AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Benjamin von Eckartsberg (252)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Hercule Poirot : Le crime de l'Orient-Expre..

Le train du crime...



Adaptation dessinée réussie pour ce classique du policier à enquête, datant de 1934. On y retrouve l’atmosphère chère aux amateurs du détective aux « petites cellules grises », et un brin de nostalgie pour beaucoup...



Lu en décembre 2017.
Commenter  J’apprécie          690
Hercule Poirot : Le crime de l'Orient-Expre..

J’aime beaucoup Agatha Christie car il est rare que j’arrive à trouver les coupables. Et comme j’apprécie également les BD, voilà comment associer l’utile à l’agréable avec cet album retraçant une des plus célèbres enquêtes de Poirot. Et depuis le temps que j’avais lu ce récit, je ne m’en souvenais plus.



Pour donner très vite une trame, Hercule Poirot est rappelé par son service alors qu’il se trouvait à Istanbul. Il prend l’Orient-Express qui se retrouve bloqué dans la neige. À son bord, se trouvent différentes personnalités dont un certain Ratchett, riche américain légèrement antipathique. Ce dernier est assassiné de 12 coups de couteau dans la nuit. Voilà une enquête pour notre célèbre détective !



J’ai apprécié cet album pour plusieurs raisons : le graphisme tout d’abord, que je trouve soigné et en accord avec l’histoire. Les paysages enneigés sont superbes. Le scénario ensuite. Il est souvent difficile de retranscrire tout un roman, à plus forte raison lorsqu’il s’agit d’un roman policier. Il faut de la tension, du suspense, et tout est réuni ici en l’espace de 64 pages.
Lien : https://promenadesculturelle..
Commenter  J’apprécie          584
Gung Ho, tome 1.1 : Brebis galeuses

Derrière les murailles de la colonie n°16, surnommée "Fort Apache", s'est retranchée une communauté de 400 âmes, afin de se protéger d'une menace patibulaire venant de l'extérieur...un extérieur presque revenu à l'état sauvage dans un futur proche...

L'histoire commence avec l'arrivée de deux "brebis galeuses" : Archer (19 ans) et son frère Zack (15 ans), fauteurs de troubles, expédiés dans ce campement de la dernière chance en pleine zone de danger. Les règles de survie y sont précises : commerce centralisé, travail collectif, maniement des armes, entraînement quotidien au tir... Mais la vie en collectivité c'est aussi le bizutage, les rivalités entre ados, la drague, les petites vengeances...comme si le péril à peu de prise sur ces jeunes qui veulent vivre avant tout leur adolescence...jusqu'au jour où la menace fait irruption dans leurs vies...



Le scénario ne renouvelle pas le genre post-apocalyptique...le "dessin", oui !

Il s'agit plutôt de véritables illustrations, impressionnantes et d'un grand réalisme. Thomas von Kummant s'attache aux détails et on peut admirer les beaux paysages et décors très travaillés ou encore les tatouages d'une extrême précision...

Si la plupart des BD's post-apo sont plutôt sombres, celle-ci baigne dans la lumière et ses multiples nuances ; l'illustrateur à privilégié les couleurs vives et les contrastes, en accord avec ce monde inondé de soleil. Dans un interview (du 9 novembre 2013) von Kummant explique : "Je travaille avec Photoshop. Ce choix s'est imposé à moi pour plusieurs raisons. D'une part, j'avais envie d'amener quelque chose de nouveau et de reconnaissable parmi la multitude d'albums qui existent, quelque chose de très actuel également, avec un côté assez proche de l'animation. C'est pour cela aussi que j'ai choisi d'abandonner le trait noir, l'encrage, et de privilégier la couleur."



Un graphisme à la hauteur du titre de la série : Gung Ho...téméraire...
Commenter  J’apprécie          400
Tuskegee Ghost, tome 1

Club N°50 : BD sélectionnée

------------------------------------



L'histoire des premiers pilotes noirs durant la deuxième guerre mondiale mais pas seulement.



C'est aussi la vie d'une famille noire de l'après guerre et d'une Amérique en grande partie raciste.



Un dessin surprenant mais agréable, fait à l'ordinateur ?



Aaricia

------------------------------------



En Amérique, l'histoire de la place des hommes noirs dans l'aviation militaire (et dans la société en générale) lors de la seconde guerre mondiale.



Les dessins très réalistes sont agréables et changent de ce qu'on peut voir.



Mel

------------------------------------



Excellent récit.



J'ai aimé le parallèle entre la seconde guerre mondiale et les années 60.



Vincent

------------------------------------


Lien : https://mediatheque.lannion...
Commenter  J’apprécie          370
Tuskegee Ghost, tome 1

J'ai bien aimé ce récit mettant en scène l'un des premiers pilotes noirs américain de guerre durant la Seconde Guerre Mondiale. Il s'agissait de voler avec des avions de troisième zone pour aller bombarder les positions ennemis en Italie et aller jusqu'à Berlin.



Pour autant, la guerre n'est pas une partie de plaisir et notre héros y est revenu complètement meurtri. Il semble être rattrapé par son passé bien des années après alors que son fils a quitté le giron familial pour abandonner des études à l'université et se plonger pour un brevet de pilote ce qui réanime de douloureux traumatismes chez le père.



J'ai bien aimé le graphisme de type réaliste qui colle très bien à l'époque des années 40, 50 puis 60. Les cadrages aériens sont de toute beauté ce qui rend agréable la lecture. On remarquera au passage pour les connaisseurs que le style graphique de l'auteur a totalement évolué en passant de la ligne claire à un dessin informatisé aux couleurs pastels.



A noter également une narration pas pesante et vraiment fluide et dynamique. On notera également une psychologie du personnage principal assez creusé ce qui donne de la consistance et procure de l'authenticité au récit.



C'est de la BD d'aviation qui se base sur des faits réels même si l'aventure est romancée par la suite dans un contexte de racisme ambiant aux Etats-Unis. Les héros de guerre qui ont défendu leur patrie n'ont droit qu'à du mépris voir de la jalousie chez le redneck basique des Etats du Sud et notamment l'Alabama où sévit le fameux Ku Klux Klan.



Oui, on peut dire que j’ai vraiment apprécié cette entrée en matière des Tuskegee Airmen. Suite et fin dans le second tome.
Commenter  J’apprécie          370
Tuskegee Ghost, tome 1

Alabama (USA). 1950.

Pourquoi le garagiste noir Robert Hoffman fracasse-t-il le petit avion P-51 Mustang alors que son fils, Mark, lui demande ce qu’est la guerre ?

Alabama (USA) 1969.

Mark s’en revient chez lui présenter sa petite-amie à ses parents. Il n’a nullement l’intention d’avouer à ses parents qu’il a cessé ses études universitaires pour suivre des leçons de pilotage. En cours de route, ils sont victimes des provocations et des moqueries exercées par les jeunes blancs de l’Alabama, état particulièrement raciste. La confrontation risque de virer au vinaigre, mais heureusement la petite-amie convainc Mark de démarrer et de ne pas s’attarder dans un affrontement qui risque de mal tourner car, dans l’Alabama, quelles que soient les circonstances, la faute incombe toujours à un « nègre » …

Presque au même moment, le père de Mark est à son tour victime d’une mesquinerie de la part d’un jeune blanc à un feu rouge. Notre garagiste est prêt à en découdre avec les blancs qui se trouvent là, mais son employé le convainc de démarrer car ils se trouvent devant le repaire du Ku Klux Klan de la ville de Montgomery, et le jeune malpoli, à qui Robert Hoffman a flanqué une baffe, n’est autre que le fils du chef local du Klan…



Critique :



Double objectif parfaitement atteint dans cet album par le scénariste Benjamin von Eckartsberg : le premier consiste à montrer à quel point le racisme était (est) fort bien implanté dans certaines régions des USA, notamment en Alabama où il frappait (et frappe encore). Le second vise à rendre hommage à ces pilotes « colored » qui se sont illustrés durant la Seconde Guerre mondiale.

A travers l’histoire d’un père et d’un fils, nous voyons les difficultés auxquelles sont confrontés les pilotes afro-américains que l’on tient strictement confinés à leur base, sans possibilité de contact avec les autres pilotes, les blancs. Les mensonges concernant leurs capacités au combat, dans ce cas-ci aérien, tentent de les faire passer pour incompétents et lâches.

Des années plus tard, dans les années soixante, malgré les lois antiségrégationnistes, les mentalités des blancs dans le sud n’ont guère évolué. Les menaces physiques et psychiques peuvent conduire à la mort, le Klan n’étant pas disposé à les laisser s’appliquer.

Un hommage instructif et passionnant car, même si ce récit est une fiction, les Tuskegee Airmen ont bien existé et cette bande dessinée, en dehors des héros, personnages de fiction, reste fidèle à l’histoire de ces pilotes.

Le style du dessinateur, Olivier Dauger, n’est pas sans rappeler certaines affiches d’époque typiquement américaines et est une véritable réussite.

Suite et fin dans le tome 2.

Commenter  J’apprécie          360
Gung Ho, tome 1.1 : Brebis galeuses

Dans un futur pas trop lointain, l'Europe sera ravagée par un nouveau super-prédateur et les humains n'auront d'autre choix que de se replier dans endroits sécurisés, des colonies aux hauts remparts. C'est ce que nous proposent Benjamin von Eckartsberg et Thomy von Kummant avec leur série Gung Ho. Le premier tome, intitulé « Brebis galeuses », commence avec une vue d'ensemble de la petite colonie 16, des patrouilles surveillent l'horizon contre cette menace pas encore très claire. Je m'attendais sans cesse à voir surgir des zombies… en vain. C'est plutôt un train qui arrive, transportant à son bord les deux nouvelles recrues, Archer et Zack Goodwoody, respectivement 19 et 15 ans. Ce sont deux orphelins fauteurs de troubles au parcours assez tumultueux qui n'ont plus d'autre endroit où aller. Mais, dans cette région dangereuse, il leur faudra apprendre à suivre les règles, à travailler en communauté. Pas facile pour des échalas insouciants ! Et les histoires de drague entre adolescents totalement hormonaux risquent de créer plus de rivalité qu'autres choses. Heureusement, les deux garçons peuvent compter sur Salim, Clarissa, Pauline, Sophie et M. Williams.



J'ai tout de suite accroché à cette bande dessinée, qui intéressera autant les adultes que les adolescents. D'abord, le scénario, même s'il n'est pas le plus original, exploite formidablement bien tous les éléments du genre. On y retrouve aussi des personnages complets et complexes, drôles, sympathiques, avec suffisament de vécu pour qu'on s'attendrisse sur leur sort. Et des mini-intrigues (comme le trafic de Bagster, la rivalité entre Holden et Archer…). Également beaucoup de mystère et de suspense. Un seul point m'agace : beaucoup de personnages fument la cigarette. Ensuite, les illustrations sont renversantes. Elles contiennent beaucoup de détails et sont très réalistes. le décor post-apocalyptique est bien réussi, moins glauque que dans beaucoup d'autres représentations du même type. J'ai aussi beaucoup apprécié les jeux d'ombre et de lumière, parfois, ça donnait l'impression de regarder un film. Je ne suis pas un grand lecteur de bandes dessinées alors il m'est difficile de trouver les mots pour donner justice à l'excellent travail du dessinateur. Dans tous les cas, Gung Ho est une belle découverte !
Commenter  J’apprécie          360
Hercule Poirot : Le crime de l'Orient-Expre..





On ne dira jamais assez le pouvoir de persuasion des amies blogueuses… Après avoir lu les chroniques de Lydia et Belette, il m’était impossible de résister (de toute manière, je suis incapable de résister à la tentation devant des livres alors…). Bref, je me suis ruée sur la première boutique venue pour me procurer cette BD.



Il faut dire que « Le crime de l’Orient-Express » est mon roman préféré de la reine Agatha.



Je ne vais pas raconter l’histoire, tout le monde la connaît. Cette adaptation en BD m’a énormément plu, et je l’ai dévorée, tant j’avais besoin (faim) de lecture plaisante.



J’ai beaucoup aimé les dessins de Chaiko, les couleurs, les personnages sont bien croqués. J’ai retrouvé l’intrigue avec plaisir. J’ai vu plusieurs adaptations à l’écran de ce beau roman, avec une préférence pour celle où joue Sean Connery. Par contre, j’ai trouvé la version de Kenneth Branagh tellement fade que je me suis assoupie en route…



Cette lecture fut un pur bonheur et je renouvellerais bien l’expérience avec un autre titre, car c’est le premier tome de la série et vous l’avez sûrement remarqué, la couverture est sublime.


Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          342
Gung Ho, tome 2 : Court-circuit

Je suis complètement renversé par cette bande dessinée originale de Benjamin von Eckartsberg. Dans le premier tome de Gung Ho, les frères Zack et Archer, respectivement 19 et 15 ans, ont été envoyés dans une colonie excentrée. Dans ce futur pas trop lointain, l’Europe a complètement changée, est retournée à l’état sauvage et des créatures dangereuses, les Rippers, la ravagent. Les deux frères se sont faits des amis (Salim et les filles) et des rivaux (la bande d’Holden). Dans ce deuxième tome, Court-circuit, l’arrivée du nouvel instructeur Tanaka Hasegawa et de sa fille Yuki bouleverse davantage la colonie de Fort Apache. Tous ces garçons avec les hormones en ébullition, ça risque d’éclater.



Et von Eckartsberg ne reste pas sur ses lauriers. L’intrigue se resserre. La rivalité entre les deux frères et la bande de Holden s’intensifie (et sera tragique et lourde de conséquences). On découvre la présence d’un «Perdu». Ce n’est pas clairement expliqué mais on comprend qu’il s’agit d’un homme retourné à l’état sauvage, qui vit dans la nature, et qu’il y en a d’autres comme lui. Ce sera à suivre. On découvre aussi que les Rippers, ces bêtes toujours plus dangereuses, ne sont peut-être pas la plus grande menace qui pèsera sur la colonie. En effet, qui a fait dérailler le train de ravitaillement rempli d’armes ? Pas des créatures, c’est certain ? D’autres hommes ? Beaucoup de mystères à éclaircir.



Les dessins de Thomas von Kummant sont toujours aussi réussis, réalistes. Des plans incroyables, des images aux traits et aux contours précis et clairs. Aussi, l’attention qu’il porte aux détails est inouïe. Que ce soit la vue sur la colonie, les environs, l’intérieur des maisons, tout ! Il arrive à me faire croire à ce monde futuristique, à me le présenter de manière convaincante. Et ces couleurs vives, wow ! Mais les plans de près sont également réussis. Les traits sur les visages des personnages laissent paraître leurs émotions. C’est visiblement du grand art.
Commenter  J’apprécie          340
La chronique des immortels, tome 2 : Au bor..

J’ai adoré cette la bande dessinée Au bord du gouffre, tome 2. Beaucoup d’action, un peu d’émotion, et des dessins d’une qualité exceptionnelle. On va à l’essentiel, quoi ! C’est tout ce qui manquait au roman duquel il est adapté (du même titre), et dans lequel l’auteur se perdait en dialogues inutiles et en narration peu subtile mais où les descriptions évocatrices manquaient. Dans la bande dessinée, Benjamin von Eckartsberg a fait un travail génial en adaptant le roman, en résumant l’intrigue sans qu’on y perde au change. Pour ceux qui ne savent pas, cette histoire raconte les aventures d’Andrej et de Frédéric Delany, un homme et son neveu, qui veulent retrouver les membres de leur famille et les autres villageois de Borsa, tous prisonniers d’un inquisiteur zélé qui les croit damnés, vendus au diable. En fait, seuls les deux protagonistes sont des vampires, les autres étaient complètement innocents…



Avec cette bande dessinée, je peux enfin visualiser, voir ce monde magnifique qu’on pouvait à peine effleurer ou deviner dans le roman. Avec beaucoup d’imagination. Un grand merci à Thomas von Kummant. Les plans et les angles de vue permettent de se faire une tête des lieux et des événements. Gros plan, vue de haut, de dos, même à l’intérieur de la foule (en autre, pendant les combats) pour ainsi faire partie de l’action. Et que dire des plans larges, comme lorsqu’on présente la ville de Constanta. Et l’attention aux détails est inestimable. Par exemple, la neige qui tombe, elle n’était pas nécessaire mais elle apporte une petite touche, un cachet particulier.



Et on retrouve cette même attention dans les séquences d’action. Lors des combats, les muscles qui se bandent, le sang qui gicle, c’est très réaliste et saisissant. Et les scènes plus émotives ou tendres ne sont pas en reste. Je pense entre autres aux sentiments amoureux et à la surprise de Maria ou bien aux moments dans lesquelles Frédéric doit contenir sa rage ou essaie de se venger. Les larmes qui coulent sur ses joues ou les tortions de son visage sont très révélatrices. Les jeux d’ombre et de lumière sont réussi (par exemple, l’atmosphère tapie de la taverne, les lueurs des braséros sur le pont ou les flammes dans la cale du navire). Pareillement pour le choix des couleurs, sombres sur jaune ou rouge. Ce décalage accentue la violence mais est très approprié.



Bref, je suis sorti très emballé de ma lecture de cette bande dessinée, tant au niveau du scénario que des dessins.
Commenter  J’apprécie          330
Gung Ho, tome 5 : Mort blanche

Ce cinquième opus de la série Gung Ho amène le lecteur de surprise en surprise. Toutes les intrigues de chacun des personnages de cet univers post-apocalyptique convergent en une grande finale enlevante. Le maitre des arts martiaux Tanaka libère sa fille et les frères Archer et Zack tout en anéantissant rapidement la menace que représentait un groupe de bannis. (Je ne gâche rien, cela se passe dès le début). Puis, Holden et les adolescents restés à Fort Apache capturent le perfide Bangster puis mènent une rébellion contre les adultes. Les esprits s’échauffent et ça tourne très mal. Entre-temps, la bande d’Archer et Zack découvrent que l’autre menace, celle des rippers (ces créatures simiesques dangereuses) est encore plus grande qu’ils ne l’avaient imaginée. Le tout culmine en une bataille terrible où la vie de tous est en danger.



Les scènes de combat sont particulièrement réussies. Les gros plans permettaient de sentir dans l’action et celles en format paysage donnaient une vue d’ensemble fort appréciée. Et beaucoup dégagent quelque chose. Je pense en particulier aux trois dernières pages, tristesse, mélancolie… Les images de Fort Apache ravagé sont émouvantes. Je répète un élément de ma critique du dernier tome : les dessins de von Kummant ont une qualité cinématographique. Je verrai très bien Gung Ho adapté, tant au petit qu’au grand écran. Ceci étant dit, je suis conscient que ce style peu ne pas accrocher tous les lecteurs. Moi, je le trouve différent, approprié. Au-delà de ces dessins hallucinants, l’album contient tous les éléments d’une bonne bande dessinée : univers intéressant, intrigue enlevante et bien ficelée, mystère, action et romance et développement des personnages très humains (dans leurs bons et dans leurs mauvais côtés). Comme dans plusieurs autres histoires se déroulant dans un univers post-apocalyptique, on peut voir que les hommes (et les femmes) sont souvent eux-mêmes leurs pires ennemis. Ça augure mal pour l’humanité. Bref, ce cinquième tome termine sur une note qui pourrait signifier la fin de la série. J’espère que ce n’est pas le cas, je crois que cette histoire a encore beaucoup de potentiel…
Commenter  J’apprécie          270
La chronique des immortels, tome 3 : Le Vam..

Benjamin von Eckartsberg continue l’adaptation de la Chronique des immortels. Dans ce tome, Le vampyre (1re partie), Andrej Delany et son neveu veulent secourir des habitants de leur village d’origine, vendus au marchand d’esclaves Abou Adun. Le navire de ce dernier n’est pas trop loin de Constanta, où ils se trouvent. Et le lecteur a droit à un début assez spectaculaire : une tentative avortée de prendre d’assaut le navire puis, presque aussitôt, surgissant du brouillard, l’attaque surprise du navire de l’inquisiteur. Le gros plan sur le navire est réussi. Ne survivent qu’Andrej, Frédéric et Abou Adun, qui font désormais équipe. Le reste du scénario est assez collé sur le roman duquel il est tiré. La petite histoire rejoint la grande, les Ottomans ravagent et conquièrent les Balkans mais un homme, un seul, est sur leur chemin : Vlad Draculea. Ce tome se termine sur ses soldats qui mettent en déroute une armée turque et prennent prisonnier les trois comparses. Leur longue marche, suivant les victimes empalées, donne des frissons…



Les dessins ont un petit quelque chose de différent. Bien sur, un nouveau dessinateur est derrière, Chaiko, alors il est normal que le style change un peu. Mais c’est très subtil. Je pense que le contraste est du surtout au scénario. On est loin des sombres nuits montagneuses, des tavernes transformées en brasier, des combats à la lueur des braseros dans les profondeurs des grandes villes. Ici, dans ce tome, les protagonistes voyagent par mont et par vaux (et par marécages) dans la plaine du Danube. C’est pourquoi les couleurs sont un peu plus claires, plus proches de celles de la nature. Brouillard, pluie, ciel grisâtre. Ces différentes teintes de bleu-gris, de vert délavé, sont beaucoup plus appropriées que les couleurs agressantes des tomes précédents.
Commenter  J’apprécie          270
La chronique des immortels, tome 6 : Le cou..

C’est le moment où les limites du roman original de Wolfgang Holbein commencent à faire sentir leur effet sur l’adaptation de Benjamin von Eckartsberg. C’est qu’il ne se passe pas grand chose dans la bande dessinée Le coup de grâce, 2e partie. Pour résumer, c’est un peu un jeu du chat et de la souris. Il y a de mystérieuses disparitions dans les environs, les villageois parlent d’étranges créatures. On raconte que des individus qui reviendraient à la vie… Dans tous les cas, certaines tombes ont été retrouvées vides, sans trace des corps qu’elles contenaient. Une malédiction plane sur la tête des gens. Alors qu’Abou Adun est retenu captif dans une monastère, Andrej Delany doit résoudre ce mystère. L’intrigue ne m’a pas autant tenu en haleine que les précédentes. Il y a bien quelques exceptions, des surprises, comme quand les deux acolytes découvrent les pauvres hères dans une caverne, et le combat final est particulièrement réussi. Mais, pour le reste, tous ces allers-retours dans les montagnes… ce fut long. Pour ce qui est des dessins de Chaiko, ils sont toujours aussi bien réussis. Un seul petit détail m’a agacé, c’est toutes ces teintes de gris, de bleu délavé, ces couleurs sombres. Bien sûr, ça colle à l’histoire mais le dessinateur des premiers tomes de la série trouvait le moyen de rendre le tout un peu plus dynamique, flamboyant. Ma critique peut sembler assez négative, vue ainsi, mais j’ai tout de même apprécié cette bande dessinée dans l’ensemble et je lirai assurément la suite.
Commenter  J’apprécie          260
Gung Ho, tome 3 : Sexy beast

« Gung Ho » est décidément une série qui me surprend de tome en tome. Le risque avec une série mettant en scène une communauté fermée est que le récit tourne vite en rond. Et bien, je dois dire que pour le moment ce n’est pas le cas. Ce 3ème volet parvient encore à renouveler le récit avec des événements forts et une tension permanente. C’est d’une efficacité diabolique. Les enjeux sont multiples et diffèrent selon les personnages apportant au récit de l’ampleur.



Me voilà décidément bien accrochée à cette série dont je déteste pourtant le style graphique.



Commenter  J’apprécie          230
Gung Ho, tome 4 : Colère

Nous retrouvons notre bande de jeunes rebelles bravant les interdits de la colonie afin de secourir le frère de Zack.

Archer ayant été condamné à l'exil suite à des accusations de viol (qu'il n'a pas fait).



Ce tome 4 est le volume charnière de cette saga en 5 tomes. La tension monte d'un cran et les jeunes rebelles commencent à comprendre les vérités inavouables des adultes. On sent un mouvement de rébellion s'organiser dans un contexte difficile où tout le monde risque sa vie à tout moment.

Encore une fois les auteurs nous abreuvent d’actions et de bagarres sans nous en “dégouter”.

Le graphisme est toujours exceptionnel.

J’ai aimé

Commenter  J’apprécie          230
Gung Ho, tome 3 : Sexy beast

Gung Ho est une série de bande dessinée proposant un univers post-apocalyptique où les humains, harcelés par des hordes de Rippers (créatures simiesques mutantes et aggressives), se sont retranchés dans des places fortifiées. Un de ces endroits est Fort Apache. Le deuxième tome s’était terminé sur une note dramatique mais surtout mystérieuse. On trouvait suspicieux que les attaques concentrées sur des convois d’armes… Mais il semble que cette avenue ait été délaissée ou, du moins, mise en veilleuse pour l’instant.



Ce troisième tome, Sexy Beast, reprend pourtant peu temps après. Les adultes autorisent les adolescents à porter des armes bien que les Rippers jouent un rôle assez secondaire. L’accent est mis sur les intrigues amoureuses des jeunes gens. Aussi, Archer surprend l’officier de liaison Norman Bagster en train d’abuser d’une fille, Céline. Mais celle-ci change sa version des faits et c’est le jeune homme qui écope de la sanction : le bannissement.



Son frère Zack, encore mineur, est confié à la famille de son ancien rival Holden. Ce dernier l’entrainera dans une expédition nocturne qui lui révèlera que les jeunes ne sont pas aussi innocents qu’il le pensait. En fait, il y a une cassure entre le monde des adultes et celui des jeunes, qui ont grandi avec la menace et qui essaie de la maîtriser à leur façon. C’est quoi l’expression ? Il faut affronter ses démons pour les vaincre ?



Si l’histoire n’a pas apporté les éclaircissements que j’espérais, et qu’il n’y ait pas eu autant d’action que ce à quoi je m’attendais, ce fut une lecture agréable qui s’est terminée trop vite. Benjamin von Eckartsberg est parvenu à me surprendre et à diriger son histoire dans une direction inattendue et intéressante.



Les dessins de Thomy von Kummant, quant à eux, sont toujours aussi réussis. Je leur trouve un je-ne-sais-quoi de moderne ou futuriste, qui se rapproche du dessin animé. Les personnages capturés dans l’action permettent au lecteur de continuer dans sa tête l’espace entre les cases. Aussi, leurs expressions trahissent (ou font valoir) leurs émotions. Bref, ils sont criants de vérité.



Pareillement pour les décors post-apocalyptiques, différents de ceux qu’on nous présente d’habitude dans ce genre d’œuvre. Oui, il y a des bâtiments mal entrenus envahis par le tiers paysage mais tout est vert, organique. Et les touches de détails (comme le tapis de pissenlits, les rayons de lumières, le léger brouillard, etc.) sont des attentions qui ajoutent au réalisme de l’histoire.



Wow ! Un excellent travail d’équipe.
Commenter  J’apprécie          220
Gung Ho, tome 4 : Colère

Cela faisait plusieurs mois (années?) que j’avais lu les trois premiers tomes de la série Gung Ho. Je craignais d’être un peu perdu en y replongeant mais non, tout revient facilement. Monde apocalyptique, rippers (créatures simiesques dangereuses), poignée de survivants dans un avant-poste, voilà. Le jeune Archer avait été banni de Fort Apache pour un crime dont il n’était pas coupable et son jeune frère et ses amis partent à sa recherche. Et, dans ce tome, ils le retrouvent. Malheureusement, en route, ils se font attaquer par des rippers. De retour à la cité, Céline, abusé par un des dirigeants, est au plus mal et les adolescents décident de la venger. Finalement, quand Zack veut revoir son frère une deuxième fois, en chemin, il découvre pourquoi les convois n’alimentent plus leur fort : un des mystères qui intrigue depuis le début trouve enfin son explication.



Au niveau du scénario de von Eckarstberg, en refermant, le livre, j’avais l’impression d’être un peu resté sur ma faim. Quoi, il est surtout question pour Zack de faire des allers-retours auprès de son frère? Les personnages principaux semblaient avoir été mis un peu de côté. Mais deux ou trois événements qui, effectivement, ne touchent pas directement les deux protagonistes, sont des bombes potentielles. Ça promet pour le tome suivant!



Chaque fois que j’entreprends la lecture d’un des tomes de cette série, je pense aux avertissements placés avant certaines émissions américaines : « L’émission que vous allez écouter contient des scènes de violence, de nudité et des propos offensants. » Ou quelque chose dans le genre. Et c’est encore le cas ici. Les adolescents fument la cigarette, Céline se prélasse nue… Pour ce qui de la violence… disons qu’un cœur fragile est mieux de s’abstenir. Surtout que les dessins von Kummant sont très réalistes et ne la cachent pas. Le sang gicle! Dans mes critiques des tomes précédents, j’ai parlé du style des dessins, que j’adore. Je me permets d’ajouter, ici, la manière dont les jeux de lumières (par exemple, les rayons de soleil qui tombent obliquement à travers la forêt) ou bien le brouillard qui camoufle partiellement le paysage. Et même les effets d’optique, comme si l’on regardait à travers une caméra. Très réussi!

Commenter  J’apprécie          210
Gung Ho, tome 5 : Mort blanche

Après avoir adhéré de façon quasi-inconditionnelle à cette série, je dois reconnaitre une légère baisse d'optimisme avec ce dernier tome qui clôture bien la boucle mais qui me laisse avec un petit goût de déception.

J'ai bien aimé plusieurs aspects de ce final - dont par exemple celui de la colère et de la rébellion des jeunes mais j'ai trouvé certains aspects un peu 'faciles' pour ne pas dire expéditifs.

Au final, j'aurais aimé être plus surprise...si j'avais dressé une liste reprenant les personnes qui survivraient à cette saga, je pense que j'aurais eu juste sur toute la ligne (sauf un ou deux en plus mais qui font juste tapisserie).

Mais bon, l'ensemble vaut le détour, dépaysant et abouti
Commenter  J’apprécie          210
Gung Ho, tome 2 : Court-circuit

Ce 2ème tome de « Gung Ho » a les mêmes qualités et les mêmes défauts que le 1er volet. La réussite de cette BD c’est son scénario et ce 2ème épisode confirme cette impression. L’histoire est bien menée et prenante, les personnages plutôt bien caractérisés et l’auteur parvient à renouveler son récit de façon fluide et naturelle. On ne ressent aucune lassitude, on est clairement accroché. Quant au défaut majeur de « Gung Ho », c’est pour moi son dessin. Je déteste ce style d’illustrations qui semble presque revendiquer son aspect artificiel. Visuellement, je trouve ça d’une laideur à pleurer.



Malgré ma détestation du dessin, je trouve le scénario tellement bien foutu et bien mené que je vais poursuivre cette série qui a un côté assez addictif.

Commenter  J’apprécie          210
Gung Ho, tome 5 : Mort blanche

Pas mal de temps s’est écoulé entre ma lecture de ce 5ème volet et le précédent, ma bibliothèque ayant mis un temps fou à acquérir ce dernier tome. Ca n’est sans doute pas étranger au fait que j’ai eu du mal à m’immerger dans ce volet. Rares sont les séries pour lesquelles mon intérêt ne faiblit pas lorsque je laisse passer du temps entre chaque épisode. En général, mon enthousiasme décroit peu à peu au fur et à mesure que le temps passe, et l’envie de poursuivre finit par s’éteindre et ce même si la série me plaisait. Récemment, ça m’est arrivé avec « les 5 terres », je trouve cette série super chouette, régulièrement, je me dis qu’il faudrait que j’emprunte la suite mais je ne le fais jamais. En réalité, l’envie n’est plus vraiment là. Il y a des exceptions, par exemple « One punch man ». Je peux laisser passer plusieurs mois entre la lecture de 2 tomes, le plaisir est toujours intact. J’espérais vraiment que ce serait la même chose avec « Gung Ho » mais ça n’a pas été le cas.

Ce dernier volet n’est pas mauvais, loin de là. Il y a même des choses intéressantes, notamment la révolte des ados, la destruction du camp et la bestiole géante. Mais le cœur n’y était plus, je n’ai pas réussi à vraiment m’intéresser à ce qui se passait. Ce qui fait que j’ai ressenti de façon plus criante que dans les autres tomes la laideur des illustrations.



C’est vraiment dommage que mon enthousiasme soit retombé comme un soufflé parce que « Gung Ho » reste une série au scénario bien ficelé, efficace et divertissante.

Commenter  J’apprécie          200




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Benjamin von Eckartsberg (706)Voir plus


{* *}