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Citation de patatarte2001


Pablo essayait de chasser de sa tête des images d'exode...Il revoyait la frontière, les femmes, les gosses. La faim. Les blessés. Et les morts. Des morts qu'on enveloppait dans des couvertures et qui restaient là, allongés sur le bord de la route. Des morts à moitié nus, la tête enfouie dans la boue des fossés. Des morts desséchés, boursouflés, et d'autres qui semblaient prêts à se lever pour repartir. Et puis d'autres encore, qui continuaient à marcher, s'accrochant aux vivants. Ceux-là, ils avaient vraiment des visages de mort, avec simplement les deux points des yeux qui vivaient encore intensément. Mais, au moment où leurs yeux venaient de s'éteindre, il suffisait de les allonger au bord de la route pour comprendre qu'ils étaient morts depuis longtemps. Ceux-là, la guerre ne les avait pas tués en les frappant; elle les avait rongés, usés, vidés lentement.
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