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Critiques de Baudouin Deville (78)
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Bruxelles 43

Une bonne pinte de zwanze

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Ce tome fait suite à Léopoldville 60 (paru en 2019) pour la chronologie de la parution des albums. En revanche, il s’agit du premier, à ce jour, pour la chronologie de la vie de l’héroïne. Sa première édition date de 2020. Il a été réalisé par Patrick Weber pour le scénario, Baudouin Deville pour les dessins et l'encrage, Bérengère Marquebreucq pour la mise en lumière, c’est-à-dire la même équipe que celle des quatre autres albums de la série : Sourire 58 (paru en 2018), Léopoldville 60 (paru en 2019), Berlin 61 (paru en 2023), Innovation 67 (paru en 2021). Philippe Wurm est remercié pour son travail de monitoring sur la couverture. Ce tome comporte cinquante-deux pages de bande dessinée. Il se termine avec un dossier de huit pages, agrémenté de photographies, intitulé Bruxelles une vie très occupée : Sous la botte nazie, On trouve tout au marché noir, Ça s’est passé en 1943, BD ça bulle pendant la guerre, Le Soir volé zwanze et courage, Bruxelles sous les bombes, un entretien avec Pierre Gérard (J’avais treize à Bruxelles en 1943). Viennent enfin deux pages sur lesquelles sont listés les centaines de personnes ayant contribué à la campagne de financement participatif.



1960 un quartier au sud de Bruxelles par une belle matinée d’automne. Dans une grande maison, Kathleen Van Overstraeten appelle à haute voix sa mère Guillemette. Elle tient une petite réplique de l’Atomium dans la main droite, et une autre d’un masque africain dans la main gauche. Elle ne peut pas croire que sa mère veuille jeter ça, des cadeaux qu’elle lui a faits ! Sa mère lui redit qu’elle ne jette rien, elle va les donner à une œuvre, Les petits riens, de l’abbé Froidure. En outre, cette maison est devenue trop grande pour elle et comme elle va vivre en appartement, elle doit faire des choix. Elle demande à Kathleen de l’aider au lieu de jacasser. Qu’elle file dans le grenier et qu’elle fasse le tri. Il y a encore plein d’affaires à elle. Un peu agacée, Kathleen s’exécute et commence à farfouiller dans un coffre, où elle trouve un vieil appareil à visionner en stéréoscopie, un View-Master. Elle continue de fourrager dans ce coffre.



Kathleen en sort un lot de planches de bande dessinée, enserrées dans une bande de papier kraft, avec un message inscrit dessus : Fernand, je te confie mon travail. Tu es la seule personne en qui j’ai confiance. Je sais que tu en prendras grand soin. Merci à toi. Kathleen jette un coup d’œil sur les planches : des gags mettant en scène Adolf et Herman, son berger allemand. Ça fait remonter en elle des souvenirs de la seconde guerre mondiale à Bruxelles. 1943. Elle avait douze ans. Et sa ville était occupée par les Allemands, avec les soldats qui marchaient au pas de l’oie dans la rue. Ils l’appelaient Brüssel ! Elle ne comprenait pas grand-chose à la guerre, par exemple cette affiche d’une maman enserrant sa fille avec le slogan : Papa gagne de l’argent en Allemagne ! Sauf qu’elle ne devait pas répéter à l’extérieur ce qu’ils disaient à la maison. Et surtout pas à l’école. Elle était au lycée Dachsbeck, tout près du Sablon et même-là on ne savait jamais qui pensait quoi. Guillemette, sa mère, travaillait à l’Innovation, rue Neuve. Elle était vendeuse au rayon chapeaux pour dames.



Une couverture avec une illustration de type ligne claire, une mise en couleurs sophistiquée, et un titre explicite : la vie à Bruxelles en 1943, pendant l’occupation allemande, comme en atteste la croix gammée sur la façade de l’hôtel Continental en vis-à-vis de la fontaine Anspach sur la place de Brouckère. Les deux auteurs réalisent une bande dessinée de nature historique avec une solide reconstitution de l’occupation et de sa représentation. Au fil du tome, le scénariste évoque les troupes de soldats qui patrouillent dans la capitale belge, le risque de la délation et la méfiance de chaque instant dans les lieux publics, le rationnement et ses tickets, le parti rexiste et les collaborateurs, le salut nazi entre dignitaires et militaires allemands dans la rue, l’arrestation arbitraire de Juifs dans la rue en public, les contrôles de papiers d’identité à tout bout de champ, la censure de la presse et les restrictions de papier, la Sturmbrigade Wallonie (ex-légion wallonne passée en juin 1943 sous le giron de la Waffen-SS), le Front de l’Indépendance (réseau de résistance intérieure fondé en 1941), le marché noir (en particulier la bien-nommée rue du Radis située dans les Marolles), jusqu’au camp de prisonniers d'Esterwegen dans l’Emsland en Allemagne, et l’exil de Léon Degrelle en Espagne.



La reconstitution historique passe également par les dessins. Ceux-ci s’inscrivent dans le registre de la ligne claire avec un niveau impressionnant de détails. Le lecteur est tout de suite projeté ailleurs, dans le quartier résidentiel du sud de Bruxelles, dans un dessin en élévation. Il est fortement impressionné par les descriptions et les scènes de vie à Bruxelles en 1943. Il est visible que le dessinateur s’est solidement documenté aussi bien pour les uniformes et les armes des soldats et des officiers allemands, que pour les tenues vestimentaires des civils, afin d’assurer l’authenticité par rapport à l’époque. Il applique le même soin rigoureux et patient pour décrire les différents quartiers de la ville. Les auteurs tiennent toutes les promesses contenues dans le titre : immerger le lecteur dans cette capitale à cette année-là. Le lecteur ouvre grand les yeux et prend le temps de détailler chaque planche à son tour : les façades des immeubles bruxellois, les voitures garées dans les rues, le tramway, l’intérieur du magnifique café Le Cirio à deux pas de la Bourse, la place de Brouckère et son monument, la ferme des grands-parents maternels de Kathleen avec ses poules et son cochon, les alentours du château de Karreveld, les trafiquants assis à même le trottoir rue du Radis pour le marché noir, le Parc royal de Bruxelles, les statues du square du petit Sablon, la place du Jeu de Salle avec la caserne des pompiers, la gare du Midi, les chars de la deuxième armée britannique entrant dans la ville le 3 septembre 1944, etc.



L’immersion dans cette capitale gagne encore en intensité avec de nombreuses références ayant une saveur typique pour un touriste, présente tout du long du tome. Le scénariste fait preuve de la délicate attention de les expliciter dans la gouttière sous la case correspondante. Dans l’ordre où elles sont mentionnées : Abbé Froidure (prêtre catholique belge, fondateur d’œuvres sociales, dont Les Petits Riens), une aubette (un kiosque à journaux), du peket (nom donné au genièvre dans la région wallonne), le Rexisme (mouvement politique belge d’extrême droite nationaliste et antibolchévique, 1930-1945), ADS (les Amis De Spirou, un mouvement de jeunesse du journal Spirou créé en 1938), Schieve (fou), plusieurs des dix-neuf communes de Bruxelles (Saint-Josse-Ten-Noode, Boitsfort), Half en half (apéritif bruxellois, mélangeant à part égale du mousseux et du vin blanc sec), le zwanze (humour gouailleur associé à Bruxelles), etc. Chaque élément physique est dessiné avec le même souci de montrer précisément ce dont il s’agit. La mise en couleur de Bérengère Marquebreucq est qualifiée de mise en lumière. L’expression trouve tout son sens avec une sensibilité artistique sachant équilibrer une approche naturaliste, une lisibilité renforcée et une installation discrète d’ambiance.



Comme pour les autres albums, les auteurs ont choisi de raconter une histoire, pour rendre la reconstitution historique plus vivante. Le lecteur suit ainsi la jeune Kathleen, douze ans en 1943, et plusieurs des adultes qui croisent son chemin, comme ses parents, plus particulièrement son père Fernand, Bob Mertens, un ami dessinateur de son père, Alfred Mommens, un jeune adulte fils de rexiste, et quelques autres. Les personnages disposent d’assez d’épaisseur et de caractère pour ne pas être réduits à des artifices narratifs. Le lecteur croit en la conviction rexiste du père d’Alfred, à la conviction de Bob qui en fait un résistant, à la normalité des époux Guillemette et Fernand Van Overstraeten, essayant de conserver une forme de vie digne sous le joug de l’occupation par l’envahisseur. En tant que bédéistes belges, les auteurs font intervenir les deux auteurs les plus en vue de l’époque, Georges Rémi (1907-1983) étant un client régulier de l’aubette tenue par le père de Kathleen, venant parfois accompagné par Edgar-Pierre Jacobs (1904-1987), les deux travaillant sur Le trésor de Rackham le rouge, histoire publiée quotidiennement en noir et blanc dans le journal Le Soir, du 19 février au 23 septembre 1943.



Le lecteur savoure cette reconstitution historique au goût authentique de belgitude quand son attention gagne en intensité et en implication en page vingt-sept : le 7 septembre 1943 à 09h51. Les auteurs n’en font pas des tonnes : trois pages factuelles sans dramatisation tire-larme. Le lecteur ressort sonné du bombardement du quartier d’Ixelles à Bruxelles par les alliés. La bande dessinée vient de passer dans un registre plus personnel, plus bouleversant. La guerre s’est déchaînée au cœur de la cité, les civils sont impliqués, la réalité de l’occupation et du temps de guerre se fait palpable pour le lecteur. Parmi les événements relatés, les auteurs racontent avec la même justesse de sensibilité la réalisation du faux Soir et sa distribution le 4 novembre 1943. Les conséquences ne se font pas attendre pour l’imprimeur, le complice au sein du Soir volé, le linotypiste et le rotativiste. Même si dans le même temps, l‘exploit et le courage de ses promoteurs furent salués à travers toute l’Europe et Londres attribua une aide au Front de l’Indépendance.



Une grande réussite : les auteurs emmènent le lecteur dans Bruxelles occupée, par une reconstitution historique impeccable, à la fois par le choix des événements évoqués, et par leur mise en image et en couleur. Même le plus blasé des lecteurs par les évocations de la seconde guerre mondiale se retrouve parmi quelques individus de la population et sent le souffle des bombes qui tombent, le danger à faire acte de résistance. Il continue avec plaisir en se lançant dans la lecture du dossier en fin de tome.
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Bruxelles 43

Bruxelles. 1960.



La maman de Kathleen se prépare à quitter sa maison devenue trop grande pour elle seule afin d’aller vivre en appartement. C’est l’heure du grand débarras ! Lorsque Kathleen débarque, elle s’aperçoit que sa maman s’apprête à liquider beaucoup de ses cadeaux à elle. Elle en est scandalisée ! Comment sa mère ose-t-elle se défaire des souvenirs qui appartiennent à Kathleen ? Sa mère l’envoie alors dans le grenier faire le tri dans ce qui lui appartient. Ce qu’elle va y découvrir va la bouleverser…



Bruxelles. 1943.



Les Allemands sont présents partout dans la ville ! Kathleen est écolière. Elle ne comprend pas trop ce qu’il se passe. Le principal souci de la population, au jour le jour, c’est de trouver de quoi s’alimenter. Mais ce n’est pas le seul souci ! Ses parents lui ont appris à se méfier de tout le monde. Il n’y a pas que des Allemands dont il faut se méfier… Il y a aussi ces s… de collabos !



Critique :



Voilà une bande dessinée qui permet de se rendre compte de ce que pouvait être la vie dans une ville occupée par les boches (terme péjoratif utilisé par les Belges pour désigner les Allemands). Il ne s’agit pas ici d’une ville imaginaire, mais bien de Bruxelles, très reconnaissable grâces aux très nombreux dessins qui reprennent les monuments autant que des rues et des intérieurs typiquement bruxellois. D’ailleurs, les personnages s’expriment parfois en dialecte bruxellois, ce qui était vraiment chose courante à l’époque, même dans les meilleures écoles.

Dans cet album qui mêle fiction et histoire véridique, Patrick Weber intègre des éléments bien réels tels que le bombardement de Bruxelles par l’Air Force qui se serait trompée de cible. A priori, elle aurait confondu l’aérodrome d’Evère (commune de Bruxelles) avec la Plaine des Manœuvres (à Ixelles) causant d’énormes dégâts à Etterbeek et Ixelles (deux communes de Bruxelles). L’auteur met en évidence l’histoire du faux journal « LE SOIR ». En 1940, les nazis avaient mis la main sur le plus important journal francophone du pays pour le confier à des collaborateurs zélés. Les Belges l’ont dès lors appelé « LE SOIR volé ». Le Front de l’Indépendance, l’un des grands réseaux de résistance belge, à l’origine d’obédience communiste même s’il était ouvert à tous, va frapper un grand coup avec la publication du Faux Soir. Un cas unique dans toute l’histoire de l’occupation durant la Seconde Guerre mondiale puisque par un tour de passe-passe extraordinairement bien orchestré, le journal va se retrouver en kioske le 9 novembre 1943 à la place du journal officiel entre les mains des collaborateurs. Le journal se moque évidemment des nazis et dans le style propre aux articles du SOIR volé, il cause éclats de rire et moqueries. L’histoire fera grand bruit et amusera énormément les Belges leur redonnant espoir dans la défaite nazie, mais il se soldera par l’arrestation d’une quinzaine de participants à l’opération, dont deux mourront en déportation. La BD ne fait pas l’impasse sur les collabos, essentiellement les rexistes du côté francophone.



Les dessins de Baudouin Deville reproduisent fidèlement Bruxelles à cette époque, grâce à une ligne claire très franco-belge. Et la « mise en lumière » (en couleur) de Bérengère Marquebreucq est fidèle aux couleurs de l’époque.



Cet album financé par l’édition participative est vraiment de très grande qualité et répond aux meilleurs standards actuels. Même si vous n’êtes pas Belge, n’hésitez pas à vous le procurer car l’histoire est construite comme un thriller historique.

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Rider on the Storm, tome 2 : Londres

Voilà une BD qui plaira aux amateurs de deux roues et de grosses cylindrées. Pour le simple amateur de BD (dont je suis, je l'avoue) rien de renversant.



Ce deuxième épisode fait la part belle au Royaume-Uni, où Gaspard Sarini part rechercher des explications sur sa naissance et ceux qui ont fréquentés ses parents dans leur jeunesse. Comme dans le premier tome, les amateurs de moto seront ravis. Il y a même des planches sur la célèbre course de l'île de Man. Cet album joue aussi sur la nostalgie des années rock, avec un concert mythique des Pink Floyd. L'intrigue reste compliquée à décrypter, et finalement bien secondaire par rapport aux autres ingrédients...

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Rider on the storm, tome 1 : Bruxelles

Voilà une BD qui plaira aux amateurs de deux roues et de grosses cylindrées. Pour le simple amateur de BD (dont je suis, je l'avoue) rien de renversant.



Dans les années 70, Gaspard Sarini assiste impuissant à l'assassinat de ses parents. Au guidon de sa moto, Il parvient à s'enfuir dans les rues de Bruxelles, poursuivi par les tueurs. Il va s'abriter chez un de ses anciens employeurs, patron de garage de motos et d'une petite écurie de course. Pendant qu'il se terre, une jeune fliquette, associée en titre à l'enquête, mais en fait écartée par son supérieur, émet l'hypothèse que le meurtre des Sarini serait lié à la propriété de tableaux de valeur, sans doute des biens mal acquis durant la seconde guerre mondiale.



La compréhension de l'intrigue n'est pas évidente. le dessin un peu succinct, malgré quelques vues de Bruxelles. D'ailleurs, les auteurs ont choisi de mettre en valeur le parler bruxellois (ou alors est-ce du flamand, je ne sais pas) avec tout un tas d'expressions de la vie courante.

Mais au final, seuls les aficionados des bécanes vrombissantes sont vraiment gâtés par de belles images de course poursuite et de compétions.
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Coq-Sur-Mer 1933

Alors que le nazisme prend de plus en plus d'ampleur dans l'Allemagne des années 30. Avant de quitter le vieux continent, Einstein vit quelques temps dans la petite station balnéaire tranquille de Coq-sur-mer (charmant endroit soit dit en passant). Mais il part de son pays en ne laissant derrière lui aucune trace des recherches qu'il menait et qui intéressaient diablement l'armée d'Hitler.

Nous sommes donc emmené dans une histoire d'espionnage et de peinture, de sable et de violon.

C'est sympathique à lire et le dessin très ligne-claire est parfaitement réalisé et à-propos.

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Bruxelles 43

C'est la troisième aventure de Kathleen que nous propose ce trio gagnant ; Patrick Weber au scénario, Baudouin Deville au graphisme ligne claire que j'adore et une mise en lumière grâce aux couleurs de Bérengère Marquebreucq.



La maman de Kathleen va déménager. En rangeant le grenier, Kathleen découvre dans un coffre de vieilles planches de BD. Ses souvenirs d'enfance lui reviennent en mémoire, c'est la période de l'occupation allemande à Bruxelles et de l'émergence du Rexisme.



Elle avait 12 ans en 43, sa maman travaillait à l'Innovation, son papa tenait une aubette à journaux pendant la période de l'occupation. Il aimait la BD, "Tintin", "Spirou". Hergé dessinait à l'époque dans "Le soir volé", le journal de la capitale occupé par les allemands.



Dans cet album on y parle beaucoup du "9ème art" - celui de la bande dessinnée - on y rencontre Edgard Pierre Jacobs, Hergé mais aussi Bob Mertens, le papa de Suzane l'amie de Kathleen. Il dessine, a du talent mais prend des risques énormes avec une série ironique sur Hitler, c'est sa façon de résister.



On ne se moque pas de l'ennemi à l'époque, cela peut vous coûter la vie et la déportation, mais Bob Mertens est déterminé et veut à sa façon lutter par ses dessins.



C'est une période difficile où il faut se méfier de chacun, la délation existe, les collabos aussi, les boches sont dangereux tout autant que les rexistes...



Un album comme à chaque fois très bien documenté qui nous fait revivre des petits bouts d'Histoire de notre pays : le bombardement erronné de la Air Force sur Bruxelles, le numéro du journal "Le faux Soir" le 9 novembre 1943 , un acte de résistance souvent oublié.



Le plaisir de cet album c'est de déambuler dans le Bruxelles de l'époque que l'on reconnaît aisément. C'est comme à chaque fois magnifique, j'adore cette ligne claire. Un album de grande qualité que je vous recommande comme les deux premiers.
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Coq-Sur-Mer 1933

Les éditions Anspach revisitent quelques moments-clés de l'histoire de la Belgique. Le Congo, l'incendie de l'Innovation, l'Expo 58... et j'en passe. Dans ce tome, les auteurs brodent autour d'un micro fait divers consécutif à l'arrivée au pouvoir d'Hitler: la fuite d'Albert Einstein (et de son principal collaborateur). Les deux scientifiques travaillaient sur la fission nucléaire, il importait que ces recherches ne tombent pas dans les mains des nazis.



Les auteurs utilisent des faits et des informations avérés pour créer un petit suspense, un léger thriller. L'amitié réciproque et le respect mutuel entre Einstein et James Ensor, le passage au Coq, sur la Côte belge, les tentatives allemandes pour récupérer Einstein ou Szillard, le départ pour Princeton, la surveillance opérée par la police belge... Tout cela est bien documenté.



Y a-t-il suffisamment d'éléments sont-ils suffisamment bons pour un récit correct? J'ai des doutes. Les planches sont faites de cases assez grandes, et tout cela sonne un peu vide. Le dessin est un peu de la même eau, pas complètement convaincant.



Lecture pas désagréable, instructive et distrayante. Mais pas plus.
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Berlin 61

Je suis redevenu jeune adulte lorsque je lisais les grands de la cligne claire - Ted Benoît, Yves Chaland, Joost Swarte, héritiers d'Hergé et de E.P. Jacobs. Trait épuré, aplats de couleurs, souci du détail en arrière-plan, j'adore ce graphisme simple au service d'une histoire, inscrite dans L Histoire.

Je prends bien soin de regarder longuement les cases, m'efforçant de ne pas tourner les pages trop vite, sur les pas d'une héroïne intrépide, au coeur sensible.

L'intrigue solide faiblit sur la fin et Berlin apparaît tardivement; qu'importe, le charme l'emporte. Quel bonheur de revoir le Bruxelles des années 60, relégué au rayon des souvenirs enfouis. Les Belges apprécieront.

De facture classique, l'album est très bien documenté sur une époque heureusement révolue, où un mur immonde séparait les peuples.

Ai-je rêvé ? Il me semble que certains personnages ressemblent à des acteurs de cinéma, Rock Hudson, Paul Meurisse. Quant à Kathleen, j'hésite ; elle me fait penser à Julie Andrews avec la bouche de Scarlett Johansson.

Je lirai d'autres volumes de la série, pas tous. L'incendie de l'innovation m'attend au coin du feu. Je laisse mijoter, il faut faire durer les retrouvailles avec un des grands courants de la BD.
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Coq-Sur-Mer 1933

Il existe toute une collection de bandes dessinées publiées par les éditions Anspach et consacrées à des moments particuliers de l'histoire belge.

Lorsque nous étions enfants, nos parents nous emmenaient en vacances à la côte. Très souvent, nous sommes allés à Ostende, c'est pourquoi j'avais choisi le volume « Ostende 1905 ». Mais, à côté de celui-ci, je remarque ce « Coq-sur-Mer 1933 » et, sur la couverture, quelqu'un qui ressemble à Einstein.

Quoi ? Je ne connais pas du tout Coq-sur-Mer et je ne savais pas que le savant y avait vécu ! En y regardant un peu plus attentivement, on remarque, derrière lui, un homme inquiétant, tout de noir vêtu, comme un agent de la Gestapo. Entre eux, une jolie jeune femme en tailleur. Mais, ne serait-elle pas en train de menacer le physicien à l'aide d'un petit revolver ?

Tout cela me semble bien étrange. Je vais donc me lancer dans cette lecture pour comprendre.

A Berlin, Hitler rassemble de plus en plus de partisans. Des savants préparent activement du matériel militaire de pointe. Pourtant, les ingénieurs butent sur certaines difficultés et pensent qu'un seul homme pourrait les sortir de l'impasse. L'ennui, c'est que celui-ci n'est pas pressé de coopérer. En voyant se multiplier les affiches de propagande, Einstein songe à quitter le pays, mais comment faire pour emporter ses travaux sans qu'on les lui vole ? Le subterfuge qu'il imagine est vraiment inattendu. C'est ainsi que le savant quitte sa maison et vient s'installer à la « Villa savoyarde » au Coq-sur-Mer. Il est étroitement surveillé par la sûreté de l’État. Il ne faudrait pas qu'il lui arrive malheur.

Einstein n'est pas la seule célébrité que le lecteur croisera au fil des pages. On le découvre amateur d'art et il rencontre Ensor, le célèbre peintre ostendais ou même la reine Élisabeth.

Les dessins de Baudouin Deville m'ont fait penser à la ligne claire et j'ai beaucoup aimé les bâtiments qui forment le décor et que, pour la plupart, je n'ai jamais vus, mis à part le Kursaal d'Ostende ou la maison de James Ensor. Les quelques toiles de l'artiste qui émaillent le récit m'ont paru très fidèles et les couleurs de Bérengère Marquebreucq sont, pour la plupart, fraîches et vivantes. On parle d'ailleurs de « mise en lumière » pour son travail, ce qui me paraît très approprié.

L'album se referme, comme les autres, sur un dossier qui m'a appris beaucoup de choses que je ne connaissais pas : la ville, telle qu'elle était à l'époque, les constructions qui n'ont pas changé et ont été soigneusement entretenues et rénovées, telle la « station de tramway du Coq où Albert Einstein et ses proches débarquent, lourdement chargés (dix-sept malles ... et un violon) », son élève et collaborateur Léo Szilard, ainsi que de nombreuses précisions et anecdotes sur la vie du savant lui-même.

Cette lecture m'a beaucoup plu.
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Bruxelles 43

Cela ne sera pas une destination de rêve surtout pour l'époque. En 1943, Bruxelles était en effet sous le joug nazi. Les habitants étaient invités à dénoncer ceux qui étaient d'origine juif en scrutant par exemple les noms sur les boîtes aux lettres et faire des relevés ou poursuivre des gens dans la rue afin de les confondre. Triste époque de dénonciation.



J'ai bien aimé cette incursion dans le monde de la BD belge où l'on rencontre Hergé ainsi que Jacobs en personnages secondaires. Il est question également d'un numéro du journal « le soir » parodié le 9 novembre 1943. Les représailles nazis seront terribles car ils n’apprécient guère la plaisanterie. Un dossier à la fin de l'album viendra compléter les faits qui se révèlent de la réalité.



Entre rexistes collaborationnistes et opposants de l'ordre nouveau, le combat ne fera pas de quartier dans une Bruxelles bombardée et souffrant de la faim et du marché noir. Oui, une bien triste époque que nous rappelle cette BD à la ligne claire.
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Bruxelles 43

La mère de Kathleen va vivre en appartement. Il faut donc qu'elle se sépare d'objets inutiles ou encombrants. Sa fille s'offusque. Quoi ? Elle pense jeter ses cadeaux ? La vieille dame l'envoie alors au grenier faire du tri.

D'une malle, Kathleen exhume un paquet de feuilles. Il s'agit d'une bande dessinée satirique dirigée contre Hitler. Soudain, Kathleen remonte le temps. Elle se retrouve en 1943, elle avait douze ans et ne s'intéressait pas trop à la guerre.

Les éditions Anspach publient une série d'albums consacrés à des épisodes marquants de l'histoire de Belgique. Le personnage central de celui-ci apparaîtra à d'autres moments que j'ai bien envie de découvrir.

Dans ce volume, le père de Kathleen est marchand de journaux à la Place de Brouckère, représentée en couverture telle qu'elle était à l'époque. Il est passionné de bandes dessinées et ses héros sont Hergé et Edgar-Pierre Jacobs. Sa femme se moque de lui. Ce ne sont pas des lectures sérieuses. Ce qui me rappelle la réaction de ma propre mère et me fait sourire en pensant que, des années plus tard, je consacrerais une partie de mon cours de français au neuvième art.

Ce qui me frappe surtout et me plaît beaucoup, c'est de retrouver des endroits de la ville que je connais bien, tels qu'ils étaient il y a quatre-vingts ans. Le dessinateur, Baudouin Deville s'est bien documenté. Certains lieux n'ont pas beaucoup changé. On reconnaît bien la Grand Place ou le café Cirio. On est étonné de voir des gens bêcher les parterres du Cinquantenaire pour y faire pousser des légumes et on peut encore aujourd'hui faire un tour dans un tram, tel qu'il apparaît dans ces pages, puisqu'ils sortent régulièrement du musée. On croise des personnes qui ont réellement existé, comme Hergé, Jacobs ou Degrelle. On voit des jeunes qui rêvent de revêtir l'uniforme des SS, ou d'autres qui passent tout leur temps à traquer les juifs et les dénoncer.

Kathleen a une amie, enfin, c'est ce qu'elle croit, qui est accueillie à bras ouverts dans cette famille et va pourtant causer leur malheur.

Une grande partie de l'histoire est dédiée à l'épisode du « faux Soir » : des résistants vont pasticher le « Soir volé », journal annexé par l'occupant, et ainsi faire rire les Belges. Mais, ce qui paraît, à première vue, une blague un peu potache, est, en réalité, un acte de courage qui coûtera la vie ou la liberté à plusieurs d'entre eux.

Le texte est émaillé de mots ou expressions typiquement bruxellois (zwanze, stoeffer, potferdeke...) et des explications apparaissent en caractères microscopiques entre deux vignettes.

A la fin du volume, un dossier très sérieux apporte des compléments historiques. On peut ainsi découvrir comment le dessinateur a adapté des documents anciens, le marché noir, le bombardement de la capitale ou encore des magazines belges qui publiaient des « comics » américains, tels « Flash Gordon », et ont dû s'adapter suite à la censure. C'est ainsi qu'Edgar-Pierre Jacobs fera ses premières armes.

Bérengère Marquebreucq se charge des couleurs et, vu l'époque, elles sont plutôt ternes et sombres.

Cet ouvrage m'a beaucoup plu. Je poursuivrai ma lecture de cette série.
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Coq-Sur-Mer 1933

Début des années 30 : l’arrivée d’Hitler au pouvoir inquiète certains.

Au premier plan, Albert Einstein qui craint que ses travaux ne finissent entre de mauvaises mains. Hésitant à rejoindre les Etats Unis, il opte pour la station balnéaire de Coq-sur-mer en Belgique.

Dans cet album mêlant réalité historique et fiction, Baudouin Deville et Rudi Miel donnent vie à cette parenthèse dans la vie du scientifique, période magnifiée par la beauté de l’architecture mais vite contrebalancée par la ténacité des espions allemands.

Le cadre enchanteur de Coq-sur-Mer occupe ici une place de choix: c’est un vrai plaisir de retrouver l’ambiance et les bâtiments de cette station sur papier. Le récit fictionnel vient ajouter une pointe de suspense au séjour d’Einstein. Cette bande dessinée est une vraie réussite complétée d’un carnet didactique en fin d’ouvrage, un plus très appréciable.


Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..
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Coq-Sur-Mer 1933

Ça déménage pour Albert Einstein. 1933, les Nazis le surveillent, sont à la recherche des écrits d’Einstein. Ils attendent la bonne formule et toutes ses théories sur le nucléaire.

De Berlin, il partira sur la côte Belge où il va demeurer quelques mois à Coq-Sur-Mer avec sa femme.

L’endroit est charmant, l’architecture balnéaire est de toute la splendeur de l’époque. Mais là aussi une espionne et ses 2 acolytes essayent le kidnapping. La police belge fera sa protection rapprochée. Son ancien collège lui sera torturé, mais en vain et s’enfuit à Londres. Là où toute l’histoire est magique, un passage ou Albert joue du violon, l’amour pour la peinture et la rencontre avec un peintre flamand de Ostende James Ensor. C’est un peintre expressionniste, limite surréaliste qui commence à devenir, suite à son exposition à Spa, reconnu dans le monde de l’art …



Un bon passage historique inconnu pour moi, les 6 dernières pages documentées apportent un plus. Le dessin de Baudoin Deville est toujours aussi léché. Au suivant …
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Rider on the storm, tome 1 : Bruxelles

Bruxelles 1974



Après avoir échappé aux tueurs qui viennent d'assassiner ses parents, Gaspard Sarini doit trouver de l'aide et un endroit pour se cacher.



Pour l'aide, il ne peut faire confiance à personne, et surtout pas la police.



Reste alors son pote, Jo Vandermeersh, un ancien pilote de moto qui tient un garage et prépare des bolides pour les courses.

D'ailleurs, pour renflouer un peu ses caisses, il propose à Gaspard, doué sur une moto, de courir pour les couleurs du garage en échange du gîte et du couvert.



Sous un faux nom, Gaspard participe à quelques courses, mais ses excellentes performances ne passent pas inaperçues....



Une chouette BD pour les amateurs de mécaniques à deux roues, et au passage, avide de connaître un peu mieux le language particulier de la région bruxelloise...



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Bruxelles 43

Avec ce Bruxelles 43, le trio Deville-Weber-Marquebreucq produit un produit de très bonne qualité, même s'il se révèle fort scolaire, tant dans son déroulement que dans son graphisme. Concernant ce dernier, on est dans la ligne claire belgo-belge la plus traditionnelle. Vu qu'on rencontre E.P. Jacobs et Georges Rémi au fil des plaches, on ne pourrait faire autrement que de se couler dans ce graphisme aisément reconnaissable.



Bruxelles est magnifiquement rendue, les rues, les places, les bâtiments... il y a un travail d'archives et de rendu historique indéniable. La mise en couleur ajoute une petite touche à l'ensemble. C'est très agréable à feuilleter.



C'est également fort bien documenté. Les anecdotes se suivent et apportent à l'ensemble un parfum "vrai" tout à fait intéressant. Les termes typiquement belges ou bruxellois sont expliqués directement.



On démarre en 1960 quand Kathleen aide sa mère à faire du rangement. Elle tombe sur quelques planches d'une bande dessinée satyrique qu'un ami de son père avait produite. Elle mettait en scène Hitler et son chien Herman. Kathleen dérve alors dans de sombres heures de la capitale occupée. On suit un trio d'amies, Kathleen, Suzanne (la fille du dessinateur) et Yvonne (fille d'un partisan de Léon Degrelle, fondateur du parti rexiste). Tout oppose ces trois jeunes filles. Entre dénonciation, collaboration, marché noir, fuite, cache... les auteurs nous font découvrir l'année 1943, point culminant des déportations et -surtout- l'année où la résistance va produire un faux Soir, pour faire la nique à l'occupant nazi. Le Soir, quotidien incontournable de la presse belge avait été volé par les Allemands. Il servait d'outil de propagande. La résistance va imaginer de remplacer ce Soir par un faux Soir, humoristique et diffusant de vraies informations.



La fin est à la fois tragique et pleine d'espoir. Comme les années de guerre. Un petit dossier historique clôt le tout.



Je retiens les bons sentiments du trio d'auteurs. L'engagement. L'amour. Cela se sent à chaque page. Il y a de la ferveur, une forme d'exaltation, de la passion aussi dans cet ouvrage. On pardonne alors aisément les petites imperfections, les maladresses.
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Rider on the Storm, tome 2 : Londres

Gaspard enquête toujours sur les circonstances de la mort de ses parents et de qui aurait pu commanditer leur assassinat.



Une partie des réponses semble se trouver du côté de Londres, où il se rend en compagnie de Jo et de Sam.



À Bruxelles, la jeune inspectrice Jade Antoine poursuit son enquête et entend bien se fier à son instinct. Pour elle, le commissaire-afjoint, Raoul De Groot, est lié de près à cette affaire, ce qui le motive encore plus à la classer sans suite très rapidement.



Reste à trouver des preuves de son implication et de recouper les informations que Gaspard pourrait ramener de Londres tout en restant prudente, Raoul et ses "amis" semblent en effet ne reculet devant rien pour parvenir à leurs fins.



Une enquête pleine de rebondissements qui trouve maintenant son extension à Londres. Les décors sont vraiment très fidèles et les références musicales qui accompagnent les deux premiers tomes de cette trilogie ne sont pas pour me déplaire non plus...

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Bruxelles 43

Cette BD est inspiré de faits réels, Bruxelles sous l'Occupation allemande et l'histoire tragique d'un père de famille.

La presse et la BD sont au cœur de cet album dans lequel nous retrouvons Hergé et Edgar P Jacobs. Le dessin s'inscrit dans la tradition de la ligne de la ligne claire dont ces deux auteurs ont été les pères fondateurs.

L'histoire narrée est très crédible. Le contexte historique est très bien documenté.

Une bd très intéressante et très agréable à lire.

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Berlin 61

Suite des aventures très classiques de Kathleen qui sous couvert d'un fait historique (ici Berlin en 1961) nous raconte les aventures invraisemblables d'une jeune femme qui a le génie de se mettre dans les "embrouilles" (pas d'autre mot que celui la.

ici lors d'un trajet en train, elle rencontre fortuitement une jeune femme qui semble avoir peur de quelque chose, qui lui parle de son violon, lui dit 2, 3 trucs sur elle et disparait en laissant son précieux étui. Ni une ni deux, Kathleen s'empare de l'instrument pour le lui remettre et cherche à la retrouver. Après quelques fausses pistes, elle découvre que la jeune femme est allemande et habite à Berlin coté Est. Elle décide d'y aller pour la retrouver...

Un trait précis, classique, une histoire d'espionnage alambiquée, une héroine qui se décoiffe peu malgré les multiples aventures traversées.

Dans le style, c'est bien fait, didactique et sympa.



U
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Berlin 61

Une bande dessinée historique qui fait partie d'une série de 5 tomes. Je n'ai pas lu les quatre tomes précédents et cela ne m'a pas posé de problèmes. Quelques détails ont piqué ma curiosité et m'ont donné envie de connaître les autres aventures de Kathleen.



Comme vous le savez, je ne lis jamais d'historique, car je n'arrive pas à m'imprégner de l'histoire. Sachez qu'avec ce tome, je n'ai eu aucun mal à suivre et à apprécier ma lecture. Une aventure addictive qui nous embarque à Berlin et de son tristement célèbre mur. Le côté historique est assez présent comme décors et c'est immersif. L'enquête que mène Kathleen nous entraîne dans cette ville où des familles sont séparées, l'espionnage est bien présent ainsi que la répression et la méfiance.



Le scénariste met en lumière l'Allemagne de l'époque, la difficulté de traverser le mur qui coupe Berlin en deux. A la fin de l'album, j'ai retrouvé un dossier retraçant l'histoire de cette période. C'est intéressant et très instructif !



Les illustrations sont absolument magnifiques et c'est un véritable plaisir à regarder. Impossible de rester insensible au charme de cette BD historique.



En bref: Un album historique mêlant espionnage et enquête à l'époque où Berlin est coupé en deux. Une BD à découvrir !
Lien : https://labibliothequedemell..
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Coq-Sur-Mer 1933

C'est une série que j'adore dont le cadre est toujours un lieu et une année en Belgique. Il s'agit d'une fiction se basant sur des faits historiques. Un dossier en fin d'album agrémenté de photos et documents d'archives permet de recadrer la véracité des faits.



Tout commence en 1932, Albert Einstein travaille avec Léo Szilard, ses travaux avancent bien mais le climat en Allemagne se dégrade. Hitler publie "Mein Kampf" , les juifs commencent à être traqués, des livres sont détruits. Einstein est pacifiste et ne souhaite pas que les nazis tombent sur ses travaux et les utilisent à mauvais escient. Il va détruire ou camoufler ses écrits. Il quitte l'Allemagne pour Coq-sur-Mer en 1933.



Protégé par la sécurité belge car traqué par les nazis pour ses travaux, il sera d'ailleurs victime de plusieurs tentatives d'enlèvement avant son départ pour Princeton.



Einstein n'était pas qu'un éminent physicien, il aimait l'art, la musique et jouait magnifiquement du violon. Il était également amateur de peinture. Il avait beaucoup d'intérêt pour l'Ostendais "James Ensor" dont il avait pu admirer le travail lors d'une grande exposition à Berlin. Une toile avait d'ailleurs été remarquée dans la presse représentant une métaphore du Reich. Les deux hommes auront l'occasion de se rencontrer et d'en discuter.



La suite dans l'album.



Le dessin de Baudouin Deville est très beau, ligne claire que l'on retrouve dans les quatre autres volets déjà parus (voir ci-dessous). C'est Bérengère Marquebreucq qui met en lumière ce très beau graphisme. le scénario est de Rudi Miel.



Une très belle série qui met en valeur les lieux de notre pays en lui donnant un éclairage historique intéressant. Chaque album peut être lu de manière distincte et est une histoire complète.





Ma note : 9.5/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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