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Citations de Bernard Beckett (22)


La seule chose qui lie les individus entre eux, ce sont les idées. Les idées mutent et se propagent. Elles changent de détenteur autant que leurs détenteurs changent d’idées.
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L’imagination est la bâtarde du temps libre et de l’ignorance.
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Ce n’est pas la conscience à laquelle tu t’accroches, car comme je te l’ai montré, elle est facilement reproductible. Ce que tu voudrais, c’est l’éternité. À partir du moment où on lui a promis une âme, l’humain a été hypnotisé. Cette âme dont tu parles, c’est en fait de la peur. Et l’idée qui surgit dans les périodes de peur est une idée que l’on ne peut pas chasser. L’âme vous offre un confort, et en échange, ne réclame que votre ignorance. C’est un troc que vous ne pouvez vous permettre de refuser. C’est pour ça que tu t’énerves contre moi. Parce que tu es terrifié par la vérité.
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Ta bouche qui bouge est comme mon cœur qui bat. Tu es une machine, construite dans un certain but, mais dépourvue d’intention.
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Nous souhaitons que le peuple serve l’État avant lui-même, mais nous nous sommes rendu compte des limites de cette ambition. Même l’animal le plus apprivoisé s’aigrit si on néglige ses besoins. Le peuple ne croit plus à la menace qui a autrefois plané sur lui, et il s’est habitué à l’alimentation qu’on lui fournit. Il a gagné en suffisance et s’est mis à penser à autre chose. Les rumeurs vont bon train dans les communautés.
Or, il s’agit là de quelque chose de vivant : ça bouge et grandit, ça se transforme. Le peuple parle de choix, d’opportunités et de liberté. Le peuple parle de changer le monde.
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Adam avait commencé à parler à Art. C'était son erreur. Il ne pouvait à la fois parler à Art et continuer à ne voir en lui qu'une machine.
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Il a identifié ce qu'il a appelé les cinq grandes menaces à l'ordre : Impureté de la race, Impureté de la pensée, Penchant pour l'individuel, Commerce et Extérieur. Ses solutions étaient radicales, mais les gens avaient peur et se raccrochèrent à ses promesses. "L'État vous a sauvés, leur disait Platon, maintenant, vous devez travailler pour sauver l'État."

Page 23
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-....les etats-unis s'étaient, de l'avis de nombreux examinateurs, engagés dans une guerre qu'ils ne pouvaient gagner contre une culture qu'ils ne comprenaient pas. Ils avaient beau prôner la démocratie, c'était une définition étroite et personnelle qui n'avait aucun sens ailleurs que chez eux.

Page 15
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Je n’ai plus envie de parler de conscience. Je n’ai envie de parler que de différence. Tous les gens que je connais voient une différence entre l’homme et l’animal, mais aucun de nous ne peut définir cette différence, ni la mesurer. Pour certains, elle est tellement minime qu’ils ne mangeront aucun animal. Pour eux, les similitudes priment. Il en est de même avec les étrangers. J’ai été entraîné à leur tirer dessus à vue. Pas parce que nous pensions qu’ils n’étaient pas comme nous, mais parce que nous avions appris que nos différences valaient la peine de mourir pour ça.
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Je ne suis pas une machine. Qu'est-ce qu'une machine peut connaître de l'odeur de l'herbe humide au petit matin ou du son d'un bébé qui pleure ? Je suis la sensation de la chaleur du soleil sur ma peau ; je suis le frémissement d'un petit vent frais qui me berce. Je suis les endroits que je n'ai jamais visités, mais que j'imagine en fermant les yeux. Je suis le goût de l'haleine d'une fille, la couleur de ses cheveux.

Tu t'es moqué de ma faible durée de vie, mais cette peur de mourir, c'est justement ce qui insuffle la vie en moi. Je suis le penseur qui pense à la pensée. Je suis la curiosité, je suis la raison, je suis l'amour et la haine. Je suis l'indifférence. Je suis le fils de mon père, qui était lui-même le fils de son père. Je suis la raison pour laquelle ma mère a ri et celle pour laquelle elle a pleuré. Je suis l'émerveillement et la merveille. Certes, le monde peut actionner tes boutons quand il traverse tes circuits. Mais le monde ne passe pas à travers moi. Il y reste. Je suis le monde et le monde est ce que je suis. Je suis le biais par lequel l'univers en est venu à se connaître. Je suis la chose qu'aucune machine ne parviendra à fabriquer. Je suis le sens.
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une société fondée sur l'ordre et la stabilité
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Dans un tel environnement, la République n'avait aucun mal à maintenir sa structure. Les gens faisaient ce qu'on leur disait parce qu'ils étaient focalisés sur une menace commune, un ennemi commun. Mais le temps avait passé. La peur s'était transformée en souvenir. La terreur était devenue habituelle ; elle avait perdu de son pouvoir.
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EXAMINATEUR : Savez-vous pourquoi vous êtes devant l'académie ?

ANAXIMANDRE : Je crois pouvoir le deviner.

Après la grande guerre, il avait été décidé que les androïdes n'auraient pas seulement le visage, mais aussi le corps d'un orang-outang.C'était un pied de nez à l'espèce qui les avait précédés. Jusqu’à' à cet instant, Anax avait été fière de son héritage. Mais tout à coup, comme elle regardait son corps velu, son estomac proéminent, ses jambes courtes et arquées, elle se sentit mal à l'aise, étrangère. Elle pensa à Adam, aux proportions élégantes de son physique humain. Elle sentit le mensonge s'abattre sur elle, ainsi q'une montagne de déception. "Voilà donc ce que nous sommes, se dit-elle. les plus grands des imposteurs."
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testé et affecté à une classe, ou éliminé
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[les enfants sont] soumis à une éducation stricte, aussi bien physiquement qu'intellectuellement
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Tu t'es moqué de ma faible durée de vie, mais cette peur de mourir, c'est justement ce qui insuffle la vie en moi. Je suis le penseur qui pense à la pensée. Je suis la curiosité, je suis la raison, je suis l'amour et la haine. Je suis l'indifférence. Je suis le fils de mon père, qui était lui-même le fils de son père. Je suis la raison pour laquelle ma mère a ri et celle pour laquelle elle a pleuré. Je suis l'émerveillement et la merveille. Certes, le monde peut actionner tes boutons quand il traverse tes circuits. Mais le monde ne passe pas à travers moi. Il y reste. Je suis le monde et le monde est ce que je suis. Je suis le biais par lequel l'univers en est venu à se connaître. Je suis la chose qu'aucune machine ne parviendra à fabriquer. Je suis le sens.
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Une société qui craint la connaissance est une société qui se craint elle-même.
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Au final, la vie se définit par rapport à la mort. Coincés entre deux néants, nous sommes soumis à la terreur, nous nous préparons à l'explosion ultime. La peur est omniprésente, elle attend simplement de se révéler au plein jour.
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[population] divisée en quatre classes, selon le génome de chacun : Ouvriers, Soldats, Techniciens et Philosophes
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Anax s’avança dans un long couloir où le seul bruit était le faible sifflement du filtre à air au plafond. Les lumières étaient tamisées, comme l’exigeait le nouveau règlement. Elle avait le souvenir de journées plus lumineuses, mais elle n’en parlait jamais. Cela faisait partie des Grandes Erreurs, de croire que la luminosité était une qualité du passé.
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