais parfaitement cohérente.



Avec « La Magnificence des oiseaux » Barry Hughart est parvenu à mettre en scène un univers et des personnages originaux qui raviront les amateurs de culture chinoise et de fantasy humoristique. Malgré quelques problèmes dus à l'aspect répétitif de l'intrigue, voilà un ouvrage fort divertissant et dont on tourne les pages avec grand plaisir. Autant dire que j'entends ben poursuivre ma découverte des aventures du curieux Maître Li et de l'attachant Bœuf Numéro Dix !
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La Magnificence des oiseaux

Tout commence à Kou-fou, un petit village chinois spécialisé dans l’élevage de vers à soie, dans lequel un mal étrange frappe tous les enfants âgés de sept à treize ans, les plongeant dans un profond coma. Un fléau qui sait compter ? Comment est-ce possible ? C’est pour résoudre ce mystère et sauver les enfants que Lou You, surnommé Bœuf Numéro Dix, est chargé par les siens d’aller trouver l’aide d’un sage capable de lever le voile sur cette étonnante affaire.







Mais lorsqu’il se rend à Pékin, le jeune homme ne s’attend pas à trouver son bienfaiteur en la personne d’un vieil alcoolique qui monnaye ses services en échange d’un pichet de vin… Et pourtant, celui que l’on nommait autrefois Maître Li n’a rien d’un ivrogne ordinaire et malgré « un léger défaut de personnalité », il fut (et demeure !) l’un des cerveaux les plus brillants de son époque. En dépit de ses quatre-vingt-dix ans bien sonnés, le vieux sage n’a rien perdu de sa clairvoyance et de son redoutable esprit d’analyse… C’est ainsi que débute une longue et périlleuse aventure qui mènera les deux hommes au fin fond de la Chine, sur les traces d’une racine de Ginseng aux pouvoirs extraordinaires…







Si le point de départ de l’intrigue peut sembler surprenant, il ne révèle pourtant rien de la fantastique quête imaginée par Barry Hughart ! Il serait donc dommage d’en dévoiler plus ici… Néanmoins, je peux dire que « La magnificence des oiseaux » est un texte difficile à classer, qui tient tout aussi bien du roman d’aventure, que du conte folklorique, du roman initiatique ou encore de l’enquête policière ! Rajoutez à cela une pincée de magie et une grosse dose d’humour et vous obtiendrez un roman enlevé, très rocambolesque, dans lequel des héros hauts en couleurs et extrêmement sympathiques risquent leurs vies à chaque chapitre ! Tout le talent de l’auteur réside justement dans le bon dosage de tous ces éléments et même si le but est de divertir le lecteur, le texte n’en est pas moins intelligent, habile et bien mené et nous fait passer des rires aux frissons pour notre plus grand plaisir. Pas étonnant, avec autant de qualités, qu’il ait été récompensé par le World Fantasy Award ! Bref, une aventure savoureuse et jubilatoire, bien rythmée et difficile à lâcher !







Je tiens à remercier vivement Livraddict et les éditions Folio pour ce partenariat et cette belle découverte !
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La Légende de la Pierre

En Résumé : J’avais hâte de voir ce qu’allait proposer l’auteur dans ce second tome du cycle et j’avoue avoir passé un agréable moment de lecture même si je l’ai trouvé clairement un cran en dessous que le précédent. Pourtant on retrouve avec plaisir ce mélange d’aventures entrainantes, le tout mélangé avec un humour mordant et efficace, mais voilà j’ai trouvé que l’intrigue donnait l’impression de partir dans tous les sens et l’ensemble me paraissait parfois manquer de fluidité ce qui fait que le lecteur, ne comprenant pas toujours tout, se laisse plus trainer qu’emporter sur certains passages. Autre point qui m’a dérangé, j’avais compris le twist final beaucoup trop tôt. Par contre, concernant l’univers il se révèle toujours aussi riche et magnifique et donne clairement envie de le découvrir plus en profondeur. Les personnages sont toujours aussi soignés, denses, attachants et toujours aussi bien portés par des dialogues percutants. La plume de l’auteur possède toujours cette richesse et cette densité qui fait que le lecteur rentre facilement dans cette histoire bien soutenu par un humour, souvent acerbe et efficace, qui fait que malgré les quelques défauts on ressort de ce roman le sourire aux lèvres. Je lirai le troisième tome sans soucis.
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La Magnificence des oiseaux

En Résumé : J’ai passé un excellent moment avec ce livre qui nous offre au final un conte chinois qui se révèle efficace, entrainant, sans temps morts et passionnant. L’enquête de nos deux héros, certes se révèle peut-être un peu répétitif, mais ne manque pas de rebondissements, ni de rencontres vraiment surprenantes. L’univers présenté par l’auteur se révèle vraiment fascinant, mélange de légendes, de magie, de mystères et de lieux resplendissants et magnifiques. On a vraiment envie d’en apprendre plus sur ce monde. Les personnages développés dans ce récit se révèlent denses, complexes, efficaces et tous un peu fous, ce qui offre des situations vraiment pleine d’humour. L’humour, justement, est une des grandes réussite de ce roman, tout en nuance, posé, ironique et subtil, ce qui fait que le sourire reste facilement aux lèvres. Le style de l’auteur se révèle vraiment soigné, dense et vraiment entrainant du début à la fin. Je lirai la suite des aventures de nos héros sans soucis et avec grand plaisir.



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Huit honorables magiciens

En Résumé : J’avoue sortir de ma lecture avec un léger sentiment de déception, pas que ce livre soit mauvais, non, il se révèle sympathique et offre un agréable divertissement, mais voilà il ne répond pas forcément aux attentes que j’avais suite à ma lecture du premier tome. L’histoire n’est pas mauvaise mais m’a paru abuser inutilement de sous-intrigues pas toujours utiles, ce qui rallonge l’ensemble. On retrouve toujours avec plaisir nos héros, même si on commence à regretter qu’ils aient du mal à évoluer au fil des pages. J’ai aussi trouvé certaines révélations un peu trop faciles et le deux ex machina de fin trop simpliste. L’univers se révèle toujours aussi dense, soigné et captivant à découvrir, avec cette Chine Imaginaire magique et pleine de couleurs. La plume de l’auteur est toujours aussi soignée et travaillée. Au final tout se révèle ici être une question d’attente, pour moi ce troisième tome est le moins bon des aventures de nos héros, mais si j’avais commencé ma découverte par ce tome 3 pour finir avec le premier tome j’aurai peut-être été moins critique. Un troisième tome qui reste tout de même plutôt sympathique à lire et à découvrir.





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La Magnificence des oiseaux

Les contes chinois ont toujours l'art de me faire rêver



J'ai un faible pour la littérature actuelle qui écrit des volumes et des volumes avec un fond de conte chinois. Et c'est un plaisir pour moi de découvrir enfin Maître Li et Boeuf Numéro Dix dans une trilogie qui avait l'air d'être drôle et aventuresque. Ce fut bien le cas. J'ai passé quelques centaines de pages de pur délice de lecture avec une plume juste, de l'humour à toute les pages et surtout, surtout, une quête initiatique et une énigme assez costaude à résoudre.



Et là je me dis : mais dois-je ajouter quelque chose pour vous pousser à lire ce premier tome ? En effet, cela doit vous paraître absolument superfétatoire de vous faire une chronique sur un livre tout simplement bon, sur un thème que j'adore et dont l'auteur a réussi son coup de plume. Mais je suis sûre et certaine que certains tatillons dans la salle voudront que je pousse l'exercice de style en ce sens. On va tenter le coup car je commence à rouiller en terme de chronique (les périodes de fin d'année, c'est le mal).





Boeuf Numéro Dix et Maître li, un duo d'enquêteur à la fois touchant et idéal.



L'un possède la volonté, le courage et la force. L'autre possède l'ingeniosité, les relations et un "petit problème de personnalité". Le tout forme un duo génialissime qui va vous emmener dans un conte chinois époustouflant. Vous aurez de la légende, des fantômes, une enquête, du raisonnement et comme je commence à le répéter : de l'humour, de l'humour et encore de l'humour. Je n'ai eu qu'une seule envie pendant cette lecture, c'est qu'une adaptation pointe le bout de son nez un jour. Car cela provoquerait à coup sûr un divertissement digne d'un Juge Ti !



Pas une seconde je me suis ennuyée et pourtant, je n'ai pas perdu une seule seconde mon âme d'enfant. Je vous conseille vivement ce premier tome. Je vous raconterai pour les deux suivants très vite j'espère.





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Huit honorables magiciens

Ce volume achève l'oeuvre de Barry Hughart et les enquêtes de Maître Li et de son ancien client et assistant, Boeuf Numéro Dix. Sincèrement, j'aurai aimé qu'il y en ait d'autres, dix, vingt, trente, même rien qu'un!!



Comme les deux volumes précédents, l'humour de celui-ci m'a conquise, tout particulièrement la tendance de Boeuf Numéro Dix et de son maître aux sarcasmes voilés, pour l'un par ses protestations de bêtise, pour l'autre par ses protestations de sénilité.



Petit bémol par rapport aux deux précédents, dans celui-ci j'ai deviné avant la fin qui était en réalité leur adversaire, mais c'est sans doute que j'ai lu les trois romans d'une façon si rapprochée et que la façon qu'a l'auteur de procéder était encore très fraîche dans mon esprit.

Ce qui n'a pas empêché d'ailleurs que j'adore totalement le personnage... Que dire d'autre: que je le recommande, que la galerie de personnages secondaires est tout aussi délicieuse que d'habitude, que les intrigues secondaires se mêlent parfaitement à l'histoire principale et que j'ai refermé ce livre avec un soupir de désespoir: déjà fini!!





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La Légende de la Pierre

Quelle lecture étrange que celle-ci ! J'ai reçu le livre dans ma box Kube de Novembre, j'avais demandé de la fantasy asiatique et me voilà donc plongée dans les aventures loufoques de Maître Li et son honorable assistant Boeuf Numéro Dix, un mélange d'enquêtes et de contes fantastiques traditionnels chinois. Eh bien ?



J'en sors avec une impression étrange. D'un côté j'aime beaucoup la plume de l'auteur. Son écriture est vive et donne à ses personnages un vrai dynamisme qui les rend parfaitement crédibles dans leur extrême excentricité. Tout semble constamment en mouvement. L'humour incisif est sans conteste un atout formidable pour le récit : bien dosé, bien placé, il nous rend l'aventure et notre duo atypique attachants au possible.



L'auteur connaît bien les légendes chinoises. Les descriptions des fantômes et des mythes traditionnels s'imbriquent dans le récit sans le ralentir. Il permet d'en découvrir plus sur cette culture riche dont je n'avais qu'une connaissance partielle. Des enfers dont nous avons une description précise, aux divinités souveraines en passant par les mort-vivants mangeurs de voyageurs, c'est un univers fascinant et un hommage joliment rendu.



Mais à force de partir dans tous les sens, il y a parfois comme une sensation de trop plein et de trop rapide. Je m'explique : au début du livre notamment, il m'arrivait de lire et de soudainement ne plus comprendre comment on en était arrivé à telle conclusion. J'ai dû effectué plusieurs retours en arrière pour comprendre l'enchaînement des actions. Inattention de ma part ? Fatigue ? C'est comme si l'auteur passait trop vite sur certains éléments importants et que cela rendait au final le récit un peu brouillon.



Au final, cela a été une bonne découverte pour moi. Une fantasy dépaysante et originale, mais le rythme trop soutenu qui nuit à la fluidité de la lecture peut être gênant lors de certains passages !
Lien : https://lageekosophe.com
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La Magnificence des oiseaux

Tenant à la fois du polar historique, de la fantasy et du roman d'aventures rocambolesque, inspiré par les contes et l'histoire de la Chine ancienne, relevé d'une bonne dose d'humour et de poésie, La Magnificence des oiseaux est un parfait régal.



Mille histoires, mille détails et personnages se succèdent, s'entremêlent à un rythme endiablé, mais rien n'est livré au hasard, tout finit par prendre sens dans un scénario construit avec une grande habileté, qui réussit le tour de force de ne jamais perdre son lecteur en route, et d'offrir un très beau final. Bœuf Numéro Dix, le paysan un peu naïf mais valeureux et Maître Li, le vieux sage retors, un peu brigand mais généreux, forment un duo particulièrement réussi, et les personnages secondaires, ridicules, inquiétants, attachants, truculents, ne sont pas en reste. Aucune critique négative à soulever : Barry Hughart n'a clairement pas volé le World Fantasy Award de 1985 !
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Huit honorables magiciens

Voilà la fin d’une série qui me plaisait beaucoup. Quel dommage que l’auteur n’ait pas continué.



J’ai trouvé cette intrigue plus complexe que les deux précédentes.



Nous retrouvons notre duo de choc qui trouve sur le chemin de leur enquête un marionnettiste et sa fille une chamanka.



L’enquête les mènera dans les hautes sphères de la noblesse, des mandarins et des déités démoniaques.



Bœuf numéro dix tient toujours le rôle du candide à lui les muscles, la sexualité et le monde des rêves.



Li Kao utilise toujours sont esprit pour résoudre les énigmes et les sortir de situations compliquées. Il interprète les signes et son érudition va trouver en la personne du Marionnettiste du répondant. Je pense notamment à la scène surréaliste chez le haut gouverneur autour de plats traditionnels. Le théâtre va servir de diversion.



Toujours le thème des illusions, je pense à la scène d’exorcisation. Le montreur de marionnettes fait penser à l’expression « qui tire les ficelles ». Qui est qui ? Qui fait quoi ? Notre duo va-t-il savoir faire la part des choses ?



La part de « fantastique » est toujours importante…



Vérité et justice ne vont pas souvent de paire. Maître Li s’en arrange à sa façon.



On continue à explorer des histoires de la mythologie chinoises, ou s’en inspirant.



J’ai bien aimé les explications sur les noms et leurs significations. Cuisine et médecine traditionnelles sont toujours des sujets mis en avant.



Le monde souterrain, les tunnels, les cavernes et les portes secrètes est encore une fois des décors où il se produit des phénomènes étranges.



A la fin les événements s’accélèrent et tout s’enchaîne jusqu’au dénouement final.
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La Magnificence des oiseaux

Une très belle découverte que ce roman. Il ne manquait vraiment pas grand-chose pour en faire un vrai coup de coeur. Une aventure enlevée et virevoltante, pleine d'humour et de détours inattendus. Les deux personnages principaux sont attachants, chacun à leur manière : Maître Li avec ses facultés de déduction impressionnantes et son "léger défaut de personnalité", Boeuf Numéro Dix et son innocence un peu brute, mais plus intelligent qu'il ne le pense. Tous deux se retrouvent embarqués dans une folle aventure à la recherche d'une racine de ginseng, périple qu'ils ne s'attendaient certainement pas à voir tourner au complot cosmique. Prophéties millénaires, romance, interventions divines, magie, labyrinthes, meurtres abominables, monstres terrifiants et personnages hauts en couleurs, tous les ingrédients sont là pour créer une intrigue extrêmement divertissante et dépaysante, au coeur d'une Chine rêvée, à la recherche d'une légende oubliée. Un excellent moment de lecture que je recommande chaudement aux amoureux d'imaginaire, d'humour, de poésie et d'aventure.
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Huit honorables magiciens

Ce livre m'est tombé des mains au bout de 150 pages... Certains passages sont excellents, voire très drôle. Le narrateur de cette enquête fantastique est un "gros bras" au service d'un mandarin très raffiné, versé dans l'ésotérisme, dans une la Chine antique. Une occasion pour l'auteur de jouer avec les poncifs de la littérature chinoise et les préjugés occidentaux, avec un vrai succès : la description d'un marché chinois, fort exotique, mais animé de cris et plaintes très prosaïques, les périphrases compliquées, les titres à rallonge, les énumérations de plats compliqués (et cannibales), les descriptions de tortures chinoises... tout cela m'a bien amusé. Mais au bout de quelques chapitres, cela devient assez répétitif, et on se perd dans les détails. L'intrigue n'est guère crédible, trop compliquée et peu intéressante. Je n'ai absolument pas réussi à croire au personnage du narrateur, gros costaud pas très futé qui fait preuve d'un véritable recul sur le monde qui l'entoure, et surtout, qui semble très loin de la culture dont il est supposé être issu. Et comme les ressorts de l'humour ne varient guère, j'ai fini par m'ennuyer et abandonner à leurs tristes sorts démons et trafiquants de thé...
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La Magnificence des oiseaux

Dès la première page, j'étais accrochée et accro et je l'ai dévoré avec appétit et en ricanant toute seule.

Oui, en ricanant: c'est bourré d'humour: des personnages barrés, des dialogues délicieux, du comique de répétition (avec Fang le prêteur sur gages et Ma le Grigou) ,des situations rocambolesques et de dangers de mort auxquels les héros échappent toujours.

Ce que j'ai apprécié aussi, c'est qu'il y a une vraie enquête, avec tout le nécessaire: révélations, secrets, fausses pistes, intrigues secondaires, et la révélation finale m'a laissé baba. Dans les romans fantasy se voulant policier, je trouve que cela manque souvent, le 'C'est magique', me semblant un argument un peu facile, alors que là, l'amatrice d'enquête en moi a été comblée! Oui, c'est empli de fantastique, mais ça n'empêche pas nos deux enquêteurs de faire fonctionner leurs cellules grises! Le narrateur est attachant dans sa bonne volonté de secourir les enfants, Maître Li, le sage, est une fripouille avec un grand coeur prêt à contourner les règles pour venir en aide, et les rôles secondaires sont plus étonnants les uns que les autres.



C'est un excellent roman, dépaysant, plaisant, terriblement drôle et à découvrir!
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La Magnificence des oiseaux

Au terme de cette lecture je dois dire que mon avis est très contrasté.



D'une part la légèreté du texte, son côté terriblement déjanté en font un livre d'une rare originalité et donc intéressant à lire.



D'autre part je dois dire avoir vu mon immersion jouer au yoyo ce qui fait que sans avoir détesté ce roman , je ne peu pas non plus dire l'avoir beaucoup aimé.



Je suppose que les amoureux de Pratchett y trouverons leur compte, mais pour ma part, l'exotisme n'a pas suffit à conquérir mon cœur et je reste sceptique vis à vis de la light fantasy.

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La Légende de la Pierre

C’est fluide, dynamique et poétique. Un vrai bijou. Bien sûr, le coté enquête policière peut ne pas plaire à tout le monde, de même que l’ambiance de contes chinois que l’on retrouve tout au long du récit, mais il serait dommage de passer à côté de ce roman qui sort des sentiers battus.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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La Magnificence des oiseaux

“La magnificence des oiseaux” est un titre poétique, mais il ne révèle pas grand-chose de ce qui vous attend. Dans une Chine médiévale, nous sommes entraînés dans les aventures de Bœuf Numéro Dix et Maître Lî. Des péripéties plus improbables les unes que les autres vont s’enchaîner pour découvrir le remède. Vous allez voyager à travers la Chine et parfois auprès des divinités, le tout par une écriture légère.

(chronique complète sur le blog)
Lien : http://livrement.com/2014/02..
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La Magnificence des oiseaux

Si vous rêvez de vous évader pendant un moment dans l'univers féérique et légendaire de la Chine Antique, "La magnificence des oiseaux" vous tend les bras. A l'aide d'une bonne dose d'humour et de quiproquos en tous genres, Barry Hughart nous dépayse l'espace de quelques heures. Car "La magnificence des oiseaux", c'est aussi : une déesse, une racine miraculeuse, des labyrinthes, une chèvre, la recette du porc-épic, un jeu de pistes, des pierres précieuses à n'en plus finir. Et si avec tout ça, vous n'êtes toujours pas convaincu, je reprendrais les mots de la grande ancêtre : "Qu'on leur coupe la têêêêête !"



...la suite sur mon blog !
Lien : http://avideslectures.wordpr..
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La Magnificence des oiseaux

Maître Li, l'un des plus grand sages que la Chine ait connu, a bien plus de 90 ans, un esprit affûté et un léger défaut de personnalité. Bœuf Numéro Dix, ainsi nommé en raison de sa carrure massive et parce qu'il est le dixième rejeton de sa fratrie, vient le trouver pour tenter de sauver les enfants de son village, victimes d'une étrange malédiction.

Ensemble, les voilà lancés dans une aventure haletante, à la recherche d'une plante presque impossible à trouver, qui les conduira à affronter la redoutable Grande Ancêtre et le plus terrifiant encore Duc de Ch'in. Sur leur chemin, ils rencontreront nombre de personnages étonnants, qui sauront passer du statut d'ennemi mortel à celui d'ami de cœur, et inversement : les retors Ma le Grigou et Fang le Prêteur, Ho le Brimé à la mémoire démentielle, l'avare Chen le Ladre et la jolie Nuage de Lotus qui jamais ne se fatigue de se voir offrir des perles et du jade...

Echapper à la mort, trouver la sortie de labyrinthes impossibles, dialoguer avec des fantômes, déjouer les pièges de créatures terrifiantes et voler des montagnes d'or et de pierres précieuses sont le quotidien de nos deux héros dans cette quête. Mais surtout, ils devront résoudre une énigme d'une impossible complexité, afin de retrouver une légende perdue dont le rôle est bien plus important qu'il n'y paraît. Et si le destin de la Chine toute entière était entre leurs mains ?



J'ai beaucoup aimé cette aventure loufoque et fantastique dans une Chine médiévale tout droit sortie de l'imagination de l'auteur. N'ayant pas de connaissances suffisantes en culture chinoise pour démêler le vrai du faux, je me suis laissée porter par son exotisme exubérant, parfois caricatural, qui transpire des descriptions chatoyantes et d'une langue spécifiquement travaillée pour nous immerger dans cet univers étrange doté d'une mythologie qui lui est propre.

De ce point de vue, au début on a en effet (comme le suggère la 4e de couverture de l'édition Folio SF) l'impression d'avoir affaire à un Terry Pratchett qui aurait avalé un manuel de mandarin ancien et un traité de Confucius. La première partie du roman nous emmène de digression en digression, dans ce qui semble être un joyeux hasard, chacune des portions du récit réussissant pourtant à nous fasciner pour nous faire tourner les pages.

Puis petit à petit, le tout commence à prendre sens et une énigme digne de Guillaume de Baskerville dans "le Nom de la Rose" fait son apparition. On se rend alors compte que chaque anecdote farfelue, chaque bout de rêve, chaque détail de la vie des personnages qui nous a été donné constitue un morceau de ce puzzle brillant et tellement romantique, qui nous amène à un final grandiose avec l'envol des fameux oiseaux dont on se demandait un peu, depuis 300 pages, ce qu'ils venaient faire là.



Intelligent, poétique, drôle, émouvant, miraculeux, exotique, ce roman est tout cela à la fois et je le recommande chaudement.

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La Magnificence des oiseaux

Plein d'humour, extravagant à souhait, le récit nous emmène découvrir une Chine mythique pour y suivre 2 personnages principaux dans des aventures plus ou moins loufoques.



Je ne m'y connais pas du tout en conte chinois, je ne m'avancerai pas à dire si la structure de ce livre reprend donc celle des contes chinois, mais on y retrouve un schéma très semblable à nos contes de par chez nous, le monde mirifique de la Chine en plus.

Et question imagination et immersion, le paris est gagné haut la main.



Côté histoire, 2 tendances coexistent. La première est une succession d'aventures (épreuves) que les protagonistes traversent et qui se répètent l'une après l'autre. La structure de chaque aventure est toujours la même, et force est de constater que si ça marche bien quand on est enfant, à la troisième itération, ça m'ennuie. Heureusement que je découvre l'univers des contes chinois donc.

La seconde tendance, c'est que malgré cette simplicité présentée par cette réitération de structure objectif / aventure / échec / victoire, la trame principale liant tous ces évènements est à contrario très bien posée et se laisse découvrir au fil de l'aventure. Et cette trame, sans être particulièrement originale, est bien amenée et permet de produire des rebondissements dans le questionnement d'où veut en venir l'auteur pendant la lecture.



Mais au final, la véritable force de ce récit tient, selon moi, dans les personnages truculents qu'on y rencontre.

Comment ne pas aimer le sage Maître Li, vieux puits de connaissances à la moralité douteuse et à la sagesse particulière qui ne cesse de regretter ses 90 ans (comme quoi la dive bouteille conserve, même en Chine - il faut dire que le divin touche la vacuité dans ce cas. [Comment ça jouer sur l'anagramme dive / vide est capillotracté ?]).

Bœuf Numéro Dix est quant à lui attachant dans sa naïveté et est à la fois un très bon contrepoint au sage Li mais aussi son parfait complément. Car là où la raison et l'intelligence de Li supplante Bœuf, il le supplante pareillement sur le plan physique et moral.

Et au-delà de ces 2 personnages principaux, on rencontrera des personnages secondaires tout aussi truculents, au point qu'on apprécie par avance l'arrivée de ceux qui sont récurrents.



Ce conte chinois n'est pas parfait et la répétition des schémas objectif / épreuve / défaite / victoire peut lasser, néanmoins cet écueil est clairement dépassé par la beauté de l'univers exposé, la truculence des personnages croqués et dans une moindre mesure, un fil rouge qui relie parfaitement les différents évènements, donnant un sens à cette série d'éléments d'apparence stochastique.



Chronique source : https://plume-etoiles.blogspot.com/2020/10/magnificence-des-oiseaux--T01--Barry-Hughart.html
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