AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Benjamin Adam (88)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Fluide

Hector et Sacha écrivent de la BD. Ils créent un personnage, William, qui vit les expériences qu’ils voudraient mener. ● Sous couvert, j’imagine, d’une modernité à la mode qui fait exister des plans fictifs enchâssés, avec des auteurs réels qui créent des auteurs fictifs qui eux-mêmes créent des personnages, etc., le scénario va dans tous les sens et la limite de l’incompréhensible est allégrement franchie. Le récit n’est absolument pas maîtrisé. Quant aux dessins, ils sont laids, tout simplement. ● Ce travail n’est absolument pas abouti. Comment a-t-il pu être édité en l’état ? C’est n’importe quoi. Pour moi, il s’agit d’un brouillon qu’il aurait fallu énormément retravailler avant d’oser le proposer aux lecteurs. A fuir !
Commenter  J’apprécie          437
Lartigues et Prévert

Tous d’abord un grand merci à Babelio et bien sur aux Editions La Pastèque de m’avoir permis de découvrir Benjamin Adam.

Pour éviter toute confusion , la B.D n’a rien à voir avec le célèbre photographe Jacques Henri Lartigues ni avec le grand Jacques Prévert. Non, les personnages d’Adam sont deux petits épiciers qui vivotent en arrondissant leur fin de mois avec de petites magouilles, mais un jour une tuile s’abat sur leur tête, et leur amitié est mise à mal.

Ce portrait de délinquants à la petite semaine est loin d’être inintéressant, B.A. (je me permet cette familiarité) grâce à une construction originale mène son récit à bon port sans relâcher notre attention. L’auteur fourmille d’idées (excellent les témoignages de personnes connaissant nos deux loosers, tout autant celles présentant certains éléments de l’affaire). Deux bémols en revanche, les dessins m’ont paru trop chargé ou peu explicites par moment et puis surtout quelle idée de mettre la narration aussi petite, vu mon grand âge, j’avoue avoir du faire d’énormes efforts pour déchiffrer certains dialogues. Car si l’idée reçue que la bande dessinée s’adresse à un jeune public, il faut très vite y mettre fin. Nous aussi quinquagénaire avons le droit de revendiquer notre passion pour celle-ci. A bon entendeur salut.

Commenter  J’apprécie          340
12 rue des ablettes

Avant toute chose je remercie Babélio et les éditions Warum pour cet envoi dans le cadre d'une opération Masse critique.

J'aurais un avis un peu mitigé pour cette bande dessinée qui s'annonçait vraiment très bien.



Déjà, j'avais craqué pour la couverture un peu étrange et mystérieuse, dans de jolis coloris de marron, et l'histoire s'annonçait loufoque comme je les aime.

Mais, car il y a un mais...j'ai été un peu déçue par les dessins, que j'ai trouvé simplistes et ne reflétant pas vraiment l'univers de la couverture.



D'autre part, quitte à créer une histoire bizarre, autant qu'elle le soit vraiment, et là, j'ai eu l'impression que l'auteur avait de bonnes idées de départ mais qu'elles n'étaient pas abouties.

Certaines situations sont pour le moins originales mais on passe presque aussitôt à autre chose, sans avoir vraiment le temps de savourer l'univers très décalé qui nous est proposé.



L'album, qui a un tout petit format se lit très rapidement, trop même et je suis restée sur ma faim.

J'ai trouvé que l'histoire aurait mérité davantage de pages pour aller vraiment plus loin dans l'univers surréaliste inventé par l'auteur.

Commenter  J’apprécie          270
Fluide

Hector et Sacha sont amis et co-auteurs de BD. Alors qu'Hector file le parfait amour avec Jeanne, cette dernière lui fait part de son envie de faire d'autres expériences sexuelles, et invite son compagnon à se sentir libre de faire de même.



Perdu dans ce nouveau cadre de couple libre, Hector se confie à Sacha, éternel célibataire fasciné par l'idée mais pas plus à l'aise avec la mise en pratique ! Comme lorsqu'ils travaillent à un récit, ils décident d'associer leurs imaginations pour trouver la force d'agir et de partager cette aventure.



De ce pacte naît « William », personnalité fictive que l'un ou l'autre endosse à chaque nouvelle expérience, jusqu'au jour où tout dérape



Fluide est un projet à double détente si on peut dire.



Au départ, c'est une websérie de 10 épisodes de Thomas Cadène et Joeph Safiedine co produite par arte france et mise en ligne sur arte.fr depuis mars dernier avec dans les jeunes acteurs, la toujours épatante Pauline Clément.Mais c'est aussi une BD des memes auteurs dessinée par Benjamin Adam publié depuis avril 2021 chez Dargaud et arte éditions.



Les questionnements existentiels et amoureux du quatuor animent Fluide. la série et la BD qui chronique les frontières floues des désirs et de leurs orientations et les injonctions un peu dépassées à la virilité.



https://api-cdn.arte.tv/api/mami/v1/program/fr/093986-007-A/400x225?ts=1617114111



Fluide est une " bromance" plutôt drôle et surprenante qui bouscule les codes de la masculinité et explore les frontières mouvantes du couple dans la société actuelle.

Un double projet Amusant et pédagogue.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          220
Ulysse

Christine Palluy à pour objectif de familiariser un jeune public à la mythologie, elle réalise chez Milan Presse une série d’albums faciles à lire et à comprendre, plus souvent sous forme d’albums jeunesse avec un texte en prose, illustrées par de talentueuses graphistes (comme la géniale Aurélia Fronty). Cette version d’Ulysse est réalisée sous forme de bande dessinée. Benjamin Adam est au dessin, c’est l’auteur de l’étonnant UOS que j’ai lu il y a peu de temps. Son dessin est simple, les vignettes sont petites, il sacrifie le lyrisme pour la compréhension, son travail est clair et vivant. L’histoire est un résumé assez complet de l’Odyssée, presque tous les éléments s’y trouvent, quelques passages secondaires sont racontés en prose en introduction du chapitre suivant. Le récit ne joue pas vraiment sur le lyrisme, il n’y a pas de recherche particulière sur les personnages, c’est avant tout didactique, et de ce point de vue, c’est efficace. Ce petit recueil offre les bases de ce qu’il faut connaître sur cette histoire, il m’aura permis de faire une bonne révision sur le sujet, c’est vrai que l’ordre des rencontres se mélange un peu dans ma tête, et surtout, les jeunes lecteurs pourront faire connaissance avec ce personnage emblématique.
Commenter  J’apprécie          190
UOS

J’ai été très attiré par cette étrange couverture, le contenu est tout aussi intrigant. L’album est dans un grand format, avec la tranche toilée. Chaque page ou double page est constituée d’une grande illustration recouvrant la totalité de la surface, les couleurs d’impression ne sont pas en quadrichromie (cyan, magenta, jaune, noir), les encres sont subtilement choisie, on y trouve en particulier un vert fluo qui donne une impression surnaturelle. Ces grandes illustrations représentent des paysages presque désertiques, beaucoup de lieux urbains à l’abandon, des architectures recolonisées par la verdure, des lieux où l’humain à disparu. Ces grandes illustrations sont parsemées de petites vignettes, très petites, une ou deux dans la page, très peu, figurant parfois ces mêmes lieux dans le passé, avec un ou deux personnages qui le traversent, comme des palimpsestes du temps, qui viennent se superposer au présent déshumanisé. Mais ce n’est pas juste qu’un beau livre. On devine une histoire post-apocalyptique où un dernier représentant de l’humanité attend sa fin, seul. C’est comme une fable philosophique, sans paroles, très peu d’images au final, mais très belles, très imposantes, avec une colorisation nouvelle, pour une nouvelle ère. La morale écologique est évidente, ce n’est juste qu’un prétexte, mais qui par la force du graphisme prend une dimension magistrale. C’est magnifique et troublant, à découvrir.
Commenter  J’apprécie          181
Soon

Nous sommes sur un One-shot d'une grande intelligence, un composé de géopolitique post-apocalyptique écologique retraçant d'un côté l'histoire de la conquête spatiale en vu d'un futur voyage d'une petite colonie, sous forme d'exposés intégrés à l'histoire et en parallèle l'histoire de la Terre du XXIème siècle jusqu'en 2151 qui s'est vue prendre de plein fouet une guerre nucléaire ainsi qu'une pandémie gigantesque, le tout ayant divisé la population par 10.



Avant ce grand départ, la future commandante passe du temps avec son fils afin de lui faire ses adieux car dans un tel voyage il n'y a pas de retour.



Les personnages sont très très bons, le scénario excellent et le côté artistique (dessins, colorisation, infographies) sont magnifiques, originales et ont du style.



Une des meilleures BD SF de ces dernières années. Simplement magnifique et à lire absolument.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
Commenter  J’apprécie          160
12 rue des ablettes

Lu avec Babelio et opération masse critique spécial BD cette Bd parue en 2007 ne m'a pas vriament convaincu.



Portait d'un immeuble dont la cage d’escalier est infesté par un baobab et dont l’ascenseur a été colonisé par une échope de poissonnier., cette BD m'a confirmé le fait que j'ai beaucoup de mal avec le burlesque et le loufoque, surtout quand on n'est pas chez Bunuel ou Wes Anderson... quelques idées, mais l'ensemble frole vraiment trop le n'importe quoi pour convaincre et captiver.. d'autant plus que les dessins ne sont pas particulièrement originaux et inventifs. j'imagine que certains lecteurs peuvent aimer, ce genre, mais personnellement pour moi ce ne fut pas du tout le cas...dommage...
Commenter  J’apprécie          120
Soon

Nous sommes en 2151 et une expédition dans l'espace est imminente. La mère de Youri, Simone, en est la commandante et elle et son fils savent qu'elle n'en reviendra pas. Simone demande à son fils de bien vouloir passer le peu de temps qui leur reste ensemble.



Ce long album graphique nous dépeint un avenir bien sombre... Thomas Cadène et Benjamin Adam nous racontent l'histoire de la conquête spatiale, des années 1960 aux années futures... Ils nous entraînent dans un univers vraiment riche, réaliste, cohérent (malheureusement) et original. Les auteurs-illustrateurs sont visionnaires : ils intègrent une pandémie mondiale, H2N2, alors que nous ne sommes qu'en 2019 lorsque l'album parait...

Les aller-retour temporels permettent d'expliquer progressivement les bouleversements politiques et climatiques qui ont incité une partie de la population mondiale à se répartir en 7 mégalopoles, liées par le "Contrat". Certain.e.s de ces habitant.e.s, faisant partie de l'élite, sont obligé.e.s de porter une combinaison ultra sécurisée pour éviter les piqûres de moustiques, mortelles... Thomas Cadène et Benjamin Adam envoient "du lourd" : beaucoup d'informations, historiques ou fictives, souvent pertinentes, mais pas toujours bien amenées. La construction du scénario un peu hachurée apporte un rythme intéressant.



J'ai aimé l'histoire, le scénario, et la partie "vulgarisation scientifique" du domaine spatial. Mais j'ai vraiment beaucoup moins aimé l'aspect graphique. Les couleurs sont intelligemment utilisées pour les changements de lieux et d'époque. Les nombreux aller-retour temporels sont bien identifiés par des pages vierges, figurant les chapitres. En revanche, les illustrations sont crayonnées à grands traits, souvent bien colorisées, mais dans de grands aplat de couleurs sombres ou criardes. Il m'a semblé que les visuels manquaient cruellement de nuances, alors que le propos en méritaient tant ! J'ai parfois eu du mal à suivre et à me repérer dans le labyrinthe des bulles (de dialogues ou d'explications), et j'ai trouvé cela assez pénible, surtout vers la fin...



C'est vraiment dommage que les dessins m'aient tant déplu... J'étais sincèrement gênée par l'ambiance esthétique. J'ai dû couper ma lecture en trois sessions pour en venir à bout, ce qui ne m'arrive pas souvent...
Commenter  J’apprécie          110
Soon

Cette œuvre nous dresse le portrait de notre planète pour les 150 années à venir. Ce n’est guère glorieux avec dans l’ordre les effets du réchauffement climatique qui va détruire la planète (11 grandes tempêtes en 11 semaines), une grippe qui va décimer la population mondiale (euh, c'est si proche ?) puis une guerre ravageuse pour le contrôle des vaccins. Les États vont disparaitre au profit d’un nouveau contrat liant 7 grandes mégalopoles. Il ne reste plus que 800 millions d’habitants dans le monde sur les 10 milliards d’êtres humains que nous étions.



C’est une bd d’anticipation qui nous indique que l’avenir ne sera pas forcément sur notre planète et qu’il faut regarder au niveau de la conquête spatiale. C’est également une bd plus intimiste entre l’histoire d’une célèbre astronaute à la tête d’une mission sans retour et son fils qui ne comprend pas les enjeux. Je dois bien avouer que la fin de ce récit a été assez poignante à ce niveau.



Je n’ai pas aimé ce graphisme qui m’a paru un peu touffu avec ces couleurs unies assez sombres. Il y a eu également des longueurs avec un bavardage incessant pour nous indiquer que cette mission Soon avait été fortement combattue. A noter également qu’on ne savait plus exactement où commencer le sens de la lecture avec tous ces mots se baladant sur une page. Bref, lecture parfois pénible sur la forme.



Au final, cela reste une bonne bd pour nous montrer où va nous mener le réchauffement climatique et la prolifération des coronavirus. Un programme très pessimiste qui nous incite à regarder ailleurs (parce que l’humanité fera sans doute mieux ailleurs !).
Commenter  J’apprécie          80
Le duel des frères Flint

Dans la ville de Promontory, le chemin de fer va enfin être terminé. Mais l'effervescence ambiante crée des tensions, jusque sur les bancs de l'école. Lili va essayer de réconcilier les frères Flint, deux jumeaux dont elle est très proche : qu'a-t-il bien pu se passer pour qu'ils ne se parlent plus ? Que cachent-ils ?

Un court roman à l'ambiance western dont l'héroïne est une fille, ce n'est pas si courant...
Commenter  J’apprécie          80
Soon

Docu-fiction doté de quelques bribes d'optimisme, anticipation aussi effroyable que précise, Thomas Cadène énonce en ces quelques pages l'état de l'art question dérèglement et inertie climatique (et projections sociales consubstantielles).



Cette précision dont il fait preuve, didactique et sourcée, est aussi anxiogène que saisissante surtout lorsque la partie projection rattrape la réalité.



Au delà de son contexte, Soon retrace une histoire humaine faite de filiation et de sacrifice pour le bien commun. Tout le récit s'éclaire et tourne autour du concept d'individualité opposé à celui de collectivité, de la complexe balance entre les deux pour faire société, puis de l'impératif de survie de l'espèce qui les transcende magistralement.



Une belle histoire éducative, littéralement parlant, une initiation à la difficulté d'être humain (et encore plus Humain) dans un système aussi complexe et subtil. L'idée même de transmission est la trame, la méthode et l'objectif de ce livre.



Concernant le sérieux de la thématique globale (dérèglement climatique), si les puristes trouveront des manques et raccourcis dans la manière dont les faits sont exposés, les plus sceptiques y verront un énième discours catastrophiste de Khmers Verts, gardez à l'esprit que la vérité est quelque part entre les deux. Il s'agit avant tout d'une oeuvre de fiction qui pose avec intelligence chute abyssale et rebond enthousiaste d'une espèce, ode à la résilience d'une humanité forte dans sa faculté à créer récits fondateurs, inspirants, réparateurs.



Gros bémol : le dessin. L'impression finale est mitigée. Les parties "cours et exposition" qui regorgent d'interfaces sont très didactiques et bien guidées, assez froides dans leur bichromie assumée, très lisibles et font la part belle au texte.

Les parties vie et expérience des protagonistes sont très souvent bordéliques, pas franchement attrayantes, aussi dure à lire que brouillonnes.



Une vraie faiblesse pour une oeuvre d'une telle portée.



Commenter  J’apprécie          70
Soon

Dans un futur pas si lointain les hommes poursuivent leur conquête spatiale dans le but de trouver un nouveau foyer à l’humanité, la Terre étant plus ou moins au bout du rouleau (plutôt plus, hein). Le scénario de gros roman graphique se focalise sur deux protagonistes : une mère et son fils adolescent. Elle, va être la commandante de l’hyper médiatisée « Soon 2 », la prochaine grosse expédition spatiale qui soulève autant de hargne que d’enthousiasme. Lui, va devoir assister sans broncher au départ de sa mère pour une mission sans retour, et survivre comme il peut à cet abandon. Une quête d’identité à double échelle donc, à laquelle s’enchevêtre de surcroit un contexte historique, social, écologique et politique complexe.

Bon, j’avoue que je suis un peu passée à côté de cette lecture.

J’en avais entendu pas mal de bien, je l’ai donc attaquée avec enthousiasme, mais j’ai vite peiné à progresser dans ma lecture et je me suis tout simplement forcée à la finir. Non pas que le scénario soit inintéressant, mais sa mise en œuvre manque clairement d’équilibre. Le plus gros point noir résidant entre autres dans la mise en page : lors de nombreuses parties didactiques, qui s’attardent sur le contexte historico-politique dans lequel « Soon 2 » a vu le jour, l’auteur utilise une répartition quasi labyrinthique au sein de ses planches, qui tranche franchement avec un discours pédagogique assez linéaire. Seulement, si cette mise en page a le mérite d’être originale, elle devient vite d’une lourdeur décourageante et casse systématiquement le rythme du récit. Ça peut sembler anodin, est ça l’est dans les premières pages, mais après plusieurs centaines de pages cela devient d’une lourdeur absolue, à tel point que j’ai même sauté certaines pages (ce que ne fait pour ainsi dire Jamais).



C’est dommage, c’est une œuvre intéressante, mais un peu trop velue et qui n’a surtout pas réussi à trouver le juste milieu entre un fond très scolaire et une forme bien trop anarchique. Et personnellement le cumul des deux, de cette compilation d’informations qui tend au bourrage de crâne et de ce désordre visuel, ont rendu cette lecture éprouvante et fatigante.
Commenter  J’apprécie          70
Joker

Ce roman graphique séduisant paru aux éditions de La Pastèque est un petit bijou de précision et d’humour caustique. Bien que le départ de cette histoire soit sordide, l’ironie et le second degré parsèment l’album.



Les héritiers d’une grosse entreprise de construction sont retrouvés morts. Leurs veuves et leurs nombreux enfants prennent la fuite. Les voisins s’interrogent et cherchent à comprendre. Quant aux protagonistes du drame, ils vont déclencher une réaction en chaine qui va assez vite leur échapper. Est-on toujours conscient des conséquences des choix que l’on pose ?



Benjamin Adam a choisi pour son récit une construction narrative incroyable, donnant la parole à chacun des personnages et faisant appel à de nombreux flash back. On pourrait craindre que cela ne crée une certaine confusion mais il n’en est rien. Tout est parfaitement maîtrisé.



Ce roman-puzzle tout en noir et blanc est palpitant d’un bout à l’autre. De péripéties en péripéties, l’intrigue se complexifie introduisant l’un après l’autre, divers acteurs. Leurs récits s’imbriqueront l’un dans l’autre influant sur l’histoire et ajoutant une pièce au tableau final. Le rythme est enlevé et ne faiblit jamais maintenant le lecteur en haleine jusqu’au bout.

Le dessin épuré, élégant et équilibré ajoute un plus indéniable à l’histoire. Cette surprenante bande dessinée savamment construite, au sens aigu du détail et au lettrage soigné, est à découvrir absolument.


Lien : http://argali.eklablog.fr/me..
Commenter  J’apprécie          70
Joker

Le moins que l'on puisse dire c'est que ce roman graphique sort des sentiers battus. Impossible de résumer cette histoire à multiples tiroirs qui part dans tous les sens mais qui réussit le pari de ne jamais perdre le lecteur en route.



De l'intrigue, je ne vous en dirai presque rien car l'effet de surprise donne toute sa saveur à cette lecture. Dès les premières pages, je me suis demandée où l'auteur m'avait embarquée.



Il y a des meurtres, des parties de huit américain aux conséquences bien lourdes, la cavale de deux sœurs jumelles avec leurs 15 enfants illégitimes, la fugue d'un enfant qui en sait un peu trop et des médias qui en prennent pour leur grade.



Vous l'aurez compris, aucun temps mort et les rebondissements s’enchaînent, le tout avec une incroyable maîtrise.



D'autre part, la construction narrative sous forme de récit choral est vraiment épatante. A tour de rôle, un nouveau personnage entre en scène, complexifiant ainsi l'intrigue sans aucune confusion.  



Un récit noir, à la fois drôle et mordant, qui tient en haleine. Quant aux illustrations en noir et blanc, elles sont agréables à l’œil et j'ai apprécié le travail effectué sur la typographie.



Une lecture rythmée, surprenante et ingénieuse qui se démarque sans conteste par son originalité. C'est déjanté et vraiment efficace.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
Commenter  J’apprécie          60
Le duel des frères Flint

Que cachent les frères Flint depuis quelques jours ? Ils se font la tête alors que toute la ville est en ébullition car va avoir lieu la jonction du chemin de fer qui relie l'est à la cote Pacifique en présence du président ...

Une enquête racontée par Lili, la fille du docteur du village.

L'histoire est confuse et un peu baclée , c'est dommage il y avait matière dans ce contexte de pionniers américains....
Commenter  J’apprécie          60
Lartigues et Prévert

Lartigues et Prévert, bande dessinée de Benjamin Adam, nous apporte une vision ambivalente de l'humanité.

Nous oscillons sans cesse entre les petits gestes minables et les actions qui rachètent les personnages.

Nos personnages justement qui se retrouvent dans une histoire trop grande pour eux et qui essayent tant bien que mal de surnager.

L'histoire est assez bien menée ; les variations de la narration permettent à l'auteur et au "spectateur" de faire des pauses et focus sur les personnalités des acteurs en présence.

Par contre, je suis, sans doute à tort (mais on ne peut pas se changer...), un amateur du classique en bande dessinée et le trait de Benjamin Adam tout en angles et cassures n'est pas dans mes préférences. Cela donne pour moi un côté froid et lointain qui a tendance à "chosifier" les personnages et les paysages.

Pour conclure, cela reste une expérience artistique intéressante avec des références multiples et un petit côté sociologique qui n'est pas pour me déplaire.
Commenter  J’apprécie          60
Soon

A cause de la dégradation de l’environnement et d’une guerre, la population humaine a été divisée par 10. La sobriété énergétique est maintenant la règle. Une mission stellaire est en préparation, Soon 2, mais ce projet fait débat dans un monde à l’équilibre précaire…

Je me suis laissé entraîné par ce synopsis intéressant malgré un dessin que je n’apprécie pas du tout. Des personnages avec des points noirs en guise de yeux, des arrières plans minimalistes et une colorisation bizarre. Bref, j’ai été attirer par l’histoire mais pas par le graphisme.

Le récit alterne entre le récit d’un monde en proie aux contestations et un certain pessimisme et l’histoire de l’humanité depuis la fin du XXème siècle. Une sorte d’analyse de la conquête de la Lune par l’homme et l’abandon finalement de la conquête spatiale. On découvre aussi pourquoi le monde est devenu tel qu’il est, en cette année de 2151.

Cette partie descriptive de la conquête spatiale et de la description de la déchéance de l’humanité est plutôt intéressante mais cela ne rehausse pas l’ensemble. J’ai fini par lâcher l’histoire aux 3/4 quart de l’ouvrage. Les dialogues devenaient insipides et l’histoire trop brouillonne. Je trouve qu’il manquait de liens entre les différentes parties du récit, tout comme le lien entre les personnages. Bref, je n’ai pas accroché à un livre peut-être trop long pour le message délivré…
Commenter  J’apprécie          50
Soon

En l’an 2151, Simone Jones s’apprête à partir à la tête de Soon 2, une expédition spatiale sans retour. Avant son départ, elle embarque son fils Youri pour un road trip à travers les quelques villes “sous Contrat” éparpillées sur la surface de la Terre qui rassemblent les rescapés de plus d’un siècle de catastrophes climatiques, de crises sanitaires, de guerres, et d’effondrements des états…

Nous voici les témoins d’une relation mère-fils à l’épreuve d’une séparation imminente et définitive. Nous nous attachons à ces personnages qui traversent un monde transformé, et à ce jeune homme qui vit une émancipation accélérée à la découverte de ces nouveaux horizons.

Cette histoire intime est aussi un prétexte pour nous conter “une” Histoire de notre planète, anticipée et imaginée, de 2020 à 2150. Si certains pourraient y voir une critique un peu trop appuyée de nos modes de vies actuels, cet album se prête à un exercice de futurologie plutôt documenté, approfondi et finalement plausible. Pourtant sorti en 2019, il imagine les onze tempêtes, une pandémie de grippe suivie d’une guerre des vaccins qui ont un échos tout particulier au moment de ma lecture en 2020...

La recherche graphique des interludes explicatifs est remarquablement soignée, entre manuel d’Histoire, documentaire télévisé et musée dessiné. Les frises chronologiques et les fils conducteurs de narration évoquent l’engrenage implacable des événements. Les scènes du road trip alternent les mono-couleurs (jaune, magenta…) avec un dessin très particulier mais auquel je me suis facilement habitué.

Malgré quelques longueurs, cet ouvrage ambitieux et monumental (plus de 200 pages) relève en grande partie le défi.
Commenter  J’apprécie          50
Joker

Joker a fait de Benjamin Adam le grand vainqueur du prix littéraire des lycéens 2017 du 93, et on comprend bien pourquoi. Sa bande dessinée est simple mais a un humour noir efficace. La trame, bien que prévisible offre tout de même aux lecteurs un petit suspense qui le pousse à parcourir les pages avec ardeur. En bref, une bande dessinée unique et agréable.
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Benjamin Adam (400)Voir plus

Quiz Voir plus

Au Moulin Rouge

Le Moulin-Rouge, fondé en 1889, est situé sur le boulevard de Clichy dans le 18e arrondissement, quartier:

Montparnasse
Pigalle
Les Halles

10 questions
11 lecteurs ont répondu
Thèmes : Paris (France) , cabaret , moulin rouge , nuits blanches , danse , culture générale , littérature , peinture , cinema , adapté au cinémaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}