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Citations de Béatrice Libert (38)


Béatrice Libert
Un chevreuil court dans mon sang
vers il ne sait quelle clairière
vers il ne sait quel fusil

Et l'or levé à ses sabots
est un rire de forge allumé dans le noir

(" L'arbre à paroles")
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Béatrice Libert
L'amoureuse

Besoin de lui
comme d'un champ
sarclé chaque matin

Dedans mes jours
il a tout mis
Le pain et le sel
la levure admirable
l'épice et le jasmin

Mes mots vont dans sa bouche
caresser l'ineffable
Il lève en moi le bleu
qui n'a point de maison

Sa voix dort dans ma voix
comme une déraison
qu'effeuillerait mon âge

Et je suis sans chemin
si ne suis son voyage
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"L'infinie perte
De l'aube

Nous tentons de la recueillir
Dans nos horloges pressées

Alors qu'il suffirait
D'ouvrir les mains du cœur

Et les fenêtres de nos maisons."

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Béatrice Libert
Doublure



extrait 1

Chaque matin je me dis au revoir.

Je sors de moi et tourne la clef dans la serrure.

Celle qui s’en va, inquiète et lourde, n’a rien à voir avec celle qui reste, altière et sereine.

Au bout de longues heures, elles se retrouveront, n’auront rien à se dire, dîneront face à face, se coucheront côte à côte, avec si la mémoire est bonne et la main secourable, un poème entre elles deux.


/Arpa, 133-134, Octobre 2021
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Béatrice Libert
Quand le jour se lave
Dans le vent du poème
Les mots renaissent
Comme des moineaux.

(Revue Arpa)
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Béatrice Libert
Bascule



Toute nue, le matin, je m’pèse. Ai-je grossi ? Maigri ? Maintenu, en dépit des excès, mon poids plume ?

Je pèse tout : mes os, mes yeux, mes viscères, ma lymphe, mon sang, mes brumes, j’pèse mes mots, petits ou gros, mots composés, décomposés, surcomposés, mots doux et non dits, fins et fous, mots croisés non dérivés, mots dérivés non croisés, mots éponges et boucliers, mots courants dans mes mollets, mots cernés de délicieuses parenthèses, mots régionaux et sans valise, mots largués dans le foutoir de la mémoire, mots légers qui n’ont pas dit leur dernier mot, mots d’enfant qui n’ont rien d’historique, jeux de mots parfois plus lourds que mots d’ordre, j’pèse tout, de la racine de mes illusions à la pointe de mes lexiques, j’pèse jusqu’à mon âme et mon esprit, et tout ça me pèse évidemment : trop d’sel, trop d’sucre, trop d’gras, trop d’absolu, mais ce qui pèse le plus dans la balance, c’est le sens éminemment secret de la vie.

/ Décharge n°188, 2020
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Déconvenue


Elle espérait s'arrêter sur le seuil.
Il n'y avait pas de seuil.
Elle espérait frapper à la porte.
Il n'y avait pas de porte.
Alors elle voulut rebrousser chemin,
mais il avait disparu.
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Béatrice Libert
Doublure



extrait 5

Chaque matin, tu me touches et me dis viens…

Viens dans les couleurs qui nous appellent et nous refondent.

N’attendons pas que le jour tombe, que se fanent les pivoines ni que s’enrobent de vécu les à-peu-près du destin…


/Arpa, 133-134, Octobre 2021
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Elle vit
dans l’iris que tu respires
dans le muscat que tu croques
dans le château dont tu n’as pas la clef

Ton désir est un nid où tu loges sans peur
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Labyrinthe

Se perdre
dans le huit aérien de l’amour
dans la joie orange des alizés
dans le cristal bleu d’un labyrinthe
Se perdre
et pouvoir réinventer
le chemin de la plénitude
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L’amoureuse



Besoin de lui
comme d’un champ
sarclé chaque matin

Dedans mes jours
il a tout mis
le pain le sel
la levure admirable
l’épice et le jasmin

Mes mots vont dans sa bouche
caresser l’ineffable
Il lève en moi le bleu
qui n’a point de maison

Sa voix dort dans ma voix
comme une déraison
qu’effeuillerait mon âge

Et je suis sans chemin
si ne suis son voyage
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Béatrice Libert
  
Le poème
  
  
  
  
Le poème
a dénoué son cri dans ma gorge
Sur le sommier du rêve
un livre s'est éteint
Est-il déjà l'heure de partir
de s'abandonner aux monstres qui
déglutissent à notre place ?
Pourtant un mot parfait l'univers
quand il le tient dans sa paume

    
  
  
  

  
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PESER



Ce soir nous dinerons de restes Nous vivrons à l’étroit nous
penserons peu dépenserons moins encore n’ayant sou qui
vaille en poche forcément cousue Nous pèserons quelques
noms très communs au coin de deux minutes éclair
Économisant les gestes il nous viendra peut-être un désir
généreux mais nous l’avalerons bien vite Les vitres
dessineront de faibles embellies embrochées par la nuit
fatalement rapide Et nous consumerons nos cris à la muette
afin que rien de fort ou de miraculeux ne nous arrive par un
furieux hasard
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Béatrice Libert
Lettre à un ami


Il neige mon ami
sur la banquise de mon cœur

Il grêle mon ami
sur le gel de mes douleurs

Il pleut mon ami
sur la mare de mes soucis

Quand donc seras-tu là
pour repeindre ma nuit ?
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Prise aux rets de la lumière je suis ce paysage
au vrai de ton regard
colline autant que mer sommet autant que val

Voyager en nous pacifie nos doutes

Je réponds toujours présente quand tu me cherches
au détour de ce que nous fûmes
quand tu me veux simplement pour toi seul
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Lorsque je serai nue …


Lorsque je serai nue dans le poème
Il vous semblera peut-être
Qu’une ombre aura tatoué mes rides

N’y touchez pas Elle vous mordrait

Mettez-vous à chanter un lieder
Un psaume une complainte

Ôtez à votre tour un à un vos vêtements
Puis couchez-moi dans le terreau de vos prières
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Île que l’on sabre
Palais amoureux
Aubade pour un homme unique
Impressions de nuit à naître
Chaque fois une autre histoire
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Mon amour

J’ai pour abri ton nom
J’ai pour île ton ardeur

Nos pas nous mènent au même fleuve
au même dénuement

Nos paumes avent par cœur
les oraisons secrètes les palpations fertiles

Toi tu as pris le large en mon prénom de femmes

Le livre s’écrira sans page déchirée
Nos ventres sont berceaux de notre destinée
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Alter ego

Tu me parcours
et me transgresses
et deviens lors
autre moi-même
alter ego
vertigineux
plus feu en moi
que flamme
dans la braise
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Aimer



J’apprends par cœur le verbe aimer dit l’amoureuse Je le pratique avec les sources J’en souffle le feu sur la cendre pour réveiller le Temps mortellement touché J’en bassine les draps somptueux de l’enfance J’en sers de longues friches à labourer céans Il coule comme un vin de Cahors dans mes veines Y viennent boire les amants de toujours
J’apprends par cœur le verbe aimer dit l’amoureuse et le pose partout sur la beauté du monde sur vos hanches parfaites à la faille de votre cou au nid de vos aisselles Ange-baiser qui peuple de ses ailes l’envie d’une caresse et d’une légèreté.
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