AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Benjamin Péret (165)


L'origine de la poésie se perd dans l'insondable abîme des âges car l'homme naît poète, les enfants en témoignent.
Commenter  J’apprécie          351
Le merveilleux, je le répète, est partout, de tous les temps, de tous les instants. C’est, ce devrait être la vie même, à condition cependant de ne pas rendre cette vie délibérément sordide comme s’y ingénie cette société avec son école, sa religion, ses tribunaux, ses guerres, ses occupations et libérations, ses camps de concentration et son horrible misère matérielle et intellectuelle.
Commenter  J’apprécie          253
Vie de l'assassin Foch

Un jour d'une mare de purin une bulle monta
et creva
A l'odeur le père reconnut
Ce sera un fameux assassin
Morveux crasseux le cloporte grandit
et commença à parler de Revanche
Revanche de quoi Du fumier paternel
ou de la vache qui fit le fumier
A six ans il pétait dans un clairon
A huit ans deux crottes galonnaient ses manches
Un jour d'une mare de purin une bulle monta
A dix ans il commandait aux poux de sa tête
et les démangeaisons faisaient dire à ses parents
Il a du génie
A quinze ans un âne le violait
et ça faisait un beau couple
Il en naquit une paire de bottes avec des éperons
dans laquelle il disparut comme une chaussette sale
...
Commenter  J’apprécie          224
Benjamin Péret
Imaginons l’histoire de la Commune de Paris basée uniquement sur les conseils de guerre et dans sa version versaillaise !
Commenter  J’apprécie          180
Benjamin Péret
parmi les débris dorés de l"usine à gaz
tu trouveras une tablette de chocolat
qui fuira à ton approche.

Si tu cours aussi vite qu"un tube d'aspirine,
tu iras loin derrière le chocolat
Commenter  J’apprécie          160
Benjamin Péret
La cendre est la maladie du cigare.
Commenter  J’apprécie          160
Tant que les fantômes malveillants de la religion et de la patrie heurteront l'aire sociale et intellectuelle sous quelque déguisement qu'ils empruntent, aucune liberté ne sera concevable : leur expulsion préalable est une des conditions capitales de l'avènement de la liberté.
Commenter  J’apprécie          150
La société marronne des Palmares représente un épisode de la lutte des hommes pour leur liberté. Cette tentative n’était pas viable dans les conditions qui virent sa création, pas plus que ne l’était le phalanstère de Fourier, qu’elle semble d’ailleurs préfigurer à ses meilleurs moments. Quoi qu’il en soit : l’existence des Palmares a insufflé aux Noirs du Brésil une grande espérance.
Commenter  J’apprécie          120
Si l'on recherche la signification originelle de la poésie, aujourd'hui dissimulée sous les mille oripeaux de la société, on constate qu'elle est le véritable souffle de l'homme, la source de toute connaissanceet cette connaissance elle-même sous son aspect le plus immaculé.
Commenter  J’apprécie          100
On bout on trempe dans la rue comme dans un baquet d’acide on se gonfle comme une aubergine on s’assoupit comme une bûche qui brûle on se meuble comme une cuvette Alors le marbre glisse le long des jambes mortes et s’étale sur l’équateur comme une petite flaque sonore
Commenter  J’apprécie          90
Benjamin Péret
Quatre espaces blancs nous regardent…


Quatre espaces blancs nous regardent
quatre espaces plus blancs que des cheveux
mais riches
quatre espaces qui sont quatre infinis
L’infini du serpent qui est horizontal
et ceux qui tournent
ou sautent comme des carpes
ou plongent
comme une pierre dans un arbre
Commenter  J’apprécie          80
Je suis le cheveu de plomb
qui tombe d’astre en astre
et deviendra la comète
qui te détruira dans un an et un jour

Maintenant il n’y a ni jour ni année
il y a une plante impeccable
dont tu voudrais être l’égal

Pour être l’égal des plantes
il faut être grand dans la vie
et solide dans la mort
Or je suis seul immobile et muet comme un astre
les pieds baignant dans les nuages
qui comme autant de bouches
me condamnent à rester parmi les être immobiles
désespoir des plantes

Pourtant un jour les liquides révoltés
jailliront vers les nuages
armes meurtrières
maniées par des femmes bleues
comme les yeux des filles du nord

Et ce jour-là sera dans un an et un jour

Commenter  J’apprécie          80
Par contre, de tout poème authentique s'échappe un souffle de liberté entière et agissante, même si cette liberté n'est pas évoquée sous son aspect politique et social, et, par là, contribue à la libération effective de l'homme.
Commenter  J’apprécie          80
                    1


Extrait 6

Si l’amour naît de la projection d’une groseille dans le bec
d’un cygne
j’aime
car le cygne de mon sang a mangé toutes les groseilles du
monde
car le monde n’est que groseilles
et les groseilles du monde jaillissent de ses yeux
comme le sel des arbres
comme l’eau des mains sonores
et comme les caresses des mouches de neige
nageant le soir sur les cheveux défaits qui les implorent
Commenter  J’apprécie          70
La cataracte vous regarde…


La cataracte vous regarde belle de bouteille
la cataracte gronde parce que vous êtes belle
bouteille
parce que vous lui souriez et qu’elle regrette d’être cataracte
parce que le ciel est vêtu pauvrement
à cause de vous dont la nudité reflète des miroirs
vous dont le regard tue les vents malades
Mon amie ma fièvre et mes veines
je vous attends dans le cercle le plus caché des pierres
et malgré la lance du dramatique navire
vous serez près de moi qui ne suis qu’un point noir
Et je vous attends avec le sel des spectres
dans les reflets des eaux volages
dans les malheurs des acacias
dans le silence des fentes
précieuses entre toutes parce qu’elles vous ont souri
comme sourient les nuages aux miracles
comme sourient les liquides aux enfants
comme sourient les traits aux points
Commenter  J’apprécie          60
Allô


Mon avion en flammes mon château inondé de vin du Rhin
mon ghetto d'iris noirs mon oreille de cristal
mon rocher dévalant la falaise pour écraser le garde-champêtre
mon escargot d'opale mon moustique d'air
mon édredon de paradisiers ma chevelure d'écume noire
mon tombeau éclaté ma pluie de sauterelles rouges
mon île volante mon raisin de turquoise
ma collision d'autos folles et prudentes ma plate-bande sauvage
mon pistil de pissenlit projeté dans mon œil
mon oignon de tulipe dans le cerveau
ma gazelle égarée dans un cinéma des boulevards
ma cassette de soleil mon fruit de volcan
mon rire d'étang caché où vont se noyer les prophètes distraits
mon inondation de cassis mon papillon de morille
ma cascade bleue comme une lame de fond qui fait le printemps
mon revolver de corail dont la bouche m'attire comme l'œil d'un puits
scintillant
glacé comme le miroir où tu contemples la fuite des oiseaux-mouches de ton regard
perdu dans une exposition de blanc encadrée de momies
je t'aime
Commenter  J’apprécie          60
LES JEUNES FILLES TORTURÉES


Près d'une maison de soleil et de cheveux blancs
une forêt se découvre des facultés de tendresse
et un esprit sceptique

Où est le voyageur demande-t-elle

Le voyageur forêt se demande de quoi demain sera fait
Il est malade et nu
Il demande des pastilles et on lui apporte des herbes folles
Il est célèbre comme la mécanique
Il demande son chien
et c'est un assassin qui vient venger une offense

La main de l'un est sur l'épaule de l'autre
C'est ici qu'intervient l'angoisse une très belle femme en
manteau de vison

Est-elle nue sous son manteau
Est-elle belle sous son manteau
Est-elle voluptueuse sous son manteau
Oui oui oui et oui
Elle est tout ce que vous voudrez
elle est le plaisir tout le plaisir l'unique plaisir
celui que les enfants attendent au bord de la forêt
celui que la forêt attend auprès de la maison
Commenter  J’apprécie          60
Le printemps est malade d'un cerisier nouveau…


Le printemps est malade d'un cerisier nouveau
d'un cerisier plein de fruits miroitants
où sombrent les cils de porcelaine
comme un regard dans un jet d'eau

Assise flamberge assis vents
La mer se décolore et le rouge domine
Le rouge de mon cœur est le vent de ses îles
le vent qui m'enveloppe comme un insecte
le vent qui me salue de loin
le vent qui écoute le bruit de ses pas décroître sur mon ombre
si pâle qu'on dirait un poisson volant
Commenter  J’apprécie          50
De tous les sentiments qui s’agitent dans le coeur de l’homme, le désir de liberté est certainement l’un des plus impérieux et sa satisfaction l’une des conditions essentielles de l’existence. C’est pourquoi, lorsqu’il s’en voit privé, il n’a de repos qu’il ne l’ait reconquise ; si bien que l’histoire pourrait se limiter à l’étude des attentas contre cette liberté et aux efforts des opprimés pour secouer le joug qui leur a été imposé.
Commenter  J’apprécie          50
.
EN AVANT

En avant disait l’arc-en-ciel matinal
En avant pour les soupiraux de notre jeunesse
Nous avons éclaté
Et tout ce qui était bleu est resté bleu

En souvenir des petits oignons
Que tu mettais dans les chrysanthèmes
Dis bonjour à la dame

Avant casse ta tête
Ou celle de ton voisin le plus proche
En sorte que tous les deux
Nous prendrons l’Orient-Express aux prochaines vacances
Commenter  J’apprécie          41



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Benjamin Péret (140)Voir plus

Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2487 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..