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Critiques de Barry Windsor-Smith (42)
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Monstres

Monstres est un titre particulièrement bien choisi, à plusieurs égards.



Un format atypique qui, du haut de ses 360 planches, met à rude épreuve tes biceps rôdés au format poche.



Un graphisme hachuré bicolore d'une maîtrise absolue.

Barry Windsor-Smith, en usant ainsi du clair/obscur, trouve le parfait combo entre mouvements réalistes et émotions extraordinairement lisibles sans jamais privilégier l'un au détriment de l'autre.



L'auteur, en habitué reconnu des comics, s'est nourri de ses moult expériences pour délivrer une galette proche de la perfection.



Bobby Bailey est né dans une seule optique divine, souffrir au-delà du supportable, voire du concevable.

Une jeunesse dantesque puis l'objet adulte d'une expérimentation génétique militaire dans le but d'en faire un super soldat (salut Captain America) laissent entrevoir le karma d'une vie antérieure particulièrement dégueulasse.

Un physique à la Hulk, un visage à la Elephant Man, le gamin aurait pu verser dans le côté obscur de la force, n'étaient les souvenirs récidivents d'une mère aimante à la colle avec un père bien plus monstrueux que Bobby ne le sera jamais.

Car les monstres possèdent plusieurs visages.

Les pires nous ressemblent.

D'apparence normale, ils couvent en eux un feu diabolique que rien ne saurait maîtriser, promettant par là même une vie de souffrance à leurs proches, innocentes victimes illusionnées par des sentiments aveugles.



Les thèmes sont ici divers et variés.

Le projet Prométhée, colonne vertébrale de ce récit, nous rappelle, si besoin était, que la guerre, c'est moche, et que leurs aficionado ne le sont pas moins.

Générateurs de monstres à grande échelle, les conflits recrachent de pauvres hères traumatisés incapables de retrouver un semblant de normalité, futurs géniteurs de gamins perturbés par une éducation qui n'en porte que le nom.



Si le début peine un chouïa à s'enraciner, les douloureux souvenirs familiaux de Barry constituent un bouleversant moment de bravoure.

Le quotidien infernal de Barry et de sa mère au retour de leur père/époux de la guerre ne laisse pas de subjuguer tant par sa force narrative que par la psychologie enténébrée qui s'en dégage.



Il y aurait encore tellement à dire sur l'hérédité, la résilience.

Monstres est de ces monuments graphiques qui, en plus de vous laisser sur le cul, appellent à la réflexion et vous poursuivent longteeeeeemps.



Tout comme Bobby, ce récit m'aura tapé dans l'oeil!



Merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Delcourt pour ce plaisir de lecture Monstre, forcément.
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Monstres

Sur la quatrième de couverture, il est question du projet d’une reprise de la série Hulk par Barry Winston-Smith qui aurait avorté à cause de la volonté de celui-ci de creuser l’aspect psychologique du sujet. Je ne suis pas un spécialiste de Hulk, mais je trouve que la façon de traiter ce sujet de l’expérimentation humaine et de la création de surhomme se rapproche bien plus du mythe de Frankenstein ainsi que de son origine mythologique de Prométhée, c’est d’ailleurs le nom du projet militaire dans cette histoire.

C’est raconté en 366 pages d’un graphisme méticuleux en noir et blanc, les nuances sont traitées en hachures, les détails très poussés, accuentuant les moments d’horreur, la dureté des personnages. L’histoire s’étend de la fin de la guerre mondiale au milieu des années 60, elle raconte l’horreur de l’expérimentation humaine, la folie de savants sans scrupules et de la recherche militaire secrète, les traumatismes de guerre et la société américaine de cette période. On démarre sur une scène d’horreur pour entrer ensuite dans la vie des personnages, de leurs troubles, même soins dans le scénario que pour le graphisme pour décrire les détails de la vie, des petits évènements, un dîner de thanksgiving…

Barry Winston-Smith, en replaçant le mythe du super héros américain de l'après-guerre face à ses origines, au mythe prométhéen et à Frankenstein, offre une critique cynique de cette littérature tout en conservant certains aspects du thriller et du roman gore, on sent un travail mûrement réfléchi, une volonté de casser certains code, de régler ses comptes avec les super-héros, leur rendant leur vraie nature, un désir de puissance et d’hégémonie, un nationalisme dangereux. On est ici plus proches de Mary Shelley que de Marvel. Une fin en apothéose conclut ce récit haletant, intense et violent.

Voici 366 pages qui décoiffent, un gros pavé d’une grande intensité.

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Monstres

Barry WIndsom-Smith un grand nom de l’univers roman graphique. Il signe avec « Monstres » une œuvre sans concession, extrêmement sombre et profondément émouvante. Le poids de l’enfance marqué par la violence, la difficile résilience d’un père revenu d’entre les morts, cette guerre atroce contre l’Allemagne nazie. Frankenstein au pays de l’oncle Sam, la souffrance d’une ombre énorme mi bête mi humaine. La cruauté des scientifiques et médecins aveugles face à l’ambition qui consume et transforme en cendre le cœur déjà asséché et mort avant même d’en avoir la sensation, la conscience. Tous ces fantômes en vie. Il y en a tant des fantômes nullement vivant mais pas encore tout à fait mort. Le paradis s’est pour demain, en attendant l’enfer se conjugue au présent. 🙏



Les illustrations en noir et blanc, un coup de crayon identifiable entre tous, profondément original et saisissant. L’histoire n’hésite pas à se jouer des temporalités, nous plongeant dans un univers paranoïaque propre aux années d’après guerre. En filigrane la question du respect de la dignité humaine, l’opposition aux scientifiques fous et sans scrupule, ex nazis, collaborant discrètement aux programmes « Prométhée » de création d’un « surhomme. » On interroge ici les limites de la science, la thématique de la moralité de certains actes commis contre toutes logiques, rabaissant l’homme à l’état de bête. Que reste t’il de l’âme d’un jeune homme devenue une monstruosité crée contre tout entendement. L’esprit de ce roman graphique soulève des questionnements éthiques et moraux particulièrement intéressants. S’interroger, réfléchir tout en bâtissant un scénario retors extrêmement efficace. C’est un roman graphique à découvrir absolument.
Lien : https://thedude524.com/2023/..
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Conan : L'Intégrale, tome 1

Jusqu'à maintenant je n'ai que très peu lu Howard, cela se résume à un Conan ("Conan le Cimmérien") et ce fut une expérience assez désagréable : je n'ai pas spécialement adhéré au personnage, encore moins au style de l'auteur et, bien que l'univers semblait posséder quelques qualités, il n'était pas spécialement développé. Conscient qu'un bouquin c'est un peu court pour se faire une idée, je refais un essai, en passant par la case comics...



L'intégrale des premières adaptations en bd, signées Roy Thomas au scénario et Barry Smith aux dessins, est sortie aux éditions Soleil, sous la forme de trois volumes. Ce premier tome regroupe les huit aventures initiales, parues chez Marvel, dans le mensuel "Conan the Barbarian", en 1970, 1971. Elles s'inspirent librement des écrits d'Howard, notamment du "Passage du Dieu Gris", de "la Tour de l’Éléphant", du poème "L'heure de Zukala", du "Dieu dans le Vase" et des "Gardiens de la Crypte".



Force est de constater que, malgré un travail de restauration, notamment au niveau des couleurs, les dessins restent très datés, témoin d'une époque où les comics s’adressaient prioritairement aux enfants et, en ce qui concerne ceux-ci, sans charme aucun. Comme je l'ai dit, je ne connais pas vraiment les aventures de Conan, mais ces épisodes me semblent refléter assez fidèlement l'esprit original insufflé par Howard dans ses écrits. Hélas, ce n'est pas encore cette fois-ci que je changerai d'avis : ça reste basique, à mes yeux, le personnage de Conan est séduisant mais manque clairement de profondeur (tout comme l'univers), tout juste en retient-on sa soif de liberté et d'aventures et son code de l'honneur (œil pour œil...)



J'imagine que les fans d'Howard devrait y trouver leur compte, s'ils arrivent à passer outre l'aspect graphique. Il faut bien avouer que les codes des comics, qui ne s’embarrassent pas avec les décors et arrière-plans, ne sont pas les plus adaptés à la fantasy contrairement à la bd européenne et au manga.
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Essential Daredevil, tome 4

Enfin!



Enfin, après quelques épisodes de transition où Matt Murdock / Daredevil et Karen Page n’en finissent pas de pleurnicher et de regretter leur décision de se séparer, Gerry Conway donne son bon de sortie à la belle blonde et fait entrer quelqu’un d’infiniment plus intéressant :

Natasha Romanov, La Veuve Noire.



Natasha, c’est déjà un physique de rêve, particulièrement sous la plume inspirée de Gene Colan. Mais c’est surtout une guerrière, aussi agile que notre tête à cornes, avec une personnalité enflammée et affirmée. Tombée amoureuse de Matt, elle lui fera passer cette attitude macho, protecteur, solitaire, s’affirmant avec fort caractère comme son indispensable partenaire au point que la série change de nom et devient « Daredevil et la Veuve Noire ».



Le couple s’installe à San Francisco, ville qui n’a jamais vu de super-héros voltiger entre ses gratte-ciels, fait rapidement ami-ami avec la police locale et nettoie ses rues des quelques gangsters turbulents. Tous les voyants sont au vert dans l'ensemble.



Mais pas de comics sans vilain n’est-ce pas ? D’un seul coup il en apparaît des nids entiers dans la ville aux rues gondolées, donnant lieu à quelques excellents épisodes. Mr. Kline, androïde comploteur du futur renvoyé dans le passé pour supprimer les obstacles à l’avènement des machines (vous avez dit Terminator ?). Le richissime Damon Dran terrifié par la mort et décidé à trouver le moyen de l’empêcher. Et le début de l’arc de Kerwin J. Broderick, patron du cabinet d’avocat de Matt Murdock, qui envoie ses agents Mordecai (le Messie Noir) et Angar le cri terrifier la ville.



Un excellent tonneau publié entre 1971 et 1973 aux US (et quelques années plus tard en France dans Strange). Tonneau où est allée se noyer mon adolescence perdue… sniff !

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Monstres

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Monstres

Que dire de plus que les critiques précédentes?? Elles sont si bien rédigées. Je suis content d'avoir pu lire cette bd/roman graphique présentée comme le chef d'oeuvre des chefs d'oeuvre de la bd. Un travail colossal, un scénario ahurissant, Monstres mérite les superlatifs cités pour sa promotion...le seul bémol : il faut s' accrocher assez souvent afin de ne pas perdre des éléments du récit tant l histoire et dense... je pense que le plus grand plaisir de Monstres est de la relire....c'est un peu l'équivalent du film "Joker" en bande dessinée.
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X-Men - Intégrale, tome 8 : 1984

« X-men, l’intégrale, 1984 », correspond à une année bien calme pour les X-men.



Les épisodes sont d’un niveau assez faible, le principal attrait étant la nouvelle vie d’une Tornade rendue plus vulnérable et femme que jamais.



A titre esthétique, on saluera la performance de Barry Windsor Smith dont les planches concernant la rencontre Ororo-Forge sont d’une magnifique sensualité.



Quant aux épisodes sur les Spectres Noirs, ils seront aussi vite oubliés que les aventures de leur ennemi attitré un robot extra terrestre nommé Rom.
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Wolverine : Arme X

Wolverine L'arme X... Ou le comic que t'es obligé de lire si t'aime Wolverine....



Alors voila, oh oui ça date, c'est sûr (1991)... Mais y en a des comme ça que si tu veux comprendre un personnage, bin c'est un peu obligé de les lire... Une sorte de base.



Bon je sais même pas si je dois mettre un coup de pitch...

Si je vous dis Wolverine, adamentium et pourquoi ou comment.. Bin voila, le pourquoi du comment Wolverine a eu son adamentium....

Et c'est pas super la joie, non... C'est même plutôt l'horreur.. faut avoir le coeur bien accroché... l'inhumanité est au rendez-vous et puis le sang et puis la mort aussi...



Ou le tome aussi que si t'es un défenseur de la cause animale bin ça te file des cauchemars... et si t'es défenseur de la cause humaine ça te file envie de vomir...



Ou le tome aussi, où les griffes ne font pas encore Snikt! à chaque coup... même si Wolverine les sort beaucoup... On ne peut pas penser à tout... y des Skauktt, des Shiuktt des Skup, Shuk et des tas d'autre et aussi un Snikt (j'en ai repéré qu'un.. oui j'aime bien perdre mon temps à des conneries ^^)...



Vous avez compris, une histoire d'une violence rare, et une violence à tous les niveaux... Barry Windsor-Smith en envoie plein la tronche, même si oui c'est vrai y a des manques, que tout n'est pas élucidé et que la fin est ouverte.... Mais ça c'est le propre du comics aussi, s'en garder sous le coude pour les futurs hypothétiques numéros suivants...



Ou le tome aussi quand Wolverine rencontre le dessinateur de Conan le Cimmérien...

Niveau dessin c'est encore Barry à l’œuvre... et Barry à l’œuvre bin ça le fait plutôt bien... Faut savoir que le gars Barry a dessiné bien avant celui-là des Conan, et ça se sent bien dans les poses de Wolverine...

Il est dans la réalité brute, voir brutale... Il nous à fait des sacrées couv pour cette histoire là... Il nous a fait des sacrées cases, un mélange assez détonnant entre une techno ultra pointue et la sauvagerie, l'animalité que représente Logan... y a aussi un lachage dans les bruits et les onomatopées, un peu.



C'est fou quand même l'utilisation des roses et des violets niveau colorisation, je ne sais pas trop où le comics en est de nos jour au niveau de ces couleurs, mais à l'époque ça balançait sévère dans les roses...



Ou le tome aussi qui aurait soit disant servi de base à un film, mais que comme on destine le film aux jeunes bin... nan.... et que donc on fait un film pourri, qui trahi Wolverine et fait passer ce qu'il a vécu pour des vacances.. j'édulcore, tu édulcores, nous édulcorons... Je vous hais studio de merde!

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Avant Serval, il y a eu... l'arme X

Wolverine L'arme X... Ou le comic que t'es obligé de lire si t'aime Wolverine....



Alors voila, oh oui ça date, c'est sûr (1991)... Mais y en a des comme ça que si tu veux comprendre un personnage, bin c'est un peu obligé de les lire... Une sorte de base.



Bon je sais même pas si je dois mettre un coup de pitch...

Si je vous dis Wolverine, adamentium et pourquoi ou comment.. Bin voila, le pourquoi du comment Wolverine a eu son adamentium....

Et c'est pas super la joie, non... C'est même plutôt l'horreur.. faut avoir le coeur bien accroché... l'inhumanité est au rendez-vous et puis le sang et puis la mort aussi...



Ou le tome aussi que si t'es un défenseur de la cause animale bin ça te file des cauchemars... et si t'es défenseur de la cause humaine ça te file envie de vomir...



Ou le tome aussi, où les griffes ne font pas encore Snikt! à chaque coup... même si Wolverine les sort beaucoup... On ne peut pas penser à tout... y des Skauktt, des Shiuktt des Skup, Shuk et des tas d'autre et aussi un Snikt (j'en ai repéré qu'un.. oui j'aime bien perdre mon temps à des conneries ^^)...



Vous avez compris, une histoire d'une violence rare, et une violence à tous les niveaux... Barry Windsor-Smith en envoie plein la tronche, même si oui c'est vrai y a des manques, que tout n'est pas élucidé et que la fin est ouverte.... Mais ça c'est le propre du comics aussi, s'en garder sous le coude pour les futurs hypothétiques numéros suivants...



Ou le tome aussi quand Wolverine rencontre le dessinateur de Conan le Cimmérien...

Niveau dessin c'est encore Barry à l'oeuvre... et Barry à l'oeuvre bin ça le fait plutôt bien... Faut savoir que le gars Barry a dessiné bien avant celui-là des Conan, et ça se sent bien dans les poses de Wolverine...

Il est dans la réalité brute, voir brutale... Il nous à fait des sacrées couv pour cette histoire là... Il nous a fait des sacrées cases, un mélange assez détonnant entre une techno ultra pointue et la sauvagerie, l'animalité que représente Logan... y a aussi un lachage dans les bruits et les onomatopées, un peu.



C'est fou quand même l'utilisation des roses et des violets niveau colorisation, je ne sais pas trop où le comics en est de nos jour au niveau de ces couleurs, mais à l'époque ça balançait sévère dans les roses...



Ou le tome aussi qui aurait soit disant servi de base à un film, mais que comme on destine le film aux jeunes bin... nan.... et que donc on fait un film pourri, qui trahi Wolverine et fait passer ce qu'il a vécu pour des vacances.. j'édulcore, tu édulcores, nous édulcorons... Je vous hais studio de merde!

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Avant Serval, il y a eu... l'arme X

(...) Ce comic nous décrit dans le détail l’expérience et les souffrances subies par Logan avant sa rencontre avec les X Men. Dans le genre glauque et inhumain, rien ne nous est épargné et c’est parfois difficile à supporter. Logan est à la fois le personnage central et la victime dans cette histoire, mais ce sont les actes des autres personnages que nous suivons avant tout. Et pour ce qui est de l’inhumanité, on est servis avec ces personnages-là…



L’histoire est passionnante, bien que douloureuse, et je l’ai dévorée très très vite. Bien que je n’aie pas accroché aux dessins, j’ai trouvé le travail sur la mise en page et le découpage des cases très réussi, ça correspond parfaitement à ce dont il est question.



A lire pour en découvrir plus sur l’histoire de Logan et pour l’histoire en elle-même, qui vaut vraiment le détour.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Wolverine : Arme X

Un concentré de violence, de souffrance et de machiavélisme ce comics. On y découvre non pas les origines de Logan, mais celle de Wolverine (juste l'adamantium en plus, quoi...) à travers les expérimentations du projet X.

Le dessin très détaillé l'est parfois un peu trop, donnant parfois l'impression de plus trop s'y retrouver...

Mais mis à part ce petit point négatif, l'histoire est prenante et il y a de bonnes idées pour souligner certains points (la peau de Logan qui apparaît épineuse pour montrer sa souffrance).

Un retournement de situation nous attends à la fin et peut laisser perplexe à la première lecture, mais est assez original.
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Monstres

Moi ce que j'aime, c'est les monstres ! Et quand, après plus de 15 ans de silence, un monstre sacré du 9ème art s'y attaque, le résultat ne peut être que monstrueux : monstrueux de maîtrise narrative, monstrueux de prouesse graphique, monstrueux dans tous les sens du terme. Monstres de Barry Windsor-Smith paru aux Éditions Delcourt est incontestablement l'un des albums qui m'a le plus marquée en cette année 2021.



1949, La maison des Bailey, ville de Providence, Ohio, samedi 11 juin

Le récit s'ouvre sur une scène extrêmement violente, une mère tentant de protéger son fils Bobby de la furie dévastatrice d'un homme éructant en allemand, son père.

15 ans plus tard, 22 avril 1964, nous retrouvons Bobby, âgé de 23 ans à Los Angeles dans le bureau de recrutement de l'armée américaine face au sergent McFarland. « Mâle blanc de moins de 30 ans, SDF, sans attaches », il est le candidat idéal pour servir de cobaye dans un projet classé top secret : le projet Prométhée. Lui, qui voulait seulement servir son pays va alors rejoindre Fort Sherman, bien loin d'imaginer ce qui l'attend jusqu'à ce 25 novembre 1965 qui mettra un terme à une tragédie qui avait commencé bien avant ...

Le destin de deux familles qui vont s'entrecroiser tout au long du récit : celle des Bailey bien sûr mais également celle du sergent McFarland sans oublier Jack Powell …



Un kaléidoscope vertigineux conjuguant action et émotions

Un mystérieux projet de l'armée américaine prolongement d'un programme d'expérimentations génétiques nazies, des traumatismes liés aux horreurs de la guerre ou à une enfance maltraitée, une histoire d'amour impossible, Thanksgiving, sixième sens … rien de bien original me direz-vous. Et pourtant, on tient là entre nos mains, une oeuvre majeure, un véritable chef d'oeuvre ! La force, la puissance de cette histoire résident dans la subtile combinaison de tous ces thèmes, pas seulement ces thèmes mais également des genres ainsi que la multiplicité et la variété des pistes narratives. Récit protéiforme non linéaire sur lequel planent les ombres de Mary Shelley et de Stephen King se déroulant sur plusieurs périodes, on passe du thriller psychologique à l'extrême violence et l'horreur absolue ce qui n'empêche de beaux moments d'accalmie qui n'en font que mieux ressortir une sensation d'immense gâchis. Récit choral où se complètent les différents points de vue des personnages principaux notamment à travers le journal intime de Janet, la mère de Bobby ou la matérialisation de Bobby adulte spectateur dans des scènes de son enfance.

L'auteur, par touches successives donne de l'épaisseur et de la profondeur à ses personnages révélant leurs failles et leur humanité et/ou monstruosité. Outre la monstruosité physique infligée à Bobby, on va croiser d'autres formes de monstruosités : monstruosité collective du projet, monstruosité par indifférence, par bêtise crasse, par lâcheté, par cruauté … Tout le monde ou presque a sa part de responsabilité dans cet engrenage et personne n'en sortira indemne.



De Hulk à Bobby 

Peintre et auteur de Comics dont la réputation n'est plus à faire, le Britannique Barry Windsor-Smith avait, entre autres, imposé sa patte aux univers de Conan le barbare, Daredevil, Wolverine et semblait avoir atteint les sommets avec l'excellent Weapon X qui n'est autre que le récit d'origine de Wolverine et les expérimentations inhumaines qu'il subit lors de l'octroi de ses griffes et son squelette d'adamantium. Mais ça, c'était avant …, avant Monstres.

Après s'être penché sur Wolverine, l'auteur s'est plongé dans un projet sur les origines de la force surhumaine de Hulk et les traumas de son enfance ayant influé sur sa personnalité. Faisant la part belle à la psychologie du personnage, il fut jugé trop sombre et refusé par Marvel dont il claqua la porte en 1991. C'est ce récit avorté, également refusé par DC, que Winsdor-Smith, quittant l'univers des super-héros, a remanié et développé pendant plus de 15 ans et qui aboutira à ce magistral pavé de 365 pages.



Encrage puissant tout en finesse, trait réaliste au service de la narration

Barry Windsor-Smith est ici au sommet de son art et conjugue avec brio virtuosité graphique et grande maîtrise de la mise en scène. Il nous livre d'époustouflantes planches en noir et blanc de facture classique fourmillant de détails tant au niveau des décors que des personnages très expressifs tout en apportant également un soin extrêmement minutieux au rendu de la texture, des imprimés des vêtements et de la chevelure de la mère de Bobby notamment. Ce soin, ce souci de véracité ancre le récit dans les périodes concernées que ce soit l'immédiate après-guerre ou les années 60 sans nuire aucunement à la narration qui demeure très fluide et dont le dynamisme prend toute sa puissance dans les scènes d'action. Notons au passage que le format généreux de l'album nous permet d'apprécier d'autant mieux le travail d'orfèvre de cet artiste incontournable du 9ème art. Chapeau maestro !



Extraordinaire par sa virtuosité scénaristique et graphique, extrêmement fort émotionnellement parlant, Monstres fait partie des romans graphiques qu'on n'est pas prêt d'oublier ! Sous la violence et la noirceur pointe une humanité désespérée. Quel choc!


Lien : https://laccrodesbulles.fr/2..
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Monstres

"Monstres" est un pavé de plus de 370 pages, en noir et blanc, une œuvre unique, un graphisme à couper le souffle, et un encrage tout en finesse.

Barry Windsor-Smith nous propose un scénario d'une extrême intensité et d'une grande profondeur, qui dépeint une multitude de personnages.

Une histoire qui prend son temps, et nous portes jusqu'à la fin de ce surprenant album.

Monstres est un album indispensable à lire sans plus attendre !
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Young Gods and Friends

Ce tome reprend les épisodes parus dans Storyteller 1 à 9 d'octobre 1996 à juillet 1997, ainsi qu'un prologue intitulé "The pizza story" mettant en scène Adastra, les épisodes 10, 11 et 12 (inachevé pour ce dernier), des annotations de Barry Windsor-Smith, une début de tentative de clore le récit, le synopsis de la fin de l'histoire, et un début d'histoire parue avant, mais se déroulant après.



Pizza story - Adastra (une déesse du panthéon Orgasma) s'est réfugiée sur terre et se lance dans la livraison de pizza à domicile. Malheureusement, le pizzaiolo est arrêté par la police suite à un malentendu, et l'aide qui arrive pour rédiger d'étranges invitations perd tous ses moyens devant la beauté d'Adastra.



Épisodes 1 à 12 - À une autre époque, dans le palais des dieux, Heros est songeur, il doit épouser Celestra le lendemain, la fille de la reine d'un autre panthéon de dieux. Il discute de son malaise avec Strangehands, son meilleur ami. Pendant ce temps là, une flopée de chérubins conçoit la tenue de la mariée sur Celestra qui papote avec Adastra, sa soeur. Alors qu'Heros et Strangehand ont décidé d'aller boire un coup avant d'aller chasser les dragons (pour enterrer la vie de garçon d'Heros), ils croisent Adastra en train de gesticuler comme une folle, pour se débarrasser d'un chérubin caché dans sa chevelure rousse flamboyant. Ils décident d'aller boire ensemble tous les trois. Ailleurs, Otan, le père tout puissant du panthéon d'accueil, rappelle à son Grand Vizir l'importance capitale de l'union de son fils Heros avec Celestra. Sur ces entrefaites, la reine Organa (la mère de Celestra) arrive pour exiger la présence du futur époux auprès de la promise qui se languit.



Il s'agit essentiellement d'une comédie mettant en scène des dieux archétypaux, avec une femme n'ayant pas la langue dans sa poche, dans un environnement onirique, avec un soupçon de romantisme. Dès le premier épisode, la personnalité d'Adastra rayonne de chaleur et domine le pauvre Aran complètement empêtré dans son système de valeur. Adastra a acquis un parler légèrement argotique et très terrestre, alors qu'Aran s'exprime en termes choisis et fleuris dans un parler shakespearien. Il adore la déesse Isis, et il idolâtre Adastra comme une déesse (mineure par rapport à Isis, mais déesse quand même). Or les voeux de chasteté qu'il a prononcés font mauvais ménage avec la sensualité d'Adastra. Il sen suit un dialogue savoureux entre les 2, irrésistible grâce à la mise en scène et au langage corporel d'une expressivité redoutable. La candeur et la jeunesse irradient du visage d'Aran, alors que la compassion et l'agacement agitent le visage d'Adastra de manière contraire.



Après cette entrée en matière piquante et sophistiquée, l'histoire commence pour de bon dans un lieu évoquant un croisement entre des temples grecs et New Genesis des New Gods de Jack Kirby (d'ailleurs chaque épisode commence par la même dédicace à Jack Kirby). Dans ce panthéon fictif composé de dieux imaginaires, Heros est un individu tout entier dévoué à ses devoirs, et très sérieux. Le caractère de Strangehand est plus difficile à cerner au départ, si ce n'est qu'il joue le rôle de confident et d'ami sûr. Dès son apparition, Adastra accapare la scène par son caractère bien trempé et expansif. Car il s'agit bien d'une scène, les personnages (sauf Adastra) s'expriment comme dans une pièce de théâtre et leur jeu de scène révèle une grande sensibilité de la part de Barry Windsor-Smith quant au jeu des acteurs. Le lecteur pense au théâtre du fait de l'aspect littéraire des textes qui évoquent le langage dérivatif créé par Stan Lee pour faire s'exprimer les dieux d'Asgard, ou les dialogues un peu empesés des New Gods ou des Eternals écrits par Jack Kirby, mais en plus vif, plus alerte et plus enjoué. Et l'avantage de la bande dessinée, c'est que les costumes peuvent être aussi exubérants qu'imaginatifs, et les décors aussi bien classiques qu'Art Nouveau. Les personnages peuvent évoluer à leur guise sans les limites physiques d'une vraie scène. Et de temps à autre, Windsor-Smith se lâche le temps d'une pleine page magnifique qui marie la délicatesse, avec les détails, une capacité surnaturelle à rendre les textures et les jeux de lumière.



De la même manière que le théâtre peut mettre en évidence la nature humaine par des biais artificiels (jeu légèrement exagéré des acteurs pour passer la rampe, costumes inexistants ou au contraire plus riches que nature, décors en carton-pâte, textes très travaillés), Windsor-Smith utilise une partie de ces artifices pour faire exister ses personnages au-delà du papier. Après avoir refermé ce livre, je me suis surpris à repenser à plusieurs reprises à ces personnages extraordinaires habités par des émotions très humaines, doté d'un humour léger et touchant. BWS manie un humour léger et élaboré qui se manifeste aussi bien par la juxtaposition d'émotions antagonistes, que par de minuscules chérubins facétieux. Bien sûr, cette lecture vaut plus par le voyage qu'elle propose que par sa destination. Cela tient lieu d'abord à la nature de la publication originelle en courts épisodes mais aussi à la fin de cette aventure éditoriale.



Barry Windsor-Smith (BWS en abrégé) insère plusieurs pages de textes expliquant le contexte de cette histoire. Il estimait en se lançant dans Storyteller, un magazine mensuel de 32 pages de bandes dessinées, qu'il apportait une vision neuve au monde des comics et l'opportunité de séduire un public plus mature. Après 9 numéros, l'éditeur originel a informé Windsor-Smith que ce projet n'était pas économiquement viable et qu'il cessait la publication de cette série. Malgré plusieurs tentatives, BWS n'a jamais réussi à se réinvestir dans ces personnages pour mener à terme leurs aventures. Cette édition comprend un synopsis d'une page qui explique la fin prévue à l'épisode 17. Il comprend également une histoire appelée "The party" dans laquelle les héros de Young Gods, de Freebooter et de Paradoxman se croisent à une soirée pour commenter sur l'arrêt prématuré de leurs aventures. Il comprend la tentative avortée de 5 pages de terminer l'histoire.



"Young gods & friends" est un récit à nul autre pareil qui évoque un croisement entre une pièce shakespearienne, un comics cosmique de Jack Kirby et une comédie sophistiquée de Frank Capra ou même la gentille dérision de Jacques Tati (M. Hulot fait apparition remarquée dans l'épisode 5). Les illustrations évoquent aussi bien Jack Kirby, que l'Art Nouveau ou les peintres préraphaélites tels Dante Gabriel Rossetti. Barry Windsor-Smith fait siennes les valeurs des préraphaélites : aimer ce qui est sérieux, direct et sincère dans l'art du passé, rejeter ce qui est conventionnel, auto-complaisant et appris dans la routine, faire du beau, faire des dessins minutieux privilégiant les détails, naviguer entre la littérature et la poésie. Les personnages existent comme rarement. Chaque personnage livre un numéro d'acteur éblouissant. Et si l'on ne peut être que navré que Barry Windsor-Smith n'ait pas pu terminer son oeuvre, la magie du voyage proposé transporte le lecteur dans un monde onirique enchanteur. Une deuxième série de Storyteller a eu droit à une réédition : "The Freebooters". Et Adastra a été mise en vedette dans "Adastra in Africa".
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Wolverine : Arme X

Logan, pas encore connu sous le pseudonyme de Wolverine, se fait capturer par une organisation. Celle-ci veut en faire un tueur indestructible et guidé par le gouvernement. Injection d'adamantium dans les os, lavage de cerveau, Logan devient une machine à tuer avant de se rebeller.



Pour expliquer l'importance de Wolverine-Arme X, il faut remonter quelques années en arrière. La première apparition de Wolverine est en 1974 où il se bagarre contre deux ennemis de poids : Wendigo et Hulk. On sait qu'il est bagarreur, qu'il encaisse bien, mais c'est tout. Ses griffes ? Les créateurs Len Wein et Herb Trimp faisaient supposer qu'elles sortaient des gants. Rien à voir avec le personnage que nous connaissons actuellement. Un an plus tard, Len Wein et Dave Cockrum relancent la série X-Men avec des nouveaux membres, dont Wolverine. Lors de son recrutement, on apprend qu'il est en maille avec les services secrets canadiens, mais qu'il démissionne pour suivre ses nouveaux partenaires.

Au fil des épisodes, on apprend qu'il a des sens aiguisés, qu'il réagit comme un animal, que ses os sont recouverts d'un métal (l'adamantium), qu'il est polyglotte. Logan n'avouera jamais ce qu'il a, ce sont ses partenaires qui apprennent peu à peu les facultés de ce mutant particulier. Oui, Logan est un mutant. Son principal pouvoir est la régénération. Dans ce cas, quel âge a-t-il ? Beaucoup de pistes semées par les auteurs autour de Wolverine et peu de réponses.



C'est en 1992, que la parution française du Top BD no 26 apportera quelques pièces au puzzle. Réédité depuis par Panini, le voici en version Marvel Gold.



Capturé par les agents du projet Arme X, Logan est plongé dans un liquide et recouvert de tubes sur tout le corps. Ceux-ci vont injecter sur les os, le métal indestructible appelé Adamantium. Après cette douloureuse opération où le sujet restera vivant, sa mémoire sera effacée et d'autres souvenirs seront implantées. Pour l'entraîner en tant que tueur, il sera nu, dans la neige, constamment connecté avec le laboratoire. Casque sur la tête et batteries sur chaque jambe permettant d'avoir une portée de commande maximale. Ses adversaires seront des animaux de plus en plus féroces, avant d'être des hommes.

A la tête du projet, le professeur Cornelius qui veut faire de Logan, un simple pantin. Barry Windsor-Smith écrit un scénario minutieux. Rien n'est laissé au hasard dans cette descente aux enfers. On sent la rage animale de Logan, la folie du professeur. L'auteur dirige le lecteur tout en laissant des zones d'ombres. On permettra ainsi aux futurs auteurs de reprendre une partie du scénario. Si vous pensiez lire un comic-book d'action détrompez-vous ! La grande partie du récit est posée, calme. On regarde la transformation de Wolverine, on apprend de la bouche des praticiens ce qui s'est passé. Ce n'est qu'à la suite d'un énième excercice que l'action (sanglante) se déchaîne.

Côté dessin, en bon sujet de sa majesté, le trait de Barry Windsor-Smith rejoint celui d'Alan Davis ou de Brian Bolland. C'est élégant, naturel et proche de la réalité (pas de muscle hypertrophié). Les choix graphiques permettent d'influencer sur la vision des personnages. Ainsi, on ne verra jamais les yeux du professeur Cornelius, renforçant son aspect inquiétant.



Pièce maîtresse dans la biographie du personnage de Wolverine, Arme X est un album remarquable par son dessin et son scénario. Nul besoin de connaître Marvel Comics pour lire cet album. Cette première pièce de puzzle sera suivie quelques années plus tard par l'album Origins, qui racontera tout sur le mutant canadien. Quant au nom arme X, sa véritable signification viendra plus tard.



WOLVERINE – ARME X

AUTEUR : BARRY WINDSOR-SMITH

COLLECTION : MARVEL GOLD

EDITION : PANINI
Lien : http://temps-de-livres.over-..
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X-Men - Intégrale, tome 12 : 1986 (I)

Un tome très inégal (et même parfois très moche et chiant par moment !)



Sur la série régulière, les dessinateurs Barry Windsor Smith, Rick Leonardi et John Romita Jr relèvent le niveau de cet intégral !

Les épisodes "fantômes" et "châtiments" sont du grand Claremont au scenario. "Duel" est aussi très bien.



Le reste est nettement en dessus, surtout les épisodes exceptionnels (annual ou marvel fanfare...). Dommage car ils prennent presque la moitié du volume !!





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X-Men - Intégrale, tome 8 : 1984

Un ouvrage qui part dans différentes directions mais qui continuent d'explorer les X-men, et leur liens avec les Morlocks et la confrérie...



A noter surtout les dessins de John Romita Jr et de Barry Windsor Smith !!



Niveau intrigue, on ne s'ennuie pas : on découvre Rachel, Séléné, Forge...



L'épisode entre Forge et Tornade est un must ; le genre de pépite dont seul Claremont à le secret... et les dessins de BWS servent l'histoire à merveille.

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Monstres

Que dire sur ce livre....

Un véritable coup de cœur, peut-être même mon plus gros coup de cœur de cette année 2022. Monstres est un roman graphique qui bouleverse. Je n'en suis moi-même pas ressortie indemne. A aucun moment je ne me suis ennuyée. Les personnages sont détestables, attachants, intriguants.

Les dessins sont sublimes, en noir et blanc, avec cette ambiance rétro qui colle parfaitement à l'époque où se déroule l'action.

J'ai été vraiment agréablement surprise par la finesse qu'à l'auteur pour aborder un thème déjà vu à plusieurs reprises. Personnellement l'histoire de Bobby Bailey m'a plutôt faite penser à la créature de Frankenstein qu'à Hulk. Je recommande sans hésiter ce bouquin qui est une très belle découverte.
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Monstres

Tout d'abord un grand merci aux éditions Delcourt et à Babelio pour ce partenariat.



Résumé : L'histoire secrète de Bobby Bailey, un personnage qui en évoque un autre, Bruce Banner alias Hulk.



Avis : Pavé de 360 pages, il faut du temps pour le digérer ! Tout à l'encrage noir et blanc. Barry Windsor-Smith est un dessinateur anglais, plus connu pour avoir dessiné des épisodes de Conan au début des années 1970. Vous pourrez aussi le trouver sur l'intégrale de "Archer & Armstrong". Il revient avec ce pavé qui propose une sorte de relecture du mythe du personnage d'Hulk.



Un jeune homme, Barry, qui a eu une enfance difficile, avec un père qui revient de la guerre de 39-45 avec des séquelles psychologiques, suite à sa participation de la découverte d'un projet secret allemand de développement de sur-hommes, s'engage dans l'armée n'ayant d'autres perspectives. N'ayant plus d'attaches familiales et étant en dehors de la société, il est vite retenu pour participer comme cobaye au fameux projet qui été repris par les américains avec l'aide des chercheurs allemands...



Le projet aboutit à rendre méconnaissable et surtout invulnérable le jeune homme. C'est là que l'on pense à Hulk. Si dans la véritable histoire d'Hulk c'est le chercheur lui-même qui s'injecte le produit, là c'est un innocent qui est choisi pour tester l'arme nouvelle.



C'est une très belle et très triste histoire. Je l'ai trouvée un peu longue. J'ai eu l'impression de lire un bloc de 500 pages. Cela reste malgré tout un très beau livre.
Lien : https://kactusss.blogspot.co..
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