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Critiques de Benoît Domis (182)
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Une cosmologie de monstres

🧟‍♂️⛓Suivez les péripéties et les déboires de la famille Turner, une famille comme les autres... enfin presque au vu de ce qui gratte aux carreaux la nuit...





Quand on m'a proposé, de lire se livre en avant-première, j'avoue avoir pas mal hésité. Le fantastique, l'horreur, l'imaginaire n'étant pas un genre que j'apprécie énormément, je ne me sentais pas le droit d'en donner un avis. Mais la curiosité l'emportant, je me suis lancée. Et j'avoue que je ne regrette pas.





Au départ, j'étais sceptique pour ne pas dire par l'histoire. La mise en contexte de départ est assez banale et retrace l'histoire de la rencontre de Margaret avec Harry. Bref, rien de nouveau et d'exceptionnel. Sauf que petit à petit, Shaun Hamill intègre une part d'inquiétant, d'étrange à son histoire. Les personnages du départ qui paraissaient caricaturaux et fades prennent une part sombre, voire dépressive. Tout cela prend un virage à 180° lorsque Harry offre à Margaret un roman de Lovecraft pour la séduire.





Le roman se décompose en 7 parties qui vont crescendo non pas dans l'effrayant, mais l'horreur sans pour autant tomber dans les clichés du genre avec hémoglobine et compagnie et plus sur l'aspect psychologique, traumatisme. Petit à petit un nouveau personnage émerge auprès de la famille Turner, et faisant partie totalement de leur univers : le mystérieux monstre qui gratte à la fenêtre. Tous les membres de la famille le perçoivent, mais seul Noah, le plus jeune décide d'interagir avec lui. Petit à petit, cette relation évolue vers une sorte d'amitié puis une relation amoureuse. Cette allégorie à l'ami imaginaire revue et corrigée par Shaun Hamill est à frémir puisque la relation entretient de la violence, du sexe, de la domination.





Shaun Hamill nous livre un conte effrayant et moderne. Vous pouvez oublier le gentil petit chaperon rouge qui est dépassé. Faites place au monstre et à des héros aux espoirs brisés, aux comportements imparfaits ... brefs à de simples humains. Petit à petit le lecteur se retrouve prisonnier de l'histoire et n'attend que d'en connaître la suite.



La structure du roman aide également à plonger le lecteur dans ce récit. Chaque partie est entrecoupée de Séquence scénarisée qui ne prenne une véritable portée qu'au final. Les thématiques abordées sont dérangeantes, sombres et peuvent vraiment perturber certains lecteurs.

Pour un premier roman, c'est réussit et captivant d'horreur.





Pour conclure, je pense que ce livre plaira et sera détesté par d'autres. Si vous aimez les lectures sombres avec une part de paranormal psychologique, vous allez apprécier. Si vous avez envie de monstres, de sang et tout le toutim... cela risque de vous paraître léger.

Personnellement, j'ai beaucoup aimé et j'ai été conquise par l'histoire.

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Une cosmologie de monstres

Quel livre foisonnant et original !!!! Mais attention aux malentendus ou aux attentes déçues que pourraient susciter l'illustration et la quatrième de couverture : un bandeau de Stephen King disant qu'il a adoré ce « roman d'horreur », un maison style hantée prise par des tentacules géants sur fond rouge sanglant brrrr ....



Or, pas de monstres à la Cthulhu à la lecture, pas de bascule dans de l'horrifique pur et dur premier degré. Pas de coeur qui s'accélère en tremblant d'effroi. La couverture américaine est bien plus juste, à mon sens : une main d'enfant qui semble taper dans une patte griffue et poilue d'un monstre hors cadre, un peu à la Max et les Maximonstres.



Car le narrateur, Noah Turner, en voit des monstres. Ou plutôt un monstre qui gratte à la fenêtre, la nuit. Un monstre héréditaire que son père a vu au point de lui construire un sanctuaire sous forme d'une attraction «  maison hantée ». Que sa mère a vu mais a préféré ignorer, qu'une de ses soeurs a vu.



Mais ce monstre qui gratte à la fenêtre n'arrive que tardivement dans le récit. Et c'est là tout le talent de l'auteur que de construire admirablement tout son arc narratif sur un crescendo s'étendant sur plusieurs décennies. Au-delà des citations et clins d'oeil à Stephen King, à Lovecraft ( tous les chapitres portent des titres de romans ou nouvelles de ce dernier, comme la Cité sans nom ), ce jeune auteur a une sacrée personnalité et son univers à lui.



La cosmologie est la branche de l'astrophysique qui étudie les origines, la nature, la structure et l'évolution de l'univers. Là, plus que d'une cosmologie de monstres, il s'agit de raconter la famille Turner, ses origines ( depuis les grands-parents ), ses malheurs et donc ses interactions avec son monstre héréditaire, le tout avec beaucoup de tendresse. Et ce qui démarre comme une chronique banale des hauts et des bas des Turner devient une passionnante exégèse familiale, juste et subtile, avec une part accordée à l'enfance, à l'enfant qui grandit et devient adulte, vraiment très belle. Tous les personnages ont une psychologie fouillée, même le monstre d'ailleurs, qui est très loin des clichés habituels.



Pas besoin de monstres à tentacules pour rendre compte de l'horreur ordinaire lorsque les drames frappent : précarité sociale, cancer, disparition, dépression, des monstres à part entière. Mais à mesure que le récit progresse, la part du fantastique devient de plus en plus prégnante, pas angoissante, mais un malaise affleure page après page, notamment dans la relation qui s'installe entre Noah et son monstre. Rien n'est linéaire, tout évolue, tout est de plus en plus complexe pour sauver sa famille des monstres qui menacent son existence. Jusqu'à un dénouement clair, sans pointillés ou points d'interrogation, qui est vraiment très fort.



Un très beau roman, brillant, original et profond.
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Le cimeterre et l'épée

Après un « Fox-trot à Malte » au cours de l’été 1942, me voici de retour sur l’ile, quatre siècles plus tôt, en juillet 1545, été torride où Sir Thomas Barrett est banni de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem après une relation avec Maria de Venici. Les chevaliers sont aux avants postes de la chrétienté face à l’Islam qui les chassés de Rhodes en 1522 mais, suite à la Réforme protestante, la chrétienté est divisée, affaiblie, au XVI siècle.



En 1565, quand Soliman mobile ses forces pour conquérir Malte, le Grand Maitre Jean de Valette, rappelle Sir Thomas Barrett. Celui se voit contraint par le gouvernement d’Elizabeth I d’accepter comme écuyer Richard Hughes, espion mandaté pour récupérer un document égaré dans les mains des chevaliers.



Thomas et Richard rejoignent l’ile et la défendent lors du siège (18 mai - 7 septembre 1565) que Simon Scarrow nous décrit avec le regard d’un romancier britannique étayant son intrigue sur une solide documentation (pages 570 - 575) en nous offrant de précieuses cartes décrivant la géographie insulaire.



Passionnant récit de Cape et d’épée qui ménage son lot de rebondissements, d’amours et de perfidies, gâché par quelques petites erreurs de traduction (distance exprimée en mètre) et des confusions (p. 189 :Thomas Stokely).



Cette victoire à Malte prépare la bataille de Lépante (7 octobre 1571) et celle de Damiette (16 aout 1732) qui détruisent les flottes ottomanes mais échouent à pacifier la Méditerranée razziée par les corsaires barbaresques jusqu’aux interventions américaines (1801-1805 ; 1815) et françaises (Alger 1830) qui mettent fin au traffic d’esclaves.



Un roman fascinant pour qui s’intéresse à l’histoire, aux invasions et aux guerres de religions.



PS : Fox-trot à Malte
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Une cosmologie de monstres

"Plus il se retirait du monde, plus ses rêves devenaient merveilleux; et c'est en vain que l'on aurait essayé de les retranscrire."

(H.P. Lovecraft, "Les contrées de rêve")



Etrange livre... déstabilisant, mais sympathique.

On sent que c'est écrit par pur plaisir de nous raconter une "histoire qui fait peur" : Hamill s'inspire des auteurs de la littérature fantastique qu'il aime depuis toujours, et il leur rend hommage tout en créant quelque chose d'assez original. J'ai été agréablement surprise, voire soulagée, car la masse critique est parfois une loterie imprévisible. Je craignais un peu de tomber sur un autre "défi osé" que l'auteur voudrait "magistralement relever" en pastichant (magistralement mal) Lovecraft, mais ce n'était heureusement pas le cas.



Hamill a bien compris l'essence d'une bonne histoire fantastique; la terreur qu'il nous sert n'a pas besoin de litres d'hémoglobine qui inondent les pages, ni de cages thoraciques qui explosent dans les onomatopées adéquates en libérant un tas d'odorantes giclures de toutes les couleurs. Mais gardez quand-même l'indispensable mouchoir parfumé à la violette pour vous éponger le front, car en lisant "Une cosmologie de monstres", vous sentirez en permanence un doigt glacé vous gratouiller l'échine ! Je suis assez d'accord avec le mot de S. King sur la couverture; cette "Cosmologie" ressemble un peu au "monde selon J. Irving", envahi peu à peu par le "chaos rampant" lovecraftien. Avec une touche psychotique d'Ira Levin ou de Shirley Jackson en prime.



En apparence, c'est une histoire ordinaire d'une famille ordinaire, mais peu à peu on commence à sentir la présence de quelque chose de dérangeant et malsain qui s'immisce dans la "normalité".

Vandergriff pourrait être une petite ville provinciale sans histoire... sauf que de temps en temps, les gens y disparaissent.

Les Turner pourraient être une chouette famille américaine... sauf qu'aucun de ses membres ne va très bien dans sa tête, et pour cause ! Il y a quelque chose dont ils sentent tous la présence; les signes d'un monde en dehors de ce monde. Cela fait des années que ces grattements nocturnes sur leurs fenêtres se produisent, et chacun fait avec à sa façon.

Le père, Harry, exorcise ses peurs un construisant une grande attraction sur le thème de la "maison hantée", et sa femme, la pratique Margaret, y participe avec entrain, pour "oublier" à son tour. Mais la "Promenade au coeur des ténèbres" n'est pas suffisante pour conjurer le sort, et la douée et insolente Sydney va bientôt s'en rendre compte ! Sa soeur Eunice se réfugiera dans l'écriture et la dépression, et le petit Noah, à six ans, sera le premier de la famille à ouvrir sa fenêtre dans la nuit noire, pour savoir... et pour changer sa vie à tout jamais !



C'est donc Noah l'initié, qui raconte cette sombre saga familiale : sa grand-mère "folle", la rencontre de ses parents sur le campus universitaire grâce au livre de Lovecraft, son père qu'il n'a pas connu, sa mère qui perpétue la mémoire de papa en faisant vivre cette "maison hantée", ses soeurs déséquilibrées.

Toute la famille "sait", car cette "chose" les hante tous, mais on n'aborde jamais ouvertement le sujet. Qui oserait ?



J'ai moins aimé les excursion de Noah dans le monde fantastique; parfois, quand on glisse dans l'explicite, on perd cette insupportable et agréable tension, et en même temps une partie du mystère.

Mais l'histoire est bien ficelée; Hamill s'inspire des mondes terrifiants sans les recopier, même si le titre de chaque chapitre est un clin d'oeil évident aux écrits de Lovecraft. C'est fait avec subtilité, et ça rampe et chuchote dans les ténèbres juste ce qu'il faut, pour mériter amplement les trois étoiles et demi, peut-être même plus !

Bravo à Shaun Hamill pour ce premier roman, et merci à la masse critique et aux éditions Albin Michel.
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Les aigles de l'Empire, tome 2 : La conquête ..

Autant j’avais dévoré le tome 1 dévoré en moins d’une journée, autant j’ai eu du mal à rentrer dans ce tome 2 des aventures de Cato et Macro intitulé "La Conquête de l’Aigle". Alors certes la surprise donc le plaisir de la découverte ne joue plus, donc mes attentes sont d’autant plus relevées, mais surtout ce n’est plus le même équilibre entre vie militaire, espionnage et course et trésor qui offrait moult suspens…

Cela commence par la campagne de Bretagne (qui ressemble peu ou prou au Débarquement en Normandie), et c’est du sang, des larmes et de la merde pour toute la chaîne hiérarchique du chef d’État major au troufion de base. D'un côté on a un haute commandement qui dicte ses ordres au mépris et au déni de la réalité du terrain, et un Etat-major qui entre enclume et marteau est obligé de composer avec, autrement dit est obligé d'envoyer les troupes au casse pipe pour récupérer le coup (au mépris du bon sens et de la vie humaine, mais ça les crevards en ont rien à foutre). D'un autre côté entre batailles, escarmouches et embuscades, Caratacos le Vercingétorix breton, donc le leader indigène luttant pour la liberté de son pays et la sauvegarde de sa civilisation, mène la vie dure à l’envahisseur romain pour l’empêcher de parvenir à la capitale de Camulodunum (Camelot ?). Sauf que j’ai immédiatement identifié un certain cahier des charges hollywoodien idéologiquement douteux. Pour ceux qui ne le sauraient encore, Hollywood a accès gratuitement à toutes les ressources documentaires et humaines de l’armée américaine à condition de respecter trois règles d’or :

1) quel que soit le récit, l’armée américaine doit toujours appartenir au camp des gentils

2) quelles que soient les conditions, l’armée américaine doit toujours remporter la victoire

3) la supériorité technologique donc civilisationnelle de l’armée américaine ne doit jamais être remise en cause

Et bien ici on remplace les Américains par les Romains et c’est exactement cela : on passe sous silence toutes les exactions des soudards romains sexistes, racistes et suprématistes qui ne pensent qu’à tuer, violer et piller, mais on s’attarde à chaque fois que possible sur la barbarie des adversaires barbares. Cato qui a étudié pense que cela est le prix à payer pour amener la paix et la civilisation à la Bretagne, et Macro qui est un gros bourrin et chauvin lui ne se pose même pas de question (il faut dire que bonhomme à l’alcool mauvais, et que dans ce tome il boit beaucoup). J’ai tendance à penser que l’auteur Simon Scarrow n’est absolument pas dupe de cela, mais qu’il ménage la susceptibilité du lectorat anglo-saxon habitué à deux siècles de romans historiques peu ou prou nationalistes. A mi-roman il y a cette magnifique conversation entre Cato, Macro, et Nisus le médecin punique descendant d’Hannibal Barca : l’intégration à l’empire se fait dans le sang, la romanisation se fait dans l’exploitation, et quoi qu’ils fassent pour prouver leur bonne foi les nouveaux citoyens seront toujours méprisés par les Romains se disant « de souche »… On est tous le civilisé de quelqu’un d’autre et on est tous le barbare de quelqu’un d’autre, donc tous les peuples auraient gagné à apprendre à vivre ensemble comme des frères plutôt que de s’entre-tuer comme des idiots. L’humanité aurait-elle connu une moins grande destinée si on avait construit une confédération plutôt qu’un empire ? D’autant plus que toute cette misère humaine ne profite qu’à une ultra minorité ultra privilégiée qui conchie son propre peuple qu’elle nourrit de pains, de jeux et préjugés pour pouvoir effectuer bien tranquillement ses petits games of thrones de mes couilles si prisés de certains CSP+ / ++ / +++ que tous leurs collègues vouent aux gémonies. Le pompon revient au légat Vespasien qui fustige l’empereur Claude d’être un rentier qui profite juste d’être bien né : euh Vespasien, aurais-tu pu mener une carrière politique si tu n’étais pas né riche, ton père aurait-pu mener une carrière militaire s’il n’était pas né riche, et ton grand-père aurait-pu intégrer les classes aisées s’il n’avait pas par chance décroché le jackpot... On est à la limite de l’hôpital qui se moque de la charité, mais comme chacun le sait le pouvoir et la richesse rendent fous ceux qui en bénéficient !



Dans la deuxième partie, intrigues et complots refont leur apparition : les Libérateurs agissent contre l’empereur pour rétablir dans toute leur pureté les valeurs républicaines quittent à trahir la nation romaine en pactisant avec l’ennemi. Et la marmotte elle met le chocolat dans le papier aluminium : les aristocrates déclament leurs grands discours moralisateurs, mais au final chacun d’eux ne rêve que d’être empereur à la place d’empereur pour faire chier dans leurs toges tous les rivaux qu’ils ont rencontré au cours de leurs games of thrones à la con… Toujours est-il que Vespasien trouille que son épouse Flavie ait de nouveau fait une connerie, tandis que l’agent triple Vitellius continue à défendre becs et ongles la seule cause qui lui tienne à cœur : la sienne !

Alors cette deuxième partie est pas mal du tout, mais est tirée par le bas par quelques trucs personnels et/ou universels, et je vous laisse juges de tout cela en argumentant :

- dans un roman historique c’est de bonne guerre de moderniser les modes de penser, d’être et de faire des différents protagonistes, encore faut-il éviter les anachronismes flagrants qui piquent les yeux : argh les galériens esclaves qui n’existent que dans l’imaginaire hollywoodien, WTF les distributions de maïs à Rome à une époque où le maïs n’existe qu’en Amérique, WTF l’empereur Claude qui met des morceaux de sucre dans son thé à une époque où le 1er n’existe qu’en Inde et le 2e n’existe qu’en Chine (il n’existe aucun responsable éditorial pour lui conseiller d’écrire à la place « met du miel dans sa tisane » ?), et qu’est-ce que c’est que cette « Gazette de Rome » existant 1500 ans avant le développement de l’imprimerie en Europe grâce à Johannes Gutenberg ???

- l’Empereur Claude est systématiquement dépeint comme bègue et boiteux, mais surtout comme une fin de race handicapée physiquement et psychologiquement à la merci du premier courtisan venu. Comment dire : plus caricatural tu meurs… Nous sommes en plein milieu de la propagande des milieux aristocratiques (vous savez ceux qui prétendent défendent le bien commun, mais qui ne pensent qu’à devenir empereur à la place de l’empereur), dont Suétone et Tacite sont les purs produits : mettre en avant la bassesse des empereurs Julio-claudiens, Auguste excepté, pour mieux mettre en valeur la grandeur des empereurs suivants qui les ont payés pour écrire cela ; un peu comme on mettait en avant la bassesse des dirigeants communistes précédents, Lénine excepté, pour mieux mettre en avant la grandeur des dirigeants suivants… Pour ceux qui ne savent rien de l’Histoire, sachez que Caligula destiné à de grandes choses a été frappé de folie suite à une fièvre morbide, que Claude a défendu le droit des opprimés à ne plus être opprimés ce qui a déclenché la colère de l’autoproclamée haute et bonne société, et que Néron honni par les chrétiens et les aristocrates a été béni, suivi, et adoré par le peuple bien longtemps après sa mort !

Simon Scarrow se dédouane en écrivant que faute de source sur la campagne de Bretagne menée par l’Empereur Claude, il s’est rabattu sur l’auteur Dion Cassius. Comment dire ? Entre Fox News et Closer, Dion Cassius est l’incarnation même de ce qu’on appelle les tabloïds dans la culture anglo-saxonne, autrement dit une source officielle d’infox, pour ne pas dire de ragots de caniveaux  !!!



Ici et maintenant j’ai envie de croire en un auteur dépassé par le succès de son 1er opus qui ne sait pas trop comment aborder son 2e opus… J’ai connaissance en VO de la suite de cette très longue série toujours en cours, donc j’ai envie fortement envie de parier sur une erreur de parcours !
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Une cosmologie de monstres

Cela fait 29 jours déjà que j'ai reçu ce livre avec plaisir dans ma boîte aux lettres, je remercie babelio et Albin Michel pour l'envoi de ce dernier.



Une cosmologie de monstre c'est l'histoire d'une famille, celle de la famille Turner qui a eu le malheur d'être dans le viseur de la Cité et de ses monstres.



Au début du roman pourtant, il n'y a rien de trop dérangeant, quoi que ce ne soit pas le bon mot ici, il n'y a rien de surnaturel. Le début de celui-ci commence plutôt fort avec cette phrase percutante : "je me suis mis à collectionner les lettres de suicide de ma soeur à l'âge de sept ans". Le ton du bouquin était d'or et déjà donné, la lecture ne serait pas des plus joyeuses. Ainsi si le début ne se passe pas dans un grand bonheur n'y a-t-il au moins presque rien de surnaturel puis au fil des pages, l'une après l'autre des phénomènes étranges se passent tel des avertissements pour la petite famille de prendre garde, de se méfier. Mais la petite famille passe outre, le monstre lui est là, il les guette puis finit par passer à l'action.



L'ambiance du roman est oppressante, entre mensonges, dénie et drame la famille Turner survit tandis que le monstre lui fil sa toile d'araignée avec le petit dernier de la famille : Noah qui finira par entretenir une relation malsaine et dérangeante avec ce dernier.



La construction du roman est remarquablement bien faîtes car le tout va en crescendo, plus on avance dans l'histoire et plus on se dépêche de tourner les pages suivantes pour connaître la fin. J'appréhendais un peu celle-ci ne sachant trop comment cela allait finir ni vraiment d'ailleurs comment je voulais que cette histoire se termine mais je trouve là encore que l'auteur s'en est remarquablement bien sortie.



N'aimant pas particulièrement avoir peur, j'ai également été satisfait de constater que ce livre ne m'a pas dérangé au point d'en faire quelques cauchemars même si la lecture à été suffisante pour que je prenne soin d'entièrement fermer mes volets au cas où.



C'est le premier roman de Shaun-Hamill et bien je dois dire avoir été complètement embarqué par celui-ci, avec un roman habilement structuré où tout est fait pour tenir le lecteur accroché à celui-ci en se posant d'innombrables questions dont les dernières trouveront réponse qu'à la fin du livre. Une réussite donc et je lirai avec plaisir les prochains romans de l'auteur.
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Une cosmologie de monstres

Vous avez aimé "Donnie Darko" au cinéma ? Vous devriez adorer "Une cosmologie de monstres", le roman le plus déroutant que j'aie lu. Déroutant, et singulièrement émouvant.

A l'instar de "Donnie Darko", il est difficile de résumer l'histoire. Il est question de schizophrénie, de disparitions, de religion, de ténèbres, de dépression, de monstres, de fausses maisons hantées, de soucis financiers, et d'existences ennuyeuses dans une Amérique qui ressemble à un mauvais rêve. Il est aussi question de H.P. Lovecraft, de Stephen King, et de comics fantastiques. Et d'une famille éclatée.



Même si j'ai éprouvé peu de sympathie envers les personnages (à l'exception du monstre), je pressens que ce roman restera gravé longtemps dans ma mémoire, tant il résonne, par son étrangeté, dans des coins reculés de mon cerveau. Il est à la fois terriblement proche et complètement éloigné de la réalité, ce qui en fait une lecture perturbante, comme si les pages étaient des calques qui se chevauchaient entre réel et surnaturel. Pourtant, ce n'est pas un roman fantastique à la Stephen King, ni un livre d'horreur. Il n'est pas non plus angoissant ; il est simplement bizarre et triste, et finalement très beau à sa façon, et même poétique.

Cependant, je n'ai pas adhéré au style, qui manque d'affect à mon goût, mais qui dessert bien l'histoire, car cette distance émotionnelle accentue l'aspect insolite du récit. Shaun Hamill a accompli un très gros travail d'écriture : sa narration est fluide, les thématiques abordées sont bien structurées, et il est parvenu à maintenir en équilibre -tout au long des 500 pages- une intrigue qui oscille entre réalité et irréalité. J'admire !

Pour autant, je n'ai pas été emportée par ce roman. Peut-être à cause de sa sécheresse, ou parce qu'il me manque des clefs (notamment lovecraftiennes) pour l'apprécier pleinement. Mais j'ai aimé la douleur silencieuse qui en émane et son parfum de mystère indolent. Surtout, j'ai aimé sa façon de ne pas vouloir plaire ni expliquer, et d'assumer sa singularité.



Donc, fans de "Donnie Darko" et de choses étranges, nébuleuses, mélancoliques et belles, tentez l'aventure onirique avec cette "Cosmologie de monstres" attachante et déroutante. C'est le genre de voyage dont on revient un peu transformé -et sans même quitter son fauteuil !
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Une cosmologie de monstres

A la lecture du résumé de l’éditeur je m’attendais à lire un livre d’horreur. J’ai donc foncé tête baissée, ravie que Babelio ait pensé à moi pour cette masse critique privilégiée (merci!). Mais rapidement je me suis rendue compte que j’étais en train de lire un récit plutôt à classer dans la catégorie «fantastique». Moi qui n’ai jamais accroché avec ce genre de lecture. Même le King et La tour sombre ne m’ont pas séduite, c’est dire! Quelle surprise de m’apercevoir que je ne pouvais plus lâcher Une cosmologie de monstres. J’ai vraiment beaucoup aimé. Pour un premier roman c’est épatant!



D’abord l’écriture de Shaun HAMILL est vraiment très plaisante. C’est fluide, travaillé et il ne faut pas plus de quelques mots pour être embarqué. En plus il y a plusieurs rebondissements que je n’ai pas vu venir. J’avoue: j’ai sous estimé Monsieur HAMILL. L’histoire est bien menée et la tension monte crescendo. L’auteur évite de tomber dans la facilité, il est toujours là où on ne l’attend pas et fait preuve d’une imagination débordante.

Pour autant on est loin d’être déconnectés du monde réel, ce qui donne un petit plus à l’histoire car on se projette très facilement à la place de la famille Turner. Des thèmes comme le deuil, la maladie mentale, les relations familiales, les secrets de famille sont abordés mais au lieu de faire sombrer l’histoire dans le pathos, cela contribue à brouiller les pistes. Sous couvert de normalité l’auteur réussi à intégrer le surnaturel là où on ne l’attend pas et où on aurait pu s’imaginer tout autre chose. De plus cela lui permet de maintenir une ambiance sombre et mélancolique qui sera une constante du début à la fin du livre. Difficile dans tout cela de démêler le surnaturel de la réalité.



Petit bémol cependant j’ai trouvé que certains personnages étaient vraiment très travaillés (Noah, Eunice par exemple) alors que d’autres étaient à peine ébauchés, c’est le cas de Sally notamment dont on a l’impression qu’elle a juste servie à donner une cohérence à l’histoire à un instant T et dont on s’est débarrassé dès que l’auteur n’a plus su quoi en faire. De manière générale les personnages secondaires sont un peu décevants. Mais on ne peut pas avoir tout bon dès le premier livre ce serait trop facile.



Malgré cela le tout reste vraiment addictif et très plaisant à lire. Ce conte moderne m’a rappelé mes lectures d’enfance quand tard le soir je plongeais dans des mondes imaginaires pas toujours très accueillants. Finalement je vais peut être tenter plus de lectures de ce type et surtout il serait temps de lire au moins 1 livre de monsieur Lovecraft.

Merci beaucoup Babelio pour cette belle découverte.
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Une cosmologie de monstres

Comment parler de ce livre qui a été un coup de coeur absolu (mon premier 5 étoiles de 2021 !) sans que je sache vraiment expliquer pourquoi ?

Peut être vous dire que je ne lis (quasiment) jamais de fantastique et encore moins de romans d’horreur et que j’avais donc une forte appréhension à commencer ce roman, entré dans ma PAL suite à la lecture d’une critique élogieuse (Foufoubella si tu passes par là, merci à toi de me l’avoir fait découvrir !). Et pourtant dès la première phrase j’ai été happée et prise d’une irrésistible envie de savoir la suite : « Je me suis mis à collectionner les lettres de suicide de ma soeur Eunice à l’âge de sept ans »... peut-on rêver d’une entrée en matière plus intrigante ?



Ce livre raconte l’histoire de la famille Turner, une famille américaine qui pourrait être presque comme les autres si ce n’est qu’elle semble entretenir des liens étranges avec un autre monde, peuplé de monstres que personne ne sait vraiment décrire mais que tous s’accordent à reconnaître quand ils y sont confrontés. Au fil des pages, le lecteur va reconstituer l’histoire de cette famille... maudite ? Poursuivie par la folie ? Victime d’étranges coïncidences ?... nul ne le sait vraiment. Cette histoire est racontée par le plus jeune membre de la famille, Noah, un petit garçon qui n’a pas connu son père et a grandi dans une ambiance étouffante dont il cherche à percer les mystères.



L’écriture de Shaun Hamill est précise, sensible, en quelque mots elle vous bouleverse ou vous attache définitivement à un personnage. Pas un mot de trop dans ce roman où l’auteur excelle à faire ressentir une atmosphère tantôt mystérieuse, tantôt angoissante, tantôt juste complètement normale et banale, l’histoire d’une famille comme les autres ou presque. Comment ne pas s’attacher à cette étrange et excentrique famille Turner : le père fan de maisons hantées et fou d’amour pour ses filles, la mère qui a tout quitté pour l’amour d’un jeune homme passionné de lectures fantastiques et de Lovecraft, Sydney, la fille aînée, artiste née, Eunice, la sensible, celle qui semble toujours en savoir plus que pour son âge et enfin Noah, le petit frère qui devient un jeune homme solitaire et qui pourtant sera celui qui lève la malédiction initiale.



Qu’on ne s’y méprenne pas, aucune description sanglante dans ce roman, pas la moindre trace d’horreur non plus (la 4e de couverture peut être trompeuse), en tout cas pas explicite. Juste une ambiance étrange, fantasmatique, de celles qui inquiètent le plus car justement on ne comprend pas : se passe-t-il vraiment quelque chose ou sommes-nous en train de rêver ? C’est un livre qui m’a happée, j’ai dégringolé la tête la première dans son univers et ne l’ai plus quitté avant d’avoir tourné la dernière page. Et j’aurais tant aimé passer quelques centaines de pages supplémentaires avec ces personnages plutôt que de les abandonner comme ça soudainement à la dernière page, comme des amis à qui il faudrait dire soudainement adieu. Ce livre m’a même donné envie de lire Lovecraft (l’univers imaginé par Shaun Hamill étant très librement inspiré de celui de Cthulhu), c’est tout dire.



Une cosmologie de monstres, un livre d’une originalité folle, un très beau moment de lecture qui m’a émue, fait trembler, touchée, passionnée... coup de coeur.

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Une cosmologie de monstres

C’était l’une de mes premières incursions dans le milieu fantastique et plusieurs jours après avoir terminé ce livre, je ne sais pas dire si je l’ai vraiment apprécié ou non. En tout cas, une chose est sûre, c’est que cela n’a pas été un flop total puisque je suis arrivée à sa fin. Mais, il serait totalement impossible pour moi de vous en résumer l’histoire, tellement elle est riche d’événements.



La mise en place du récit prend du temps car l’auteur n’oublie aucun détail quant à l’historique de la famille Turner. Même si le principal de l’intrigue est raconté par le cadet, Noah, on remonte plus loin dans l’arbre généalogique avec ses parents. Grâce à un bon travail de traduction, cela se lit de façon assez fluide et on évolue avec cette famille, jusqu’aux précipices de la folie.



Je pense que ce qui m’a manqué ce sont les frissons comme je croyais que j’allais ressentir en me plongeant dans ce type de lectures. Même s’il y a bien un côté indéniablement fantastique à l’histoire, j’aurais apprécié un tant soit peu plus d’angoisses. C’est peut-être la couverture et son résumé qui m’ont trompée.



Maintenant, vu que je ne suis pas une grande connaisseuse du genre, je n’ai pas vraiment de points de comparaison. C’est pourquoi, je pense utile pour ma propre culture, de retenter le coup plus tard (je vous tiendrai au courant du livre sur lequel mon choix se sera porté mais n’hésitez à me faire des suggestions si vous en avez, je suis preneuse).
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Le portrait de l'oubli

J’ai passé un merveilleux moment avec ce livre. Une magie folle s’est mise en place et a accaparé mon esprit.



Heureusement d’ailleurs, car ce livre m’a permis de m’évader des horribles événements du 13 novembre qui hante nos esprits.



Par respect je programme donc cette chronique afin qu’elle soit publié après le deuil National.



Non seulement l’histoire de ce roman se déroule se déroule en grande partie dans un pâtisserie, ce qui donne un côté sucré et voluptueux à certains passages, mais elle nous emporte au début du 20ème siècle, avant la guerre de 1974, dans deux univers totalement différent.



En effet, Paris et ses richesses pour Jeanne la fille du grand Pâtissier, et la découverte d’un Paris où trouver à se nourrir est une énergie de chaque instant pour Guillaume qui arrive de Bordeaux.



Et pourtant… vous allez découvrir que rien n’est totalement impossible.



En parallèle, la petite fille d’un journaliste mène son enquête en 1988, date qui n’est pas anodine, puisqu’elle permet à cette enquête de garder une mesure qui donne un rythme et un mystère dont on veut connaître la solution, car pas d’internet ni de téléphone portable à cette époque, ce qui implique des recherches plus laborieuses.



J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre, que je classe assurément dans mes coups de cœur.



De l’amour, de la trahison, les difficultés de la vie à l’époque, le côté charmant et aussi moins charmant de Paris en 1900.



Un premier roman pour l’auteure, qui est pour moi une véritable réussite et qui mérite d’être découvert.
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Une cosmologie de monstres

1968 - 2013

On connait tous les grandes lignes de l'Histoire, mais connaissez-vous l'histoire de la famille Turner ?

Une famille en apparence ordinaire : Maman, Papa, trois rejetons, une petite maison dans une petite ville tranquille.

Mais si l'on gratte un peu, que voit-on ?

Une cosmologie de monstres !



On va faire court : Livre lu en deux soirées.

Tu en veux plus ?

Alors voici les 7 raisons qui m’ont fait perdre des heures de sommeil :



Première raison : Car un roman qui commence ainsi ne peut être que bien

« Je me suis mis à collectionner les lettres de suicide de ma sœur Eunice à l’âge de sept ans. »



Deuxième raison : Car il n’y a pas de tentacules dedans !

L'éditeur, dans une interview sur Just a word dit.

"il y a deux façons de rendre hommage à H.P. Lovecraft, la bonne et la mauvaise. Cochez les cases Necronomicon, Cthulhu, secte aux rituels innommables et horreurs indicibles est sans doute le meilleur moyen de produire un navet difforme, mais conforme à ceux que cultive Nahum Gardner dans La Couleur tombée du ciel. Shaun Hamill a choisi une autre voie, oblique et non-euclidienne, il a débarrassé la table de sa quincaillerie lovecraftienne, fait une boule avec la nappe à tentacules et a foutu le feu à l’ensemble dans son jardin… puis il a levé les yeux au ciel, cherchant au bon endroit, dans l’infini et ses architectures non symétriques, ce qui rendait l’œuvre de H.P. Lovecraft si vertigineuse. "

Mais un éditeur reste avant tout un commercial. Cependant, après lecture du roman, je ne peux qu'aller dans son sens.

De ce que je garde de mes lectures de jeunesse de ce raciste de Lovecraft, c’est la peur qui rode, l’horreur qui chuchote dans les ténèbres mais reste sur le seuil. De par l’atmosphère, rien n'est dit, tout est suggéré, mais rien n’est montré. C’est exactement cela ici, tout est dans le non-dit, et peut s’expliquer de manière rationnelle ou irrationnelle.



Troisième raison : Car il y a un "chien" avec une cape ! Et avec des super pouvoirs !



Quatrième raison : Car les monstres existent, et ils sont sous ton lit !

Vers l'âge de 5-10 ans, nous avons tous entendu des grattements à la fenêtre de notre chambre, vu une ombre fugace qui la traverse, se planquer sous notre lit ou dans notre armoire. Nos parents nous disaient de ne pas nous inquiéter : "Juste un cauchemar, rendors-toi »

Mais les grandes personnes disent-elles la vérité ? Ne cachent-elles pas de sombres secrets sous l'apparence de la normalité ?

Alors, si tu es courageux, regardes bien sous ton lit, ouvre la fenêtre pour voir qui rode dans le jardin et entrouvre les pages de ce roman.



Cinquième raison : Car il ne se passe rien !

Au vue de la couverture, on se dit qu’il va y avoir plein de calamar géant et du sang.

Et bien non !

Ce roman m’a fait penser à un autre, Les corrections, de Jonathan Franzen, pour son analyse d’une famille. Je dirais que c’est son pendant fantastique.

Une cosmologie de monstres, c’est un roman d’ambiance familial, l’horreur se dissimule dans les secrets de la famille Turner et leur façon d’affronter les replis sombres de leur psyché. Le père qui vit son obsession de créer une attraction de Maison hantée envers et contre tout. La mère, qui tente désespérément et maladroitement de faire famille. Quand aux gosses...

Il n’y a pas de véritable action dans ce livre, et même lorsque les évènements se précipitent, le narrateur reste distant vis-à-vis d’eux. Juste le quotidien d'une famille lambda aux prises avec l'irrationnel.

Tous ces petits rien mis bout à bout donnent envie de connaitre le fin mot de l’histoire. Et lorsque celle-ci arrive, je l’ai trouvé à la mesure du reste, assez calme, il faut ré analyser le récit à l’aune de la révélation.

Ajouter à cela des personnages crédibles, une écriture entrainante et vous avez là un roman qu’il vous sera difficile de lâcher, pour peu que vous aimiez une atmosphère de torpeur moite tout en suggestion.



Sixième raison : Car il y a un combat de monstres !



Septième raison : Car on ne sait jamais sur quel pied danser

Le narrateur est-il fiable ? Tout cela sort-il de son cerveau névrosé ?

A toi de te faire ton opinion à partir des éléments glissés ici et là dans le livre.



Il y a tout de même une raison pour laquelle tu ne dois pas acheter ce roman : Le principal défaut que je lui trouve relève du marketing. Au vue du titre, de la couverture et des parallèles fait avec Providence, on s'attend donc a du sang, de l'horreur, du gore, de l’indicible. Et celui qui l'achète pour ces raisons risque de vite désenchanter (Mais pourra apprécier tout de même !).



Critique réalisée dans le cadre d’un service de presse

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Une cosmologie de monstres

Avec Une Cosmologie de monstres, nous découvrons les membres de la famille Turner sur plusieurs dizaines d'années. Nous commençons le roman avec la rencontre des deux parents. Histoire d'amour plutôt banale au premier abord, leur quotidien prend un tout nouveau tournant au moment où Harry offre à la jeune Margaret un roman de Lovecraft en vue de la séduire. A partir de ce moment-là, les cauchemars semblent de plus en plus réels...



Hommage assumé à l'oeuvre de Lovecraft, le récit est baigné dans une folie âpre et omniprésente. Le récit sait prendre son temps pour planter un décor frissonnant et malaisant. Attention aux monstres qui grattent aux fenêtres....
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Les aigles de l'Empire, tome 2 : La conquête ..

Mais qu’est-ce qu’un jeune homme grand et maigre, lettré, fabrique à la légion, un monde de brutes épaisses comme son centurion, Macro ? Bon ! D’accord ! Cato est devenu optio et n’a certainement pas démérité lors des combats. Mais tout de même… Regardez-le ! Aucune allure ! C’est sûr qu’en le voyant, les Bretons vont mourir… De rire ! Ah, son centurion, c’est autre chose ! C’est un homme ! Un vrai ! D’accord, il se bat moins bien avec l’écriture qu’avec les Germains ou les Bretons, mais il sait commander et n’a pas son pareil pour montrer son courage. Disons que seul le centurion chargé de la formation des légionnaires, Bestia, l’emporte sur lui… L’emporte ? Ah, non, c’est fini ! Le valeureux Bestia est tombé dans une bête embuscade. Un sale coup lui a divisé la face en deux. Il est encore vivant… mais pour combien de temps. Il demande à ce que le légat vienne recueillir ses dernières volontés… Comment ? Il désire que ses biens aillent à … Mais c’est fou, ça !



Critique ;



Le deuxième tome démarre très fort : combat à mort entre deux prisonniers bretons ; chasse par l’optio Cato qui découvre un gué fort utile pour l’opération dont est chargé Vespasien ; combats et batailles se suivent à un rythme effréné.



Ce tome est riche en bagarres et batailles, tout en n’occultant pas les trahisons, les coups fourrés, l’espionnage, l’appétit du pouvoir… Il continue à nous faire vivre le quotidien de la vie des légionnaires, jusque dans leur mort, leur héritage, ou, leur vie d’estropiés. A ce propos, malgré le soin apporté à sa documentation, Simon Scarrow commet parfois une erreur historique. Un exemple ? Parlant d’un légionnaire qui a été amputé et qui est originaire de Rome, l’auteur évoque des distributions de maïs à la plèbe… De maïs ! Une importation directe depuis le Mexique par trirème ?

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Une cosmologie de monstres

Une cosmologie de monstres est un roman-tiroir dans lequel l'auteur a rangé pêle-mêle un hommage à Lovecraft et aux auteurs de pulps d'horreur de l'Amérique des années 60 et une critique acerbe de la société et de la famille.



Le ton du récit est donné dès l'ouverture avec la première phrase : « Je me suis mis à collectionner les lettres de suicide de ma sœur Eunice à l'âge de sept ans. ». Noah, le narrateur et cadet de la famille Turner va ainsi raconter la lente descente aux enfers de sa famille.

J'ai aimé le découpage des chapitres. De la rencontre entre ses parents à sa propre naissance et à son évolution, Noah laisse entrevoir, à chaque moment, la part d'ombres qui pèse sur cette famille.

Rien ne va droit dans cette famille.

L'obsession du père pour la création d'une attraction sous la forme d'une maison hantée, l'apathie de sa mère, la dépression de sa sœur et l'arrivée soudaine d'un ami imaginaire sous les traits d'un monstre humanoïde au visage lupin, m'ont souvent interrogée sur la santé mentale de Noah.

Le lecteur peut tout imaginer à travers les confidences de cet enfant.

Les drames s'enchaînent et Noah tente de se maintenir à la surface tandis que le navire familial sombre. J'ai tenté à plusieurs reprises de démêler la réalité du fantasme dans son récit mais ce n'est qu'à la toute fin que le génie de l'auteur se manifeste.

Une fin vraiment très réussie.



J'ai aimé suivre les aventures de cette famille hors norme.

Le genre de récit qui plaît ou qu'on déteste, l'entre-deux est difficile à imaginer.
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Une cosmologie de monstres

Un livre avec des références au mythe de Cthulu de Lovecraft et avec une tendance à l'horreur psychologique : Oh oui, je prends.

Mais ce n'est pas le plaisir mais la déception qui a été au RV. Je me suis franchement ennuyée pendant cette lecture. Pas d'action, pas de frisson.

Par contre, je reconnais que l'auteur a plutôt une belle plume. Je mets 2 étoiles rien que pour ça.

Déçue d'avoir raté cette rencontre.



Pioche de juillet 2021 choisie par Milllie
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Une cosmologie de monstres

Noah, petit dernier de la famille Turner, nous raconte son histoire et celle de sa famille. Tout paraît banal, jusqu’au jour où des grattement se font entendre à la fenêtre de l’enfant. Scratch..scratch...scratch...



Cosmologie de monstres de Shaun Hamill

Tout d’abord qu’est-ce une cosmologie, C est la Science des lois physiques de l'Univers, de sa formation. Là, il s’agit de monstre.

L’auteur nous emmène sur les traces d’une famille blanche texane, où tout semble normale , un père, une mère, trois enfants. Le cadre idyllique. Mais non Shaun Hamill étend sa toile telle une araignée, avec logique, finesse,...laissant place un atmosphère inquiétant, horrifique avec une part de fiction. Les personnages changent et prennent du charisme. Sexe , violence, suicide... la noirceur des personnages ressort et nous surprend.

On sent que notre auteur rend un certain hommage à H.P. Lovecraft, qui est cité par l’amour de l’auteur par le père mais aussi part le nom des sept chapitres.

Ce premier roman est une pépite que je ne suis pas prêt d’oublier, auteur à suivre.



Avis au cinéphile, une série est en court de préparation.
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Une cosmologie de monstres

Après American Elsewhere l’année passée, Albin Michel Imaginaire récidive dans le domaine du fantastique et de l’horreur avec Une Cosmologie de monstres, premier roman de l’américain Shaun Hamill paru depuis quelques jours aux États-Unis. Sous influence Lovecraftienne (comme nombre de livres d’horreur récents d’ailleurs…), le récit de Shaun Hamill nous transporte aux États-Unis pour suivre sur plusieurs générations une famille marquée par le malheur.



Bienvenue chez les Turner

Tout commence dans la fin des années 60 avec une jeune femme pleine de rêves et d’ambitions : Margaret. Tiraillée entre les exigences de sa famille chrétienne et ses pulsions de liberté, celle-ci tombe rapidement amoureuse d’un excentrique garçon du nom d’Harry Turner. Davantage intéressé par les romans d’horreurs et les comics que par l’église et la morale, ce drôle d’oiseau n’a pas grand chose du gendre idéal surtout lorsque l’on sait que sa mère, Deborah, souffre de schizophrénie paranoïde sévère depuis des années. Seulement voilà, la vie prend bien des chemins et Margaret tombe amoureuse de ce littérophile adepte d’horreur cosmique à la Lovecraft, un obscur petit écrivain qu’Harry semble aduler. Quelques années plus tard, Harry et Margaret ont fondé une famille avec deux filles prénommées Sydney et Eunice. Alors que le couple s’aperçoit brutalement de leur enlisement dans une routine loin de leurs rêves respectifs, Harry a une idée géniale : construire une maison d’horreur comme celle qu’ils ont visité plus jeune et en faire une attraction pour le quartier à l’occasion d’Halloween. Margaret s’inquiète pourtant de plus en plus pour Harry qui montre une étrange fébrilité à l’égard de ce projet et qui pique de plus en plus de crises de colère ne lui ressemblant guère. Comment va-t-elle pouvoir gérer la folie naissante de son mari…et la prochaine venue au monde de Noah, le dernier rejeton de la famille Turner ?

Shaun Hamill, au lieu de dérouler immédiatement une galerie d’horreur à tentacules pour appâter l’amateur de Cthulhu en goguette, se concentre sur l’intimité d’une cellule familiale, depuis la rencontre entre Harry et Margaret jusqu’aux drames successifs qui vont toucher les Turner.

Davantage préoccupé par ses personnages et leurs trajectoires de vies, Hamill dresse le portrait sensible et poignant d’une famille attachante. Les Turner ne sont ni de grands héros ni de grands méchants, simplement des gens ordinaires pris dans la course d’un univers qui va devenir, au fur et à mesure du récit, extraordinaire. Car dès les premiers chapitres, Shaun Hamill déploie une menace diffuse et pesante en toile de fond du couple Margaret-Harry. Une façon intelligente et élégante de rendre un premier hommage à Lovecraft avant d’attaquer quelque chose de bien plus frontal en fin d’ouvrage en faisant largement déborder le fantastique dans les cases du réel.



Une cosmologie familiale

Au centre du récit et de cette famille se trouve Noah, narrateur de cette aventure en niveaux de gris qui nous ouvre non seulement les portes de son esprit, de ses conflits et de ses remords, mais également celles de sa famille. Shaun Hamill n’a ici rien à envier à nombre d’écrivains de littérature générale brossant tour à tour le portrait d’une sœur, d’un père, d’une mère puis enfin d’une femme. À chaque étape de la vie de Noah, les préoccupations changent. Le lecteur suit d’abord les états d’âmes d’un petit garçon puis d’un adolescent et enfin d’un adulte fait. En filigrane, Une Cosmologie de monstres découvre les squelettes dans le placard, les secrets et blessures d’une famille qui souffre de l’absence d’un père emporté par une maladie implacable, l’existence difficile d’une sœur contaminée par le spectre de la dépression, le lent effacement d’une mère accablée par la culpabilité. Au sein de cette véritable histoire transgénérationnelle se niche un certain nombre de problématiques actuelles : la place de la femme dans la société (et dans la couple), la liberté sexuelle et la religion, le suicide et son tabou et, surtout, le chagrin liée à la perte. De façon étonnante, avant d’être un livre fantastique, Une Cosmologie de monstres se révèle une chronique de la douleur. Face à la mort d’un être cher, face à la disparition d’une sœur (littérale ou métaphorique) ou même face à l’incommunicable, à la sensation d’être piégé dans un univers qui ne nous comprend pas et qui, de toute façon, ne pourrait pas nous comprendre. Car Noah, lorsqu’il est encore très jeune, aperçoit un monstre à sa fenêtre et, au lieu d’un avoir peur, finit par le confronter. Dès lors commence une histoire bien plus complexe qu’un simple cache-cache horrifique où les monstres eux-mêmes peuvent trouver une part de rédemption.



Valse des costumes

Au cours de ces 400 pages, Shaun Hamill dévoile son amour du genre citant ouvertement Lovecraft mais n’usant jamais de pastiches faciles et d’effets vulgaires. Il recrée sa propre mythologie, ré-assemble les pièces de ce qui fait l’essence même de l’oeuvre du romancier. En un sens Shaun s’incarne dans Noah poussé dans les bras de l’horreur par son père Harry/Howard. Dans Une Cosmologie de monstres, c’est toute une culture de la peur et l’amour du frisson qui transparaît, des vieilles maisons hantées aux films de zombies en passant par des comics de l’âge d’or et des super-héros en jouets. Pourtant, jamais cet amour n’écrase le récit, il s’efface plutôt au profit d’une touche sensible mais honnête où le fantastique joue longtemps à cache-cache avec la maladie mentale. Lorsque l’américain finit par plonger à corps perdu dans sa Cité à lui, il le fait vite et fort pour conclure une histoire qui prend d’autant plus aux tripes qu’elle nous paraît familière et proche de nous, avec ces malheurs de la vie quotidienne semblant causés par des forces occultes qui nous dépassent. Avec force et maestria, Une Cosmologie de monstres parcourt les espaces entre les mondes et défie les apparences. Un garçon peut se retrouver plus à l’aise dans le rôle du monstre quand un monstre peut vouloir (re)trouver son humanité. Une jeune fille peut regretter son sexe quand d’autres imposent une apparence et une morale à leurs voisins. Au jeu des paraître, Shaun Hamill s’amuse comme dans une maison hantée, passant derrière les murs pour surprendre et révéler ce que vous n’aviez pas vu (ou voulu voir).

Mais au-delà de l’aspect fantastique maîtrisé et de cette horreur-light mais insidieuse, Une Cosmologie de monstres s’impose comme un roman de sacrifice de bout en bout au service de ce qui compte en définitif le plus au monde : la famille.



Excellent récit fantastique mâtiné d’une horreur Lovecraftienne ingénieuse et envoûtante, Une Cosmologie de monstres comprend qu’une grande histoire nécessite de grands personnages. Shaun Hamill vous sert donc un récit intimiste et émouvant où l’horreur surgit autant à travers les malheurs de l‘existence que camouflée par les turpitudes de l’imaginaire.
Lien : https://justaword.fr/une-cos..
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Une cosmologie de monstres

Roman découvert grâce au dessinateur de la couverture (que je suis sur Facebook), je la trouve superbe et intrigante. Suite à différentes critiques positives, je l’avais ajouté à mon pense-bête.



L’atmosphère de ce roman est étrange et impalpable. Le lecteur utilise une voix monocorde tout au long de son récit, quelque soit le narrateur du moment. J’ai abandonné mon écoute au bout de 5h sur un audio de 11h35. Je ne ressens rien pour ce livre, ni pour l’histoire ni pour les personnages. Je n’aime pas avoir peur, mais je n’ai rien ressenti de tel avec cette écoute. J’avais plus l’impression de m’ennuyer car il ne s’y passe rien ou c’est tellement dilué dans le reste de l’histoire que cela passe sous silence. En plus, n’étant pas adepte de H. P. Lovecraft, je n’ai pas compris toutes les références, à part Chtulu (que je n’ai jamais lu). Je l’ai écouté autant car je pensais que l’histoire allait enfin se lancer, mais que nenni. De temps en temps, des éléments intéressants ressortent du lot mais le soufflet retombe aussi vite. Du coup, je suis même incapable d’en faire un résumé tant l’histoire m’a peu captivé.



Comme vous l’aurez compris, j’ai été déçue par cet opus car je n’ai pas accroché à son univers suspense/horrifique. En prime, le ton utilisé par le narrateur n’aide absolument pas à s’y intéresser. Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre idée. Pour ma part, je continue à tester les auteurs dont je trouve des audios gratuits.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Une cosmologie de monstres

Débuter un roman en évoquant la collection de lettres de suicide de la sœur du narrateur à de quoi intriguer. Et c'est bien l'ensemble de ce roman qui est non seulement intriguant, mais fascinant. Fantastique, mais loin d'être gore, Une cosmologie de monstres n'a que le titre de terrifiant. Car ici, point d'effusion de sang, mais une psychologie familiale poussée à l'extrême. Shaun Hamill réussit le pari d'écrire une genèse familiale menacée par des forces mystérieuses, où cauchemars et monstres se côtoient. Avec de nombreuses références à H.P. Lovecarft et autres romans d'horreur comme les pulps, l'auteur dresse le portait d'une famille pas tout à fait comme les autres... De quoi la famille Turner est-elle victime ? Quel est ce vertige qui, peu à peu, prend possession des membres du foyer ? Entre malaise et noirceur, ce roman voit naître un grand auteur !



Dans la famille Turner, je voudrais le Noah, le fils ! Narrateur de l'histoire familiale, le jeune-homme débute son récit en évoquant les lettres de suicide de sa sœur Eunice, qu'il commence à collectionner à l'âge de sept ans. Bizarre me direz-vous. Pour l'expliquer, le cadet remonte le fil jusqu'à la rencontre de ses parents. Fasciné par Lovecraft et les opus pulps, Harry, le père, initie Margaret à ces étranges romans et lui propose comme premier rendez-vous, la visite d'une fausse maison hantée. Séduite par Harry, mais assaillie de terribles cauchemars à la lecture de Lovecraft, un soir l'étudiante aperçoit une créature velue. Hallucination ou réalité ?



Désormais installés à Vandergriff au Texas et parents de deux petites filles, Sydney et Eunice, Harry et Margaret se sont éloignés. Mais surtout, Harry commence à avoir un comportement irrationnel. Embarquant toute la famille dans un projet de construction de maison hantée pour Halloween, sa femme est de nouveau enceinte...



Quelques années plus tard, Noah qui n'est encore qu'un enfant entend des grattements à sa fenêtre. Derrière, une créature dont la capuche ne révèle que la lueur orangée de ses yeux. Qui est-elle ? Que veut-elle ? N'est-il pas temps de lever le voile sur les secrets familiaux ?



Comme vous avez pu le constater, résumer ce roman est tâche difficile ! Fantastique avec un soupçon d'horreur, une étrange atmosphère se détache du récit, et ce, dès les prémices. Montant crescendo, une boule d'angoisse et de bizarreries se développe au même rythme que l'étrange amitié entre Noah et le monstre. Au même titre que La maison hantée de Shirley Jackson, une figure lugubre s'empare peu à peu des personnages pour en extraire leur côté sombre. Brrrrrr !



Tel un roman initiatique, l'évolution de la famille Turner avec ses drames et ses petites victoires, conduit à s'interroger sur les démons qui se suivent et se transmettent générations après générations. Ainsi, la psychologie de chaque personnage est une plongée au cœur de la psyché humaine, révélant les angoisses internes, et peut-être mêmes externes d'une société sans pitié.



Grâce à un sens de la narration efficace, Shaun Hamill amène à surprendre et envoûter son lecteur avec un ton juste et parfaitement maîtrisé. Remarquable ! Malgré un magnétisme évident, je ne peux concéder au coup de cœur sans vraiment vous dire pourquoi. Peut-être la faute aux quelques longueurs... Quoi qu'il en soit, avec ce premier roman d'une puissance indéniable, Shaun Hamill fait une entrée remarquée dans la cour des grands, et ce n'est pas Stephen King qui me contredira !



Merci donc aux éditions Albin Michel et Lecteurs.com pour ce voyage au cœur des ténèbres !
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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