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Critiques de Bénédicte des Mazery (139)
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L'intrus

Outre les avis positifs, c’est surtout cette couverture intrigante, voire légèrement dérangeante, qui m’a attiré vers ce roman. Ce berceau vide titille en effet immédiatement la curiosité du lecteur et donne envie d’entamer la lecture au plus vite.



Dans ce thriller psychologique, Bénédicte des Mazery invite à suivre les déboire d’Elise, une femme de trente-cinq ans bien décidée à garder tout berceau vide car elle ne désire pas d’enfant et l’a d’ailleurs bien fait comprendre à son entourage. Le choc est donc énorme lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte de sept mois et demi, sans aucune possibilité de pouvoir encore avorter. Face à ce déni de grossesse qui la plonge dans le mutisme, ses proches décident de lui offrir un « Reborn Baby », une poupée en silicone plus vraie que nature qui fait fureur aux Etats-Unis et qui saura peut-être l’habituer à cette maternité imminente ?



À l’instar de « Celle qui criait au loup » de Delphine Saada, de « Un jour de plus de ton absence » de Mélusine Huguet ou encore « Le Dernier Sommeil de l’Ourse » de Sophie Jomain, j’ai de nouveau été incapable de m’attacher à cette mère dépourvue de fibre maternelle. Et si j’ai déjà du mal à accepter ces mères qui rejettent leur propre enfant, autant vous dire que j’ai eu encore plus de mal à accepter le fait qu’elle puisse lui préférer une poupée en silicone. Alors certes, ce reborn baby est utilisé par l’autrice comme sorte de catalyseur pour révéler les blessures enfouies des personnages, mais j’ai tout de même eu beaucoup de mal à adhérer au concept. Même si les pouvoirs thérapeutiques de ces reborn babies sont parfaitement expliqués, j’ai tout de même éprouvé pas mal d’incompréhension, voire même un certain malaise, à soudainement me retrouver au milieu d’adultes jouant à la poupée…



Le roman aborde certes beaucoup de thématiques intéressantes, tels que la maternité, le déni de grossesse, la dépression post-partum, le deuil, l’instinct maternel, le rôle du père ou l’impact d’une grossesse sur la relation mère-fille, mais il en fait peut-être un peu trop. Malgré cette avalanche de thématiques et des personnages pas vraiment attachants, les secrets familiaux enfouis au cœur des nombreux non-dits donnent néanmoins envie de découvrir la suite du récit, mais sans pour autant pouvoir parler de véritable suspens.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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L'ombre d'un homme

Alfred Vigneux dispose de plusieurs appartements parisiens, dont l'un se trouve juste en dessous de chez lui. C'est là que vient d'emménager la famille du petit Léo. Tout content de pouvoir vivre dans un grand logement avec sa chambre pour lui tout seul, il se réjouit de la nouvelle vie qui s'offre à lui. Adèle, sa maman, a accepté tout de suite le marché passé avec Alfred, même si Beer, son mari, ne comprenait pas la démarche du vieil homme. Pour seul loyer, le vieil homme vient dîner à leur table. Lorsque Léo le voit pour la première fois, il ne peut s'empêcher de se demander pourquoi eux ? Que cache véritablement ce geste ?

Même si Alfred a toujours vécu dans l'aisance, il a cruellement manqué d'amour, surtout de la part de son père qui l'a sans cesse rejeté. Hors, celui-ci, mort depuis peu, a laissé derrière lui de nombreux documents relatifs à la guerre. Alors qu'aujourd'hui, il tâche de les trier, il découvre de bien étranges choses le concernant ...



Voilà un petit roman sans prétention mais terriblement touchant. L'on fait la connaissance avec Alfred, ce vieil homme rejeté par sa famille et qui n'a presque rien construit dans sa vie mais aussi de Charlotte, sa voisine lorsqu'il était encore adolescent et dont il était tombé amoureux. Une fois la lecture de tous ces papiers achevée, il pourra enfin faire la lumière sur des pans de son passé, envisager son père, alors notaire et administrateur des biens spolié aux juifs, sous un nouveau jour et pourquoi pas racheter par là-même ses erreurs. L'auteur nous plonge au coeur de la seconde guerre mondiale, en 1940, et nous offre une tendre histoire d'amour sur fond d'antisémitisme. L'on se rend compte avec effroi du sort réservé aux demi-juifs qui n'avaient pas d'autres choix que de travailler pour les Allemands, en plein coeur de Paris. Ce roman profond et mélancolique décrit avec justesse et émotion une partie de l'histoire mal connue.



L'ombre d'un homme... mise en lumière...
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L'intrus

Mais qui est l'intrus ?

Les personnages :

- Elise, 35 ans, mariée à Romain, adepte de sport, très proche de sa mère : Mina, est heureuse comme elle est. Elle est profondément attristée par la mort récente de son père Paul (ils formaient une famille liée) quant à elle, elle ne souhaite pas d'enfant.

- Romain la quarantaine qui n'a pas vraiment eu de parents, a une très bonne situation dans une société d'assurances, il était lui aussi très proche de Paul, le père d'Elise. Il désire beaucoup la venue d'un bébé.

- Mina, la maman d'Elise, mère possessive et intrusive est omniprésente dans le couple ne se rendant pas compte du dérangement qu'elle peut apporter à leur intimité.

- Vanessa, l'amie d'Elise, qui (c'est mon avis) s'occupe un peu trop de ce qui ne la regarde pas.

- Thibaud, le reborn baby (ne n'aime pas les anglicismes) qui a une place de choix dans ce roman.

- Tom le vrai bébé qui, lui, a du souci à se faire.

L'histoire (ou une partie seulement – faut pas spolier)

Elise découvre, suite à des nausées et autres petits désagréments, qu'elle est enceinte, oui, son test de grossesse est positif, elle ne veut pas de cet enfant, malheureusement elle ne peut pas faire une IVG car sa grossesse est avancée (sept mois et demi), elle a fait effectivement un déni de grossesse. Elle est désespérée, en colère. Et c'est à ce moment que sa mère, pour l'habituer lui fait acquérir un reborn baby.

Romain, lui est ravi mais sur ce point leurs avis divergent et ça va occasionner un froid au sein de la famille.

Ce livre est très bien écrit, on ressent les réactions des personnages comme si on se trouvait au sein de cette famille déchirée avec Tom, le vrai bébé qui, malgré lui, en fait les frais.

J'ai beaucoup aimé ce livre que j'ai dévoré avide de connaître la chute. J'ai eu du mal à comprendre Elise et son refus de bébé, ce mal qu'elle a eu à accepter ce bébé jusqu'à lui préférer le reborn baby.

Beaucoup de questions se posent dont la principale est que va devenir Tom, ce bébé rejeté par sa mère ? mais aussi que va devenir cette famille qui se craquelle ?

Je vous invite à lire ce roman psychologique, addictif, intense, émouvant et très troublant. Un de mes coups de coeur de l'année.

Je remercie Babelio et les Editons Plon pour cet envoi en service presse.

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L'intrus

Un grand merci à Babelio et aux éditions Plon pour l'envoi de ce roman atypique et très intéressant.



Un roman dont la matière, riche et sensible, entrelace de nombreuses problématiques liées à la parentalité : désir ou non d'enfant,, injonction à la maternité et au modèle (dévastateur) de la mère parfaite, maternité vécue et maternité mise en scène... mais aussi stéréotypes de genre liés au projet d'enfant (place symbolique de chaque parent dans l'accompagnement de l'enfant né ou à naître), difficulté à développer un sentiment de compétence parentale, lien entre le vécu du parent et la manière dont il habite sa parentalité, transmission et reproduction inconsciente, secret familial, poids des non-dits, déni de grossesse, difficulté à l'attachement, aide et intrusivité familiale, dépression post-partum, apprivoisement du corps après l'accouchement, bouleversement du désir...

Et puis il y a cette idée étrange, déstabilisante et intelligente du baby reborn placé au coeur de l'intrigue qui agit comme un révélateur des fractures des personnages. le roman met en lumière les aspects positifs de cette poupée plus vraie que nature, substitut d'enfant en vogue outre Atlantique, son utilisation thérapeutique pour les personnes démentes, sa dimension préparatoire aux gestes de pouponnage mais également tous ses aspects sombres et potentiellement déviants : humanisation de l'objet, confusions, dérives du comportement.

Un roman réussi et original.
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La vie tranchée

Livre assez émouvant puisque nous est donnée toute l'horreur de la Grande Guerre sans qu'on aille sur le front : tout est dit avec des extraits de lettres réelles. On suit aussi le désarroi du héros, ses cauchemars et au final ses remords et sa résignation.

Un très beau roman, nous faisant approcher par un autre biais la réalité des guerres.
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La vie tranchée

Bel hommage aux poilus envoyés à l'abattoir dans ce roman où le titre est merveilleusement bien choisi. Le roman débute à l’hôpital où Louis et Fernand, amis, sont sortis de trois années de tranchées, grâce à leurs blessures. Leur plus grande hantise est de guérir et d’y retourner (boue, froid, saleté, sang, gaz, souffrance, mort). Chaque lettre officielle est angoissante. L’une d’elle apprend à Louis qu’il est affecté dans un bureau pour y lire, par jour, une centaine de lettres envoyées par les poilus. S’il y lit des propos antipatriotiques, du défaitisme, de lieu d’affectation, etc. il est chargé d’en empêcher l’envoi ou de les caviarder.

Ecrivain français non nombriliste. C’est rare ! Récit sobre. Les extraits de lettres de poilus sont issus de lettres authentiques saisies dans les rapports de commissions de contrôle postal. Il y a de l’amour, de l’amitié, des questionnements de jeunesse et surtout plein d’émotions des soldats qui vivent la guerre au quotidien. Belle réussite.

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L'intrus

La couverture de ce roman est assez dérangeante avec ce berceau vide au milieu de nulle part, au centre d'un espace vide. Voilà ce qui m'a attirée, de prime abord, vers ce roman dont l'auteure m'était inconnue.

Elise, 35 ans, qui affirme haut et fort qu'elle ne veut pas d'enfant, au grand dam de son mari, Romain, 40 ans apprend, au détour d'un test de grossesse, qu'elle est enceinte de 7 mois et demi; elle fait un déni de grossesse et la nouvelle la plonge dans le mutisme et le repli sur soi. Pour l'aider, son mari achète un reborn baby, ces poupées en silicone, plus vraies que nature pour qu'elle se prépare à la maternité. La mère d’Élise, Mina, veuve, vient s'installer chez le couple pour soutenir sa fille. Comment cette famille va-t-elle vivre l'arrivée de Tom, le "vrai" bébé?

Ce roman aborde le thème de la maternité selon plusieurs points de vue : celle qui la refuse absolument, celle qui attend le géniteur idéal et voit son horloge biologique tourner, celle qui se veut une maman parfaite comme l'idéalise parfois la presse féminine et qui en perd son équilibre psychologique, celle qui continue à voir sa fille adulte comme sa petite fille. Il ne condamne aucun de ces comportements mais souligne à quel point les injonctions de la société peuvent être très lourdes à porter. Le thème de la paternité est également évoqué avec les questionnements d'un père qui veut s'investir au mieux dans la vie de son enfant.

Le personnage d’Élise incarne la difficulté à être mère, à accepter de voir son corps changer, à devoir s'effacer devant le bien-être de son enfant, à retrouver sa place en tant que mère, femme et épouse. J'ai pensé, pendant toute la lecture de ce roman, à un essai d'Elizabeth Badinter, qui m'avait beaucoup frappée à l'adolescence et dont je partage les idées, "L'amour en plus" (1980) : l'amour maternel, loin d'être un instinct lié à la nature féminine est plutôt un comportement social qui varie avec les époques. Que de femmes se sont senties coupables ou qu'on a culpabilisées avec cet "instinct" maternel qu'elles ne ressentaient pas! "On ne naît pas mère, on le devient".

Ce roman traite également de la relation mère-fille lorsque cette dernière devient mère à son tour, de la mère qui devient grand-mère, de sa nouvelle place, de son nouveau rôle, de la transmission entre elles. Elles incarnent deux perceptions opposées de la maternité : désirée, pleinement vécue, centrée presque exclusivement sur l'enfant qui a donné un sens à sa vie pour l'une, non choisie, imposée, ressentie comme une prison , une privation de liberté, une perte de contrôle de son corps et de sa vie pour l'autre.

Enfin ce roman, très riche, traite des très controversés reborn babies, ces poupées en silicone, plus vraies que nature, très en vogue aux États-Unis. Ils servent de substitut à des femmes qui ne peuvent pas avoir d'enfants, à celles qui ont eu un bébé mort-né, ils apaisent les femmes atteintes de la maladie d'Alzheimer, ils peuvent soulager le syndrome du nid vide lorsque tous les enfants ont quitté le foyer familial ou préparer de jeunes femmes angoissées à une maternité future. Ces reborn babies sont à l'origine de nombreuses controverses même s'ils peuvent apporter une aide psychologique indéniable.

L'auteure illustre bien le débat et les dangers qu'ils peuvent représenter.

J'ai été emballée par ce roman, à la fois par les thèmes, par les personnages tellement humains avec leurs peurs, leurs faiblesses mais aussi leur combat personnel mais aussi par une écriture qui tout en étant percutante sait nous saisir d'émotion.

#Lintrus #NetGalleyFrance
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L'ombre d'un homme

Je viens de relire ce petit livre qui m'a chaviré bien d'avantage encore que la 1ère fois. Il y a des livres, je crois, qu'il est nécessaire de relire pour en extraire toute la densité émotionnelle. Celui-ci je l'avais lu trop rapidement et n'avais pas saisi la complexité de l'énigme bouleversante qui nous est distillée grâce à la plume ultrasensible de Bénédicte de Mazery.

Goutte à goutte, chapitre par chapitre, le puzzle de la vie d'Alfred se reconstitue grâce à la découverte des dossiers de son père (notaire) dans la cave de son immeuble. Dans cet immeuble où Alfred a toujours vécu, isolé , dédaigné de son père et couvé par sa mère, et où s'est joué sous l'occupation un drame majeur dont il n'a connaissance que maintenant, vieil homme solitaire à la recherche de ses souvenirs.

En même temps qu'il découvre le rôle ambiguë et glaçant de son père dans l'expropriation des biens juifs, Alfred va aussi pouvoir se réapproprier sa vie.

En faisant resurgir son passé, c'est l'ombre d'un homme qui s'enfuit et la lumière de la vérité qui peut enfin surgir.

Ce roman est un condensé d'émotion, un chef d’œuvre dont je recommande vivement la lecture.









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L'intrus

Je viens de terminer ce roman qui m'a été confié par Babelio et les éditions PLON.



Merci à vous ainsi qu'à l'auteure pour ce magnifique roman qui pour moi, a plusieurs thèmes et a beaucoup de signification.



Le berceau sur la couverture m'a intrigué dès que je l'ai vu pour la première fois. Les couleurs sobres apportent une douceur à l'impression dure et froide que j'ai ressenti à première vue. Je me suis dit que le ou les sujets allai(en)t être costaud(s).

Puis, j'ai regardé la quatrième de couverture et là, ça a achevé de me convaincre que mes soupçons étaient fondés et que le thème serait assez dur et intense pour moi.



Un déni de grossesse qui va amener une jeune femme à découvrir qu'elle n'est pas loin de l'accouchement et surtout, que l'on ne naît pas mère, mais qu'on le devient (ou pas).



L'histoire d'Elise et de Romain est belle, mais dure. Elle, a toujours été entourée par ses deux parents, et lui, n'a jamais trop connu les siens.



Il souhaite devenir père, elle refuse d'avoir des enfants.



Tout au long de ce roman, on devine le parcours de ce couple, mais pas que.



La mère d'Elise, qui est veuve depuis peu, va s'installer avec eux pour seconder et rassurer sa fille.



Vanessa, meilleure amie d'Elise, veut avoir des enfants à tout prix mais n'a toujours pas trouvé le bon "géniteur".



Au travers de ces histoires qui se côtoient pourtant, on découvre des blessures cachées, des non-dits.



Mais que ce livre est criant de vérité ! N'importe qui peut s'identifier à cette "famille" et compatir ou vouloir bousculer les protagonistes.



Un bon livre à "dévorer" et qui fait prendre conscience de pas mal de choses sur la maternité, l'instinct maternel et le corps et le psyché des femmes.
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La vie tranchée

Louis Saint-Gervais est un soldat, un poilus, mais lorsqu'il est gravement blessé et ne peut plus retourner au front, il va être réformé et transféré au service de contrôle postal. Là où les lettres que les poilus envoient à leur familles sont ignoblement ouvertes, lues et censurées lorsque trop "compromettantes" aux yeux de l'Etat major. Louis va devoir s'atteler à ce nouveau travail pour le moins révoltant et va souvent se retrouver à se questionner sur ce qu'il est juste de faire ou non.

Un roman touchant sur un aspect de la grande guerre dont on parle peu : la censure du courrier et à travers elle la détresse de tant de soldats. Les personnages de ce roman sont tous attachants, vrais et leurs péripéties ainsi que leurs joies et leurs peines d'un grand réalisme, parfois même crus, servi par une plume qui m'a beaucoup plue.

Très bon roman sur la grande guerre à lire.
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La vie tranchée

Un très bon livre sur la Première Guerre mondiale, intelligemment écrit à partir de différents courriers de soldats tirés des archives militaires. Il est informatif sur le fonctionnement de la censure et l'état d'esprit des soldats pendant la guerre. Mais c'est aussi un vrai roman avec des personnages de chair et de sang, complexes, auxquels on s'attache. A recommander à tous ceux qui aiment les romans historiques.
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L'intrus

Élise et Romain sont en apparence un couple heureux. Pourtant, leur quotidien va se retrouver chamboulé le jour où Élise apprend qu’elle fait un déni de grossesse. La jeune femme refuse d’y croire, d’autant plus qu’elle ne voulait pas avoir d’enfants. Romain va alors proposer à Mina, la maman d’Élise, de venir les aider. C’est alors que le jeune homme a également l’idée d’acheter un reborn pour que sa femme commence à se faire à l’idée de cette grossesse.



C’est un roman purement psychologique que nous propose ici l’auteure et en cela, je dois avouer que c’est une réussite totale. Grâce à une psychologie finement esquissée pour chacun de ses personnages et décrite avec beaucoup de minutie, l’auteure va ainsi pouvoir aborder une multitude de thématiques telles que le déni de grossesse. Elle va également aborder le sujet des reborn, et c’est la première fois que je croise cette thématique lors de mes lectures.



J’ai trouvé ce roman très ingénieux et très bien mené, gardant son suspense jusqu’au dénouement, qui m’a beaucoup touchée et dans lequel on comprend mieux les réactions de Mina qui semble devenir de plus en plus envahissante et prendre beaucoup de place.



Tout au fil des pages, j’ai suivi avec grand intérêt l’évolution des divers personnages, tout en me demandant s’ils réussiraient à changer, et c’est cela qui m’a particulièrement plu dans ce roman. En effet, les personnages ne sont jamais statiques, bien au contraire et ils subissent une réelle évolution, tout en réussissant à se remettre fréquemment en question.



La plume de l’auteure est d’une grande fluidité. Avec beaucoup de descriptions des sentiments de chacun de ses personnages, le lecteur pourra ainsi suivre leur évolution. Le style est concis et va droit à l’essentiel.



Un roman psychologique dans lequel l’auteure nous parle de thématiques peu abordées en littérature. J’ai beaucoup aimé ce récit que j’ai trouvé très bien mené.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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L'intrus

Romain et Elise sont mariés depuis 4 ans, ont de bonnes situations, un bel appartement, une vie rythmée par le sport, leur passion commune. Jusqu’au jour où Elise se découvre enceinte, à sept mois et demi de grossesse. Le déni est évident, Elise n’a jamais voulu d’enfant. Romain, qui avait pris son parti, à regret, de ne jamais être père, se réjouie de la nouvelle. Mais il est le seul, Elise, dépressive, n’accepte pas cette idée. Lors d’un rendez-vous médical, Romain croise une vieille femme atteinte d’Alzheimer qui retrouve la joie de vivre en choyant le bébé d’une autre. Cela lui donne une idée. Avec la complicité de Mina, la mère d’Elise, il confie à cette dernière un reborn, dans l’espoir qu’elle prenne confiance en elle avec cette poupée plus vraie que nature. Et ça marche, Elise apprend les gestes maternels et s’attache même un peu trop à ce bébé factice dans l’attente du véritable…



Plusieurs thèmes sont abordés dans ce roman, des sujets très actuels : le non-désir d’enfant et son impact au sein du couple, le déni de grossesse, le défaut d’attachement et la difficulté de s’accepter en tant que mère. Mais aussi le deuil et le poids des secrets de famille, je ne peux en dire trop, bien sûr, mais chaque personnage a vécu des évènements au cours de sa vie qui influencent ses réactions actuelles, tout s’explique donc même si l’on devine certains faits. L’idée du reborn m’a attirée, mais finalement il est assez vite relégué en arrière plan lorsqu’arrive le véritable nouveau-né. Il donne toutefois l’occasion d’un passage qui m’a retourné les sangs (pardonnez-moi l’expression mais c’est un peu cela quand le coeur s’accèlère brutalement au détour d’une page et que les yeux s’écarquillent brusquement tant on est sous le choc des mots), que j’avais cru voir venir, le suspense étant parfois intense… Toutefois, cette profusion de thèmes différents, parfois survolés plutôt que traités de manière approfondie, est telle, qu’au final, je me rend compte que les intentions de l’auteure semblent floues. Je reste un peu sur ma fin mais ce roman soulève des questions intéressantes, notamment celle des excès liées aux innovations technologiques: le sujet des reborn babies crée le malaise.



En bref, un huis-clos à la tension psychologique bien présente qui soulève des sujets intéressants mais qui manquent toutefois d’approfondissement. Je remercie les Editions Plon via Netgalley pour cette lecture.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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L'intrus

Depuis que 'L'intrus' s'est invité chez moi, je n'ai rien fait d'autre que de penser à lui. Il m'a happé, bouleversé, hypnotisé, fait réfléchir…

L'intrus raconte l'histoire d'Elise, trente-cinq ans qui se rend compte qu'elle est enceinte à 7 mois et demi de grossesse. Pour cette femme qui ne voulait pas d'enfant, le choc est énorme. La nouvelle réjouit Romain, son mari qui voit son rêve le plus fou se réaliser. Voyant que sa femme n'a pas l'intention de s'occuper du petit qui va naître, il achète un reborn baby et Mina, la mère d'Elise s'installe dans la maison du couple afin d' apprendre à sa fille les bons gestes. Et une ambiance étrange s'installe à la maison...

J'ai beaucoup aimé ce roman qui parle de déni de grossesse, de maternité, d'instinct maternel, de transmission, du rôle du père, des secrets de famille, de deuil..

Même si je n'ai pas apprécié certains comportements des personnages, j'ai trouvé ces derniers, humains et vrais avec leurs doutes, leurs faiblesses, leurs efforts...Leurs émotions sont bien décrites.

Un roman maitrisé qui ne te lâche pas avant la dernière page.

Et en fait, qui est l'intrus ? Je ne dirai rien.

Je remercie Babelio pour la confiance, ainsi que les éditions Plon pour la belle découverte.

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L'intrus

Quand Elise, qui n’a jamais voulu avoir d’enfant, se découvre enceinte de sept mois et demi, c’est tout son monde qui s’écroule. Son mari, fou de joie à l’idée d’être père, voit sa femme s’enfoncer dans un profond marasme, et il a l’idée de lui offrir un bébé reborn pour l’habituer progressivement à l’idée de devenir mère. Etrange idée selon moi mais bon…



Le déni de grossesse et le désir (ou non) d’enfant est abordé sous un angle bien particulier et dérangeant dans ce roman et je ne suis pas sûre d’avoir aimé la manière d’aborder ce sujet sensible.



J’ai été très mal à l’aise face à ces personnages

Mais alors, le pire : ce bébé reborn ! Simple poupée qui telle une révélation fait sortir quasi instantanément Elise de sa léthargie et de son déni m’a parue très peu réaliste.



Les relations entre les personnages sont étouffantes et malsaines à souhait: entre Elise qui malgré sa colère envers sa mère, a encore la nostalgie de sa relation de petite fille avec elle ; sa mère, trop intrusive qui souffre d’une sacrée dépendance affective ; le mari, ambivalent, qui reproche à sa belle-mère d’être trop présente tout en lui demandant de les aider à s’occuper du bébé : vraiment, personne n’est à sa place dans cette histoire et surtout personne ne semble vouloir y remédier.

Aucun des personnages n’attire vraiment la sympathie : la seule vers qui ma compréhension pourrait éventuellement aller (et c’est parfois difficile dans le récit tellement j’ai eu envie de la secouer souvent pour qu’elle réagisse) est Elise : souffrir d’un déni de grossesse puis évoluer dans un environnement aussi dysfonctionnel lui donne, à elle seule, quelques circonstances atténuantes.



Je n’ai pas vraiment compris le positionnement de ce livre : on n’est pas exactement sur du roman psychologique car on n’a pas l’impression que comprendre les raisons du déni soit réellement un enjeu dans le récit.

On aurait pu croire également à une espèce de thriller psychologique mais ce n’est pas cela non plus : le rythme est trop lent, il y a beaucoup de malaise mais pas vraiment de suspens.

Alors quoi d’autre ? je ne sais pas. J’ai trouvé beaucoup de froideur dans ce roman. Peut-être parce que leur psychologie n’est pas vraiment développée, j’ai gardé l’impression tenace tout au long du récit que l’auteure était restée en surface sans vraiment explorer les failles de ses protagonistes.



Sur ce genre de sujet délicat, où la sensibilité joue un rôle si important, il est normal que les avis soient contrastés. Je félicité l’auteure pour son style, le livre est impeccablement écrit mais malheureusement, je n’ai pas été touchée par cette histoire (probablement dû à mon histoire, mon vécu personnel). Surtout, je n’ai pas réussi une seule seconde à entrer en résonance avec ce récit et sur ce genre de sujet un peu « touchy », un peu tabou, j’attendais plus d’authenticité et de profondeur.



Merci à Babelio et aux éditions Plon pour cet envoi dans le cadre d’une Masse Critique. La découverte, bonne ou plus mitigée, reste toujours un plaisir malgré tout.

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Les oiseaux de passage

Nous sommes en 1838, lorsque Jacques, à 11 ans, est arrêté en plein carnaval et incarcéré à la demande de son père à la Petite-Roquette.

Terrifié, espérant sans relâche la venue de sa mère pour le "sauver", Jacques doit se rendre à l'évidence : il n'aurait jamais dû descendre de la voiture et marcher au milieu des saltimbanques, ivre d'aller en liberté dans la foule, affolant sa mère enceinte...

Il va faire connaissance avec Narcisse, plus âgé que lui et qui a déjà une longue expérience de la vie, puisqu'il a été arrêté pendant la révolution de juillet, Séraphin, le plus jeune enfant trouvé qui attend sa mère et reste persuadé qu'elle viendra le chercher car l'oiseau le lui a dit un jour, Octave qui n'a plus de dents malgré son jeune âge et attend qu'un père adoptif vienne le chercher (mais celui-ci attend que l'administration lui en donne l'autorisation) et Charles qui déclame toute la journée des vers de Victor Hugo en prétendant être son fils....

Mais très vite les enfants vont être séparés et confinés dans leurs cellules où ils recevront tout de même quelques enseignements de base et de quoi occuper leur mains.

La solitude est trop forte et les enfants y perdent ce qui leur restait de joie et d'envie de vivre...ils n'ont plus que leurs rêves pour survivre et rester libres chacun à leur manière, de traverser les murailles pour s'envoler au delà des murs...



Avec en toile de fond la vie parisienne au temps de la Monarchie de Juillet, où se mêlent misère, maladies et révoltes, l'auteur retrace avec beaucoup d'humanité la vie de ces enfants délaissés par la société du XIXème siècle.

La place de l'enfant dans la société de l'époque est bien différente de celle qu'il détient aujourd'hui. On est bien loin des droits de l'enfant et la violence au début du roman peut choquer, autant celle des surveillants qui sont d'une cruauté incroyable envers les enfants, que celle des enfants entre eux.

Seul l'abbé Crozes, en véritable humaniste tente d'alléger leur solitude et se bat contre le directeur et les surveillants pour modifier les conditions de cet enfermement. Le contraste est frappant entre le récit de la vie quotidienne de ces enfants et les rapports officiels, rédigés par les préfets, inspecteurs et autres instances administratives qui étayent le roman.

Même si par moment, au début de ma lecture, je me suis un peu perdue dans les personnages, l'auteur passant sans prévenir de l'un à l'autre, sautant d'un événement présent au passé, ce roman est facile à lire et à comprendre.

Il nous offre de nombreux passages emplis de poésie...qui arrivent à nous faire voir l'incarcération avec les yeux des enfants, ce qui allège sa lecture mais ne nous fait pas oublier pour autant la violence quotidienne.



Un livre qui ne peut nous laisser indifférent, surtout lorsque l'on songe que ces enfants des rues, ces orphelins, ces petits voleurs du siècle dernier ou de la fin du XIXème, qui devaient vivre au jour le jour dans la ville comme ils le pouvaient, ont été rayés définitivement de l'Histoire, les archives de la prison ayant été détruites lors de la démolition des bâtiments en 1974, sur l'emplacement desquels se dresse aujourd'hui une barre HLM.



Ce beau roman leur rend hommage et nous invite à ne pas les oublier....
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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L'ombre d'un homme

Alfred Vigneux est un vieil homme solitaire qui propose à la famille Duilly un étrange marché : il leur loue un appartement à prix modique contre sa présence tous les soirs au dîner. Léo, le jeune fils, s'interroge sur le vieillard et les raisons véritables de cet échange. Parallèlement, Alfred Vigneux remonte le temps jusqu'à l'âge où il était adolescent sous l'Occupation. Ses voisins en dessous, les Wiesenberg ont disparu brutalement, il n'y a que la jeune maman Charlotte, qu'il a revue un jour. Quel rôle effectif a joué le père d'Alfred qui était administrateur provisoire des biens juifs confisqués par les Nazis ?

Ce court roman de 145 pages est assez bouleversant. Jusqu'à une bonne moitié du livre, je n'aurais pas imaginé le drame qui était en train de se tramer. D'ailleurs je trouvais l'histoire assez compliquée à suivre, notamment en raison des alternances entre le présent et le passé. Quand on commence à comprendre le poids du secret détenu par le vieil homme, on ne peut plus lâcher le livre. Encore un roman qui parle d'épisodes sombres de notre histoire de France et qui donne à réfléchir sur l'implication de certains Français et la culpabilité léguée à leurs descendants. J'ai aussi appris l'existence des camps de travail gérés par les Nazis au coeur même de Paris.
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La vie tranchée

La vie tranchée est un livre parlant d'un jeune qui s'appelle Louis Saint-Gervais.Après s'être fait amputé de deux orteils du pied droit à cause de la guerre de 14-18 qui fait des ravages. Louis est hors d'état de combattre . Il est donc chargé de la vérifications des lettres de poilus. Mais très vite Louis va mieux et la menace de retourner au front pèse sur lui.

Je n'ai de mon coté pas aimé ce livre ennuyeux et triste qui, je dirai même, pousse à la dépression. Louis Saint -Gervais est anxieux, triste et n'a plus aucun espoir. Il a perdu toute foi en dieu. La seule petite joie passagère du livre est lorsque Louis retrouve son ami qui lui annonce d'ailleurs qu'il repart dans quelques jours à la guerre. Je doits cependant avoué que ce livre retrace parfaitement le côté historique de la guerre de 14-18 en s'appuyant sur de vraies lettres .



Augustin
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L'ombre d'un homme

L'histoire dans son imprononçable.

L'histoire qui tranche l'humain des deux côtés. Naître/ n'être.



On ne peut réparer ce qui est détruit. Et on ne peut l'oublier.

La mémoire est parfois la seule main capable d'apaiser la douleur.

La mémoire n'est pas un marbre avec laquelle on doit construire un temple,

la mémoire est la pierre la plus sûre, la plus solide pour reconstruire la maison d'un homme.



Un morceau de mémoire écrite en lettres brunes au front d'une Capitale.



« 85/87 rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris

A la déclaration de guerre, le 85/87 rue du Faubourg Saint-Martin abrite l’un des magasins de meubles de la marque Lévitan..

A la fin de 1941, le pillage de l’ensemble des propriétés juives. Baptisée "Möbel Aktion" (opération meuble), consiste à vider les appartements que les Juifs n’habitent plus du fait de leur déportation ou de leur entrée dans la clandestinité. Un nouveau service est créé sous le nom de "Dienststelle Westen" (service ouest). Mis en place au printemps 1942, dirigée par Kurt Von Behr, cette organisation identifie les logements dont les occupants juifs sont absents. Des entreprises de déménagements, réquisitionnées pour l’occasion, en vident ensuite le contenu.

La Dienststelle Westen ne dispose pas d’effectifs suffisants pour trier meubles et objets et les acheminer aux populations civiles allemandes dans les nouveaux territoires de l’Est conquis par l’Allemagne ou aux officiers et personnalités pour les plus belles pièces.

Durant l'été 1943, la Dienststelle Westen réquisitionne l’immeuble du 85/87 rue du Faubourg Saint-Martin alors qu'il est soumis à une procédure d’aryanisation.

Le magasin Lévitan devient ainsi le Lager-Ost (camp est).

A Drancy, plusieurs catégories de détenus sont temporairement exclues de la déportation. Les femmes de prisonniers de guerre sont en principe protégées par la convention de la Haye et peuvent servir d’otages dans d'éventuelles négociations diplomatiques. Le sort des Juifs classés comme "conjoints d’aryens", "demi" ou "quart" de juif n’a lui pas encore été décidé. Les internés qui composent ces trois groupes peuvent donc être loués à la Dienststelle Westen.

120 internés du camp de Drancy sont transférés au Lager-Ost Lévitan le 18 juillet 1943.

La journée, les détenus travaillent dans les étages au tri des objets qui arrivent quotidiennement et en grand nombre. Ils vident les caisses, nettoient leur contenu et rangent méthodiquement l’ensemble du butin provenant des biens juifs spoliés. Certains voient passer les biens de leurs familles ou de proches. Le soir, ils dorment et mangent au dernier étage. Parfois ils sont autorisés à se rendre sur la terrasse, seule possibilité pour eux de prendre l’air et de voir la lumière.



L'enfermement des détenus dans l’immeuble a fait l’objet d’une organisation très discrète et les habitants du quartier n'ont pratiquement pas eu connaissance de ce qui se passait à l'intérieur du camp.



Le 12 août 1944, les juifs qui n’ont pas été déportés et demeurent encore au Lager-Ost sont évacués en autobus pour Drancy. Certains détenus s’évadent durant le transport. Les autres seront finalement libérés le 18 août 1944. ». source AJPN, Anonymes, Justes et persécutés durant la période nazie.



Läger- Ost – Paris :

 85/87 rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris

02 rue Bassano 75016 Paris

43 quai de la Gare 75013 Paris

Liste des lieux d'internement dans Paris durant la seconde guerre mondiale :

http://www.ajpn.org/touslieuinternements.html



"Que ceux qui ont tenté de leur venir en aide en soient remerciés"

Zakhor. al Tichkah.

Souviens toi. N'oublie jamais.



Astrid Shriqui Garain

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L'intrus

Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 224 pages sur ma liseuse.

Dans le service où je travaille on est des fois amener à gérer le déni de grossesse et je peut dire que le 1er chapitre traite bien le sujet. Et depuis quelques temps le post partum des cas de plus en plus fréquents malheureusement. Après je peux comprendre Élise qui ne voulait.pas d'enfant et la voilà prête à accoucher. Ou j'ai eu plus de mal dans ma lecture c'est.le rôle du mari qui ne veut plus de l'aide de sa belle mère et ensuite veut qu'elle revienne et bien qu'au fil de ma lecture on ne peut pas être aussi présente pour rien,mais je ne vous qu'elle m'a exaspéré ce Mina et que du dire du bébé reborn mais n'est on pas prêt à tout pour faire accepter ce petit être qui va arriver?? Une lecture qui pose question entre déni, difficulté, post-partum, amour, et acceptation.

Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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