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Critiques de Benjamin Renner (543)
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Le grand méchant renard

Le Grand Méchant Renard est un renard, point t'à la ligne.

Pour le reste, ce titre n'est que mensonges et billevesées.



Dans la chaîne alimentaire, ce pathétique canidé représenterait le chaînon manquant entre l'algue et le bigorneau.

Doté d'un potentiel de dangerosité et donc d'un courage hors norme, notre apprenti tueur passe son temps à se faire laminer la tronche par les diverses proies qu'il convoite. La poule représentant son inaccessible graal, c'est drivé par un loup affamé qu'ils fomentent un plan machiavélique : lui dérober ses œufs – de la poule, hein, pas du loup qui vêle comme chacun le sait - engraisser les ch'tits poussins puis les bouffer tout cru. Ça tient la route. Pas glorieux glorieux mais dans le domaine du réalisable au vu de son illusoire instinct de prédateur.

Ce renard, véritable honte pour la profession, pouvait-il imaginer un seul instant se prendre d'affection pour son quatre heures à moteur.

Déjà dans les emmerdes jusqu'au cou, le voici désormais submergé par un tsunami d'absurdité difficilement concevable.



Tordante, pétillante, touchante, totalement décalée, cette BD est un concentré de bonne humeur qui, en plus de tenir sur la longueur, parvient à délivrer en filigrane un p'tit message d'acceptation et d'attachement à l'autre, pas forcément vain en ces temps de chaos.



Bienvenue en Absurdie !

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Le grand méchant renard

Une fois sorti de son terrier, quelques étirements pour se mettre en forme, le renard se dirige vers la ferme. Il creuse un trou qui le mène au delà de la barrière. le chien, tout calme, le reçoit et le somme de ranger s'il fout encore le bordel, il croise le cochon et le lapin qui le saluent bien. Une fois au poulailler, il se met en position de Grand Méchant Renard. Rien n'y fait, la poule n'a pas peur. Bien au contraire. Elle s'étonne de le voir encore ici pour la troisième fois de la semaine!Il faut dire qu'il a faim et qu'il se mangerait bien un petit bout de poussin. La poule se fâche, lui court après et l'assomme. Heureusement qu'il peut repartir avec un panier de navets que le cochon lui a mis de côté. Cette fois, c'en est trop. Les poules demandent au chien un peu de tranquillité pour couver. Pas sûr que la panneau "Anti-renard" soit très persuasif ! Une fois dans la forêt, le renard déprime, tout triste à l'idée de ne pas réussir à terroriser les poules. le loup, qui était caché derrière lui, lui fait bien comprendre que sa position de Grand Méchant Renard ne fait pas peur du tout. Il le traite de tous les noms et lui montre comment faire. Rien n'y fait : celui-ci n'effraie même pas le petit oiseau perché. C'est alors que le loup a une idée de génie. Puisque personne ne se méfie du renard dans la ferme, bien au contraire, pourquoi ne pas ramener quelque chose d'inoffensif c'est à dire des oeufs de poule. Une fois couvés, ils deviendront de beaux poussins bien dodus...



Rien ne va plus pour ce Grand Méchant Renard. En effet, il ne terrorise plus personne à la ferme. Et cette association passée avec le loup, qui, lui, est véritablement méchant, le mènera dans une situation inattendue et complètement loufoque. Il faut dire que le loup ne l'avait pas prévenu mais les poussins considèrent la première personne qu'ils voient comme leur mère ! Évidemment, à la ferme, c'est le branle-bas de combat pour remettre la main sur les petits. Ce Grand Méchant Renard qui porte plutôt mal son nom est tout à fait délicieux et attachant. Naïf, drôle à ses dépens et burlesque, il se met dans des situations improbables pour notre plus grand plaisir. L'on suit les mésaventures de ce renard sur pas moins de 190 pages dans lesquelles l'humour, la tendresse, la poésie et la loufoquerie sont omniprésents. Dépourvu de toute case, qui plus est avec un trait vivant, Benjamin Renner fait la part belle à tous ces personnages expressifs et nous livre un album rafraîchissant, exquis et plein de vie.



Attention au Grand Méchant Renard !
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Le grand méchant renard

Cet album, c'est du bonheur...ça vous remet tellement les zygomatiques dans le bon sens qu'il devrait être remboursé par la sécu !



Un renard maladroit, fluet, pour tout dire risible, passe son temps à se prendre des roustes par les poules de la ferme voisine, lors de ses incursions que le chien de garde, flemmard au possible, ne prend même pas la peine de calculer. Sympas, le lapin et le cochon lui préparent un panier de navet à chaque fois, qu'il va tristement manger dans la forêt...Le loup, qui est tout l'inverse du renard, se fout bien de sa gueule. Et puis un jour il décide d'exploiter l'allure inoffensive du renard et lui demande de ramener des œufs, qu'il couvera afin d'obtenir de succulents poussins qu'ils se partageront...



Oui, j'ai ri presque à chaque page ! C'est bien simple, je ne me souviens pas la dernière fois qu'un bouquin m'a fait autant rire ! Benjamin Renner mêle avec brio un humour de situation, parfois très Tex Avery dans l'esprit, à des dialogues résolument modernes. Les dessins sont d'une redoutable expressivité. Les personnages sont chacun caractérisés par un trait dominant (le peureux, le flemmard, l'égoïste...) et l'ensemble est d'une remarquable efficacité. Pour autant, si cette histoire cherche avant tout à nous faire rire, on se surprend parfois à arborer un sourire qui relève plus de la tendresse. Et quand on referme le bouquin on se dit que, finalement, il y a aussi pas mal de matière à réflexion (stéréotypes auxquels on doit se conformer, parentalité, le jugement sur l'autre...)

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Le grand méchant renard

Renard est un perdant né incapable de se faire respecter, et il se fait bolosser par tout le monde tant dans la forêt que dans la ferme que chaque jour il essaye d'infiltrer. D'ailleurs même le chien de garde ne fait plus attention à ses allées et venues, et il fait tellement pitié au cochon et au lapin que ceux-ci le ravitaillement en navets (ce qui fait de Renard un vegan contrait et forcé)… Il pense trouver un coach en développement personnel en la personne de Loup, mais celui-ci contrairement à son ancêtre du "Roman de renart" a oublié d'être bête puisque que comme persona non grata à la ferme au contraire de Renard il lui demande de lui amener des poules sous forme d'oeufs. Loup contraint donc Renard à faire éclore des oeufs et à élever des poules, mais Renard se prend pour d'affection pour ses trois adorables poussins, du coup on se retrouve avec un renard maman poule et trois poussins persuadés d'être des renardeaux… Et Renard se retrouve coincé entre un loup pince-sans-rire qui entend bien récupérer son dû et une ferme désormais quadrillée par la milice volaillère du Club d'Extermination des Renards !



Benjamin Renner nous offre un roman graphique de presque 200 pages pour petits et grands de 7 à 77 ans, humoristique certes mais d'abord et avant tout magnifique car au-delà de la bonne humeur et de la bonne volonté il offre plusieurs niveaux de lectures. Si la forme est assez proche dans l'esprit de comic strip "Peanuts" / "Snoopy" de l'Américain Charles M. Schulz, le fond lui est assez proche des gros délires ruraux de l'Anglais Nick Park ("Wallace et Gromit", "Chicken Run", "Shawn le Mouton"). Renard à la fois maman et papa apprend les dure joies de la parentalité et les rudes lois de la vie de famille… Oh que cela sent le vécu : les bouquets, les dessins, les chants, mais aussi les histoires, les parties de cache-cache, les parties de dînettes, les questions existentielles genre pourquoi le ciel il est bleu et pourquoi l'herbe elle est verte, ainsi que les querelles à table, les colères, les angoisses et le terrible passage du conseil d'école… Jusqu'où est-on prêt à aller par amour pour ses enfants ?

Mais on aborde aussi gentiment mais sérieusement les questions de l'identité, du respect et de la tolérance, de la cohabitation et de l'intégration… le vivre ensemble quoi, foulé au pied et jeté au caniveau par ceux qui veulent diviser pour régner (suivez mon regard du côté des politicards et des suprématistes à la con), car nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots ! (Martin Luther King, une grande âme assassinée voilà maintenant bientôt 50 ans par un haineux façonné par la peur et l'ignorance)
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Un bébé à livrer

"En t'attendant

J'ai tricoté ta chambre de mes rêves

Blotti ton prénom contre mes rêves

En t'attendant"





-Et comment il s'appelle, ce petit ange? Demande la vache.🐄

-Pourquoi pas Daffy Duck, fait le canard.🦆

-Moi, je préfèrerais Bugs, comme Bugs Bunny, répond le lapin.🐇

Et, ils se querellent. Le cochon sent une odeur suspecte et ouvre la couche du bébé. Beurck!

-Ce sera Piggy! Comme Piggy la cochonne!

Le bébé a fait caca, là le canard et le lapin se débinent (oui, comme débiles !). Encore...





"En t'attendant, le vent prend des rires d'enfants en rafales."

Vous allez rire en lisant les aventures de ce trio : lapin, canard et cochon, chargés d'amener à bon port, un bébé, confié par une cigogne.

-Bah oui, je suis une cigogne! Je dois apporter les bébés à leurs parents. Qu'est ce qu'il y a d'anormal à ça ? Ne me dites pas que vous ne savez pas comment on fait des bébés ?





L'un perd l'adresse des parents, et les autres veulent envoyer le bébé à destination, avec une catapulte...

Ils vous croiser un cheval, des renards, des tarsiers échappés d'un zoo.

Tout ira de travers.. de porc!🐷



"En t'attendant

J'ai compris les câlins de ma maman

Je crois bien que je t'en donnerai autant."

En t'attendant, Isabelle Boulay.

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Le grand méchant renard

Des petits dessins expressifs avec des dialogues hilarants : de quoi passer un excellent moment avec rires voire fous rires à la clé pour cette BD animalière.

L’antihéros de service est un pauvre renard, végétarien pas par choix mais par manque d’aptitude à la chasse aux poules. Il faut dire que la pondeuse est féroce et peu impressionnable. Là-dessus, le loup qui entrevoit un moyen d’élargir la palette de sa diète à bon compte, suggère à son compagnon roux de kidnapper les oeufs de la poulette récalcitrante à se faire mordre le croupion.

C’est bien sûr Renard qui se coltine tout le boulot : faucher les oeufs, les couver….Que ne fait-il pas pour augmenter sa ration de protéines animales? Oui mais voilà, les choses ne se déroulent pas comme prévu…



C’est drôle, spirituel, les dialogues très contemporains sont croustillants, le dessin est relativement simple, le trait léger. Les textes et les dessins sont en parfaite symbiose pour rendre la situation explicite, et donc très drôle.



C’est un vrai régal, à déguster sans restriction.
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Le grand méchant renard

Mais quel plaisir cet album haut en couleurs ! Tout bon pour le moral ! J'ai ri comme jamais et me réjouis que mon gamin en fasse de même. Cela fait bien longtemps que je n'avais ri autant. Bourré aux vitamines, ce grand méchant renard avec sa face de pet est tout aussi drôle qu'émouvant. Sans compter ses plans foireux l'amenant à s'attacher à trois petits poussins qui vont le prendre pour leur mère. Jubilatoire à souhait.

J'en demande encore !
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Le grand méchant renard

GRRAOUUU !! Qui a peur du Grand Méchant Renard ?



Ben... euuuhh... personne...

Faut dire que « Maître » Renard sous son arbuste recroquevillé, avec ses graou moins effrayants que des ronronnements de chaton, ne parvient même pas à faire sursauter un moineau perché. Il serait plutôt du genre à se faire déchiqueter la truffe à coups de bec pour avoir traité l'oisillon de « fils de coucou dégénéré ». La honte de sa race, quoi.

Et donc, faute de volatiles, Renard mange des navets. Mais bon, un renard vegan, ça fout quand même un peu la gêne, alors il ramasse son courage à quatre pattes et va se faire coacher par Loup, un vrai dur, celui-là.

Las, le cas est désespéré, et pour enfin arriver à manger une bonne poule au pot, il faut passer au plan B : à défaut d'attraper la volaille de la ferme voisine, on attrapera ses oeufs... Ni une ni deux, Renard s'exécute, et pour une fois, réussit sa mission.

« Oui mais...comment faire éclore les poussins ? » demande Renard.

« Bah... faut couver les oeufs, tiens », dit Loup.

« Ah... »

Voilà Renard non pas marchant, mais assis sur des oeufs. Pas très glorieux, tout ça, pour un Grand Méchant Renard. Et ça ne s'arrange pas à la naissance des poussins, qui croient dur comme fer que Renard est leur mère. Et ça s'aggrave encore quand Renard, converti malgré lui en mère poule le temps que les poussins engraissent, finit par s'attacher à ses rejetons adoptifs et se retrouve coincé entre un Loup affamé et son instinct « maternel ». Seule solution : rendre les poussins à leur poulailler, dans lequel s'est entre-temps organisé un club d'extermination des renards, animé d'un désir cruel et hystérique de vengeance...



Quel bon moment de lecture que cette BD, aux dessins si expressifs ! Elle vous colle un sourire aux lèvres de la première à la dernière vignette. Renard est un pleutre maladroit et pathétique mais on s'attache à lui autant qu'il s'attache à ses poussins.

Un ton décalé, drôle et tendre, avec en plus un clin d'oeil au dévouement (voire à l'esprit de sacrifice) maternel, et un petit message de tolérance. Un peu de douceur et de légèreté dans un monde qui n'en montre pas assez...:-)
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Le grand méchant renard

Pauvre renard, il voudrait bien être méchant et cruel, mais ça, il sait pas faire ! Il en est réduit à déguster les navets que lui donne le cochon ! Conseillé par le loup, il vole trois œufs a une poule, et se voit obligé de couver pour pouvoir manger les poussins. Il devient l'heureuse maman de trois rejetons et devra assumer le dur métier de parent de petits garnements pas si facile à élever et qu’il ne peut se résoudre à manger ! Un renard bien sympathique quoique bien peu rusé !



Ne passez pas à côté de cette bande dessinée hilarante : répliques drôles, dialogues à lire et à relire, expressions à faire se pâmer de rire, et situations comiques. L'ambiance du poulailler n'est pas sans rappeler les poulettes du film " Chicken run" qui mènent à bien une action collective pour parvenir à leurs fins.





Un coup de cœur !
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Le grand méchant renard

Dire que je suis tombée sous le charme du grand méchant renard est le moins que l'on puisse dire ! Afin que le calme règne dans les poulaillers, je me dévoue et veux bien adopter le grand méchant renard. J'en ferai mon animal de compagnie, un comme ça je veux bien.

Beaucoup de tendresse et d'humour dans cette BD. On ne peut que l aimer ce renard qui, dans ses pires moments, n'arrive pas à faire peur à un moineau.

Derrière cette BD drôle et cocasse, des messages plus sérieux comme l adoption, et l attachement.
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Le grand méchant renard

Graou ! T'as peur, là ? Non ?

Et là : GRAOU !! Non plus ?

Bon, c'est normal. Quand le Grand Méchant Renard grogne, personne n'a peur, avec sa voix fluette il ne convainc pas. Tout au plus agace-t-il les animaux de la ferme qu'il vient régulièrement embêter pour trouver à manger. Fatigant, ce renard loser, pfff. Le chien de garde et la poule en ont marre...

Moi il me fait de la peine à être au régime 'navet' jour après jour, faute de trouver des proies. Le loup de la forêt a la dalle, lui aussi, mine de rien, avec ses grands airs de prédateur. C'est lui qui suggère au renard d'aller piquer quelques oeufs qu'ils boulotteront quand ils seront devenus des poulets.



Un délice de lecture ! Effet 'madeleine de Proust', d'abord, avec ces animaux de la ferme (renard, petit cochon, volaille) qui rappellent 'Aglaé et Sidonie'. J'ai aussi pensé à 'Wallace & Gromit' et à 'Shaun le Mouton' pour le genre d'humour subtil et mignon. Les dessins sont craquants, grâce aux bouilles des protagonistes - leurs yeux ronds, leurs expressions... Et puis l'intrigue est tendre, drôle et pleine de surprises, avec un deuxième niveau de lecture pour les adultes - double culture, identité, insertion, paraître, éducation, amour parent-enfant, chantage affectif, etc.



J'ai lu l'édition 'bonus', avec en prime une histoire de cinquante pages 'Il faut sauver Noël'. Oui, sympa cette deuxième histoire, mais moins que la première.



► https://www.youtube.com/watch?v=lgx6BOAoLMo ♪♫
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Le grand méchant renard

Aujourd'hui c'est mercredi et mercredi, c'est... ?

« Les histoires à Berni ! »

Sandrine, la maîtresse d'école a fait entrer les élèves dans la classe. Nous étions quelques jours après la rentrée scolaire et autant vous l'avouer tout de suite, les résultats n'étaient pas fameux malgré le redoublement de toute la classe, à tel point qu'on se demandait s'ils n'allaient pas régresser encore d'une classe. Aussi il était temps de passer aux manettes.

Les enfants m'attendaient un peu penauds pour une fois. Ils se demandaient à quelle sauce ils allaient être mangés.

On aurait entendu une mouche corse voler. J'ai quand même évoquer les mauvaises notes de la rentrée. Je ne pouvais pas faire l'impasse sur le sujet.

« C'est normal, a fait la petite Nico d'un air désolé mais avec un petit air de mauvaise foi quand même, tu ne viens pas assez souvent alors on fait n'importe quoi. »

À présent, mon histoire pouvait commencer, mais auparavant il faut que je vous raconte ce qui s'est passé lorsque je suis allé chercher le livre auprès de ma médiathèque préférée. Je ne sais pas pourquoi, à ce moment-là les enfants ont levé les yeux au ciel en soupirant.

Au moment d'entrer dans le hall d'entrée de la médiathèque, j'ai entendu dire : « Attention, le voilà. » J'ai fait comme si je n'avais rien entendu.

Il régnait dans la médiathèque un silence étrange, anormal. Il y avait juste près de l'accueil assise sur la méridienne une vieille dame en bas résille rouge qui lisait un manga à l'envers. Mais où était passé le charmant personnel ? Je me suis dirigé vers le rayon jeunesse et là j'ai vu la jeune responsable du rayon, d'ordinaire si délurée, en larmes, elle était accoudée sur le comptoir de son kiosque, la tête enfouie dans ses bras, sa silhouette secouée de sanglots.

« Mais que t'arrive-t-il ? ai-je demandé.

- Ah, c'est toi, Berni... Hé bien justement, c'est à cause de toi que je pleure.

- À cause de moi, mais qu'ai-je fait ?

- C'est à cause de tes publications sur Babelio, haha ! tes fameuses histoires du mercredi qui font tant rire tes amis... Mais moi j'y suis décrite comme une blonde sotte, écervelée, je suis totalement ridiculisée par tes histoires... Alors forcément, les enfants qui viennent ici ne me respectent plus... »

Brusquement, j'ai vu toutes les bibliothécaires sortir une à une de leurs rayons et venir d'un seul élan de générosité consoler leur collègue du rayon jeunesse. Elles étaient prises elles aussi de sanglots presque convulsifs. J'étais ému. J'en avais le coeur brisé.

A ce moment-là une porte s'est ouverte d'un geste brusque, c'était le bureau de la directrice qui a fait irruption dans le grand espace commun. « Mais quel est ce vacarme ? s'est-elle exclamée en regardant autour d'elle. » Puis elle m'a vu. Elle s'est approchée d'un pas ferme. Les pages des livres et des magazines se soulevaient à son passage.

« Ah c'est toi Berni ! Quelle affaire ! Tu as vu dans quel état tu mets mes troupes ? Sans parler de ce qui se passe au conseil municipal. Sais-tu qu'à cause de toi, la Mairie veut diminuer notre subvention annuelle. Même l'opposition s'est rangée pour une fois du côté du Maire, c'est te dire... Dans tes billets, nous sommes dépeintes tantôt comme des harpies, tantôt comme des demeurées... nous sommes la risée du canton, pour ne pas dire de France et de Navarre. » Elle a pris une voix grandiloquente pour accentuer l'effet des tous derniers mots, façon gaullienne, c'était plutôt réussi.

« Et puis il n'y en a plus que pour les libraires de la commune, les Julie que tu sembles vénérer comme des déesses. Les Julie, par-ci, les Julie par-là ! Haha ! le secteur privé lucratif te plaît davantage, on dirait. C'est du propre ! Beau soutien au secteur public Môsieur Berni ! » Elle levait les bras au ciel, les bibliothécaires l'ont applaudie. Puis elle s'est avancée vers moi, la voix devenant presque un murmure confidentiel comme si elle allait me révéler un secret.

« Mais Berni, tu sais pourtant comme moi que nous avons tant besoin du secteur public et qu'aujourd'hui le secteur public, il part en… »

Elle a hésité, regardant autour d'elle, cherchant ses mots, elle a fait un geste vague, balayant la grande pièce avec son bras comme pour essayer de décrire le mot resté suspendu à sa pensée.

« Il part en... ? ai-je questionné d'un air interrogatif.

- Enfin oui, quoi, il part en… »

Vraiment, quand ça ne veut pas...

« Il part en… ? ont fait les bibliothécaires d'une seule et même voix, les regards suspendus aux lèvres de leur directrice.

- Il part en… ? a fait la vieille en bas résille rouge sur la méridienne et qui lisait un manga à l'envers.

- Eh bien... Eh bien... a fait la directrice qui ne voulait pas perdre la face, il part en distribil (*), voilà ! »

On a senti un grand soulagement se lire sur le visage des bibliothécaires. Je leur ai promis alors que dorénavant mes propos seraient plus conciliants à l'égard du charmant personnel de la médiathèque dans mes billets sur Babelio, mais j'étais drôlement remué par toute cette mésaventure. Ça a eu l'air de les satisfaire. Voyant ma mine un peu dépitée, la jeune responsable m'a tendu la BD que j'étais venu chercher pour lire aux élèves de la classe de CE2 de Sandrine, la maîtresse d'école. C'était le grand méchant renard , de Benjamin Renner.

Quand je suis sorti de la médiathèque, j'étais à peine sur le parvis que j'ai entendu des rires éclater, des youyous suivi de : « ça a marché », puis « Chut ! Il va nous entendre ». Vous connaissez ma discrétion, j'ai fait celui qui n'avait rien entendu.

La petite Anna est sortie du rang, a jeté un regard vers le groupe. Elle a pris un petit air empli d'assurance pour ne pas dire d'aplomb, tandis que derrière elle ses copines la poussaient vers l'avant... Elle s'est avancée vers moi.

« Dis-nous, Berni-Chou, a fait la petite Anna m'interpelant dans mes pensées, c'est sympa tes histoires de libraires et de bibliothécaires, on compatit tous ici à la déliquescence du service public, mais faudrait voir à nous dépoter ton histoire avant l'heure de la récré, hein... »

Je voyais bien que ça s'impatientait dans les rangs, je me suis alors approché des élèves en cercle en montrant la couverture de la BD.

« Aujourd'hui je vais vous raconter l'histoire d'un animal, le grand méchant renard.

- Zut, c'est le retour d'un animal méchant, a fait la petite Dori, la bouche barbouillée de chocolat, tu nous avais pourtant promis...

- Oui, mais vous allez voir que celui-ci n'est pas si méchant que ça.

- Pourquoi ? Il porte un slip ? a demandé innocemment la petite Domi.

- Des bretelles, alors ? a suggéré la petite Isa.

- Un kilt ? a dit la petite Anne-Sophie.

- Un kilt sans slip ? a ajouté la petite Sylvie.

- C'est un pléonasme ! a fait la petite Chrystèle en haussant les épaules.

- Il tricote des Damart à coucougnettes, a proposé la petite Hélène.

- Il se promène avec une brouette ? a proposé la petite Manue.

- Il fait du bateau avec sa brouette et il se sert de son slip comme voile ! a renchéri la petite Sonia.

- Il lit Proust ? a demandé la petite Anna l'oeil brillant.

- Il lit Proust en slip ? a tenté la petite Francine.

- Il lit Proust en slip dans une brouette ? a conclu la petite Dori qui pouvait enfin s'exprimer clairement.

- Non, vous n'y êtes pas du tout. C'est un renard tout à fait normal et ordinaire à la base, voilà il est tout simplement peureux et quand il tente d'effrayer les oiseaux, il se fait tout bonnement traiter d'un dédaigneux face de pet parmi ceux-ci. Mais avant de poursuivre l'histoire, on va imaginer que tous les personnages du livre sont dans la classe.

J'ai lancé le casting et je crois que l'idée a tout d'abord un peu effrayé Sandrine, la maîtresse d'école, car jusqu'à présent les élèves étaient plutôt calmes et la classe venait juste d'être bien rangée.

« Tout d'abord, il me faut un lapin idiot. »

Personne n'a bronché.

- Et aussi un cochon jardinier. »

Tous les regards se sont portés vers la petite Dori dont les joues étaient encore totalement badigeonnées de chocolat et qui avait dans la bouche autant de nounours à la guimauve qu'il y avait de chapeaux roses dans la garde-robe de la reine d'Angleterre.

- Mais euh ! Scrogneugneu ! a-t-on compris de ce qu'elle nous a répondu.

- Il me faut aussi un chien paresseux.

- Il n'est pas trop dur à jouer, ton chien paresseux ? a demandé le petit Pat plein d'initiatives.

- Non, tu verras, justement il n'y a rien à faire. »

Puis j'ai ajouté : « Et enfin il faudrait une poule caractérielle ».

Là j'ai bien vu au moins une dizaine de mains se lever.

« On va dire qu'elles sont plusieurs en effet dans le poulailler. Quant à moi, si vous en êtes d'accord je jouerai deux rôles : le lapin idiot et le renard chétif.

- Promis que cela restera entre nous et que ça ne s'ébruitera pas, Berni-Chou, a fait la petite Anna d'un petit air malicieux, on va dire que ce sont deux rôles de composition, n'est-ce pas les copains ?

- Vouiiiiiiii ! » ont crié en choeur les élèves. Vraiment, ils sont formidables ces élèves.

Face à un lapin idiot, un cochon jardinier, un chien paresseux et une poule caractérielle, un renard chétif tente de trouver sa place en tant que grand prédateur. Il voudrait être le grand méchant renard et cherche à kidnapper les poules de la ferme. Malheureusement il manque de ruse et n'est guère impressionnant à l'invserse de son ami le loup qui essaie de le conseiller comme il peut ; pourtant notre ami ne manque pas de pugnacité et revient souvent à l'ouvrage, mais les poules savent taper du bec.

Le cochon jardinier, le lapin idiot, même le chien paresseux qui fait office de chien de garde, l'ont pris en pitié et lui offrent des navets, des betteraves, mais ça ne nourrit pas son renard, ça.

Son ami le loup lui suggère une idée : voler des oeufs, les couver, élever les poussins qui en sortiront, les effrayer et les croquer.

Aidé du loup qui fait diversion en hurlant, le renard réussit à voler trois oeufs en toute discrétion. L'idée est de les couver, de faire éclore les poussins, de les engraisser, et de s'en régaler ensuite.

Les trois oeufs finissent par éclore et aussitôt les trois poussins qui en sortent, à la vue du renard éberlué, se mettent à crier : « Maman ! Maman ! Maman ! »

Alors les poussins se mettent aussitôt à suivre le renard partout sans le lâcher. de vrais pots de glus.

« Tiens ! Si on changeait de rôle, a suggéré la petite Nico goguenarde.

- Lol ! a fait la petite Sonia.

- Ugh ! » a fait la petite Manue.

Et tous les élèves se sont mis à courir après moi en criant « Maman ! Maman ! Maman ! », parsemés de « Piou ! Piou ! Piou ! » improbables. Il n'aurait pas fallu que l'Inspecteur d'Académie arrive à ce moment-là.

Mince ! le coup du casting, c'était pas du tout une bonne idée. Pourtant, dans l'histoire il était bien écrit qu'il n'y avait que trois poussins-renards.

J'ai tenté de finir mon histoire comme j'ai pu, en courant tout autour de la pièce, poursuivi par une horde de poussins-renards. Sandrine, la maîtresse d'école a laissé faire car elle a vu l'occasion de transformer l'histoire du mercredi en cours de sport. Ou bien peut-être qu'elle devenait philosophe, fataliste, réaliste en constatant qu'au retour des vacances j'avais besoin de perdre quelques kilos.

« Et moi, je continue toujours le chien paresseux ? » a demandé le petit Pat qui commençait à s'ennuyer dans son coin à ne rien faire. Zut ! On l'avait presque oublié.

Le renard, qui a couvé, vu naître, élevé les trois petites boules de plumes finit par s'y attacher et découvre en lui un instinct maternel. Il va donc devoir les protéger du grand méchant loup, et faire comprendre aux poules de la ferme, désormais très organisées contre les attaques, qu'il ne leur veut plus de mal… La mission est mal engagée, quoique les trois poussins-renards ont au contact de leur « maman » développé des facultés de défense très canines...

Je vous rassure, l'histoire se termine bien. Pour moi aussi...

C'est Sandrine, la maîtresse d'école qui a sifflé la fin de la récréation, constatant l'état de la classe. « On va laisser Bernard reprendre sa respiration, il n'est plus tout jeune, il faut le ménager si nous voulons qu'il revienne nous raconter d'autres histoires. » Elle est vraiment gentille la maîtresse d'école, toujours le mot qu'il faut, attentionné, juste, bien placé au bon endroit.

Les enfants ont adoré cette BD pétillante, poétique, pleine de tendresse, d'humour et de dérision, qui renverse les stéréotypes de manière jubilatoire et porte aussi de belles réflexions.

Le récit est truffé de mille et une péripéties drôles, touchantes, décalées, avec des dessins très expressifs, qui font que l'unique argument de l'histoire tient formidablement la route jusqu'au bout.

« Elle est chouette ton histoire, camarade ! a fait la petite Gaëlle tout attendrie. Il y a de beaux personnages et c'est vrai qu'on a besoin d'eux. »

Elle a raison la petite Gaëlle, on a toujours besoin d'oeufs !!!

(*) : mot breton signifiant : de travers.

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Un bébé à livrer

Qui d'autre est mieux habilité qu'une cigogne pour livrer les bébés ? Mais, quand cette fameuse cigogne se casse maladroitement l'aile, qui donc pourra la remplacer ? Par chance, elle croise sur sa route un lapin et un canard. Qui, d'ailleurs, n'avaient pas l'air bien au courant de comment on fait les bébés ! Ces deux amis se font avoir par le volatile qui réussit à leur refourguer le bébé, le biberon et l'adresse des parents. Bien empêtrés avec ce fardeau sur les bras, chacun accuse l'autre d'être responsable de cette situation. Ils réussissent à refiler tout ça au cochon qui passait par là. Évidemment, ce dernier ne se laisse pas embobiner mais décide tout de même d'accompagner ces deux bras cassés jusqu'à Avignon... Encore faut-il savoir où se trouve cette ville ! Le voyage promet des surprises !



Initialement publié en 2011, ce bébé à livrer fait peau neuve avec une nouvelle édition fin 2015. Benjamin Renner nous offre un périple absolument jubilatoire et cocasse. En compagnie de ce lapin pas très malin, de ce canard qui l'est encore moins et de ce cochon qui tente tant bien que mal de veiller sur tout ce petit monde, l'on ne s'ennuie pas une seule seconde. D'autant que quelques tarsiens s'inviteront au voyage! Ces trois compères vont vivre des aventures aussi improbables qu'étonnantes. L'auteur réussit haut la main à rendre ce trio très attachant. Un album frais, déjanté, drôle, tendre et parfois naïf. Un découpage en strip, des planches aérées et un coup de crayon enlevé et vivant, Benjamin Renner fait la part belle à tous ces personnages attachants.
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Le grand méchant renard

- Mes p'tits poussins, venez écouter l'histoire du Grand Méchant...



- Du Grand Méchant Loup ??? Aahh non, z'ai trop peur, mouah...



- Mais non du Grand Méchant Renard !



- Oui !! Super !! On l'adore, celui-là !! Il est trop drôle !





Eh oui, ce Grand Méchant Renard est un renard jubilatoire.

Quand il part à la chasse aux poules, il ne casse pas trois pattes et un canard. Dit-on du renard qu'il est rusé, celui-ci est bête comme chou. Et en ce qui concerne sa côte de popularité, on peut dire sans problème que celle-ci se trouve au ras des pâquerettes...Si ce n'est pour les trois petits poussins qu'il a volés à une poule alors qu'ils étaient encore tout chauds dans leur coquille.

Quand trois petits poussins prennent le Renard pour leur maman, la partie de rigolade est assurée !





Voilà une BD bien sympathique à lire en famille ! On se régale des situations cocasses, on rit bien au dépens de ce malheureux renard, on finit même par le prendre en pitié et on sourit également de la manière subtile de l'auteur d'épingler gentiment au passage les petits penchants de notre société actuelle.
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Le grand méchant renard

J’avais bien sûr entendu parler du phénomène « Le grand méchant renard » lors de sa sortie, mais j’avoue que je ne suis plus tellement attirée par les bandes dessinées depuis quelques années. J’ai donc laissé passer. Et puis le film d’animation a commencé à faire parler de lui. Mon frère m’en avait même touché deux mots et j’avoue que je suis ses conseils les yeux fermés. Du coup, lors de mon dernier passage chez mon libraire, j’ai pris la BD.



Je m’attendais à des suites d’histoires courtes dans le genre des bandes dessinées humoristiques et j’ai été agréablement surprise de voir que l’auteur a préféré nous raconter une histoire de A à Z. Un choix pertinent qui appuie beaucoup plus l’histoire et son déroulement. On prend le temps de voir l’évolution de notre héros, on s’attache beaucoup plus facilement. Le rythme est aussi très bon. Il y a quelques sauts dans le temps mais cela évite de trop s’attarder et de perdre l’intérêt pour l’intrigue.



L’histoire est d’ailleurs très amusante. Je savais à quoi m’attendre mais il n’empêche que j’ai passé un bon moment. J’ai particulièrement apprécié la lecture à deux niveaux, qui permet de toucher un plus large public. Les personnages sont drôles et attachants, les situations rocambolesques, le texte percutant, mais en même temps, il y a la difficulté d’être parent, apprendre à apprécier les différences, s’accepter tel que l’on est… Des petits messages qui toucheront peut-être plus les plus grands mais qui permettront aussi un dialogue avec les plus jeunes.



Un petit mot sur les personnages. Mis à part les poules que j’ai trouvé détestables, j’ai adoré tous les autres. Une jolie palette avec des caractères pas toujours flatteurs mais qui donnent tout leur charme aux protagonistes.



La mise en page est aussi au top. Très aérée, il n’en reste pas moins que l’émotion passe. On va à l’essentiel avec une expressivité très bien travaillée. Le design sort aussi de l’ordinaire. Le genre aquarelle sans trop de détails est juste parfait. Je trouve que cela donne un côté naturel, animal qui se prête à l’environnement et aussi à l’histoire. Pas de chichi.



En bref, je comprends l’engouement et j’irai voir le film ne serait-ce que pour prolonger l’expérience.

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Le grand méchant renard

Le Grand Méchant Renard n’est pas pris au sérieux, il ne fait peur à personne, même pas aux animaux de la basse-cour auxquels il rend souvent visite.



Son rêve : être comme « Le Grand Méchant Loup », que tout le monde craint et admire. Le loup va l’aider à devenir « méchant ». Après plusieurs tentatives qui ne tournent pas à l’avantage du renard, le loup va avoir une idée lumineuse : Le renard doit voler des œufs à la ferme et …. attendre qu’ils éclosent pour les manger.



Si vous voulez connaître la suite, alors lancez-vous dans la lecture de cette petite BD très amusante, qui plaira aux petits comme aux grands.

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Le grand méchant renard

Il n'y a pas d'amour plus sincère que celui de la bonne chère - George Bernard Shaw



Ainsi en est-il d'un renard aimant croquer les poules... Mais voilà : le renard n'est pas doué pour attraper les poules ! Il vole alors des oeufs qu'il va couver dans l'idée de manger les poussins à leur naissance. Toutefois, il ne savait pas qu'un poussin, à sa venue au monde, adopte en qualité de mère celui qu'il voit en premier. Pas doué le renard... trois fois mère d'un coup !

Devenu "mère" malgré lui, il s'occupe des poussins le temps de les engraisser. Les journées passent, les poussins jouent, s'identifient au renard et le renard se prend au jeu.

Je t'aime, je te mange ? Je te dévore (des yeux) ! J'ai envie de croquer ces jolies joues joufflues... Qui n'a jamais associé le vocabulaire des plaisirs de la table à l'amour ?

Un très bon album avec des jolis dessins "qui ne sont pas dans des cases" comme m'a dit une petite fille. Tous les personnages sont attachants et drôles. La vie dans la ferme, pour se protéger du renard est un pur moment de franche rigolade. Un excellent moment de lecture et de plaisir de gourmet, qui n'a pas fait la fine bouche pour dévorer ce livre.
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Le grand méchant renard

Et dire que j'avais ce livre dans ma pile de "à lire" depuis des mois et des mois... Et dire que pourtant mon fils me l'avait chaudement recommandé... Que ne l'ai-je ouvert plus tôt !!!

Quelle erreur de ma part d'avoir tant tardé pour découvrir cette pépite de la littérature dessinée tout public !

Les dessins sont supers, quelques traits suffisent pour exprimer la moindre émotion, le moindre ressenti de nos héros peu conventionnels. Le scénario est top, inattendu, pleins de tendresse cachée, de petites touches critiques qui sonnent vraies, et drôles, mais drôles !!! Pas un dessin n'est de trop, pas un mot ne manque, tout est nickel !

Alors, en cas de petite baisse de moral, de période de stress, d'énervement ou autres nerfs en pelotte, saisissez-vous au plus vite de cet ouvrage, et ne le reposez qu'après en avoir obtenu la dose de rires/ sourires nécessaires !

A mettre entre toutes les mains, oui oui oui !!!
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Le grand méchant renard

Lauréat du prix de la BD Fnac a été décerné en début d'année 2016 à ce "Grand méchant renard" paru chez Delcourt est une histoire tendre et hilarante d'un pauvre renard rêvant en vain d'être la terreur des poulaillers.



« Le grand méchant renard » ou l’amour maternel extrême et dévorant. Un renard devenu végétarien par lâcheté se retrouve à couver des œufs de poules sur les conseils du grand méchant loup, son mentor et coach en cruauté.



Que croyez-vous qu’il arriva ? Si cette petite accroche vous interpelle, n’hésitez plus et courrez chez votre libraire préféré (j’ai dit libraire, pas Amazone) pour vous procurer le génial et formidable meilleur album de bédé de ces derniers mois (bon d’accord le dernier Sattouf est formidable aussi, on essaie d'en reparler vite).



« Le grand méchant renard » ou la dinguerie, la poésie et l’amour maternel poussés à leurs paroxysmes.



Tout est étonnant dans cet album : le dessin ultra simple et ultra expressif, du Reiser au grand air tout en aquarelles douces et bucoliques, le scénario, toujours là où on ne l’attend pas et une folie toute Gotlibienne, le docteur Burp de notre cher Marcel n’est pas loin.



Pourtant jamais Benjamin Renner n’est écrasé par ses glorieux ainés. Original, imprévisible, gravement déconnant, le Renard et ses poussins est une bédé incontournable à déguster en famille.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le grand méchant renard

ATTENTION Pépite !!!



Monsieur Jean De La Fontaine serait très heureux de retrouver ses animaux qui parlent .......Vous vous baladez en campagne au sein d'une ferme, en compagnie d' un renard cocasse mais qui manque de ruse, copain avec les poules, qui n'a qu'un seul objectif : leur voler leurs œufs; et puis après qu’en fera-t-il ? se transformer en "maman poule " ? un Loup en "grand manitou" de tactique de chasse, un cochon rose, un chien pas vraiment efficace... bref une ménagerie pleine d'humour !

Un régal ! Une merveille de bande dessinée !

Les tons pastels sont très beaux et l'illustration épurée souligne des personnages très expressifs !

A recommander pour les grands et les petits !
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Le grand méchant renard

Le héros de ce livre est:

un renard
une cigogne
un loup
une poule

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