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3.5/5 (sur 16 notes)

Biographie :

Benoît Rayski est un historien, journaliste et essayiste français. Il est le fils d'Adam Rayski qui fut responsable de MOI-FTP, la section juive du PC clandestin pendant la Résistance]. Il a signé une dizaine d’essais sur le traitement historique du communisme et la mémoire de la Résistance, notamment L’enfant juif et l’enfant ukrainien : Réflexions sur une imposture (Éditions de l’Aube, 2001) et Le cadavre était trop grand. L’Affiche rouge (Denoël, 2009) fait revivre le Paris de ces vingt-trois adolescents qui payèrent le prix fort de leur engagement dans la Résistance.

Benoît Rayski s’attache à reconstituer le monde d’où ils venaient, un monde juif pour l’essentiel, un monde de petites gens modestes et courageux, un monde rouge et communiste.

Il a travaillé pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris, Globe Hebdo.


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Source : Wikipedia
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Benoît Rayski
Des cérémonies officielles commémoraient à Amiens une des batailles les plus sanglantes de la Premiere Guerre Mondiale. Des dizaines de milliers de soldats britanniques y laissèrent leur vie.
Theresa May était là. Le prince héritier William aussi.
Mais pas Macron. Des élus locaux et des habitants de la ville s'en émurent. Ils étaient scandalisés que Macron n'ait pas daigné bouger du fort de Brégançon. Et insinuèrent avec force ricanements qu'il préférait se dorer la pilule au soleil et plonger dans la grande bleue.
Ils avaient tort. Et leurs moqueries étaient parfaitement déplacées. Car Amiens pour Macron c'est comme une blessure au cœur. Un conte de fée qui se termina en cauchemar.
Il vécut là-bas une enfance heureuse. Ses parents qui le gâtaient l'amenaient régulièrement à la chocolaterie Jean Trogneux. Il fut gavé de chocolats aux noisettes. De truffes, de pralinés, de chocolat aux oranges amères.
Le petit Emmanuel y prit goût. A tel point qu'il épousa une fille Trogneux pour être sûr d'avoir toujours, et gratuitement, du chocolat en quantité illimitée. Enfance chocolatée, adolescence chocolatée… Qui écrira un jour le roman "Emmanuel et la chocolaterie" ?
Mais le glas de ce bonheur n'allait pas tarder à sonner. Funeste jour que celui du 26 avril 2017 quand le candidat à la présidentielle fut contraint de se rendre à Amiens ! Les ouvriers de l'usine Whirlpool s'étaient mis en grève, refusant leur délocalisation en Pologne. Toute la France en parlait. L'Amiénois Macron ne pouvait pas ne pas y aller.
Comme il trouvait salissant de fréquenter des pue-la-sueur, il n'alla pas à l'usine. Il s'installa à la Chambre de Commerce pour discuter avec quelques représentants syndicaux très propres sur eux.
Telle une furie, Marine Le Pen flaira l'aubaine. Macron abandonnait le peuple, elle irait embrasser le peuple ! Elle se précipita à Whirlpool où elle fut acclamée par les ouvriers. De cette blessure, Macron souffre toujours.

• 'Sea & Sun', 13/08/2018 - Atlantico
http://www.atlantico.fr/decryptage/scoop-voila-pourquoi-macron-boycotte-ceremonies-centenaire-bataille-somme-benoit-rayski-3477630.html?yahoo=1
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, Malaparte, correspondant de guerre, visita le bordel de Soroca. Des jeunes Juives y étaient enfermées pour les besoins de l'armée allemande. Au bout de quinze jours, elles étaient assassinées au bord du Dniestr et remplacées par d'autres filles juives. Malaparte en fit une nouvelle dans son recueil Kaputt. Je n'ai pas voulu qu'elles meurent ni qu'elles soient esclaves au bordel. Je suis parti à leur recherche. Je les ai sauvées. Et pour cela il m'a fallu d'abord tuer Malaparte.
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Je ne me suis jamais consolé de la mort d'Eugène Varlin .
Il fut trainé pendant des heures dans les rues escarpées de Montmartre, frappé à coups de crosse, et je le vois encore, martyr de la Commune martyre, gravir son Golgotha . Je me souviens avoir lu chez Lissagaray que les soldats versaillais firent de "sa jeune tête méditative qui n'avait eu que des pensées fraternelles, un hachis de chair, l'oeil pendant horsde l'orbite .
Varlin avait trente deux ans . Il était le secrétaire français de l'Internationale et devint sous la Commune un des commissaires du pouvoir insurrectionnel . Le 28 mai1871, à la fin de la Semaine sanglante, il fut reconnu par un prêtre et livré à la soldatesque .Son supplice prit fin en haut de la butte, rue des Rosiers, à l'état-major du général de Laveaucoupet . Varlin ne pouvait plus marcher, on le portait . On l'assit pour le fusiller et , disait encore Lissagaray, " les soldats crevèrent son cadavre à coups de crosse ."
Non, je ne me suis jamais consolé de sa mort . Pas plus que de celle de Delescluze, autre chef de la Commune qui franchit une des dernières barricades du boulevard Voltaire pour finir sous les balles des Versaillais . Je ne me suis pas consolé non plus de l'assassinat de Millière, que deux soldats obligèrent à se mettre à genoux " pour demander pardon à la société du mal qu'il lui avait fait ." et qui tomba, place du Panthéon, en criant "Vive l'humanité !" . Enfant ,j'ai imaginé et vécu toutes ces morts, comme d'autres peut-être, au même âge que le mien, souffraient en imaginant le pauvre Roland souffler désespérément dans son cor au défilé de Ronceveau (sic)...
Le drapeau rouge était un linceul et il était rouge du sang des vingt mille insurgés parisiens que les Versaillais avaient massacrés . Les Communards étaient pour moi des êtres admirables de courage et de dignité, " des géants qui partirent à laconquête du ciel"écrivait Marx .[.....] LesVersaillais,eux, étaient des êtres abjects et cruels . Adolphe Thiers, l'assassin de la Commune, qui après le massacre proclamait:"Le socialisme est fini pour longtemps !" Le marquis de Galliffet qui faisait sa sélection dans les convois de captifs: " Que ceux qui ont des cheveux gris sortent des rangs !" Cent onze hommes s'avancèrent . ' vous êtes plus coupables que les autres car vous étiez déja sur les barricades de juin 1848 ." Et les corps des cent onze roulèrent dans la poussière . Et la foule versaillaise, celle des honnêtes gens, applaudissait . Prêtres, femmes du monde, fonctionnaires, boutiquiers,valets se vautraient avec bonheur dans le sang de la Commune,si grande avait été leur peur .
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Je remercie tous les juifs qui sont morts fusillés, guillotinés, massacrés et torturés, de m'avoir donné la fierté d'appartenir au même peuple qu'eux.
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Nous sommes des enfants les uns et les autres. Nous n'avons jamais prétendu être des héros.... Nous avons demandé comme dernière grâce de mourir ensembles (Fernand Zalkinov
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