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Citations de Bénédicte des Mazery (62)


Que reste-t-il d'une vie? Des moments, juste des moments qui reviennent comme des flash et que l'on peine à relier les uns aux autres.
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Ca commence dès l'acte sexuel quant les spermatozoïdes éjaculés survivent plusieurs jours dans le ventre féminin alors qu'ils meurent aussitôt à l'air libre. Le corps des femmes, à tout jamais réceptacle. Un corps qui permet la vie mais au creux duquel la vie déforme tout.
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les coulisses de la guerre quand les généraux veulent briser dans l'oeuf le sentiment d'abandon, de sacrifice que ressentent les poilus alors que tout un travail d'intox est fait dans la presse pour laisser croire à une heureuse issue du conflit mais surtout que les soldats prennent leur sort avec fierté et courage sans se plaindre. Pour éviter que la vérité se répande, on surveille leur courrier, on le censure voire on le saisit. J'ai apprécié d'explorer par le truchement de ce roman le fonctionnement de ces commissions de lecture et de comprendre qui les composait. Je regrette seulement quelques longueurs mais dans l'ensemble j'ai aimé le découvrir.
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Je suis bien sacrifié là où je suis, à 40 mètres des Boches, seul avec un camarade. Sûr que je suis là dans la tranchée en attendant la mort. J'ai beaucoup à vous dire et à vous raconter, mais je ne peux pas vous écrire sans pleurer car personne ne sait ce que je sais.
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"Et soudain Elise sent. C'est à peine distinct, de la légèreté d'une plume, elle sent la petite main se refermer doucement sur son doigt. Tom, dont la naissance a tout changé."
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Alfred s'adosse à sa chaise. Sa lâcheté passée lui répugne. Mais était-ce vraiment de la lâcheté … Peut-être s'agissait-il juste de paresse ? Ou bien de cette mélancolie qui ne l'a jamais quitté et qu'il porte depuis sa naissance comme une marque au front, un imprimatur indélébile ?
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« Je crois qu'on entend encore dans les entrées d'immeubles l'écho des pas de ceux qui avaient l'habitude de les traverser. Et qui, depuis, ont disparu .Quelque chose continue de vibrer après leur passage, des ondes de plus en plus faibles, mais que l'on capte si l'on est attentif. » Patrick Modiano. Rue des boutiques obscures.
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Un livre facile à lire, qui révèle les horreurs de la grande guerre au travers des lettres que les poilus envoient du front à leur famille. Ils racontent l'enfer des tranchées, les conditions de vie abominables et la peur au ventre qui ne les quitte pas. Le jeune Louis se retrouve chargé de censurer voire d'intercepter les lettres les plus pessimistes; mais comment ne pas être touché par la détresse de ces hommes quand on a soi-même connu l'effroi d'être au cœur des danger du combat?
A mettre entre les mains des collégiens en début de 3ème.
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Romain a beau tourner l'affaire dans tous les sens, il peine à apporter une réponse satisfaisante aux questions posées, et il culpabilise en prenant conscience que la garde, le soin, la sécurité de leur bébé se trouvent entièrement placés dans des mains de femmes. Et que ce n'est pas juste. Comme Elise le lui a lancé à la figure dimanche, elle n'a pas le choix : elle doit rester là. Quand il passe la porte, lui, c'est qu'il part travailler, mais si elle fait ça, elle, ça signifie qu'elle abandonne son enfant. Il s'était senti infiniment triste, et terriblement impuissant, en comprenant soudain que sa colère n'était pas un avertissement, elle ne s'en irait pas, mais l'expression d'une indignation profonde, que ses cris ressemblaient à des appels au secours et, surtout, qu'elle avait raison.
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Le cœur encore battant, celui-ci se plongea dans la lecture de sa lettre tout juste dépliée:
"Nous nous battons pour le triomphe du droit et de la civilisation! Telle est la phrase que, depuis trois ans, les journaux nous ressassent chaque jour. De bien grands mots pour une chose aussi creuse que la guerre actuelle. C'est nous, gens civilisés, raffinés, qui au début de la guerre nous flattions d'avoir des obus à la Turpinite, obus aux effets foudroyants qui tuaient tout à leur portée, par des gaz. C'est nous, gens civilisés, qui sommes allés déposséder les Marocains, les Indochinois par le fer et le sang, c'est nous qui disons aujourd'hui que les Boches sont des barbares."
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Pourquoi devrait-elle faire comme les autres? Pourquoi Romain, les autres, la société ne pouvait-il pas respecter sa décision?
-Peut-être que j’en veux moi, avait souligné tristement Romain.
Pendant plusieurs semaines, l’enfant avait été au cœur de leurs échanges stériles, chacun campant sur sa décision sans parvenir à ébranler celle de l’autre, menaçant chaque fois de se transformer en disputes et aboutissant à la même conclusion: il n’y avait pas de solution à leur désaccord.
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Si on ne fait pas quelque chose pour les morts, si on les enterre sous le silence ils grossissent et prennent toute la place(...)
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"L'anagramme de maison, c'est "aimons", lui avait-elle fait remarquer, pour mettre un peu de poésie dans toute cette matérialité."
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La peur ne la quittait pas : peur de commettre une erreur, peur de tomber malade, peur d'être désignée pour compléter un convoi, peur de mourir asphyxiée lors des exercices de contrôle des masques.
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Maintenant, le regard de sa mère ressemble à celui de Marne ; il est tourné vers l'intérieur, à la rencontre de pensées formulées dans le secret, pas encore dites mais imminentes. Voilà ce qu'il devine confusément et, malgré son jeune âge, il sent qu'il doit se taire, qu'il lui faut attendre en silence.
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Ce nom de "mère" qui, dans l'esprit collectif, sous-tend l'amour, la bienveillance, la sécurité, l'attention, la douceur, la patience, la présence... Toutes ces qualités requises qui font endosser à des femmes comme elle un costume trop grand, trop large, dans lequel elles se perdent du jour au lendemain, soudain démunies devant l'ampleur de leur nouveau rôle, se sentant indignes, presque, de le tenir.
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Elle regarde à la dérobée le ventre de sa fille. Il est si plat, comment peut - il y avoir un être vivant là-dedans, peut-être se sont - ils trompés ? Impossible. Il y a eu une échographie, les médecins ne peuvent pas faire d'erreur dans ce domaine.
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Face à la glace, broyant avec une rage silencieuse son ventre entre ses mains, elle se promet de ne jamais avoir d'autre enfant. Romain devra se contenter d'un fils unique.
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Tout ce que le corps comprend avant l'esprit ! Tandis qu'Elise dort, il se transforme d'une façon inouïe.
Au matin, ébahie, elle découvre ce ventre énorme et plein qui lui a poussé dans la nuit.
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"Elle serre ses genoux plus fort contre son ventre, elle va l'écrabouiller, cet intrus au creux d'elle, ce corps étranger qui a osé taper l'incruste"
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