Tripoli est empreinte de ce style mauresque où se marient mosaïques colorées et stucs ouvragés; sa mosquée ancienne en est une magnifique illustration.
Les lacs de l'Erg Ubari figurent parmi les paysages emblématiques de la Libye.
Enfin, les oasis de Libye sont de véritables havres de fraîcheur, tant par l'architecture de leurs médinas que par la verdure dans laquelle elles sont tapies. Ici, le ruisseau murmure en permanence, l'ombre protège, la tourterelle roucoule, la datte blonde fond dans la bouche.
Tripoli, cité cosmopolite et animée, ressemble à toutes ces villes d'Afrique du Nord ouvertes sur la mer.
Quand on a la chance de partager de tels instants avec les Touareg, ces "hommes aux semelles de vent", on s'initie à un environnement minéral qui, contre toute attente, se révèle plein de vie. Une vie rude à laquelle se sont adaptés les nomades, les animaux, les plantes.
L'émerveillement est à son comble lorsque, parmi les montagnes russes de l'Erg Ubari, on tombe sur des lacs salés, nichés au creux des dunes et bordés de palmiers qui frissonnent sous la caresse du vent.
Face à ces images intemporelles, sublimes, le regard et la pensée s'évadent. On est emporté vers l'infini, jusqu'aux confins de l'univers, jusqu'aux confins de soi-même.
Quant aux oranges, douces, juteuses et parfumées, elles se signalent par les innombrables étalages colorés offerts à la vente le long des routes.
Dans le curieux mausolée de Slantah, isolé en pleine campagne, on observe des sculptures qui ne sont ni grecques ni romaines ni byzantines mais que l'on pourrait attribuer aux populations qui vivaient là avant les Grecs. Les Nasamons peut-être.
Les Touareg sont l'âme du désert. Avec eux, on ne visite pas le Sahara, on le vit.