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4.48/5 (sur 26 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Medina del Campo , le 1942 (1943)
Mort(e) : 1581
Biographie :

Bernal Díaz del Castillo est un conquistador qui participa à la conquête du Mexique menée par Hernán Cortés.

Sa famille était modeste mais il bénéficia d'un niveau d'éducation appréciable : il savait lire et écrire, ce qui en ce temps était rarissime. Il se rendit à Cuba en 1514 dans l'espoir d'y faire fortune, mais après deux années il y trouva peu d'opportunités.

En 1517 une expédition fut envoyée dans d'autres îles des Antilles. Díaz participe à l'expédition, sous le commandement de Francisco Hernández de Córdoba. Ils découvrirent la côte du Yucatán puis revinrent à Cuba où se préparait une expédition plus importante.

Díaz repartit sur la côte du Yucatán l'année suivante avec Juan de Grijalva, dans l'intention d'explorer les territoires découverts. Revenu à Cuba il s'enrôla dans une nouvelle expédition, cette fois sous la direction d'Hernán Cortés qui entreprit la conquête de l'empire aztèque de mésoamérique.

Revenant sur ses souvenirs vers la fin de sa vie, Bernal Diaz rédige L'Histoire véridique de la Conquête de la Nouvelle Espagne (Historia Verdadera de la Conquista de Nueva España).

Il commença à écrire son livre en 1568, presque cinquante ans après les événements décrits. Un manuscrit fut trouvé dans une bibliothèque de Madrid en 1632 et finalement publié.

En récompense pour ses services, Díaz fut nommé gouverneur de Santiago de los Caballeros (Antigua Guatemala).
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Quant à nous, en présence de cet admirable spectacle nous ne savions que dire, sinon nous demander si tout ce que nous voyions était la réalité. D'une part, en effet, il y avait de grandes villes et sur terre et sur la lagune ; tout était plein d'embarcations ; la chaussée coupée de distance en distance par des tranchées que les ponts recouvraient ; devant nous s'étalait la grande capitale de Mexico… ; tandis que, d'autre part, nous, nous n'arrivions pas au nombre de quatre cent cinquante hommes, et nous n'avions rien oublié des conversations et des avis de nos alliés de Guaxocingo, de Tlascala et de Talmanalco ; nous avions présents à la mémoire leurs conseils de ne pas entrer à Mexico où l'on devait tous nous massacrer. Que les curieux lecteurs veuillent bien voir si dans ce que j'écris ici il serait possible d’exagérer l'éloge ; y a-t-il jamais eu dans le monde des hommes qui aient fait preuve d'une égale hardiesse ?
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[Après le siège de Mexico]

Or il est vrai (Amen! je le jure) que l'eau, les édifices et les travaux de défense étaient si remplis de cadavres et de têtes, que je ne saurais en décrire exactement l'horreur. Dans les rues mêmes et dans les places du Tatelulco, on ne voyait pas autre chose et nous ne pouvions circuler qu'au milieu des têtes et des corps morts. J’ai lu le récit de la destruction de Jérusalem, mais je doute qu'il y ait eu là un massacre comparable à ceux de cette capitale. Le nombre d’indiens guerriers qui disparurent est incalculable ; la plupart de ceux qui étaient venus des provinces et des villes dépendant de Mexico, dans l'espoir de trouver un refuge au milieu de la capitale, y moururent victimes de la guerre. Je le répète, le sol, la lagune, les travaux de défense, tout était plein de cadavres, et il s'en exhalait une telle puanteur qu'il n'y avait pas d'homme qui la pût supporter. C’est pour cette raison qu'après la prise de Guatemuz, chaque capitaine regagna ses quartiers, ainsi que je l'ai dit, et Cortès tomba malade à cause des odeurs qu'il fut obligé de respirer dans les jours qu’il séjourna au Tatelulco.
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Nous avancions fiers de nos triomphes, lorsque, au moment où nous nous y attendions le moins, nous voyons venir à nous un grand nombre de bataillons mexicains, poussant des cris furieux, ornés de superbes banderoles et la tête couverte de beaux panaches. Ils jettent à nos pieds cinq têtes, dégouttant de sang, qu'ils venaient de couper à nos camarades enlevés à Cortès ; en même temps ils nous crient : « C'est ainsi que nous allons vous tuer, comme nous avons massacré déjà Malinche et Sandoval, ainsi que tous ceux qui étaient avec eux. Voilà leurs têtes, reconnaissez-les bien ! » […]
Quant à nous, tout en revenant sur nos pas, nous entendions des sons lugubres s'élever du grand temple des divinités Huichilobos et Tezcatepuca, dont la hauteur dominait toute la ville : c'étaient les tristes roulements d'un grand tambour, comparable aux instruments infernaux ; ses vibrations étaient telles qu'on l'entendait à deux ou trois lieues à la ronde. A côté de lui résonnaient en même temps un grand nombre d'atabales. C’est qu'en ce moment, ainsi que plus tard nous le sûmes, on offrait aux idoles dix cœurs et une grande quantité de sang de nos malheureux camarades. Détournons nos regards de ces sacrifices pour dire que nous continuions à revenir sur nos pas et que les attaques dirigées contre nous étaient incessantes tant du côté de la chaussée que des terrasses des maisons et des embarcations de la lagune. En cet instant, de nouveaux bataillons se précipitent sur nos rangs, envoyés par Guatemuz. Ils étaient excités par le son de la trompe de guerre qu’on destinait à donner le signal des combats à mort ; elle annonçait aux capitaines qu'ils devaient s'emparer de l'ennemi ou mourir à ses côtés. Ses éclats étaient si aigus qu'on en avait les oreilles assourdies. Aussitôt que les bataillons et leurs chefs les eurent entendus, il fallait voir avec quelle rage ils cherchaient à enfoncer nos rangs pour mettre la main sur nous! C'était épouvantable! Et maintenant que j'y reporte ma pensée, il me semble voir encore ce spectacle ; mais il me serait impossible de le décrire. La vérité que je dois confesser ici, c'est que Dieu seul pouvait nous soutenir, après les blessures que nous avions reçues ; ce fut bien lui qui nous sauva, car autrement nous n’aurions jamais pu revenir à notre camp. Je lui rends milles grâces et je chante ses louanges pour m'avoir délivré des mains des Mexicains, cette fois comme en tant d'autres circonstances.
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Un dimanche, Diego Velasquez se rendait à la messe ; et, en sa qualité de gouverneur, il était accompagné des personnes les plus qualifiées de la ville, ayant pris soin de placer Cortès à sa droite, pour lui faire honneur. Une sorte de truand, que l'on appelait Cervantès le Fou, marchait devant eux, grimaçant et disant des bouffonneries pour amusement de ses patrons : « Diego ! Diego ! quel capitaine tu choisis là ! Il est de Medellin, en Estramadure ; capitaine bien fortuné ! J'ai peur, Diego, qu'il ne t'échappe en se soulevant avec sa flotte. Je le tiens pour très-expert en ses affaires. » Il lançait d'autres folies, toutes empreintes de mauvais desseins. Et parce qu'il les disait dans ce sens, Andrès de Duero, qui marchait à côté de Cortès, le frappait sur la nuque en lui criant : « Tais-toi, ivrogne, bouffon ! Cesse d'être un coquin ; nous savons bien que ce n'est pas de toi que viennent ces malices, sous le couvert de plaisanteries. » Mais le fou continuait : « Vive, vive mon patron Diego ! Vive son fortuné capitaine Cortès ! Et je te le jure, mon maître Diego, pour ne pas te voir pleurer la mauvaise emplette que tu viens de faire, je veux m'en aller avec Cortès vers ces riches contrées. » On tint pour que les Velasquez, parents du gouverneur, donnèrent des pièces d’or a ce mauvais plaisant pour qu'il lançât ces malices sous le couvert de bouffonneries. Or, tout cela devint vérité, comme il l'avait annoncé ; car on dit que les fous frappent souvent juste quand ils parlent.
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O excellente et illustre Renommée, parmi les bons et vertueux désirée et louée, vous que les méchants et ceux qui ont tenté d’obscurcir nos héroïques actions ne voudraient voir ni ouïr votre illustre nom, de peur que vous n’exaltiez nos personnes comme il sied, je vous fais assavoir, Madame, que de cinq cent cinquante soldats passés avec Cortès de l’île de Cuba, nous ne sommes plus dans toute la Nouvelle-Espagne, en cette présente année de mil cinq cent soixante et huit où je transcris cette relation, que cinq encore vivants. Quelques-uns sont morts de leur belle mort, mais quasi tous furent occis par les Indiens aux dites guerres et sacrifiés aux idoles. Leurs tombeaux ? Les ventres des indiens qui mangèrent leurs jambes, cuisses, bras, pieds et mains, baillant pour sépulture à leurs entrailles les gueules des tigres, serpents et lions qu’ils tenaient par magnificence en des maisons fortes. Tels furent leurs tombeaux et tels leurs blasons !
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Le jour suivant, Cortés fut d'avis de se rendre au palais de Montezuma. Mais avant tout, il s'informa de ce qu'il y avait à faire et comment nous devions nous y présenter. Il emmena avec lui ses quatre capitaines (...) et cinq de nos soldats. Montezuma, l'ayant su, fit la moitié du chemin dans ses appartements pour nous recevoir. (...) Après s'être mutuellement adressé des démonstrations de respect, ils se prirent par la main et Montezuma, faisant franchir son estrade à Cortés l'invita à s'asseoir à sa droite.

p.79
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D'après leurs livres ,seul le marquis Cortès découvrit et conquit toutes choses ;tandis que nous capitaines et soldats qui soumîmes réellement ces contrées ,nous restons en blanc,sans qu'il y ait ni souvenir de nos personnes ni de nos conquêtes.
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Ce fut ainsi que , de paroles en paroles,Cortès apprit que Montezuma avait des ennemis et des gens qui lui étaient contraires,ce qui causa de la satisfaction.
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