Trailer de la série le journal intime d'une call-girl par belle de jour
http://bibliobs.nouvelobs.com/20091117/15958/la-putain-respectable-du-jour
Il n'existe aucune méthode d'épilation parfaite. Avec les rasoirs, on se retrouve avec du papier de verre sur les mollets, et l'hiver c'est encore pire. J'ai chronométré: il suffit de trois minutes pour passer d'une peau de velours à une affreuse chair de poule. Les crèmes sentent très mauvais et n'enlèvent jamais tout, les épilateurs à ressorts vibrants ne devraient être vendus qu'aux masochistes, et la cire est en général appliquée par une Philippine d'un quintal prénommée Rosie, sans parler de l'inflammation qui dure le reste de la journée.
J'aime bien les enfants. Surtout quand ils repartent chez leurs parents.
P, comme Prostituée
Péripatéticienne, racoleuse, call-girl, femme à l’affection négociable, pute. Je ne crois pas qu’un terme soit plus ou moins dégradant qu’un autre. C’est juste une étiquette, autant s’en contenter et s’en amuser. S’indigner pour des questions de vocabulaire est une attitude totalement dépassée, très politiquement correcte, très années quatre-vingt-dix. On vend du sexe pour vivre: à quoi est-ce qu’on s’attend? A se voir appelée "technicienne de divertissements érotiques"? En revanche, "Sexothérapeute" ne serait pas un mauvais choix.
La première chose que vous devez savoir, c'est que je suis une pute.
Je n'emploie pas ce mot à la légère. Je ne l'utilise pas pour "secrétaire", "employée sous-payée" ou encore pour "jeune pigiste travaillant dur pour gravir les échelons". Pour beaucoup de mes amis, travailler comme intérimaire ou vendeuse équivaut à de la prostitution. C'est faux. Je le sais, j'ai fait de l'intérim et j'ai baisé pour de l'argent, et cela n'a rien à voir. Il y a un monde entre les deux.
L’idée de vendre mon corps grandit peu à peu. Pendant un temps j’essayai de réprimer ma curiosité.
J’empruntai de l’argent à des amis et commençai à fréquenter un jeune homme. Tout cela était bien agréable, jusqu’à ce que ma banque m’envoie un avis de découvert. Ma curiosité me titillait un peu plus à chaque lettre de refus ou entretien raté. […] J’étais capable de le faire, il le fallait.
J'ai choisi le seul exemplaire qui n'avait pas l'affiche du film en couverture. Rien ne me rebute autant que de voir écrit sur un livre: "Chef-d'oeuvre cinématographique".
• Nous souffrons d’une incapacité à laisser les gens partir. (Journal intime d'une call-girl. P.95)