Bernard Baralle était enseignant à la retraite.
Plusieurs fois primé aux Rosati d'Artois et Ménestrels de France, il se consacrait à l'écriture, à la poésie et au patois du Nord-Pas-de-Calais.
Enseignant à Dechy, il rédige D'chy, histoire d'un villach d'ichi.
Dans les années 1980, à l'époque où le picard n'était toujours pas mis en avant, il est le co-fondateur et le trésorier de l'association de théâtre patoisant L'Académie des Tiots Pères rassemblant près de quatre-vingt membres et dont le but était de faire la promotion du picard en organisant des spectacles dans la région en compagnie notamment de Michèle Descatoire, André Dufour... Il y écrira des textes courts qui seront interprétés, et y collectera des expressions populaires.
Bien qu'habitant à Ecaillon mais ayant grandi à Lewarde, il rédigera Conte d'el rue d'ech melin, et L'Warte, min villache, une monographie sur le village natale de Lewarde, mais surtout Proverbes et expressions du Nord-Pas-de-Calais en Patois, devenu un ouvrage de référence. Il met en forme le témoignage d'Henri Lengrand, mineur de fond et syndicaliste qui sera titré Henri, mineur, dit Caraco .
Passionné de peinture, peintre-paysagiste lui-même, il créait l'opération Peintre dans la rue dans le village de Lewarde, animait l'atelier artistique de l'Amicale Laïque de Somain dans une ambiance des plus conviviales. Il exposait annuellement ses peintures à l'huile, réalisée souvent en Bretagne.
Des gens, au travers de la région, lui envoyaient des expressions populaires. Il travaillait alors sur une suite à apporter à la collecte des proverbes en patois quand la maladie l'emporta le 16 décembre de l'année 2007.