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Critiques de Benjamin Rivière (68)
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Les Seigneurs de Bagdad

C’est l’histoiiiiiiiiiiiire de la vie ! Le cycle éterneeeeeeeel !... Et non ! Ce n’est pas Le Roi Lion, mais bien les Seigneurs de Bagdad ici (Pride of Bagdad, en version originale) : une belle aventure léonine sur fond de guerre américaine en Irak.



J’ai sauté sur ce roman graphique dans la possible perspective de rencontrer Brian K. Vaughan au Salon du Livre de Paris et par une envie irrépressible de lire de nouveaux comics, et si possible en sortant un peu du monde des super-héros. L’auteur de Y, Le dernier homme et de Saga (phénomène de l’année 2012) s’inspire ici d’un fait réel : la courte errance de quatre lions libérés du zoo de Bagdad par les bombardements de 2003 par l’armée américaine. Le scénario est intéressant dans le sens où on nous sert une histoire en marge d’événements bien lourds au niveau actualité. Et pourtant, et pourtant… il y a sûrement plus à tirer de ce scénario simple au premier abord. En effet, attaque américaine sur Bagdad oblige, le rapport à l’américanisme est ici bien trouble et bien malin celui qui saura voir de quel côté se trouve vraiment Brian K. Vaughan. En forme de pamphlet libertaire, Les Seigneurs de Bagdad me semble assez confus au niveau de l’interprétation, mais l’enchaînement des actions, des rebondissements et des découvertes est captivant. Des dessins magnifiques accompagnent en plus le récit : Niko Henrichon alternent des teintes chaudes et réconfortantes avec des teintes sombres et choquantes pour peindre comme il convient une situation dantesque et violente.



Une bien belle découverte donc que ces Seigneurs de Bagdad qui inspire (au moins au premier abord) de beaux idéaux, même si l’américanisme est toujours tendancieux. Toutefois, ici au moins, la Nature est belle c’est certain (animaux, forêts, horizon), mais quand l’Homme passe, elle trépasse (chaque nouveau rebondissement est sur cette dynamique et la fin est le sommet de ce principe).

Enfin, pour tous les novices des comics, cette bande dessinée pourra servir d’introduction honnête aux techniques et références en vigueur dans ce genre de littérature. Le bon cadeau à faire donc !



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Les Seigneurs de Bagdad

Choisir le regard naïf de quatre fauves sur la guerre en Irak est très original et donne au final une histoire très touchante qui ne peut laisser indifférent. Brian K. Vaughan offre une belle réflexion sur la liberté et montre qu’aujourd’hui une espèce écrase toutes les autres : L’Homme.



Originale cette évocation de la guerre en Irak par le point de vue de 4 lions libérés accidentellement du zoo suite aux bombardements. Une superbe réflexion sur la guerre et la liberté mise en très belles images qui tranchent avec la noirceur du propos.



Niko Henrichon avec son graphisme réaliste des plus impressionnants transmet très bien les émotions ressenties par les quatre lions, qui sont dessinés plus vrai que nature. Et certaines doubles planches sont de pures merveilles graphiques.



Les couleurs chaudes sont, elles aussi, magnifiques. Les teints ocres donnent une atmosphère particulière mais néanmoins très agréable tout au long de l’album.



Bref, un chef-d’œuvre en tout point.



PS : Si vous la trouvez, privilégiez l’édition de la maison Urban Comics qui s’intitule Pride of Baghdad qui offre une traduction bien meilleure que celle de Panini Comics.
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Les Seigneurs de Bagdad

L'une des BD les plus frappante que j'ai lu dans ma vie. Quand je l'ai terminée, j'ai posé le livre sur la table devant moi et j'ai fixé le vide pendant une bonne demi-heure pour me permettre de digérer tout cela.



C'est du Brian Vaughan, l'auteur de Saga, Ex Machina, Y The Last Man, Paper Girls, etc.



On y suit ici l'histoire des lions de Bagdad, échappés du Zoo lors des bombardements américains au déclenchement de la guerre en Irak.



Et... je ne peux pas vraiment en dire plus sans spoilers mais... faites moi confiance. Lisez.



(Je l'ai lu en anglais, mais certaines critiques semblent dire que l'une des deux éditions francophones n'est pas très bonne, faites attention. :) )
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Les Seigneurs de Bagdad

Bagdad 2003

Les américains en pleine guerre bombardent la ville.

Les bombes pleuvent et tombent sur un zoo ce qui libère tous les animaux.

Les gardiens ont fui au début de l'orage.

Quatre lions : un mâle puissant, jeune, deux femelles, une vieille et une plus jeune et un lionceau.

Ils ont faim.

Leur ration de lapin ne leur a pas été servie.

Il y a du gibier à foison mais la jeune lionne a passé un pacte avec les antilopes de ne pas les chasser.

Et puis comment chasser quand on est né dans un zoo?

Seule la vieille lionne s'en souvient mais que c'est loin...



Voilà un album extrêmement intéressant puisque ne mettant en scène que des animaux.

Des animaux qui parlent comme des humains mais qui réagissent comme des animaux.

Il s'agit d'un plaidoyer contre la guerre et notamment contre celle-ci. Mais aussi sur la liberté et l'histoire est bouleversante mettant en exergue combien la captivité peur être destructrice pour ces fauves, entre autres.

Un épisode avec une vieille tortue bien sage ( les lions ne connaissant pas cet animal) est assez croustillant.

Un grand coup de chapeau aux dessins (certaines doubles-pages sont de véritables chefs d'oeuvre) et aux couleurs chaudes et ocres donnant une atmosphère encore plus terrible que la guerre par elle même, l'angoisse, la peur et l'incompréhension de ces fauves laissés à leur liberté.

Le trait aussi expressif que possible laisse transpirer les émotions de ces lions lors de leurs pérégrinations dans ce monde inconnu.

Il y a de l'humain dans ces fauves.

Les dialogues et la mise en page sont à l'avenant.

Une réussite.

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Les Seigneurs de Bagdad

Disons le tout net ces Seigneurs de Bagdad de Vaughan et Henrichon m’ont beaucoup plus.

Les auteurs captent notre intérêt dès les premières pages, on se prend d’affection pour nos quatre héros félidés découvrant la liberté dans un monde que l’homme s’évertue à transformer en chaos. Peu de répits donc pour nos héros qui tentent de trouver leur salut vers un monde plus accueillant, mais la route est parsemée d’embuches et de dangers terrifiants.



Je dois avouer que cette incursion dans « le comics urban » va m’encourager à persévérer (sur les conseils de Dionysos que je remercie). Car « Les seigneurs de Bagdad » est une vraie réussite. Tant visuelle (dessins réalistes magnifiés par le choix des couleurs) que par son scénario. On tremble avec eux, on a peur de tourner la page sachant que de nouveaux ennuis vont leur tomber sur la tête. Quand au final, il est aussi bluffant qu’imprévu. Sacrément réussi, parole de néophyte.



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Les Seigneurs de Bagdad

Nous sommes en 2003, en Irak, lorsqu'un raid aérien lancé par l'armée américaine provoque l'explosion du zoo de Bagdad et la libération de la totalité de ses pensionnaires. Antilopes, éléphants, girafes, singes..., les voilà tous livrés à eux-mêmes en plein Bagdad, loin de la vie protégée mais étriquée qu'ils menaient jusqu'alors dans leurs cages respectives. Parmi eux, quatre lions (Zill, le mâle dominant, Noor, jeune femelle avide de liberté, Safa, vieille lionne balafrée et amère, et Ali, petit lionceau) qui vont devoir apprendre ou ré-apprendre ce qu'est la liberté, mais aussi qu'elle a malheureusement souvent un prix. C'est un bien beau conte moderne que l'on découvre avec « Les seigneurs de Bagdad », comic peu ordinaire créé par Brian K. Vaughan et N. Henrichon et proposant une histoire édifiante et touchante traitant de façon intelligente et originale de la barbarie humaine à travers le point de vue animalier.



Difficile de ne pas être touché par l'histoire de ces félins perdus loin de leur environnement naturel et confrontés à la violence et à la bêtise de l'Homme dont ils ne comprennent évidemment pas les préoccupations. Le parallèle involontaire mais néanmoins impossible à éviter, du moins en ce qui me concerne, avec un célèbre dessin animé de Disney (ah, Simba...) contribue sans doute également à la facilité avec laquelle le lecteur ne tarde pas à créer un lien empathique avec les protagonistes que l'on suit avec un réel plaisir dans les ruines de cette ville de Bagdad anéantie et vidée de presque tous ses occupants. Singes un peu trop impétueux, tortue pleine de sagesse, machines de guerre..., nos quatre héros n'ont pas fini de faire des rencontres surprenantes et ce pour la plus grande joie du lecteur qui en vient à voir ce conflit tristement célèbre d'un œil un peu différent.



Un comic à l'histoire bouleversante et aux graphismes absolument sublimes qui dénonce tout en subtilité la guerre et ses horreurs. Le duo Vaughan-Henrichon fonctionne à merveille et c'est touchée que je suis ressortie de cette lecture que je garderai sans aucun doute longtemps en mémoire. Merci D. !
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Bowen tome 1

J'ai accroché tout se suite à cette histoire de deux "Têtes brulées", pilotes d'essai d'une mystérieuse agence militaire américaine ultra secrète dans les années 50. Fan et quelque peu connaisseur des mystères de la fameuse Zone 51, je me suis dit que je n'allais pas découvrir grand chose avec cet album. Erreur ! J'ai été agréablement surpris de voir que l'auteur Gil Formosa a complétement revisité les thèmes chers à cette zone 51 pour nous livrer une histoire dense pleine de rebondissements, d'aventure et d'actions.

Pourtant, le plus intéressant à mon avis, c'est la relation amicale entre les deux pilotes qui ont l'air d'avoir un lourd passé ensemble, d'où une relation pour le moins conflictuelle qui n'est pas due seulement à leurs taux de testostérones élevés.

Un autre thème qu'aborde l'auteur c'est le thème de l'identité: qui est ce Bowen ? Pourquoi fait-il ce qu'il fait ? Comment se fait-il qu'il porte comme un fardeau un passé truffé de trous de mémoire épisodiques ? D'autant plus que les autres personnages ne sont pas aussi stéréotypés qu'on pourrait le croire au premier abord. Finalement, tout est bien plus subtil qu'il n'y paraît.



Plein de mystères, de manipulations, de complots, de non-dits, le tout dessiné avec force et dynamisme dans un découpage parfaitement maîtrisé, utilisant des angles de vue impressionnants surtout dans les scènes d'espace, ce qui ne m'a complétement emballé.

Bref, mission accomplie pour ce tome 1: me faire rêver.

J'attends donc la suite avec impatience pour voir si l'auteur confirme cet essai réussi.
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Bowen tome 1

Ayant reçu cette bande dessinée dans le cadre de Masse Critique, je m'attelle à cette tâche avec passion. Je ne connaissais pas Gil Formosa, si ce n'est de nom pour son Double gauche et encore moins Benjamin Rivière au scénario mais après tout, c'est l'occasion de découvrir.

Autant être franc tout de suite, au vu du synopsis j'ai démarré ma lecture avec un a priori assez sévère. En effet, l'histoire se passe dans la célèbre Zone 51 connue pour Roswell, on est en pleine guerre froide et un organisme secret, le ELSE, mène des opérations ultra-secrètes (normal pour un organisme secret...) visant à conquérir l'espace. Avouez qu'il y a de quoi se poser des questions car les histoires de ce genre sont quand même nombreuses et s'aventurer sur ce terrain nécessite une histoire plutôt bien ficelée.

L'accroche est très réussie. D'une part elle nous emmène dans une scène de pilotage d'un prototype très musclée et documentée (il semble que des pilotes chevronnés aient apporté leur concours et ça se ressent dans les expressions utilisées) et d'autre part, elle pose tout de suite la caractérisation des deux protagonistes principaux, que sont Bowen et Cox. Deux caractères forts qui donnent un peu de profondeur à l'histoire et permettent de redynamiser le récit quand il le faut.

Le dessin est très énergique avec un petit côté rétro (je trouve) qui situe bien l'action dans sa période de guerre froide. L'encrage est un peu appuyé (certains diront trop ;-) mais je trouve que ça donne de la cohérence à l'ensemble.

Rapidement mes doutes quant à l'histoire disparaissent et je me laisse emporter.

L'histoire est pleine de mystère. Certains trouveront leur explication dans le tome 1 et d'autres seront à venir, donnant l'envie d'aller plus loin dans la découverte. Ce qui donne une histoire à deux niveau avec les révélations immédiates et les spéculations que l'on peut avoir. Ca marche plutôt bien mais je trouve que tout vient un peu en même temps, d'autant qu'on ne sait pas trop où on va au début car "curieusement" on se retrouve dans une base souterraine occupée par un scientifique russe de génie et de ce fait il y a une partie un peu confuse mais ça ne dure pas. Ceci à le mérite cependant, d'amener quelques rebondissements et même des trahisons ce qui démontre que les personnages sont poussés au bout de leur logique et c'est bien.

Inévitablement, il fallait aussi parler des plantureuses femmes de cet Homme le plus haut. Au vu de leur plastique et particulièrement de celle de la blonde sexy venue de l'Est, on voit que Formosa s'est fait plaisir. Cependant, je trouve qu'on est trop dans le cliché. C'est dommage, les auteurs pouvaient aisément se passer de cet artifice mais bon je ne vais pas me plaindre non plus...

L'histoire est riche, les personnages principaux bien trempés, le dessin percutant et détaillé avec une partie spatiale très réussie.

Bowen, se révèle être une excellente découverte qui ravira les fans d'aviation et ceux d'espionnage en les réunissant autour d'une intrigue sur le personnage principal qu'est Bowen.

L'Homme le plus haut est le premier tome d'une série prometteuse mais il faudra aux auteurs, tenir la distance pour ne pas s’essouffler et tomber dans les facilités de ce type d'histoire.

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Les Seigneurs de Bagdad

[ Attention particulière pour une lionne à la magnifique crinière. Merci pour ce beau cadeau d'anniversaire. ]



" Nous tenons pour évidentes les vérités suivantes : Tous les hommes sont créés égaux ; Ils sont doués par le créateur de certains droits inaliénables ; Parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur "...



La vie. Mais qu'est-ce-que la vie quand votre subsistance est déterminée par le bon-vouloir de vos geôliers ? Qu'elle se limite aux murs couleur de sable de votre prison. Qu'elle ne permet pas d'admirer un couché de soleil. Une vie qui accorde néanmoins asile et protection contre un monde extérieur en plein bouleversement...

La liberté. Mais qu'est-ce-que la liberté dès lors qu'elle n'est pas gagnée, mais qu'elle vous " tombe du ciel ", littéralement ? N'est-elle pas une chose terriblement effrayante quand elle n'est en fait plus qu'un si lointain souvenir ; Ou pire, qu'un rêve inaccessible ? Pourtant , l'instinct est plus fort que tout. Il commande de prendre la route pour recouvrer les terres libres...

La recherche du bonheur. Mais où est-il ? N'est-il pas bien plus facile de privilégier une vie confortable au dépend d'une hypothétique liberté sur de dangereuses terres ? Mais quel est-il ce bonheur ? Admirer le cycle des astres ? Choisir ses moyens de survie ? Courir sans entraves ? Courir pour échapper à la mort ?...



Pour tenter de répondre à ce questionnement, quatre fugitifs sur une terre en guerre. Quatre prisonniers qui se voient offrir la liberté, totalement étrangers aux belligérants qui s'affrontent ici. Quatre existences si différentes, si loin des enjeux géo-stratégico-politiques de ce conflit...

Quatre vies qui se préoccupent en toute simplicité de leur liberté et de leur recherche du bonheur. Dans un pays où leur image est symbole de force et de majesté, un jeune lion, sa compagne, une vieille lionne borgne et un lionceau sont libérés de leur cage. Quatre fugitifs félins dans la " ville de l'aigle " : Bagh-dadh en cette année 2003, de la première guerre d'Irak. Quatre animaux pris dans la jungle urbaine qui tentent de survivre au milieu des chars et des bombardements.



Intéressante mise en perspective d'un conflit si ancien et pourtant toujours aussi présent... Un point de vue d'une grande pertinence qui conduit à s'interroger sur qui est la créature d'instinct et qui de réflexion. Un récit intelligemment retranscrit par un dessin tout en finesse, couleur de ce soleil d'Orient si beau. Un dessin où les animaux sont d'une belle humanité. Et les quelques hommes d'une effrayante animalité...



" Nous tenons pour évidentes les vérités suivantes : Tous les hommes sont créés égaux ; Ils sont doués par le créateur de certains droits inaliénables ; Parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur "...

Déclaration d'Indépendance des États-Unis d'Amérique – 4 juillet 1776 – Traduction de Thomas Jefferson...
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Les Seigneurs de Bagdad

Cette histoire poignante,dramatique,iconoclaste dans sa manière de raconter l’absurdité de la guerre au travers de l’histoire de fauves échappés du Zoo de Baghdad après un bombardement fut pour moi un choc ,un coup de poing graphique .L’émotion que m’a procuré cet album fut énorme.Je l’ai lu dès sa publication ,et puis ,le souvenir de cette lecture restant présent en moi ,je ne voulais pas le relire de peur de briser le souvenir de cette émotion.Je l’ai relu il y a peu....Tout est encore là,les années sont passées et la même émotion est encore présente aujourd’hui.Il y a très peu de livres où l’on reste bouleversé après une deuxième lecture.C’est un Roman graphique essentiel.
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Les Seigneurs de Bagdad

Les amis, l'heure est grave. Je dois vous confesser quelque chose de la plus haute importance. Je vais arrêter de faire des blagues. Pourquoi ? A cause de la guerre un peu partout dans le monde, cette société malade et j'en passe, mais surtout, surtout, car je ne gagne pas assez aux opérations Masse Critique, alors que je mérite, mais genre vraiment. Pourquoi me direz-vous ? Car je suis un bon père, ce n'est pas suffisant comme raison pour vous HEIN c'est ça ? Bon puisque c'est ainsi, vous l'avez cherché, je vais continuer à faire ce que je sais faire de mieux : faire l'idiot. Mais en réalité, je suis venu pour autre chose. Je voulais vous dire que j’étais un fan absolu des éditions Urban Comics Nomad et du Roi Lion (PAS TOUCHE A SIMBA ET MUFASA). Donc vous pensez bien que quand j’ai vu la couverture des « Seigneurs de Bagdad » j’ai dégainé la carte bancaire plus vite que popol en période de rut.



Ces couleurs, ces dessins, pu*ain de bo*del de me*de (à prononcer pu *bip* hein *bip* de beau *bip* dèl de mè *bip* deu) mais quelle splendeur. La dernière fois que j’avais ressenti de telles émotions face à un coup de crayon c’était devant les planches de Lee Bermejo même si lui c’est un ovni donc il ne compte pas dans le classement des terriens. Niko Henrichon est assurément à mettre dans le haut du panier des dessinateurs de bulles animées. Il arrive à conférer une incroyable expressivité aux animaux, mais également à littéralement donner vie aux cases. C’est sublime, fluide et, point capital à mentionner car peu de dessinateurs en sont capables, la construction des planches et leurs plans sont dignes du travail minutieux que l'on pourrait retrouver sur un film de Malick ou de Michôd (oui j’adore ces réalisateurs ça vous dérange ?). Champs, contre-champs, plans rapprochés, tout est parfaitement calibré et étudié. C’est un véritable travail d’orfèvre qui nous est livré, alors autant le savourer.



Côté scénario à présent, c’est simple mais efficace. Brian K. Vaughn ne cherche pas à complexifier l’essence de l’histoire car à quoi bon ? La chute de Badgad, comme on l’appelle communément, est un évènement certes tragique, car il a marqué le début de la guerre en Irak (ou seconde guerre du Golf), mais malgré tout simple dans son déroulement, alors autant la livrer telle quelle : brutale et réaliste. Par ailleurs, l’auteur n’épargne aucune des « parties humaines » et livre une épopée perçue à travers l’unique prisme animal. Vous l’aurez compris, « Les Seigneurs de Bagdad c’est avant tout un périple sensoriel à vivre aux côtés de nos amis les bêtes, il ne faut donc pas s’attendre à un exposé géopolitique hein. Pour cela retournez camper sur Arte et basta. Vous voulez un cookie en plus, HEIN C’EST CA ? Et vous n'avez pas l'impression de trop en demander non ?



Attention cependant, ce comics n’est pas à laisser entre les mains des plus jeunes? car si le contexte politique peut leur échapper, le plus gênant reste quelques scènes un peu plus « matures » qui pourraient heurter la sensibilité des plus perméables. En ce sens je trouve le 12+ un peu léger, je préconiserais plutôt d’attendre 13/14 ans même si? JE SAIS MERCI, les jeunes d’aujourd’hui regardent tout et n’importe quoi bien avant grâce à Internet. Mais je suis old school que voulez-vous ? « A l’ancienne » comme on disait à l’époque *smiley fier* (d’ailleurs ça se dit encore smiley ?!). Purée, je m’fais vieux. Allez j’vous laisse j’ai yoga. Bises.
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Harley Quinn rebirth, tome 8 : Harley Quinn..

8ème volet du rebirth de Harley Quinn !!!

Une nouvelle fois exceptionnellement remarquable graphiquement et bourré d'autodérision !!!

Après avoir lu ses propres aventures elle déclenche une rupture de la continuité DC et voit sa mère disparaître...

Un petit peu moins de meurtres que d'habitude (...) mais un scénario grandiose et des planches de couverture toujours aussi impressionnantes !!
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Les Seigneurs de Bagdad

A fouiller dans les bacs de BD de la médiathèque, je suis tombée sur cet album. J'ai tout de suite aimé la couverture, et comme j'ai lu un titre de Vaughan récemment, je me suis dit : et pourquoi pas celui ci aussi.

J'ai donc découvert l'histoire en même temps que je la lisais. On a le choix du niveau de lecture : soit on reste au premier degré, l'histoire de 4 lions qui a la faveur d'un bombardement réussissent à se sauver du zoo dans lequel ils vivaient, et parte à l'aventure découvrant la liberté pour certains.

Ou alors on suit ces lions comme des candides perdus dans le monde des hommes qui s'entre-tuent. Et on s'interroge avec eux sur l'absurdité de ce qu'il se passe dans le monde des gardiens.

Au delà de la couverture, j'ai beaucoup aimé le dessin et les couleurs : c'est juste une question de goût, je ne saurai pas dire pourquoi.
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Bowen tome 1

Bowen reprend avec succès les codes qui ont fait et font encore la part belle aux récits d’aventure et d’espionnage, le tout avec une touche de fantastique qui pimente un peu plus l’histoire.
Lien : http://www.bdencre.com/2011/..
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Les Seigneurs de Bagdad

Les seigneurs de Bagdad nous racontent l'histoire de quatre lions emprisonnés dans un zoo de Bagdad en 2003 en pleine guerre du Golfe. L'un d'eux, une jeune lionne, rêve de liberté et organise un plan d'évasion. Elle imagine sa vie en liberté dans la savane. C'est à ce moment qu'éclate la seconde guerre du Golfe. Bagdad se retrouve alors sous une pluie de bombes. Le zoo n'est pas épargné par ce déluge de feu et nos quatre lions se retrouvent libres dans un pays en proie à la guerre.



L'histoire s'inspire d'un fait réel. L'auteur ayant entendu l'histoire peu commune de ces lions a choisi de l'utiliser afin d'aborder métaphoriquement plusieurs sujets qui lui sont chers.

En suivant ces lions, l'auteur veut avant tout nous présenter le sort du peuple irakien. On retrouve les différents points de vue possibles. Celui de l'enfant innocent ballotté par la guerre. Celui de l'homme protecteur mais impuissant contre le déferlement de violence. Bien entendu celui de la femme, pleine d'espoir devant une liberté retrouvée. Et pour finir, la vielle lionne représente l'expérience et la mémoire d'un peuple ainsi que la condition féminine. J'ai beaucoup aimé cette dernière, on trouve beaucoup de peur et de fatalité chez elle, mais on sent qu'elle garde encore le pouvoir de se révolter.



Les dessins sont superbes. Les sentiments des lions y sont parfaitement retranscrits.

De plus, l'édition reliée proposée par Urban Comics est un très bel objet. Le rendu des couleurs est de très bonne qualité. Les quelques planches pleines pages de la fin de l'ouvrage sont également de toute beauté.



Pour conclure, Les seigneurs de Bagdad est un comics de grande qualité, un témoignage violent et métaphorique qui nous atteint droit au coeur. On ne peut après cette lecture que s’interroger sur la guerre et ses conséquences.



Note : 9/10
Lien : http://www.les-mondes-imagin..
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Les Seigneurs de Bagdad

Très beau roman graphique que ces "Seigneurs de Bagdad" La qualité du dessin est assez extraordinaire, que ce soit dans le rendu des animaux comme du décor. On est plongé dans un Bagdad dévasté aux côtés de ces lions qui hésitent entre vie sauvage et vie domestiquée confortable.



Le mélange entre antropomorphisme et réalisme animal est subtilement dosé afin de permettre plusieurs niveaux de lecture, du réalisme de la transcription d'une histoire vraie à tout le symbolisme que l'on ne peut manquer d'y mettre. On ne peut faire autrement que de se poser la question de où est la sauvagerie, de qui est le plus humain, même si on a bien conscience d'être habilement guidés dans nos questionnements.



Le bémol ne me vient que de ce que j'ai pu apprendre une fois la lecture terminée en cherchant à me documenter. La version française n'est apparemment pas fidèle dans sa transposition graphique, du fait du choix d'un changement de format qui occasionne notamment des tronquages de cases vraiment regrettables, et également par le choix d'une police de caractère différente.



Le récit en lui même et la façon dont il est mené restent en tout cas remarquables, vrai moment de régal pour les yeux comme pour les esprits.
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Les Seigneurs de Bagdad

Excellente bd, bouleversante, des dessins à couper le souffle.
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Les Seigneurs de Bagdad

Avant 2003 le zoo de Bagdad comptait environ 650 animaux, seuls 35 ont survécu au conflit. (Un couple de sud africains avec leur projet "l'arche de Babylone" ont même tenté d'en sauver plus...)

On pense aux victimes humaines, pas aux animaux ni aux plantes dans ces cas. Vaughan, Rivière et Henrichon dans un ton très coloré donnent une interprétation de ce qui aurait pu arriver en se glissant dans la peau de quatre lions.
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Bowen tome 1

J'ai bien aimé cette nouvelle série de Gil Formosa qui se situe dans le contexte de la guerre froide. Il est vrai que le récit n'évite pas les clichés du genre mais si savamment bien mis en scène que l'on pardonne facilement. On ressent beaucoup d'énergie grâce à un trait vif et incisif ainsi qu'un découpage intelligent.



Bowen et Cox n'ont pas encore été dévoilés totalement, ce qui nous réserve des surprises ou des rebondissements pour les tomes à venir. Il y a également une certaine sensualité notamment dans les personnages féminins mais l'on reste dans le domaine du politiquement soft.



Cela ressemble un peu à ces albums d'autrefois avec ces héros ténébreux. Cependant, cela allie également une grande touche moderne. Bref, l'univers crée se révèle plutôt intéressant même si le scénario reste assez convenu.
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Zlatan style

On est là dans la pure ligne de la bd de supermarché. Je pense que les fans de ce grand footballeur seront comblés par cette avalanche de gags.



Dans cette œuvre humoristique, l'auteur joue sur les stéréotypes de ce personnage hors du commun. Cependant, je ne suis guère un adepte du Zatan style.



Un peu de modestie ferait du bien en ce bas monde. Mais bon, en matière de célébrités ayant un égo surdimensionné, nous avons nos spécimens en France, à commencer par Alain Delon, Gérard Depardieu et bien d'autres...



Par contre, j'ai bien aimé le graphisme qui fait dans le réalisme même si les personnages sont assez caricaturaux dans leur approche visuelle avec de gros nez par exemple. Il y a une certaine dynamique dans ces albums. Et puis, il faut le dire, quelques gags m'ont bien fait rire même si l'ensemble reste inégal.



A quand une statue de Zlatan Ibrahimovic trônant au centre d'une célèbre place parisienne? C'est le souhait de nombreux fans de cet ancien attaquant du PSG. Dans sa ville natale Malmö en Suède, une statue à son effigie de 2,70 mètres a été déboulonnée par des vandales. Un véritable drame national.
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